Les outsiders
Akata/Delcourt
L'éditeur à contre-courant des autres continue de se démarquer via ses choix.
Quand beaucoup d'éditeurs ne voient qu'en avant, pour ses 25 ans Delcourt propose de se retourner un peu et de redécouvrir une sélection de ses œuvres-phare via des intégrales. Du côté des mangas, on retrouve dans cette offre l'incontournable Ayako, pièce maîtresse d'Osamu Tezuka.
De même, alors que certains éditeurs continuent la course à la nouveauté, Akata/Delcourt annonce en début d'année un ralentissement de ses sorties, pour désengorger un peu le marché et offrir une visibilité plus durable à ses séries. Ainsi, toutes les séries au-delà de 4 tomes passent à un rythme trimestriel.
Un choix appréciable à l'heure où le marché du manga est saturé, et qui permet à l'éditeur de promouvoir toujours mieux ses quelques nouveautés, même si le succès n'est pas toujours là. Au final, l'équilibre est là : quand 9 titres dont 2 one-shot prennent fin en 2011, 8 séries débarquent.

Si, avec des nouveautés comme Fight Girl, Princess Jellyfish, Divine Nanami ou autre Berry Dynamite, le shôjo reste le fer de lance de l'éditeur, on remarquera un petit regain du shônen, avec l'arrivée de Tokyo fin d'un monde et Shinjuku Fever, et l'annonce pour 2012 d'Undead. Hiroshi Hirata, auteur incontournable du catalogue de l'éditeur, n'est pas oublié, avec le très bon la Loi du temps en début d'année, suivi de la fin de Plus forte que le sabre.
Toutefois, on constate que le ralentissement du rythme des sorties tend à quelques reports incessants. Ainsi, on attend toujours l'Affaire Sugaya, au début annoncé pour la fin de l'été 2011, ou le dernier tome de Syndrome 1866.
Mais ne boudons pas notre plaisir : si un éditeur, année après année, donne toujours autant l'impression de choisir ses titres minutieusement, au coup de cœur, en cherchant à apporter des messages forts ou de l'originalité, et n'oublie pas de bien gérer son site tout en nous informant toujours des dernières actualités de ses auteurs, c'est bien celui-ci. Et pour toutes ces choses qui transpirent réellement la passion, on le remercie infiniment.

Tonkam
Stable du côté du nombre annuel de sorties, Tonkam nous amène en 2011 un grand nombre de nouveautés. Au total : 33 nouveautés (dont 14 one-shot), et pas moins de 7 rééditions.
Un bon moyen pour l'éditeur de ne négliger aucune de ses grandes collections. Le shôjo est entretenu par plus d'une dizaine de nouveautés, dont We are Always, Crash!!, et Ayakashi ainsi que Midnight Children marquant l'arrivée de la populaire Mayu Shinjo dans le catalogue. Côté shônen, quelques one-shot et séries courtes ou peu avancées sont au programme, comme Snow in the Dark, Hakaiju, Akaboshi ou Genkaku Picasso. Le yaoi n'est pas oublié, avec en fer de lance Piyoko Chitose, et la collection Young se nourrit à Ichi the Killer, de l'auteur d'Homunculus, ou de Drifters, signé Kohta Hirano (Hellsing). Signalons également que Junji Ito, avec la Ville sans rue, la Fille perverse et la réédition de Spirale, est toujours bien représenté. Et l'aspect nostalgique est entretenu par l'arrivée de Hikari no Densetsu et autre Kimagure Orange Road, ce dernier ayant été très longtemps attendu par les fans.
De nombreuses nouveautés, parfois d'auteurs connus, mais pourtant, il se dégage de Tonkam l'image d'un éditeur qui tente désespérément de se relancer et qui n'y parvient qu'avec difficulté, en tentant de surfer sur quelques modes. Ainsi l'éditeur crée-t-il de manière peu convaincante la collection Shônen Girl sous couvert d'explications un brin capillotractées, inaugurant cela avec la parution de Devils and Realist et de Gate, séries qui semblent déjà avoir du mal à trouver leur public. On a encore du mal à saisir la pertinence de la collection, qui semble pour l'instant plus proche du fourre-tout qu'autre chose.
Plus claire et prometteuse est la création de la collection Yggdrasill, destinée à faire le pont entre œuvres japonaise et bande dessinée française, et inaugurée avec Memento Mori de Rann, artiste française très populaire sur la toile. Plusieurs titres sont dores et déjà prévus en 2012 pour entretenir cette collection affichant des ambitions aussi prometteuses que risquées.

