Hoshin - Actualité manga
Dossier manga - Hoshin
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20/20

Le lancement du plan Hoshin

      
      
Avant-propos :
Les nombreux noms, lieux et autres termes utilisés dans le roman d'origine ont été retranscrits avec une prononciation japonaise dans l'édition originale du manga, bien que l'écriture en idéogrammes soit identique. Cependant, le traducteur français de la série a décidé de reprendre les prononciations chinoises pour se rapprocher du récit d'origine, et le présent dossier respectera cette adaptation.
    
      

Odyssée

   
Il y a plus de 3000 ans, au XIème siècle avant Jésus Christ, les immortels vivaient dans le Ciel, les hommes vivaient sur Terre, et tous vivaient en harmonie. Pendant plus de cinq siècles, la dynastie Yin règne sur l'Empire de Chine, mais voici arrivée l'heure de son déclin. 
   
Le roi Zhou, 30ème souverain de la dynastie Yin, dirige le pays de manière éclairée, sa sagesse n'ayant d'égale que son habileté aux armes. Mais son penchant pour les femmes provoqua l'arrivée à la cour d'une séduisante jeune femme, Su Daji, qui est en réalité une immortelle maléfique. Manipulant à sa guise le roi et ses sujets grâce à un puissant envoûtement, Daji se mit à agir en tyran pour assouvir son propre bonheur, faisant plier le peuple sous des taxes de plus en plus importantes. Le faste des cérémonies du palais ne pouvait plus masquer la misère extrême envahissant l'Empire, en particulier à Zhaoge, sa capitale. 
   
Les grands maîtres immortels, ne pouvant plus tolérer les agissements de Daji, décidèrent de passer à l'action. Ils créèrent une zone entre la Terre et le Ciel, le Domaine des Dieux, afin de confiner la démone et ses complices, dont les noms ont tous été inscrits sur une liste. Yuanshi, le grand maître immortel des monts Kunlun, confie cette périlleuse mission à son premier disciple, Taigong-Wang.
   
Cependant, Taigong a des raisons personnelles d'en vouloir à Daji : avant qu'il n'aille apprendre les arcanes  taoïstes, il y a soixante ans de cela, le jeune homme a vu tout son clan se faire décimer par l'immortelle, lors de sa précédente incarnation terrestre. Ainsi, il décide de l'attaquer de front, en parvenant à s'immiscer rapidement à la cour de la Cité Interdite. Mais le pouvoir de Daji dépasse tout ce qu'il pouvait imaginer...
   
Après un échec lourd de conséquences, Taigong-Wang comprend qu'il ne pourra pas mener cette quête à son terme tout seul. Ainsi, le voilà qui se met en quête de puissants alliés, chez les immortels comme chez les hommes.... L'Histoire arriverait-elle à un nouveau tournant ?
     
    


© by FUJISAKI Ryû / Shûeisha - Artbook Putitakityu - 1990-2006
      
    

Mythologie

  
Immortel
Un homme peut devenir un immortel à la condition de prédisposer d'un « squelette d'immortel » disposant d'os solides avec peu de moelle, et un crâne de forme oblongue. Ce caractère est héréditaire et de nouveaux prétendants au statut apparaissent à chaque génération dans le monde des hommes. Il est en revanche extrêmement rare que deux immortels puissent donner naissance à un enfant. 
    
Disciple taoïste
Distingués très rapidement, les immortels sont envoyés dès leur plus jeune âge dans un domaine céleste, où ils s'initient aux doctrines taoïstes sous l'enseignement d'un maître immortel. Ils sont alors nommés « disciples taoïstes » avant de pouvoir à leur tour accéder au statut de « maître ». Notons cependant que tous les taoïstes sont nommés « maître » par les hommes, indépendamment de leur rang. Leur entraînement aura pour effet de ralentir leur vieillissement, et leur permettra de manipuler des armes spécifiques.
   
Taoïste inné
Il arrive que certains immortels échappent à la surveillance du monde céleste. Ces individus, qui ne suivent pas l'entraînement classique, se mettent à développer par eux-mêmes des capacités physiques hors du commun, comme une force phénoménale par exemple. En revanche, leur vieillissement n'est pas ralenti. 
   
