City Hunter - Actualité manga
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City Hunter : Critiques

City Hunter

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 18 Août 2015

Qui ne connait pas ce chef d’œuvre qu'est City Hunter? S’il y en a, vous êtes coupables d'ignorance! City Hunter est aussi culte que peut l'être Dragon Ball, St Seiya ou Ken et cela on le doit encore une fois à Dorothé!


Pour ceux qui y mettent vraiment de la mauvaise volonté, voilà un petit résumé: Ryo Saeba est un "nettoyeur", surnommé "City Hunter" il remplit tous types de contrats, en particulier ceux émanant de charmantes demoiselles. Il est infaillible et ne craint personne, c'est un tireur hors pair, un enquêteur de génie, il a des relations partout! Il fait équipe avec un ancien policier qui sera tué par une organisation criminelle touchant à la drogue. Il va prendre en charge la petite sœur de ce dernier, Kaori, qui deviendra son nouveau partenaire. Très vite des sentiments vont naître, mais Ryo veut garder Kaori éloignée de son monde de tueurs. De nombreux personnages apparaîtront tel que Umibozu, un colosse, ancien mercenaire et ennemi de Ryo...
Les enquêtes vont s'enchaîner et petit à petit on en apprendra un peu plus sur le passé obscur de Ryo!


Ryo un tueur? C'est ce qu'il est du moins au début du manga, sur les deux ou trois premiers volumes, il y a pas mal de morts, dont certains qu'il tue lui-même, et pas toujours de façon très agréable, mais très vite, le ton change et les "méchants" sont alors assommés pour être livré à la police, une explosion ne provoquant plus la mort, mais se contente d'ébouriffer les cheveux. On peut trouver ce changement de ton très dommage, la série y perd en maturité, mais très vite l’humour prend le pas sur tout le reste ; on s'y fait et on l'accepte (on n'a pas le choix) et on prend la série comme elle est (c'est à dire géniale).
Cependant le ton grave revient sur les derniers volumes ou tout se précipite, ou les révélations se multiplient et/ou de nombreux personnages importants interviennent.

Le titre est une œuvre culte, et ce pour bien des raisons. Ce qui frappe d'entrée de jeu c'est le graphisme hallucinant que maîtrise Hojo, véritable génie du coup de crayon, et bien sûr la qualité est de plus en plus impressionnante au fil des tomes ! On peut cependant lui reprocher une trop grande ressemblance des personnages féminins, qui ont les mêmes courbes, et surtout souvent le même type de visage, seuls les cheveux permettant de les différencier.
L'humour est présent tout le long, c'est souvent très très drôle; voir Ryo perforer un blindage avec une érection c'est quand même à mourir de rire, car effectivement Ryo multiplie les mokkori à tout bout de champ. Vu qu'il ne choisit que de très charmantes clientes, ce ne sont pas les occasions qui manquent, mais Kaori et sa célèbre massue veille !


Tous les personnages sont vraiment travaillés et pas seulement ceux étant récurrents. Tous ont un passé qui a fait d'eux ce qu'ils sont maintenant, ce qui amène quasiment toujours des histoires touchantes. C'est là qu'est le coup de génie, réussir à mêler aussi bien l'humour et l'émotion!
Mais là où Hojo est l'un des meilleurs dans son domaine (si ce n'est le meilleur) c'est dans les moments graves où les traits se font plus fins, les jeux d'ombre sont à tomber et/ou l'émotion atteint son paroxysme! Qu'il s'agisse de la (lente) évolution des rapports entre Ryo et Kaori, du passé de Ryo ou d'autres personnages (lié au sien) tels que Umibozo ou Mick Angel... c'est traité à merveille et on se plonge dedans sans même s'en rendre compte!

La série, aussi culte soit elle n’est pas exempte de défauts. On vient de citer le problème des personnages féminins, mais ce qui pourrait le plus entacher le plaisir de lecture étant une certaine redondance des histoires ou du moins de leur déroulement. Quand elles ne concernent pas les personnages principaux, au bout d’un certain temps, les histoires classiques perdent un peu de leur intérêt. De même, trop longtemps, on attend un adversaire à la mesure de Ryo, un adversaire capable de le pousser dans ses derniers retranchements…le voir se tirer d’affaire sans effort devient presque pénible au bout du compte…mais l’auteur pallie à cela avec des personnages charismatiques (mais qui se font souvent attendre).


Malgré qu'elle soit exceptionnelle, cette série n'a pas été aidée en France! Ca commence par un animé qui en soit est fidèle au manga, mais desservi par un doublage honteux, qui a décrédibilisé les doubleurs d'animés à tout jamais ! Comment des prétendus doubleurs qui sont soi disant des professionnels peuvent à ce point dénaturer une oeuvre originale? (A part Ken, on n'a jamais fait pire!)
Quoi qu'il en soit cette adaptation pitoyable a tout de même contribué à faire connaître ce titre génial en France et est très vite devenue une référence.

Malgré qu’elle ait fait plaisir à de nombreux fans, la première adaptation s’est avérée presque catastrophique, du fait de la qualité du papier utilisé par l’éditeur et une traduction souvent critiqué.
C’est donc Panini qui s’est offert les droits de cette édition ultime pour permettre de découvrir ou de redécouvrir cette grande série : même histoire, mais un nouveau format, dichromie et quelques pages couleurs (qui se font rare malgré tout) et bonus en fin de tome. Le seul problème est le prix de cette édition: 10 euros. Et quand on sait qu'il y a 32 volumes...

City hunter est un titre à posséder absolument, un incontournable dans la bibliothèque de tous lecteurs de mangas !

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
16.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,18.00,16.00,17.00,16.00,17.00,16.00,15.00,16.00,17.00,17.00,12.00,17.00,16.00,13.00,16.00,16.00,16.00,15.00,16.00,16.00,14.00,16.00,13.00,16.00,18.00,16.00,14.00,16.00,17.00,19.00,17.00,17.00

Les critiques des volumes de la série