Touche-à-tout, l'éditeur l'est, en nous offrant également plusieurs spin-off de séries-phare, comme Liar Game Roots of A ou Gantz Minus, ou encore l'artbook de Wish, série rééditée l'année précédente.
La réédition fut aussi de la partie : rééditions de Spirale ou encore de Miyuki-chan dans des éditions luxueuses.
Les éditions de luxe, un domaine dans lequel Tonkam est clairement doué. Il est alors véritablement dommage, à côté de cette qualité, de voir des défauts entachant toujours plus les éditions plus simples. On ne reviendra pas sur les partis-pris des adaptations graphiques, pour plutôt signaler un nombre toujours plus grand de coquilles en tous genres, notamment sur les formats seinen pourtant parmi les plus chers : difficile d'oublier les clés de compréhension à côté de la plaque sur Drifters (note inutile sur Nobutada Oda dont on nous donne juste les dates de naissance et de mort, notes 4 et 8 concernant toutes deux Mitsuhide Akechi en répétant exactement la même chose, note 6 sur Ranmaru Mori qu'on retrouve au bas de la page 64...), les résumés en première page du manga alors qu'ils sont déjà en quatrième de couverture, des aberrations comme l'absence d'avertissement sur Wolf Guy et des explications sur des expressions françaises, et, de manière générale, de nombreux oublis de mots, inversions de lettres ou autres fautes d'orthographe. On se demande si quelqu'un relit les ouvrages, ou réfléchit ne serait-ce qu'un peu sur la pertinence de certains choix.

Panini Manga
Après un pic de plus de 120 nouveautés en 2008, le nombre annuel de sorties est en chute constante chez Panini, et 2011 n'a pas échappé à la règle, le nombre de sorties passant d'environ 95 en 2010 à à peu près 70 en 2011.
Pourtant, cela n'empêche pas l'éditeur de continuer à nous proposer plus de nouveautés que de séries finies. Au total, quand 7 séries (dont 3 débutées en 2011) se terminent, 9 débarquent, dont 6 shôjo, l'éditeur en profitant pour surfer sur certaines mangakas à succès (Tsubaki Love) ou pour continuer d'explorer les œuvres de certaines de ses auteures (Chocolate Cosmos, Shori no Akuma, Stardust Wink...). Au beau milieu de ces shôjo qui, il faut bien l'avouer, se ressemblent tous, l'éditeur nous amène le josei Venus ni Arazu de Yuki Yoshihara, mais aussi All Rounder Meguru, le dernier seinen en date de Hiroki Endo.

A côté de ça, on signalera peu de séries se terminant, mais parmi celles-ci, on retrouve des oeuvres-phares de l'éditeur : Enfer et Paradis, Angel Heart, ou encore Saiyuki Reload.
A part ça, que dire de Panini ? Le début d'année 2011 annonçait de nettes améliorations : annonce de la reprise de Sidooh et Shigurui, retour tant attendu de Planètes en édition deluxe... De belles annonces pour fêter dignement les 10 ans de l'éditeur dans le manga... ou pas, cet anniversaire n'ayant même pas été mis en avant de quelque manière que ce soit. Pire encore, les annonces prometteuses ont plus été des pétards mouillés qu'autre chose : de par son édition bâclée, la deluxe de Planètes a déçu beaucoup de monde. Shigurui 10 est sans cesse repoussé depuis des mois, Sidooh 11 n'est même pas encore annoncé, et Honey Bitter passe en arrêt de commercialisation alors que la série est toujours en cours. Un piètre anniversaire, finalement...
Quoi qu'il en soit, on attend de voir ce que va donner 2012 : pas moins de 14 nouveautés devraient débarquer, majoritairement du shôjo, mais également du shônen et du seinen comme Tokyo ESP, Psychic Detective Yakumo ou Knife.
De leur côté, les fans de Princesse Kaguya, série mythique aussi bien pour la qualité de son récit que pour le n'importe quoi de sa parution française, pourront se brosser en 2012, l'éditeur ayant déclaré qu'aucun nouveau tome de la série n'était prévu en 2012. Après 8 années de parution, nous ne sommes toujours pas arrivés à la moitié de cette série, qui compte au total 27 volumes...

Soleil manga
Depuis 2009, Soleil manga se maintient à une centaine de sorties par an, et ce fut à nouveau le cas en 2011. Une année 2011 également marquée par un nombre très important de nouveaux titres, qui s'explique par un nombre tout aussi conséquent de fins de séries : au total, on compte 28 nouveautés (dont 9 one-shot) pour 18 fins (dont celles de 4 séries commencées en 2011). Les moteurs essentiels restent les collections Gothic (avec Kiss of Rose Princess, Lamento, Weiss Side B, et la poursuite des titres en cours) et, surtout, shôjo, avec l'arrivée de nombreuses séries comme Seed of Love, Lovely Love Lie, +C Sword & Cornett, Laissée pour Comte, Ma copine est fan de yaoi, Romantic Obsession, Trop jeune pour moi, Wings of Freedom... Au final, ces deux collections regroupent une grosse majorité des nouvelles séries de l'éditeur.
A côté de ça, les autres collections ne sont toutefois pas oubliées. La collection Jeux Vidéo est entretenue par Warcraft – Shadow Wing ou Valkyria Chronicle – Wish your smile. Quant à la collection Eros, qui continue dans l'érotisme avec la fin du très sympathique Secret'R ou d'Entre deux et l'arrivée de plusieurs one-shot et séries courtes comme Ecchi Gallery ou les Charmes de l'infirmière, elle s'ouvre au boy's love, avec le one-shot L'amant du jeudi et la série Professeur Strange Love.
En somme, Soleil Manga continue logiquement d'exploiter ses collections qui marchent, et profite également de la vague boy's love. Pourtant, 2011 débute chez eux dans la prise de risque et l'innovation, avec la création de la collection Classiques, dédiée aux adaptations de célèbres œuvres littéraires par l'éditeur East Press. La collection débute d'ailleurs fort, dès janvier 2011, avec le succès public et critique du Capital, qui se place parmi les meilleures ventes de nouveautés de l'année grâce à une habile communication touchant un large public, très loin de ne se limiter qu'aux habitués de manga. Par la suite, les titres se succèdent : le Rouge et le Noir, Les Misérables, Guerre et Paix, A la recherche du temps perdu. Pour 2012, le Manifeste du Parti Communiste est d'ores et déjà annoncé.

A côté de ça, l'éditeur connaît un petit coup dur dû à la fin de l'éditeur américain Tokyopop, qui entraîne dans sa chute quelques séries, comme The Tarot Cafe.
Plus important encore est le grand tournant dû au rachat par Delcourt d'une partie du capital de Soleil, Delcourt devenant majoritaire au mois de juin. Une opération étant le résultat d'une volonté commune des patrons des deux maisons, Guy Delcourt et Mourad Boudjellal, ce dernier restant actionnaire de la société, mais préférant entretenir sa passion pour le rugby auprès du RC Toulon. Au final, cette opération propulse le groupe, regroupant Delcourt, Tonkam et Soleil, au rang de premier groupe indépendant du marché.
Que ce soit dû à ce rachat ou non, on constate également, tout au long de l'année, une amélioration de la communication chez Soleil, ainsi que le retour de plusieurs séries en difficulté. Après un an d'attente, les lecteurs voient enfin arriver la conclusion de T'abuses Ikko. Malgré les difficultés que représente Dorohedoro, l'éditeur ne lâche pas le morceau et continue vaillamment la publication de l'excellente série de Q. Hayashida, qui a eu droit cette année à un dossier sur notre site. De manière générale, de nombreuses séries en stand-by voient leur avenir éclairci, que ce soit en bien ou en mal, mais au moins, la communication est là. Entre autres, on apprend que Higanjima reprendra en 2012, que Tie Break, Yaiba, My E-girlfriend et Diece devraient se conclure en 2012, que Deus Ex Machina devrait se poursuivre à rythme lent, ou qu'il n'y a plus d'espoir pour Full Set, High School Paradise et Iron Wok Jan R. Il ne reste plus qu'à voir si les promesses se concrétiseront en 2012, mais en attendant de voir ça, 2011 fut particulièrement mouvementée pour l'éditeur, et intéressante.

Ankama
Après une année 2010 riche en promesses, il faut malheureusement constater que certaines d'entre elles sont un four. Lancé en janvier 2011, le magazine Akiba Manga déçoit de plus en plus au fil de ses numéros : séries qui peinent à décoller et qui, hormis Terminus, ont du mal à se démarquer, contenu minimal des articles, formule modifiée en cours de route, stand relégué loin de celui d'Ankama à Japan Expo... A partir du sixième numéro, décision est prise de ralentir le rythme du magazine. Mais ce choix ne durera pas longtemps, puisqu'après la sortie du septième numéro, l'annonce de la fin du magazine tombe. L'idée d'un tel magazine était prometteuse, mais Akiba Manga n'aura finalement duré que 7 numéros.
Puis fin 2011, c'est l'annonce de l'arrêt du TCG Wakfu, aux règles jugées trop complexes, qui tombe.
Quant à la collection Kuri, dédiée aux mangas et lancée en janvier 2011 avec Hitman et Soil, on attend encore qu'elle décolle. Entre Hitman, la Paire et le Sabre, Black Joke ou Togainu no Chi, on constate que la collection n'est pour l'instant composée que de séries B pas très finaudes, pas forcément déplaisantes, mais qui peinent à démarquer la collection, à apporter quoi que ce soit de vraiment neuf.
A côté de ça, les mangas à la française ne sont pas oubliés. Le carton Dofus se poursuit avec brio, Ankama organisant même en mai une soirée au Furet du Nord de Lille pour fêter le millionième volume vendu. Les autres titres français comme Debaser et Appartement 44 suivent leur route.
A part ça, les magazines de la société (IG, Dofus Mag...) ont toujours la côte, et la boutique musicale en ligne Bishi-Bishi suit son rythme, alternant entre artistes renommés, bonnes surprises et découvertes sorties de nulle part.
En somme, l'éditeur qui a pris le risque de s'essayer à un peu tout reçoit en 2011, en quelque sorte, le revers de la médaille.

Taifu Comics
Après quelques années passées dans les 70 nouveautés, Taifu a augmenté légèrement en 2011 en nous offrant plus de 80 nouveaux titres. Cela, on le doit sans doute à l'avalanche de nouvelles séries, puisque pas moins de 32 œuvres inédites débarquent. Toutefois, sur ces 32 titres, 12 sont des one-shot, et 11 s'achèvent dans l'année.
Dans cette profusion de nouveaux titres, on compte évidemment une large majorité de boy's love, genre devenu la spécialité de l'éditeur, qui continue par ailleurs sa success story dans le genre avec la venue à Japan Expo de leur première invitée japonaise : Toko Kawai, auteure-phare du catalogue, que l'on a pu retrouver cette année avec Love Holic et Irrésistible Ivresse. Le reste du catalogue boy's love continue de se construire autour d'auteures déjà connues, comme Hinako Takanaga et son Little Butterfly, ou longuement attendues par les fans, à l'image de Minase Masara, auteure de L'empreinte de la passion, dont plusieurs autres titres sont d'ores et déjà prévu chez l'éditeur courant 2012.
Toujours soucieux d'exploiter au mieux son filon, Taifu crée dans la deuxième moitié de l'année un nouveau label, Yaoi Blue, destiné à accueillir des shônen-ai et boy's love plus doux, non-explicites. Cette collection est inaugurée avec Acid Town et Hana wa saku ka. A côté de ça, l'autre grand genre du catalogue de Taifu, à savoir le genre érotique, n'est pas oublié, avec le retour de Saigado via Megami l'hotaku ou les Vacances de Miko, ou encore avec la découverte de nouveaux auteurs comme Takumi Adachi et sa saga Fetishism.

Porté par ces deux genres, Taifu décide alors de tenter sa chance sur un marché frileux : celui du yuri, des relations amoureuses entre filles, avec la création en début d'année de la collection Yuri et l'arrivée d'une première série, Girl Friends de Milk Morinaga, qui s'achèvera en décembre 2011. Les amateurs accueillent avec joie la nouvelle tant le genre est peu représenté en France, mais l'essai ne semble pas encore totalement concluant, malgré les qualités de Girl Friends : à ce jour, aucun nouveau titre n'a encore été annoncé dans la collection, mais l'éditeur nous assure avoir quelque chose de prévu pour le printemps 2012.
Seules nouveautés non yaoi-hentai-yuri de 2011 : Rendez-vous sous la pluie, et Cobra – Salamandar qui montre que Taifu est bien décidé à continuer de mettre en avant l'un des héros-phares de son catalogue.
Du côté des séries terminées, en plus des nombreux yaoi, on compte le seinen Change 123. Signalons également la fin du yaoi culte Love Mode.
On peut dire que 2011 fut une belle année pour Taifu : entre la déferlante d'auteures incontournables du yaoi, la venue de Toko Kawai, le coup d'essai de la collection Yuri et la création de Yaoi Blue, l'éditeur continue de trouver de nouvelles marques, de redécoller, et peut même se permettre, à présent, d'envisager 2012 de fort belle manière, puisqu'a été annoncée la création du label Ototo, qui devrait voir débarquer plusieurs séries non yaoi-yuri-hentai, tandis que Taifu ne devrait plus que travailler dans cette catégorie. Plusieurs séries ont déjà été annoncées dans quasiment tous les genres, et l'éditeur pourrait bien encore monter d'un cran ces 12 prochains mois.

Doki Doki
Après une très belle augmentation de ses ventes en 2010 (bien que décrié par certains, Lim Dall Young reste un auteur populaire), Doki Doki a poursuivi sa route sans rien bousculer de ses habitudes en 2011. Les séries populaires comme les Lim Dall Young ou Sun-Ken Rock semblent permettre quelques coups d'essai payants, tels que le succulent Vamos Là ou Immortal Rain, la bonne surprise de l'année du côté des trop rares shôjo d'aventure.
De manière générale, l'éditeur reste sur des nouveautés seinen un brin orientées fan-service, semble avoir trouvé sa voie, ainsi qu'un public qu'il a bien mérité tant ses éditions restent de qualité constante.
En 2011, les ventes furent apparemment encore en augmentation, et tout ceci avec un catalogue qui s'est réduit depuis les arrêts de commercialisation de 2010, et un nombre de sorties qui a diminué. Ainsi, au fil de l'année, le rythme de 5 sorties mensuelles auquel on s'était habitué a eu tendance à baisser : 2 sorties en octobre, 3 en novembre, 2 en décembre, et les choses semblent destinées à continuer sur cette voie en 2012.
Au final, on obtient un total constant de 5 nouveautés (dont 1 one-shot) pour 5 séries bouclées (dont 2 commencées en 2011 : Vamos Là et Un carré de ciel bleu). On notera la fin d'Otaku Girls, qui avait su créer le buzz, empochant au passage un JE Award en 2010.
Le rythme a créé selon les mois des moments de "creux" laissant peut-être deviner une réorganisation intérieure.
Quoi qu'il en soit, réussir à augmenter ses ventes avec pourtant moins de sorties, tout simplement soigner ses éditions et prendre le temps de bien promouvoir ses nouveautés : Doki Doki a tout compris, et a pu fêter dignement ses cinq années d'existence.

