Saint Seiya Deluxe Vol.17 : Critiques

Shaka est toujours aux prises avec les trois chevaliers d’or revenu du royaume des morts pour accomplir les sombres desseins d’Hadès : Saga, Camus et Shura. Cependant, alors qu’ils livrent un combat acharné, une toute nouvelle vérité se dévoile peu à peu et les véritables motivations des chevaliers d’or décédés ne sont peut-être pas celles que l’on aurait pu croire au départ.

Avec ce dix-septième opus, Masami Kurumada continue sur sa lancée en nous proposant des affrontements de haute volée entre les chevaliers d’or. Autant dire que le combat mettant en scène Shaka se montrera encore une fois être un véritable régal pour les yeux et, pour ne rien gâcher, l’auteur vient faire monter encore d’un cran supplémentaire le spectaculaire des combats en mettant en scène une toute nouvelle technique qui combine les pouvoirs de plusieurs chevaliers. Indéniablement, c’est un jeu de surenchère qui n’est qu’à moitié justifié, mais, en définitive, cela importe bien peu. A l’image des autres errements d’ordre purement scénaristiques et logiques, on les pardonne et oublie avec une facilité déconcertante tant ce qui nous intéresse ici est la lutte sans merci que se livrent ceux qui étaient autrefois des frères d’armes. Et, au-delà de ça, c’est également le développement de la trame principale, fortement mise en valeur dans le présent opus, qui va nous intéresser. Athéna sera au centre des débats et les quelques retournements de situation qui parsèment le tome s’avéreront être suffisamment surprenants que pour nous combler, tout en ouvrant de belles perspectives pour la suite. Une suite qui va prendre une autre tournure, et c’est loin d’être pour nous déplaire ! Mais pour en revenir à Saori, on appréciera de voir son rôle évoluer un minimum par rapport à celui qui lui échouait jusqu’ici inlassablement.

Pour le reste, il n’y a à ce stade plus grand-chose de neuf, si ce n’est que l’on remarque avec plaisir qu’avec les rixes mettant en scène les chevaliers d’or, Kurumada a tendance à nous proposer un schéma qui s’avère être légèrement différent de celui auquel on a pour ainsi dire systématiquement droit dès lors que Seiya ou l’un de ses compagnons est au centre des attentions. Il faut comprendre par là qu’on ne se retrouve plus, ou en tout cas moins, dans une situation où le héros se relève inlassablement après en avoir pris plein la face jusqu’à finalement triompher en une seule et unique attaque tonitruante. Bref, ce changement qui s’est installé depuis le départ de l’arc Hadès fait indéniablement du bien.

Ce nouvel opus de Saint Seiya effectue donc la transition entre la première et la seconde partie de l’ultime arc de la série, nous proposant une série de rebondissements qui entrecoupent des affrontements rondement menés et toujours aussi inspirés sur le plan graphique. Encore une fois, il ne faudra pas être trop regardant sur la cohérence pure du récit, sous peine de passer à côté du plaisir que l’on peut ressentir en contemplant les duels à mort qui composent cette guerre sainte qui bat plus que jamais son plein !