Monaco Anime Game Show - Actualité manga
Dossier manga - Monaco Anime Game Show
Lecteurs
18/20

Invités

  

La grâce de Monaco

     
Comme nous l'avons précédemment évoqué, notre venue a Monaco a surtout été motivée par la présence de l'immense Go Nagai, une figure incontournable du manga qui aura marqué ce monde de son empreinte. Le MAGS aura ainsi souligné cette venue exceptionnelle en mettant en évidence la création de l'auteur la plus célèbre, Goldorak. Bien qu'il n'ait pas surgi du fond de la mer, le formidable géant du fond des temps était présenté en détail par une farandole de croquis et de schémas en noir et blanc. S'il était intéressant de retrouver certains personnages ancrés loin dans notre mémoire, on aura pu regretter l'austérité de cette exposition monochromatique et sans explications, comme si tout cela avait été monté à la va-vite. La mise en avant réalisé par Otakia et BD Zoom à Japan Touch 2012 (voir le dossier) aura été largement plus éclairant sur les travaux de l'auteur (du moins côté mecha) et sur le phénomène engendré en France. 
     
 
     
             
Véritable star de l'évènement, les apparitions de Go Nagai sur le salon étaient aussi rares que précieuses. En effet, du fait de son âge honorable et de son encadrement très prudent, l'auteur ne se sera livré au jeu des dédicaces qu'en fin de convention, en offrant une signature pour seulement cinquante heureux élus. Certains fans auront ainsi fait le pied de grue sur l'ensemble du dimanche pour ne pas passer à côté de ce souvenir. La veille, le mangaka s'est présenté devant un public bien plus large au travers d'une conférence, qui ne laissait toutefois aucune part à l'improvisation. Ce fut tout de même l'occasion de faire un tour d'horizon complet sur la carrière de l'auteur , et sur ses aspects moins connus sous nos lattitudes (la saga Devilman), et de relancer quelques rumeurs, comme un possible retour du prince de l'espace. "Accours, vers nous...."
     
       
         
Précédemment mis à l'honneur lors de la dernière édition du Toulouse Game Show, le célèbre illustrateur Yoshitaka Amano fit de nouveau confiance à l'équipe organisatrice dans cette escapade monégasque. Le chara-designer de la saga Final Fantasy s'est également prêté au jeu des dédicaces et des interviews, mais sa mise en avant fut bien plus discrète. On regrettera surtout un véritable manque de communication quant à sa masterclass, non annoncée sur les plannings de la convention. 
     
    
       
Les fans de jeux vidéo purent également se réjouir de la venue d'une autre sommité : Yu Suzuki, figure de proue de la firme SEGA, à qui l'on doit des licences phares comme Outrun, Virtua Fighter ou encore Shenmue. Au cours de sa conférence publique, le développeur s'est notamment exprimé sur cette licence phare, en souhaitant réaliser un troisième opus à partir d'un financement participatif de type crowdfunding. Un espoir très réjouissant pour de nombreux fans...
     
    
        
Outre ces figures de proue nipponnes, le salon a également mis en avant l'animation dans un sens plus large et international, en invitant le prestigieux Michel Ocelot. Le célèbre réalisateur aura reçu les honneurs du festival, via deux conférences et la projection du célèbre Kirikou et la Sorcière. Un tel artiste dans une convention à orientation "geek" à de quoi surprendre, mais sa présence aura attiré un public inattendu, venu en famille pour rêver des aventures du petit héros vaillant.
    
     
    
La scène artistique française était également enrichie par la présence de Patrick Moya, bénéficiant de sa propre exposition jouxtant celle de Go Nagai. Aussi prolifique dans le monde réel que virtuel, cet artiste plasticien aura ainsi réalisé une reproduction du salon sur les serveurs de Second Life. Ses univers colorés et pop auront ainsi eu de quoi attirer les regards et susciter une certaine curiosité...
   
      
      

Comme un ouragan

      
Côté musical, la scène du Monaco Anime Game Show n'a pas déméritée, en particulier grâce à une artiste connue pour ses compositions sur Les Chroniques de la Guerre de Lodoss, Macross Plus ou encore Noir. Il s'agit d'Akino Arai, qui aura réuni ses fans le temps d'un concert. Partant d'un agencement épuré piano-violon-voix, cette interprète aura tout d'abord repris quelques-uns de ses morceaux les plus connus, avant de consacrer la seconde partie de sa prestation avec un tour d'horizon de ses derniers albums en date : le dyptique Blue Planet/Red Planet. Pour cela, le tandem musical fut enrichi d'arrangements électroniques, le tout sous des fonds visuels en harmonie avec les envolées lyriques de cette grande dame de la chanson.
    
   
       
Restons sur les touches noires et blanches avec le concert de Nicolas Horvath, qui aura eu la lourde tâche de conclure le festival en musique. Pour cela, ce talentueux pianiste, formé à l'Académie de Musique de Monaco, aura interprété le concert "Final Fantasy- Piano Opéra". Avec la présence de Yoshitaka Amano sur le salon et par une conférence rétrospective, la célèbre saga de Square Enix aura ainsi connu bien des honneurs. Quelques couacs auront hélas été à déplorer au cours de cette sessions, mais ils permettent de relativiser la complexité des arpèges imaginés par Nobuo Uematsu
    
   
       
En parallèle de ces performances symphoniques en amphithéâtre, la scène principale n'aura pas eu à rougir, grâce à Sweetie Chocolate. Ce quintette français, que nous avons déjà pu rencontrer lors de la JE Sud 2012, aura fait profiter le public monégasque de ses morceaux endiablés, puisant son inspiration tant dans une esthétique kawaï que dans des sonorités rock, le tout en trois langues ! Mais l'un des concerts les plus attendus, en particulier par les nostalgiques des années Club Do, était celui de Bernard Minet, qui aura fermé le bal le samedi soir. Une performance à laquelle nous n'avons hélas pas pu assister. 
    
   
       

Rainier sur la Toile

       
Mais outre toutes ces têtes d'affiche déroulant un palmarès émérite, l'affluence d'un salon tient surtout aujourd'hui à la venue des stars francophones du net, sans doute plus proches et plus accessibles pour l'ensemble du public. Et devant le dilemme des salons, les "youtubeurs" ont tranché en venant massivement à Monaco ! En tête du cortège, nous retrouvons Frédéric Molas, alias le Joueur du Grenier, qui quelques semaines plus tôt a expliqué sur son site les raisons qui ont motivé son choix, bien à charge contre le salon marseillais... Il sera intéressant de voir quelles seront les conséquences de cette sortie médiatique quant à son invitation à Paris en juillet prochain, mais en attendant, le célèbre testeur à la chemise improbable et son acolyte de toujours, Sébastien Rassiat, ont une nouvelle fois été au centre de l'attention. Leur conférence publique, où ils étaient une fois encore accompagnés par Bob Lennon, fut l'évènement qui aura rempli l'amphithéâtre à son maximum, pour une session de questions-réponses allant de l'informatif aux purs délires. Ils retournèrent ensuite bien vite à leurs dédicaces en chaîne, face à un public venant toujours en masse pour pouvoir rencontrer son idole. De son côté, Bob Lennon fut bien plus volatile, délaissant les signatures pour aller animer de manière impromptue certains évènements. D'autres videomakers se sont fait une place au travers du festival en s'installant sur certains stands : c'est le cas de LinksTheSun, créateur du Point Culture, de Matthieu Sommet de Salut les Geeks, sans oublier l'animateur Davy Mourier, ici en dédicace pour ses albums de BD. 
    
    
   
       
Les web-séries n'étaient pas en reste, disposant pour la plupart de stands dédiés pour les rencontres et dédicaces, d'un créneau de diffusion dans le programme de la convention, et éventuellement d'une conférence publique. On aura ainsi pu retrouver les réalisateurs et acteurs des séries phares de Nolife, comme Noob, Flander's Company ou Another Hero, arrivée plus récemment sur la chaîne. D'autres sagas moins en évidence purent également profiter de cette exposition, comme le sentaï Saturday Man, Les Souverains ou encore Sweet Brain Effect.
   
    
       
   
Citons également la venue de plusieurs acteurs, comme différents acteurs de séries US (Carmen Argenziano, Michael Hogan et William B. Davis), ainsi que des comédiens de doublages français Brigitte Lecordier et Eric Legrand, qui auront initié les curieux à leur métier au travers d'une reproduction d'une séance de travail. Mais dans l'ensemble, ces invités étaient souvent sur leur espace de dédicace à l'écart du reste de la convention, tout comme les quelques auteurs de BD, de comics et de global manga présents sur l'évènement, dont Reno Lemaire (Dreamland) et Rémi Guérin (City Hall). Un manque d'exposition assez regrettable...
     
    
       
     

© Manga-News / 2013

Commentaires

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Schouf

De Schouf [608 Pts], le 25 Mars 2013 à 13h08

D'accord avec Calculator, quand on sait pas compter, on fait pas de remarque... (ou on l'enlève)

5ème édition, une édition ne dure pas 1an! Donc une par année soit 2009, 2010, 2011, 2012 et 2013, soit 5 années = 5 éditions!

iriakun

De iriakun [42 Pts], le 25 Mars 2013 à 02h38

Merci pour ce compte rendu tres interessant. Le Sud de la France est attractif mais Monaco etait un pari difficile a relever.

Maintenant le mois prochain une grosse alternative a JE revient avec le festival Cartoonist de Nice ;)

morigena

De morigena [1031 Pts], le 24 Mars 2013 à 21h05

18/20

Calculator, mais ça fait bien 4 années complètes. Je pense que c'est ce qu'à voulu dire Tianjun.

 

Bon bref, bon dossier. Ca donne envie de passer un tour à la MAGS. Quel dommage que c'etait trop loin de chez moi. Merci pour ce dossier, ça permet de mieux de se rendre compte du festival et pourquoi pas si j'en ai l'occasion de pouvoir y aller.

calculator

De calculator, le 22 Mars 2013 à 14h29

2009 =1

2010 = 2

2011 = 3

2012 = 4

2013 = 5... "mais chez moi ça fait quatre" ben chez les gens qui savent compter ça fait bien cinq...

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