Dossier Japan Expo 2014 - Première Partie - - Partie 2

Les éditeurs

Cette année encore, le grand tapis rouge de l'allée centrale de Japan Expo accueillait à ses deux extrémités les éditeurs manga et animation. Néanmoins, malgré cette expérience toujours appréciable qui permet aux visiteurs de converser et partager avec leurs boîtes d'édition favorites, les limites du festival se faisaient encore une fois ressentir. Ainsi, les tarifs croissants des espaces ont frappé, et les éditeurs en ont fait les frais. Certains d'entre eux comme Komikku et Sakka n'ont pu répondre à l'appel. On comptait alors évidemment sur les plus grands pour nous proposer ouvrages, activités et démonstrations.

A l'honneur, les vétérans

Le grand gagnant de cette édition, c'est sans conteste Kazé qui a célébré ses 20 ans. Le pionnier de l'animation japonaise, qui s'est depuis élargi au manga, a fêté son anniversaire avec nous par le biais d'un stand d'exposition, permettant aux visiteurs d'apprécier une galerie de goodies autour de ses grandes licences, ou encore les visuels des premières VHS, celles qui ont fait le bonheur des plus grands. Les aînés ont eu un petit pincement de nostalgie tandis que les plus jeunes ont pu apprécier l'évolution de l'éditeur. Et afin de célébrer correctement cet anniversaire, Kazé a eu la bonne idée de proposer des prix très attractifs sur certaines licences phares : Coffrets à 20€ ou unitaires à 10€, voilà qui a permis à nombre de passionnés de découvrir une multitude d'œuvres, une excellente initiative qui a donné à l'éditeur l’occasion de rompre temporairement avec l'image de ses produits inaccessibles financièrement.

Un stand « 20 ans », puis un double espace manga et anime furent les lieux où rencontrer Kazé. En l'honneur de la venue de Ryûhei Tamura, une présentation de grandes silhouettes des personnages de Beelzebub a permis aux visiteurs d'agrandir leur galerie de photographies, tandis que l'éditeur a proposé différentes séances de dédicaces du mangaka.

Du côté de Kana, autre éditeur papier et DVD, le stand en quadrilatère facilitait la file d’attente et l’acte d’achat des clients. A l'honneur, nous avons retrouvé Save me Pythie, le titre français d'Elsa Brants. Les décors grecs montés à côté du stand de Kana ont proposé aux visiteurs d'apprécier le contexte de la série, mais ont aussi servi de théâtre aux séances de dédicaces de l'auteur.

Côté animation, c'est bien entendu l'incontournable Black Butler : Book of Circus qui a fait la joie des fans de Yana Toboso. Outre la roue de la fortune donnant la possibilité aux fans de gagner quelques lots, l'essentiel était la recomposition de décors de la série qui furent l’occasion pour les visiteurs de se poser et profiter d’un court break, et aux cosplayer d'approfondir l'immersion de leur expérience.

En renfort, quelques grands noms

Certains éditeurs n'ont pas mis les moyens de leurs confrères, mais sont tout de même venus au contact des fans. S'ils ne célébraient aucun événement en particulier, leurs animations ont permis aux visiteurs de se divertir et faire une halte durant leur périple.

C'est le cas du stand Delcourt / Tonkam / Soleil qui, cette année encore, a formé un unique, mais immense espace à la droite de l'allée centrale. L'espace animations a battu son plein, encore une fois, proposant cette fois une remarquable galerie de dédicaces et illustrations de différents auteurs, mais aussi plusieurs bornes Playstation 3 pour permettre au plus joueurs de découvrir Jojo's Bizarre Adventure : All Star Battle, l’adaptation vidéoludique du manga culte d’Araki. Les tournois furent l’occasion pour certains de repartir avec un exemplaire du jeu, de quoi célébrer dignement la fin de la partie 3 (Stardust Crusaders) et le début de la première (Phantom Blood), de retour chez Tonkam.

Non loin du trio, Ki-oon s'avérait un éditeur incontournable. Stand imposant, distribution de ces immenses sacs qui font la marque de fabrique de l'éditeur et rendent le stockage des achats des visiteurs plus pratiques... La recette de Ki-oon était simple et gagnante, une fois encore. Et comme chaque année, la série phare de l'éditeur a eu droit à sa petite exposition. Cette fois, Dragon Quest : Emblem of Roto était à l'honneur, et les visiteurs ont pu poser et se faire photographier auprès de sympathiques cosplay des héros de la saga.

Et puisqu'on parle de lancements de séries, Pika a tenu à mettre l'accent sur Area D par le biais d'une exposition d'illustrations qui ont donné aux visiteurs un aperçu de cette nouvelle série remarquable. Deux autres titres n'étaient pas en reste : Seven Deadly Sins et l'Attaque des Titans. Le premier a permis aux visiteurs de se faire tatouer un des emblèmes des héros ou encore se faire photographier sur le dos de Hawk le cochon, par la technique du fond vert, tandis que les amateurs de titans ont eu l'occasion de ressembler à ces monstres colossaux grâces aux ateliers maquillages. Pour Pika, cette Japan Expo fut très shônen !

