Saint Seiya Deluxe Vol.1 - Actualité manga
Saint Seiya Deluxe Vol.1 - Manga

Saint Seiya Deluxe Vol.1 : Critiques

Saint Seiya

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Février 2011


Série mythique s'il en est, série qui, grâce notamment à sa version animée, aura fait rêver tout une génération de jeunes téléspectateurs, Saint Seiya, l'originale, nous revient, un peu plus de 10 ans après la fin de la parution de la version classique chez Kana, dans une édition deluxe de toute beauté.

Est-il seulement besoin de rappeler de quoi il s'agit ? Dans le doute, une petite piqure de rappel s'impose malgré tout ! Seiya, jeune orphelin japonais a quitté son pays d'origine depuis ses 7 ans pour aller suivre un entrainement en Grèce. Mais attention, pas n'importe quel entrainement ! Son but, devenir l'un des chevaliers sacrés d'Athena et revêtir l'armure de bronze de Pégase. Et ce, dans un seul et unique but: retrouver sa soeur qu'il a dû quitter contre son gré il y a des années. Son instructeur n'est autre que Marine, possédant, elle aussi, des racines au pays de soleil levant. Après de valeureux combats, Seiya semble enfin atteindre son but. Mais, de retour au Japon, il apprend que Saori, la petite fille de l'homme qui l'a recueilli autrefois, a décidé d'organiser un grand tournoi entre les chevaliers de bronze. Le vainqueur recevra en récompense l'armure d'or du sagittaire. Quant à Seiya, il semblerait que ce soit pour lui le seul moyen de revoir Seika, sa soeur. Mais le jeune homme ne semble pas du tout enclin à participer à cet évènement hors du commun...

Commençons directement par le point qui fâche généralement beaucoup de monde, autrement dit la graphisme adopté par Kurumada. Il est clair que ça a très mal vieilli, notamment dans le design des personnages que l'on ne peut s'empêcher de trouver de temps en temps vraiment ridicule. Il est également clair que le monsieur n'a jamais été un dessinateur hors du commun. Son trait est relativement simple et peu esthétique. Les combats sont figés, les proportions souvent fantaisistes. Et la comparaison avec les séries dérivées telles que Lost Canvas ou Episode G n'arrange en aucun cas les choses. Néanmoins, et quoi qu'on en dise, on ne peut que saluer le travail qui a été fait sur les armures ainsi que sur l'ensemble de l'univers qui a été mis en place. Cela reste, après tout, l'un des éléments fondamentaux de la série. En outre, la mise en scène est la plupart du temps irréprochable et ce malgré quelques cases qui s'enchainent de manière un peu trop rapide.

Pour ce qui est du scénario, l'impression de se trouver face à une multitude de clichés est bien présente. Le héros un peu naif et à la situation familiale compliqué mais à la volonté inébranlable, le traditionnel tournoi qui regroupe les futurs personnages importants du récit, ... Mais il faut garder à l'esprit qu'à l'époque tout cela semblait bien plus original et que c'est, entre autres, Saint Seiya qui a posé ces bases reprises par bon nombre de séries depuis. Difficile d'en vouloir à Kurumada sur ce coup là donc. Par contre, il faut bien avouer que l'aventure qui nous est proposée jusqu'ici n'est pas des plus passionnantes. Les combats auxquels ont a droit sont, pour le moment, réglés vite fait bien fait, un ou deux coups suffisant généralement à en finir avec l'adversaire, et les motivations de chacun semblent assez limitées, de même que l'intrigue.

L'auteur prend, en fait, le temps de nous présenter trois des cinq chevaliers que l'on aura l'occasion de croiser à de nombreuses reprises par la suite. Outre Seiya bien entendu, c'est de Hyoga et de Shiryu qu'il est ici question. Dans une moindre mesure, on pourra aussi citer Jamu. Mais bon, ce dernier n'aura de toute manière qu'un rôle très mineur par la suite. Pour en revenir au cygne et au dragon, on entrevoit donc leur passé et on cerne également leur caractère. Bien distinct, d'ailleurs. A ce niveau là, il faut reconnaitre que, si l'on retrouve des similitudes dans leur manière de penser, notamment en ce qui concerne la notion de justice et de dépassement de soi, chacun possède un petit quelque chose bien à lui qui lui permet de se démarquer par rapport aux autres. Et, pour rester dans la manière d'agir des différents protagonistes, il est assez amusant de constater combien Saori peut être une véritable peste dans ce premier tome. Elle pour qui les chevaliers de bronze seront prêt à donner leur vie d'ici peu de temps...

Qui plus est, on s'étonnera aussi de retrouver une série globalement bien plus gore et glauque que ce dont on pouvait se rappeler. Censure de l'époque oblige, bien évidemment. Les répliques mythiques, par contre, sont elles inchangées et font vraiment plaisir. Et puis, même s'il parait totalement évident que l'ensemble manque cruellement d'une quelconque crédibilité ( je pense ici à la réaction des gens "ordinaires" suite à la découverte des chevaliers sacrés et tout ce qui s'en suit ), on prend énormément de plaisir à se replonger dans ce monde gouverné par des valeurs héroïques à leur apogée.

Pour ce qui est de l'édition, Kana fournit un travail tout simplement excellent. Outre la multitude de pages couleurs présentes, on a droit à un papier glacé de grande qualité, une traduction aux petits oignons, et un grand format. Le tout pour un prix plus que raisonnable par rapport à ce qui se fait habituellement sur les titres deluxes ou autres perfects. Chapeau !

Il est clair que l'aspect nostalgique jouera un très grand rôle dans le calcul de la quantité de plaisir prise à la lecture de ce premier volume. Saint Seiya a vieilli, c'est évident. Plus que d'autres séries peut-être. Et quand on la compare avec d'autres créations plus récentes, elle a du mal à tenir la distance, surtout dans ses premiers chapitres. Il n'empêche qu'elle reste une référence du genre et que la qualité du produit dont nous gratifie Kana vaut largement le détour, que l'on soit fan de la première heure ou non.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs