Dossier manga - Monaco Anime Game Show
Lecteurs
18/20

Un duel au soleil

     
Le premier week-end de mars 2013 fut le théâtre d'une bataille relativement rare, dans le monde de l'évènementiel otageekoludique. Tandis que l'empire de la SEFA règne d'une main de fer sur ces conventions via l'incontournable Japan Expo et ses nombreuses déclinaisons, toute la Gaule est occupée. Toute ? Non ! Car de nombreux festivals résistent encore et toujours à l'envahisseur... L'une des plus célèbres alternatives, le Toulouse Game Show, créé en 2007, s'est ainsi fondé une belle réputation au fil des années dans le sud-ouest, en s'offrant le luxe de revenir deux fois par an par le biais de sa déclinaison directe, le TGS Ohanami. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car en ce début d'année, la société TGS Evènements, s'alliant à Shibuya International, décida de quitter la ville rose pour faire profiter de son savoir-faire au-delà de ses murs.... Ainsi naquit le projet du Monaco Anime Game Show, ou MAGS, pour les intimes. Et pour sa première édition, ce nouveau salon décida de mettre la barre très haut, en affrontant la SEFA sur son terrain... et aux mêmes dates !
     
   
      
En effet, la SEFA s'est installée durablement sous le climat de la côte d'azur, encore frais en cette fin d'hiver, par le biais de la Japan Expo Sud, qui reste la plus ancienne déclinaison encore effective du pèlerinage parisien de début juillet. A quai depuis 2009 dans le vieux port de Marseille, ce festival cherche à proposer un contenu aussi diversifié que sa grande sœur, et a connu une expansion remarquable, tant en superficie qu'en terme de visiteurs. Ainsi, pour sa cinquième édition, elle comptait bien mettre en avant son expérience, en fêtant en grande pompe ses "cinq ans d'existence" (alors que 2013 moins 2009, je ne sais pas pour vous, mais chez moi ça fait quatre....). Rétrospectives, recueil de témoignages des visiteurs de la première heure... La convention jouait ainsi sur ses acquis et sur sa solidité. Le pari pour le MAGS, tombant exactement le même week-end, était alors de proposer un contenu "différent", pouvant changer les codes, afin de rallier un public inédit et intrigué à sa cause...
    
Visiteurs, invités, exposants ou journalistes, tout ce petit monde qui commençait à se faire bercer par les "vagues" fut ainsi titillé par ce trouble-fête, nous mettant ainsi devant un choix cornélien. La Citée Phocéenne, ou le Rocher ? La routine, ou la découverte ? Au titre de ce reportage, vous l'aurez compris, votre serviteur aura penché vers la seconde option. A cette décision, plusieurs raisons. Au suivi de l'évolution d'un même salon au fil des ans, j'aurai cette fois-ci préféré mettre en avant l'audace d'un nouveau venu, et d'une vision de l'évènementiel à laquelle je ne m'étais jamais confrontée. Mais plus que l'attrait de la nouveauté, c'est bel et bien la liste des invités qui fut décisive. Tandis que JE Sud a quelque peu fait languir ses habitués en dévoilant tardivement son affiche, le MAGS a rapidement frappé fort en annonçant la venue de Monsieur Go Nagai, le père de Goldorak en personne ! Un grand monsieur sans qui le phénomène du manga en France aurait été bien différent. Le reste de l'affiche n'était pas en reste, avec d'autres grands noms que nous détaillerons par la suite, sans parler de la sphère grandissante des "youtubeurs" qui auront majoritairement opté pour l'exil des mécaniques habituels, et le charme des plages monégasques. Mais, derrière ce décor de carte postale, et ce sang neuf apporté dans le monde des conventions sudistes qui reste très timide, le MAGS aura-t-il vraiment apporté de l'inédit et de l'inattendu ? Et surtout, le public aura-t-il osé bouleverser ses habitudes, quitte à faire quelques kilomètres de plus ? 
      
     
     

Glam Rock

      
Lorsque l'on pense à Monaco, des images de paradis (fiscal) nous viennent rapidement en tête : bâtiments luxueux en bord de mer, signes extérieurs de richesses à chaque coin de rue,... Une fois arrivés sur place, nous sommes encore bien loin de la réalité ! Mais en cela, le Grimaldi Forum, lieu accueillant le MAGS, savait proposer un compromis intéressant entre architecture huppée et repères familiers de ce genre de salon. En effet, outre un amphithéâtre impressionnant au confort cossu, accueillant comme il se doit les plus gros rendez-vous du salon, et un espace VIP réservant à quelques privilégiés une vue imprenable sur la baie de Monte-Carlo, les lieux proposaient une ergonomie relativement classique.
     
   
         
L'espace central accueillait ainsi une cinquantaine de stands, s'articulant autour d'une scène principale sans sièges, accueillant les évènements fédérateurs comme le cosplay, les concerts "dansants" ou autres karaokés. La scène était donc l'attraction centrale, quitte parfois à envahir l'espace du fait d'une acoustique assez peu adaptée : il était alors bien difficile de s'entendre dans le salon ! Les stands de dédicaces furent quand à eux éclatés au quatre coins de ce hall de manière pertinente, laissant les serial signeurs dans un espace pouvant accueillir leur cohorte de fans, ou en regroupant les web-séries dans un autre. Si les invités pouvaient ainsi rester à l'écart de l'agitation ambiante, ils souffraient peut-être d'un certain manque de visibilité. Le reste des stands, quant à eux, ne suivaient aucune logique particulière, sans regroupements réfléchis, offrant ainsi une certaine hétérogénéité aux lieux.... On regrettera tout de même l'absence d'un véritable stand de restauration (peut-être pour ne pas faire de l'ombre à la sandwicherie officielle ?), et le fait que l'on fasse très rapidement le tour des lieux. Toutefois, malgré cette disposition qui aurait pu être plus fournie, le Grimaldi Forum avait un autre atout dans sa manche : une terrasse splendide, mise en évidence par un temps superbe et réconfortant après les froideurs hivernales, et propice à de larges pauses extérieures.
     
        
      
Sur le papier, il n'y avait pour autant pas de quoi aller flâner dehors, bien au contraire ! Car avec trois lieux-clefs (amphithéâtre, scène et salle de conférences), le festival proposait des évènements importants sans discontinuité, quitte parfois à se chevaucher de manière gênante. Exemple le plus flagrant : la confrontation directe entre la fin du sempiternel concours de cosplay... et la conférence de Go Nagai ! Plus généralement, le samedi avait un programme largement plus alléchant, et la scène principale fut bien moins attractive le lendemain, pour qui ne s'intéresserait pas aux prouesses vidéoludiques. Cependant, le programme était relativement bien mis en avant, au travers d'une brochure complète remise aux visiteurs, et par le biais de messages vocaux pour signaler le début de chaque évènement-clé... D'autant que quelques inévitables changements furent au rendez-vous. Mais il est temps de voir quels furent les moments incontournables de cette convention...
   
   

© Manga-News / 2013

Commentaires

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Schouf

De Schouf [619 Pts], le 25 Mars 2013 à 13h08

D'accord avec Calculator, quand on sait pas compter, on fait pas de remarque... (ou on l'enlève)

5ème édition, une édition ne dure pas 1an! Donc une par année soit 2009, 2010, 2011, 2012 et 2013, soit 5 années = 5 éditions!

iriakun

De iriakun [42 Pts], le 25 Mars 2013 à 02h38

Merci pour ce compte rendu tres interessant. Le Sud de la France est attractif mais Monaco etait un pari difficile a relever.

Maintenant le mois prochain une grosse alternative a JE revient avec le festival Cartoonist de Nice ;)

morigena

De morigena [1031 Pts], le 24 Mars 2013 à 21h05

18/20

Calculator, mais ça fait bien 4 années complètes. Je pense que c'est ce qu'à voulu dire Tianjun.

 

Bon bref, bon dossier. Ca donne envie de passer un tour à la MAGS. Quel dommage que c'etait trop loin de chez moi. Merci pour ce dossier, ça permet de mieux de se rendre compte du festival et pourquoi pas si j'en ai l'occasion de pouvoir y aller.

calculator

De calculator, le 22 Mars 2013 à 14h29

2009 =1

2010 = 2

2011 = 3

2012 = 4

2013 = 5... "mais chez moi ça fait quatre" ben chez les gens qui savent compter ça fait bien cinq...

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