Enfin, Glénat, outre la présentation ordonnée de ses différentes séries, a mis l'accent sur Chi, le chaton le plus mignon du manga. L'exposition des différents goodies de la série a amorcé l'arrivée de la série animée, bientôt sur les écrans de télévision.

Cagaster, titre de Kachou Hashimoto, a malheureusement eu droit à des honneurs écourtés. En effet, des soucis de santé imprévus de la mangaka l'ont forcée à abandonner le festival plus tôt que prévu.

Plus discrets, mais toujours présents !

Certains éditeurs, faute de moyens, ne peuvent proposer autant de distractions que leurs concurrents. Néanmoins, leur volonté d'approcher leur public reste forte et leur présence à Japan Expo est indiscutable. Ainsi, Taifu et Ototo ont accueilli les lecteurs en conservant leur place fétiche, directement sur la droite de l'allée centrale, dès les premiers pas sur le tapis rouge. Les habituels posters ornaient l'espace du groupe, et la venue de Rihito Takarai a contribué à l'animation du stand.

Côté Kurokawa, la fin de Soul Eater et l'adaptation animée Soul Eater Not furent saluées par quelques silhouettes à l'effigie des personnages. Et pour ceux qui hésitaient à se lancer dans l'aventure Inazuma Eleven, quelques bornes 3DS proposaient une première immersion dans cette saga sportive survoltée.

On n'oublie pas non plus Doki Doki, dont le très joli stand coloré fut appuyé par une vitrine d'exposition de figurines autour de quelques séries phares. Les fans de Madoka et Tales of ont pu saliver devant ces superbes objets qui mettaient en avant de belle manière les licences phares de l'éditeur.

Pour nobi ! nobi !, l'éditeur unique d'ouvrages jeunesses et poétiques, leur venue s'est caractérisée par la présence d'un certain animal. En effet, Pan'pan Panda, la mascotte de la série du même nom, a su accueillir les visiteurs, et les attendrir !

Les petits nouveaux ont aussi su se représenter. C'est le cas d'Akata qui signe ici son premier Japan Expo en solo et qui a mis l'accent sur toutes ses séries. Les Torches d'Arkylon fut mise en avant grâce à la présence de l'auteur, Michaël Almodovar. Aussi, Magical Girl of the End a eu droit à une petite exposition de statues aussi kawaii que sanguinolentes, et entièrement faites maison ! N'oublions pas la venue de la mangaka Nikki Asada et les goodies offerts autour de Daisy ou de Moi, jardinier citadin, et l'on obtenait un excellent petit stand, toujours animé.

Enfin, Isan Manga, éditeur très jeune de volumes luxueux, est venu proposer l'intégralité de sa publication, le moyen idéal pour les lecteurs de se familiariser avec la ligne éditoriale de l'éditeur qui manque peut-être d'appui sur le marché du manga.

L'animation dans tous ses états

L'animation japonaise est plus discrète que le manga, en partie parce que certains éditeurs comme Kana ou Kazé jouent double jeu et mettent l'accent sur une partie précise de leur catalogue. Cependant, trois grandes figures de l'animation nippone en France se sont illustrées au cours de cette quinzième édition de Japan Expo, dont un petit nouveau.

Parmi les anciens, il est impossible de rater le groupe IDP, situé directement sur la gauche de l'allée centrale à l'entrée du festival, et possédant un autre petit espace dans le coin des jeux vidéo. Proposant une multitude de séries à destination d'un public varié, le distributeur a tiré son épingle du jeu par la présence d'avant-premières Blu-Ray et DVD. À titre d'exemple : les visiteurs ont pu se procurer en exclusivité Yamada ma première fois, ou encore Btooom. En outre, la politique de présence du groupe reste la même, mais permet aux amateurs d'animation de se délecter de quelques avant-premières, sans compter la présence d'offres promotionnelles. N'oublions pas également son label manga, Boy's Love, qui était à l'honneur avec plusieurs goodies et avant-premières !

Pionnier au même titre que Kazé, Dybex s'est fait remarquer grâce à sa banderole Akira, film phare de Katsuhiro Otomo proposé récemment dans une édition collector. Mais malheureusement, la recette ne change pas pour cet éditeur qui se contente de proposer son catalogue, et s'avère ainsi très discret. Il l'est d'autant plus que les licences de l'éditeur, dans leur format Gold ou Saphir, sont présentes sur le stand IDP.

Enfin, l'incontournable en termes d'animation était bien All the Anime, nouveau venu sur le marché proposant des licences ambitieuses comme l'Attaque des Titans, Kill la Kill ou encore Cat's Eye. Proposant ses coffrets, certains en exclusivité, quitte à soulever le mécontentement de contributeurs lésés, l'éditeur a cherché à frapper fort. Cette première présence sur le salon était l'opportunité pour All the Anime de calmer les foules, mais le pari a-t-il été honoré ?

Notons aussi que la vente de produits dérivés a soutenu l'activité de l'éditeur, et que l'achat d'un album du groupe Kalafina donnait automatiquement accès à une séance de dédicace.