Dossier Bilan Manga-News 2012 - Partie 2 - - Partie 2

Les nouveaux courants

Au revoir, à jamais ?

Comme chaque année, 2012 aura marqué la complétion de bon nombre de séries dans nos librairies. Pourtant, le bilan des séries terminées et regrettées nous aura semblé bien moins lourd qu'en 2011. Parmi les plus marquantes, on retiendra avant tout la fin de l'ère d'Hokuto no Ken, avec la conclusion de sa réédition chez Kazé Manga, celle de son spin-off le plus célèbre, Ken Fist of the Blue Sky, ainsi que de son dernier gaiden, La légende de Toki. Pour le reste, Saint Seiya The Lost Canvas avait rassemblé les derniers fragments du passé, on disait aurevoir à H2, série fleuve de Mitsuru Adachi, et on découvrait la conclusion de Stone Ocean avant de s'intéresser prochainement aux autres saisons de Jojo à venir. Parmi les autres shônen fleuves moins exposés, citons également la conclusion épique de Full Ahead! Coco, celle du classique Yaiba ou de l'envoûtant Superior/Superior Cross. Les lectrices purent quant à elle remplir leur Complément Affectif en se rappelant du temps où C'était Nous!, fermer les portes du Host Club ou en finir avec leur Parfait Tic pour parachever un Happy Mariage?!, tout en découvrant une drôle de fin pour Un drôle de père. Enfin, du côté des lectures plus matures, l'année aura été marquée par les conclusion de Rainbow et d'Ikigami ou encore de Syndrome 1866, de Shi Ki, du cryptique Naru Taru et du poignant Blessures Nocturnes.

Mais à côté de ces quelques titres remarquables se sont terminées un bon nombre de séries qui ne resteront pas forcément dans nos mémoires. Et ce, même lorsqu'il s'agit d'auteurs confirmés, comme pour Hero Tales et Kobato. En effet, si 2011 nous avait montré une arrivée massive de séries courtes, nous aurons découvert les conséquences du phénomène l'année suivante. Ainsi, en proposant des titres ne dépassant pas la dizaine de tomes, le marché nous propose un renouveau constant, mais fait rapidement tomber dans l'oubli toutes ces séries qui, par définition, ne resteront pas exposées bien longtemps sur les étals de nouveautés. Un excellent titre comme Run Day Burst, par exemple, sera passé relativement inaperçu malgré toutes ses qualités. Certains titres auront même eu une existence qui n'aura pas dépassée l'année, comme Un Amour de Bentô, entamé en février et terminé en mai. A côté de ce phénomène, nous citerons également les séries à parution très lente qui auront enfin trouvé une conclusion, tantôt avec grâce (La Cité Saturne), tantôt avec maladresse (Kyoko Karasuma).

Ainsi, si dans l'ensemble, 2012 aura été le signe de quelques conclusions plus ou moins douloureuses, on ne pourra s'empêcher de penser que nos plus belles émotions sont loin derrière nous. L'absence de grands successeurs incontournables aux anciens blockbusters, couplée à des œuvres trop brèves pour que l'on puisse véritablement s'y attacher, offrent peu à peu un esprit plus éphémère à nos lectures. Devant cette mangasphère qui papillonne, le monde éditorial a dû chercher de nouvelles pistes pour s'assurer une visibilité satisfaisante...

Contenu supplémentaire débloqué !

Comme nous l'avons vu, les valeurs sûres du shônen continuent de naviguer loin devant et le reste de la flotte a bien du mal à suivre. Aussi, les éditeurs ont décidé de continuer de suivre ces navires en tête en leur rajoutant de nouveaux canots. Plus clairement, cela aura donné en 2012 une ribambelle d'ouvrages dérivés, reliés plus ou moins directement aux séries les plus vendeuses pour profiter de leur aura. C'est notamment le cas de One Piece, poursuivant son extension comme nous l'avions montré dans notre reportage de l'an dernier. Cette année, nous avons ainsi pu recenser la sortie des anime comics de Strong World, d'un roman chez Glénat dérivé de son premier OAV, des deux artbooks Lion et Eagle ainsi que du guide book Green - Secret Pieces. Tout ça rien que pour le chapeau de paille ! De son côté, Naruto ne fut pas en reste avec l'arrivée d'un character book, d'un coffret réunissant les deux artbooks précédemment parus, sans oublier les séries d'anime comics et de romans encore en cours. Cerise sur le gâteau, les éditions Kana auront proposé de redécouvrir les premières aventures du ninja orange dans une réédition collector au format Jump, chose courante au Japon mais encore inédite en France jusqu'alors. On relèvera également pêle-mêle la sortie d'artbooks consacrés à Bleach et prochainement à Fairy Tail, de fanbooks comme pour Switch Girl, de spin-off comme Soul Eater Not, Chopperman et Rock Lee, ou de recueils comme D. Gray-man Reverse, Time Killers ou Beelzebub & autres histoires maléfiques, présentant généralement les chapitres pilotes des futurs standards associés.

Ces derniers recueils sont d'ailleurs une des facettes d'un phénomène récurrent que nous avons déjà évoqué précédemment : le suivi d'auteurs. Les éditeurs ont compris l'attachement du public à certains artistes, et suivent leur actualité en proposant leurs autres séries sur le paysage français. On pensera ici par exemple à Waltz, spin-off du Prince des Ténèbres; à Arago, du dessinateur de Darren Shan; à Defense Devil, publié en écho à la réédition double du Nouvel Angyo Onshi. Suite au succès satisfaisant d'Ichigo 100%, Tonkam aura également proposé un cycle autour de Mizuki Kawashita avec Anedoki, et prochainement G-Maru Edition, tandis que Pika, continue de guetter sa poule aux œufs d'or Tôru Fujisawa avec la poursuite de GTO Shonan 14 Days et le très discutable Reverend D. Kazé Manga nous fera quant à lui découvrir quelques titres oubliés dans la bibliographie d'auteurs pourtant réputés, comme Level E de Yoshihiro Togashi ou Cyber Blue de Tetsuo Hara. D'un intérêt très inégal, et d'un volume relativement bref, tous ces titres devraient finir par taper dans l'œil des lecteurs arrivés à terme de leurs séries préférées, et qui voudraient prolonger l'aventure avec leurs mangakas fétiches.

Jouer sur la valeur ajoutée autour des titres phares peut ainsi assurer un succès conséquent : le databook One Piece Green - Secret Pieces se sera même honorablement hissé dans le top des ventes à la fin de l'année. Néanmoins, cette solution risque d'être surtout efficace à court terme : les ouvrages dérivés restent en quantité limitée, et jouer sur les fonds de certains auteurs ne durera aussi qu'un temps. Et si les collectionneurs compulsifs se réjouiront de compléter leur bibliothèque autour de leurs œuvres favorites, ce phénomène ne se fait-il pas au détriment d'auteurs moins confirmés, mais qui ont aussi des choses à exprimer ?

Les (nouvelles) valeurs sures

Parmi les valeurs montantes ces dernières années, les adaptations sur papier de jeux vidéo ont connu un certain essor. Si jusqu'ici, le phénomène s'étendait soit à des licences orientées jeunesse, soit à de l'heroic-fantasy classique, 2012 fut marqué par l'arrivée d'un titre plus mature : Resident Evil - Marhawa Desire. Acquis par Kurokawa après de longues tractations, ce manga issu de la licence éponyme de Capcom a créé l'évènement en sortant de manière simultanée dans une dizaine de pays à la mi-juin. Dans un genre assez proche, nous avons également retrouvé Dante dans Devil May Cry 3, même si le titre n'est finalement sorti qu'au tout début de l'année 2013. Un mois plus tôt, le label Shonen Game de Kazé Manga accueillait également Sengoku Basara Samurai Heroes - Roar of Dragon, et cet été, la saga Ace Attorney chez Kurokawa était enrichie par le volet Investigations, Phoenix Wright étant remplacé par son rival de toujours, Benjamin Hunter. Enfin, les plus jeunes purent continuer à suivre la chasse aux Pokémon avec un nouveau one shot : Victini et Zekrom, adaptation papier du film éponyme.

Le secteur jeunesse du marché du manga ne désemplit d'ailleurs pas, car outre les adaptations vidéoludiques, un autre secteur d'adaptation tout aussi juteux est arrivé chez Pika : les mangas estampillés Disney ! En particulier avec les trois titres issus de la licence Kingdom Hearts, pour garder un pied dans les consoles, et qui pour certains se sont classées dans les meilleures ventes de l'année. Pika aura également offert des rêves aux petites filles avec Princesse Kilala, jeune fille voyageant entre les mondes animés de notre enfance, ou Puchi no Nikki, mettant en scène la célèbre Fée Clochette. Et quelques jours avant la fête d'Halloween, nous avons pu redécouvrir l’Étrange Noël de Mr Jack. L'éditeur vivrait-il un conte de fées ?

Comme chaque année, les lectures pour tous petits auront également été enrichies par de nombreuses créations originales, en particulier chez nobi! nobi!. Outre quelques acquisitions intrigantes comme La maison en petits cubes ou Hoichi, la légende des Samourais Disparus, l'éditeur aura proposé de nouvelles collaborations franco-japonaises avec La princesse au bol enchanté et Yosei, dans le secret des fées. En fin d'année, Ki-oon créa la surprise dans le domaine avec une nouvelle création de Keisuke Kotobuki à destination du marché français : Rôji. L'éditeur axa d'ailleurs sa promotion vers des terrains inédits, pour attirer des lecteurs n'ayant pas forcément un œil dans les lectures japonaises. A un âge propice aux découvertes, le manga peut ainsi se présenter sans aucun a-priori et constituer une passerelle pour des lectures plus tranchées dans l'avenir.

Le manga, c'est du sérieux !

Les plus jeunes sont de plus en plus disposés à s'ouvrir au manga et le public adolescent est déjà conquis depuis fort longtemps. Cependant, il reste encore aux éditeurs à rassurer les lecteurs les plus matures, pour briser les clichés qui ternissent encore l'image de ces livres qui se lisent à l'envers. Comme nous l'avons évoqué dans la partie précédente, les titres les plus remarquables de l'année 2012 sont à rechercher du côté des seinen, et ce n'est pas forcément un hasard. Un titre aussi atypique que Thermae Romae doit en grande partie son succès à une exposition remarquable, tant en librairie que dans les médias. L'invitation de Mari Yamazaki au Salon du livre aura ainsi contribué à ouvrir ce titre à un public très vaste, au même titre que Les Gouttes de Dieu ou Les Vacances de Jésus et Bouddha en leur temps. Un pari réussi pour Sakka-Casterman, qui réussit à faire monter l'attente autour du titre parmi les connaisseurs, tout en faisant un appel du pied auprès des lecteurs de franco-belge qu'il a déjà attirés par le passé. Casterman est en effet passé maître dans cet art par le biais de sa collection Ecritures, qui fêtait d'ailleurs ses dix ans d'existence en 2012. En cette occasion, l'éditeur proposa une réédition de ses "Essentiels" (Quartier Lointain, Blue, Mariko Parade,... ). A l'automne, l'éditeur Ki-oon a d'ailleurs cherché à emboîter le pas en lançant la Collection Lattitudes. Dans un format similaire, ce label cherche en effet à attirer un public plus vaste, et pour cela l'éditeur a choisi une ambassadrice de renom : Kaoru Mori. On découvrit ainsi en grand format la réédition de Bride Stories, mais aussi celle d'Emma, pour le plus grand bonheur des lecteurs qui seraient passé à côté de sa première édition. Reste à voir si cette nouvelle ambition sera payante pour l'éditeur à qui tout réussit jusqu'ici...

Dans le reste des lectures "sérieuses", l'éditeur Soleil poursuit à son rythme l'édition de Classiques, avec en 2012 un choix de titres empreint de références idéologiques (Le Manifeste du Parti Communiste, Le Prince) ou religieux (La Bible, Entretiens de Confucius). L'éditeur sera d'ailleurs rejoint sur ce terrain-là prochainement par Isan Manga. Mais si Soleil joue la carte de l'accessibilité avec des mangas en format simple, ce nouveau venu proposera quant à lui des ouvrages plus travaillés mais bien plus onéreux. Qui aura la bonne réponse sur le domaine ? On notera également à la fin de l'année la proposition un brin opportuniste de Tonkam avec La vie de Steve Jobs en manga pour attirer les mac-addicts.

Comme nous l'avions décrit en 2011, les one-shots d'auteurs atypiques ou pour un public plus sélectif passent souvent par la case du "beau livre". Mais 2012 aura été l'année de tous les records, en particulier avec deux ouvrages. Premièrement, avec le coffret Au Bord de l'Eau publié aux Editions Fei, une intégrale constituée de trente volumes (!) de lianhuanha, un format narratif méconnu en occident, et racontant le célèbre récit classique de la littérature chinoise du même nom. Deuxièmement, avec le monolithique 2001 Night Stories chez Glénat, qui aura créé l'effervescence en fin d'année (et quelques surprises de taille au pied du sapin !). Ce titre de 1984, se présentant comme une suite au film 2001 l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick, nous est arrivé dans un format luxueux, limité à 2001 exemplaires, comprenant pages couleurs, papier glacé, posters et une dédicace exclusive de Yukinobu Hoshino. Le tout pour un prix qui aura donné le tournis à bien des lecteurs, mais qui en rajoute au caractère exceptionnel de cette parution ! A l'extrême opposé des lectures "fast-food" qui composent la majeure partie du marché, ces ouvrages magnifiquement travaillés auront montré que le manga peut être aussi un objet de luxe. D'ailleurs, les prix flambent déjà sur Internet pour pouvoir acquérir sur le tard ces ouvrages uniques !

Arrêts et retours

Fins de commercialisation

A l'instar des années précédentes, 2012 n'aura pas été avare en fins de commercialisation. On retiendra notamment chez Kana l'arrêt de Zatchbell, un an seulement après la sortie du dernier volume, mais aussi celle d'Agharta, l'un des tous premiers seinens de l'éditeur. Tonkam n'aura pas été en reste non plus avec des titres plus ou moins récents, comme Asatte Dance, Gakuen Heaven, La Marque du Destin ou encore Spirit of the Sun. Chez Soleil, on retiendra la disparition de quelques titres dont la très passable adaptation de Samurai Champloo, mais aussi Princess Ai qui avait été déjà stoppé au USA en plein vol. Enfin, du fait de son changement d'éditeur houleux au Japon, les œuvres de Yukito Kishiro (Gunnm, Gunnm Last Order, Aqua Knight...) auront été contraintes à un arrêt pur et simple dans leur version Sueisha, forçant Glénat à trouver une solution de repli (ce qui sera fait partiellement avec la version noire de GLO).

Mais surtout, 2012 aura marqué quelques arrêts de séries encore en cours. Certaines ne seront pas allées bien loin, comme Weiss Side B chez Soleil qui n'aura jamais vraiment trouvé son public. Si la situation est tout aussi difficile pour + C Sword and Cornett, l'éditeur envisage néanmoins un reboot total sur ce titre. De son côté, Pika aura enfin arrêté de nier l'évidence et de clamer en boucle être en négociation avec les japonais pour ses titres en difficulté, en assumant un arrêt pur et simple. Les lecteurs arrêteront ainsi de nourrir de faux espoir et diront adieu, à regret, aux titres 7Seeds, Lord et Tetsuwan Birdy. Mais l'éditeur semble restaurer des plannings plus réguliers sur 2013 pour les autres titres en péril. Du moins, on l'espère...

Les retours marquants

A côté de ces situations peu joyeuses, d'autres titres ont fait un come-back salvateur en 2013. Nous citerons notamment Coq de Combat ou Blood Alone, bloqués pour des soucis éditoriaux au Japon et qui sont revenus par le biais d'une édition flambant neuve. On comptera même quelques miraculés chez Panini, avec le retour de Daydream, dont les trois derniers volumes furent compilés pour en terminer une bonne fois pour toutes, et de Shigurui, bénéficiant du même traitement pour ses six derniers tomes. Il reste maintenant à voir si Sidooh, récemment conclu au Japon, sera traité ou non de la même manière. De son côté, Kana surprit avec l'arrivée des seconds volumes de L'île des téméraires et d'It's your world, sans compter l'arrivée d'un sixième volume à l'anthologie d'Astro Boy réalisé spécifiquement pour le marché francophone ! Il reste à voir à quel rythme cette édition perdurera, mais les adeptes d'Osamu Tezuka ont de quoi se réjouir, d'autant plus que Kazé Manga aura de son côté débloqué le dossier Black Jack Deluxe ! Du côté des reprises de licences, notons également la reprise de Vassalord par l'éditeur Soleil.

Enfin, nous n'oublierons pas non plus les séries au long cours, comme Gunslinger Girl, Vinland Saga, Real, Yotsuba,... qui nous aurons délivré leur tome annuel en créant toujours un petit évènement. Mais 2012 fut l'année des retours inattendus, notamment chez Tonkam qui annonça en fin d'année les retours de Vagabond, Fushigi Yugi la légende de Genbu ou Réincarnations II. La palme de l'arlésienne revient tout de même à Glénat et à l'inoxydable Neon Genesis Evangelion revenu du fond des âges avec non pas un, mais deux nouveaux volumes, le second étant sorti en simultanéité mondiale ! La série devrait d'ailleurs trouver prochainement sa conclusion, tournant une des plus grandes pages de l'histoire de l'éditeur...

Rééditions

Le marché des rééditions continue sur son chemin avec une progression satisfaisante : on compte ainsi 152 rééditions de manga en 2012 contre 126 en 2011. Parmi les plus marquantes, nous retiendrons l'arrivée très attendue de Hikaru no Go deluxe, même si elle ne fut pas exempte de défauts. En effet, cette version n'optera pour des pages en papier glacé qu'à partir de son troisième opus ! Comme nous l'avons évoqué précédemment, Kana aura tenté les format Jump avec la réédition de Naruto, mais l'accueil du public n'a pas été à la hauteur des attentes de l'éditeur. Cependant, hormis quelques annonces pour l'avenir comme Gokinjo Deluxe chez Delcourt, ces formats auront été plus timides en 2012. Pourtant, la conclusion de certaines au cours de l'année (Monster, Dr Slump, Family Compo, Dragon Head) ou dans quelques mois (Happy, Kenshin,...) aurait pu inciter au lancement d'un nouveau cycle. Si ces rééditions se vendent de manière raisonnable, elles constituent néanmoins un certain risque, d'autant que le choix des titres reste primordial.

Si le nombre des rééditions est en hausse, c'est donc que l'on y retrouve d'autres formats, comme des versions doubles (Tout sauf un ange, Le Nouvel Angyo Onshi) ou compilées (Rhapsody in Heaven), réimprimées avec de nouvelles couvertures plus accrocheuses (Love me Tender et prochainement les jaquettes de Samidare), ou pour combler un format manquant, comme Video Girl Ai bénéficiant enfin d'une édition en sens original. Parfois, le parcours de la série au Japon influe directement sur ces rééditions, notamment pour Blood Alone et Coq de Combat ou encore Gunnm Last Order précédemment cités. Le marché de la réédition constitue donc plus une solution salvatrice pour certains titres, en les remettant en avant sans forcément apporter une plus-value intéressante. Mais les nouvelles tentatives dans le domaine des rapprochements vers la BD traditionnelle ou du beau livre, évoqués plus haut, pourraient changer la donne.