Casterman
D'année en année, Casterman propose de moins en moins de sorties. Cette année, on n'en compte qu'une trentaine.
Ce qui marque tout d'abord chez l'éditeur cette année, c'est la conclusion de plusieurs de ses séries longues. Ainsi, Bobobo-bo Bo-bobo, Blessures Nocturnes (en attendant le spin-off ?) et Mirai Nikki tirent leur révérence.
En parallèle, quelques one-shot et séries courtes viennent entretenir le catalogue : Mirai Nikki Paradox, Je ne suis pas un homme, Garôden et Junk Love.
A côté de ça, ce qui marque également, c'est à nouveau la place d'honneur offerte à Jiro Taniguchi, avec la fin des Années Douces qui ressortira en coffret fin 2011, le retour d'Au temps de Botchan dont la parution traîne (tome 1 en mars 2011, tome 2 pour avril 2012), la parution de Garôden qui a pu profiter d'une belle campagne de pub en partenariat avec le journal sportif L'Equipe. Toutefois, quid de la sortie d'Enemigo, annoncé pour octobre puis disparu des plannings ?
Le nombre conséquent de fins de séries longues, qui semblent ne devoir être quasiment remplacées que par des one-shot début 2012, annonce-t-il un nombre de sorties encore moins important pour l'année à venir ? Quoi qu'il en soit, l'éditeur semble beaucoup compter sur l'arrivée en mars 2012 de Thermae Romae, carton au Japon, avec la venue de son auteure Mari Yamazaki au Salon du livre.
Dommage que la communication de l'éditeur, notamment à cause d'un site complètement dépassé par les événements, soit complètement à la ramasse.

