Saint Seiya - Les chevaliers du zodiaque - Actualité manga
Saint Seiya - Les chevaliers du zodiaque - Manga

Saint Seiya - Les chevaliers du zodiaque : Critiques

Saint Seiya

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 01 Septembre 2015

Série mythique s’il en est, Saint Seiya est l’une des séries les plus populaires en France depuis son avènement grâce à la diffusion de l’animé dans le célèbre Club Dorothée il y a déjà pas mal d’années. Au même titre que Dragon Ball, la série est devenue culte et a passionnée toute une génération. A l’époque quand Kana a annoncé la parution du manga chez nous, elle était attendue comme le messie.

Qui ne connaît pas Saint Seiya ? Est-il nécessaire de rappeler que l’on y suit les aventures de jeunes garçons portant des armures sacrés sous la protection des constellations, aux ordres de la réincarnation d’Athéna et luttant contre d’autres chevaliers, qu’ils soient renégats ou obéissant à un autre Dieu plus belliqueux ? Non ? Pas la peine ? Trop tard !

Mais Saint Seiya est aussi une série qui connaît nombre de détracteurs se basant le plus souvent sur les mêmes reproches : effectivement, on a beaucoup reproché à Saint Seiya sa linéarité et ses répétitions ; Athéna est en péril alors les chevaliers de bronze partent vaincre leurs adversaires dont le nombre est clairement défini de suite, chacun étant gardien de quelque chose : Ikki et les quatre chevaliers noirs gardant les pièces de l’armure du Sagittaire, les douze chevaliers d’or gardant les temples à traverser un pas un, les sept généraux de Poséidon gardant un pilier chacun… Répétitif, un peu oui, mais pas tant que ça, on fait souvent ce reproche à Saint Seiya en y englobant la saga Asgard construite sur le même schéma que le sanctuaire et Poséidon mais c’est oublier que cette partie n’existe pas dans le manga, elle n’a été créée que pour l’animé… du coup l’argument perd un peu de son crédit, surtout quand on regarde le dernier arc, Hadès, qui n’obéit pas du tout à ce principe, le premier tiers, la situation est inversé, ce sont les adversaires qui attaquent, les héros, qui sur le coup ne sont plus les chevaliers de Bronze, défendent leurs positions cette fois, et même une fois dans le royaume d’Hadès, tout est assez original (nouveaux alliés qui interviennent, trahison d’un des leurs, Athéna elle même qui prend part au combat…)
Linéaire… pas tant que ça, ça aussi c’est un faux reproche ! C’est peut être plus vrai pour l’arc Poséidon, mais c’est le plus court et le moins intéressant. L’arc du sanctuaire malgré une linéarité annoncé (tous partent traverser les douze maisons ensemble, les unes après les autres), on a droit à plusieurs retournement de situation qui sont de vrais surprises (téléportation de l’un d’entre eux qui passent de la maison du Gémeaux à celle de la Balance ; intervenants extérieurs ; changement de camps de certains personnages…)
Là où c’est vraiment répétitif (voir agaçant) c’est le comportement des héros… Seiya commence toujours par se prendre une raclée avant d’appeler Athéna à son secours… il entend sa voix, se relève pour la 56e fois et lui par contre terrasse ses adversaires en un coup ! Ikki qui débarque toujours en plein milieu de la bataille quand son frère est en train de déguster (on ne saura décidément jamais ce qu’il fait), ce dernier toujours à pleurnicher qui refuse de faire du mal à son adversaire, Shiryu, on sait qu’il finira par se sacrifier pour sa déesse et retirera son armure sur laquelle il a tendance à trop s’appuyer, Hyoga toujours à pleurer sa mère morte depuis dix ans… ça par contre c’est toujours la même chose !

Mais alors qu’est ce qui plait tant dans cette série, certainement pas le graphisme…non ce qui fait la force de ce titre c’est son concept !!

En plus d’avoir contribué à inventer les codes classiques du shonen avec Dragon Ball, comme la force invincible de l’amitié, l’esprit de sacrifice pour une cause, le fait de repousser toujours plus loin ses limites… et j’en passe ; Saint Seiya est un coup de génie de l’auteur grâce à son hypermyth : un mélange de toutes les croyances et religions du monde entier, ou prédomine grandement la mythologie grecque mais où l’on trouve aussi des références au Bouddhisme, à la mythologie Nordique, à la chrétienté, et à diverses croyances païennes et tout ça sans que ce cela paraissent choquant ! Ajouter à cela le principe des chevaliers sacrés portant des armures sous la protection d’une constellation, la hiérarchie de ses chevaliers et tout l’univers qu’il y a autour… et on obtient un manga d’une richesse impressionnante et vraiment très attrayant (qui parmi les moins jeunes ici, qui ont regardé la série au club Do étant gamin ne s’est pas penché sur la mythologie grâce à St Seiya ?)

Le graphisme quand à lui, puisqu’il a été évoqué tout un peu plus haut, est vraiment très particulier. On pourrait qualifier le graphisme de Kurumada de paradoxal… en effet, autant le reconnaître, son trait est vraiment vilain, il ne sait pas dessiner les personnages, il ne maîtrise pas les perspectives, il a du mal à retranscrire une action ou un mouvement… mais là ou il rattrape le tout c’est en ce qui concerne les armures… elles sont de plus en plus belles et contrastent avec les vilains personnages qui les portent !
Au départ même ça c’est pas fou, les premières armures des chevaliers de bronze sont toutes carrés, assez vilaines, et même la première mouture de l’armure du Sagittaire est tout bonnement… affreuse ! Par contre quand il se met à dessiner les armures d’or, là ça commence à être d’un autre niveau, et cela n’aura de cesse de s’améliorer… les armures de Poséidon et de ses généraux sont très belles et originales, mais là ou on atteint des sommets, c’est pour les spectres d’Hadès dont les armures en plus d’être très complexes sont elles aussi très originales, on ne retrouve pas en elles des éléments des précédentes armures créées. Alors si en plus on parle de l’armure d’Hadès lui même et des dernières versions des armures des cinq héros… ce sont de vraies armures divines, au sens propre comme au figuré !

Malgré ces quelques défauts, Saint Seiya n’a pas acquis son titre de série culte par hasard, certes elle a pris un léger coup de vieux, notamment en ce qui concerne le dessin, mais les thèmes abordés restent ceux que l’on trouvent encore maintenant. Saint Seiya a apporté énormément aux mangas et personne n’a le droit de passer à coté d’un tel titre !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
16.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

12.00,11.00,13.00,13.00,14.00,14.00,15.00,16.00,17.00,16.00,17.00,13.00,17.00,17.00,12.00,12.00,15.00,16.00,18.00,17.00,19.00,17.00,16.00,16.00,13.00,17.00,15.00,18.00,16.00,13.00,15.00,13.00,14.00,15.00,15.00,17.00,16.00,18.00,14.00,16.00,17.00,17.00,16.00,17.00,17.00,16.00,17.00,17.00,18.00,19.00

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