© 2012 Manga-news.com
De Aigakin [4334 Pts], le 14 Février 2012 à 05h48
De Theranlove2 [4038 Pts], le 13 Février 2012 à 21h51
Bon déjà merci pour ce merveilleux bilan. Rien n'est épargné c'est de l'honnete et du pur comme on en voulait donc merci Koiwai =)
Glénat : J'avoue que si je ne craquais pas immédiatement des que voit Chi j'aurais aussi abandonné la série vu la hausse enrengistré --'
Kana : Comme Yumemi je leur reproche la lenteur de la sortie de Détective Conan... On peut comparer la version en français à casiment toute les autres, elle est une des plus lente, la seule à ne pas avoir encore édité au moins le tome 70 [bon excluons l'édition anglaise mais qui elle a commencé il y a 3 ans.] Je leur reproche aussi le fait qu'il refuse de prendre la licence de Magic Kaito que la plupart des fans de Conan reclame depuis maintenant plus de 10 ans >< Elle finira par allée chez un autre éditeur comme Yaiba et ils s'en morderont les doigts une nouvelle fois.
Pika : Totalement d'accord avec la critique, Pika a trop tendance à favoriser les séries à succés comme Maid-sama et autre et delaissé des séries comme Alive Last Revolution ou Spiral qui n'a pas été cité (beaucoup plus réçamment; 6 mois qu'on attend et demande la date de sortie du tome 7 alors qu'ils sortent normalement à un rythme de 2 mois et demi!)
Kurokawa : Ma seule et unique série chez eux est Cosplay Animal que j'hésite vraiment à continuer... Pour moi je dit chapeau à l'édition qui arrive à survivre malgré le peu de news et toutes ses séries fard qui se closent gentiment mais surement.
Kazé Manga / Asuka : Je n'aurai qu'une chose à dire sur cette édition, j'ai adoré des séries comme Cosplay Cops ou Mademoiselle se marie ou encore K-on ! dans le registre Shojo mais trop de nouvelle série tuent les séries =/
Ki-oon : J'ai une seule chose à dire : RESPECT ! J'ai adoré Bride Stories, Bamboo Blade et Pandora Hearts. Cette édition est la première de mon top ^^
Akata / Delcourt : L'édition qui a totalement gagné ma confiance. Plus de la moitier de mes séries sont chez eux, Sweet relax, Fight Girl, Otomen, Pink Diary, Princess Jellyfish et bien entendu l'incontournable Switch Girl m'ont totalement conquis cette année ^^
Panini : Que dire de cette édition que même le libreur de ma ville surnomme Paninul ? Ils ont interet à ne pas bacler les nouvelles séries comme From five to nine, Hiyokoi et Le secret d'Aiko qui sont des titres énormes ><
Soleil : J'adore leur catalogue Shojo, continuez même si la qualité n'est pas toujours au rendez-vous =/
"Les plus discrets" : J'aimerai déjà dire bon courage à Clair de Lune qui est une bonne édition même si elle n'est pas très fiable. Sinon après à part l'édition Fei et la Vegetal Shuppan je dit merci à la team car je ne connaissait aucune de ces maisons d'éditions...
De TORTANKMASTER [693 Pts], le 11 Février 2012 à 16h44
Bon dossier mais dommage pour xio pan. C'est vrai que la hausse de la TVA est plutîot chiante et va troubler le monde du manga.
De TORTANKMASTER [693 Pts], le 11 Février 2012 à 16h44
Bon dossier mais dommage pour xio pan. C'est vrai que la hausse de la TVA est plutîot chiante et va troubler le monde du manga.
De RogueAerith [395 Pts], le 11 Février 2012 à 13h40
Un dossier très complet et qui se distingue particulièrement sur un point : l'indépendance et la transparence.
Koiwai distribue les bons points, mais émet aussi maintes critiques.
De quoi convaincre nos détracteurs, qui s'en donnent parfois à coeur joie dans les commentaires s'agissant de nos affinités, du fait qu'en dépit des liens entretenus par Manga-news avec les éditeurs, nous n'hésitons pas à vous proposer un dossier éminemment critique.
De mon côté, je retiens de l'année passée :
Le paradoxe Pika : rythme chaotique sur certaines séries, mais acquisition d'un Urasawa futur blockbuster.
La question Kurokawa : un éditeur que j'adore, et qui, j'en suis sûr, va trouver les solutions pour pallier le ralentissement de Soul eater, la fin de Lost canvas. La politique orientée jeunesse se tient.
Le catalogie très varié de Kaze... j'espère que le succès est au rendez-vous, car je ne vois qu'eux pour reprendre Karakuri circus.
Ki-oon et Kurokawa (encore eux) qui ont tout compris : de la pub, de la pub, de la pub = succès pour des séries pourtant pas évidentes à sortir ! (Bride stories, Jésus et Bouddha).
Et bon courage aux éditeurs, aux revendeurs, et aux consommateurs, pour cette année 2012 marquée par la hausse de la TVA.
De Yumemi [3752 Pts], le 10 Février 2012 à 12h42
Super dossier, cette partie est toujours très intéressante pour nous lecteurs qui ne pouvons pas souvent regarder derrière le processus d'édition (les éditeurs donnent rarement des explications, ce n'est pas faute d'essayer de les contacter, mais soit jeme fait remballer lors des conventions, soit mes mails sont ignorés. Question comm, on repassera). Ici au moins on a qqs débuts d'explications.
Sinon:
- Glénat:
[...]en jouant un peu sur les chiffres. Oui oui mais encore? Des détails on veut des détails!
-Kana:
Moi je leur reproche la lenteur dans l'édition de Conan et surtout Inuyasha, pourtant fini au Japon.
-PIKA:
Merci d'avoir mentionné l'absence totale de début de solution quelconque pour les séries comme SZS ou 7Seeds. Cette attitude rappelle celle des éditeurs US, qui abandonnaient une série après 1(!!) tome sorti, si le succès n'était pas au rendez vous. Très déplorable.
-Kazé/Asuka:
Que du négatif, pas de mention honorable pour leurs opérations com telle que les boîtes à bentô? Faudra y repenser pour le bilan 2012, vu que la promotion est rééditée cette année ;-)
- Tonkam:
Bien vu le "capillotracté", faut que j'ajoute ça à mon dictionnaire perso!!
-Declourt:
Totalement d'accord avec vous sur cet éditeur. Peut-être pouvait-on noter leurs excellentes explications en fin de volume, notamment sur des séries telles que Divine Nanami ou Un drôle de Père qui à l'inverse de celles de Tonkam sont de très bonne facture!
-"Les plus discrets":
Merci, grâce à vous j'ai appris l'existence de 2-3 titres, passés complètement inaperçus!
De mangashojo [2657 Pts], le 10 Février 2012 à 09h58
De Luciole21 [2209 Pts], le 10 Février 2012 à 09h40