Monstre-immortel
Les hommes ne sont pas les seuls à pouvoir accéder à l'immortalité : toute créature, voire tout objet peut y prétendre, s'il reste suffisamment longtemps sous la lumière des astres. Il devient alors un esprit féérique. Souvent agressifs, ils sont également nommés monstre-immortels. Mais ils peuvent, à force d'entraînement, se transformer pour obtenir une apparence humaine et améliorer leu intégration.
     
Baobei
Les baobeis sont des armes utilisables uniquement par les disciples et maîtres taoïstes. Elles produisent des effets très différents, en utilisant l'énergie de leur porteur. Il faut ainsi être en bonne condition physique et mentale pour en manipuler un, et s'entraîner longuement pour pouvoir en tirer le meilleur parti. La plupart ont des formes classiques (épées, canon...) et peuvent permettre de manipuler les éléments, mais il existe également des baobeis organiques, d'origine animale.
Les baobeis ont été conçus à partir de sept modèles originaux, nommés les super baobeis, qui disposent de pouvoirs colossaux. Mais parvenir à les maîtriser n'est pas donné au premier venu ! 
     
Monture enchantée
Certains immortels ont le privilège de disposer d'une monture enchantée. Ces animaux très spéciaux ont la capacité de voler dans les airs et de communiquer. De plus, chacune de ces créatures dispose d'un pouvoir spécial qui lui est propre. 
    
La liste de Hoshin
Confiée à Taigong-Wang, la liste de Hoshin contient 365 noms, correspondant aux esprits qui doivent être capturés pour pouvoir chasser Daji.
   
La Tour de Hoshin
Située dans le Domaine des Dieux, la Tour de Hoshin est un réceptacle pour les esprits des guerriers vaincus, qui s'échappent vers elle sous la forme d'un rayon de lumière. Alors qu'elle n'est censée accueillir que les âmes figurant sur la liste de Hoshin, d'autres éminents personnages s'y dirigent également à leur trépas... 
   
    

Cartographie

   
Le monde des immortels
Les immortels sont rassemblés en trois domaines distincts, qui sont des amas rocheux gigantesques flottants dans le ciel, regroupés autour d'un amas central massif, de la taille d'une montagne. On compte ainsi :
- Les Monts Kunlun, où sont entraînés les immortels (humains) et la plupart de nos héros. Cette zone est dirigée par le Vénérable Yuanshi, secondé par le conseil des douze grands immortels. La Tour de Hoshin est également reliée à ce domaine.
- Les Îles Jin-Ao, sous la direction du Vénérable Tongtian et des dix célestes, qui est le lieu d'apprentissage des monstres-immortels. Les humains n'y sont pas tolérés.
- La source aux Pêchers, ou Togenkyo. Ce lieu, fondé par le Vénérable Laotzu, est un domaine pacifique où humains et monstres vivent en harmonie, masquant leurs identités (et leurs différences) par le biais de masques. 
   
    
Le monde des hommes
Le récit limite le monde des hommes aux frontières de l'empire de Chine, qui se décompose en huit cents fiefs, répartis en quatre grands duchés cardinaux : le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest.
   
Au centre de ces quatre zones se situe Zhaoge, la capitale impériale, où l'on retrouve des quartiers résidentiels miséreux, qui contrastent avec la Cité Interdite, le palais du roi Zhou. La démarcation entre la capitale et les quatre régions est représentée physiquement par le biais de murs frontaliers, que l'on peut traverser par le biais de passes. 
    
Parmi les quatre régions, le récit s'intéressera principalement à celle de l'Ouest, géré par le Duc Ji-Chang, et dont le « chef-lieu » est Xiqi. La vie y est bien plus prospère qu'à la capitale. 
   
Le monde des hommes se divise également en trois ethnies principales : les Yin, représentés par le pouvoir en place ; les Zhou, dont les descendants vivent dans la région Ouest ; et les Quiang,  peuple nomade souvent victime de persécutions. 
   
    


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Des Hommes et des Dieux

    
Immortels des monts Kunlun
   
Il y a six décennies de cela, le jeune Lu-Wang, douze ans, était le fils d'un seigneur Quiang. A la mort du roi de l'époque, l'épouse de ce dernier, une immortelle redoutable, organisa une rafle pour que de nombreux sujets accompagnent le souverain dans l'au-delà. C'est ainsi que la famille de Lu-Wang fut sacrifiée. Recueilli par le Vénérable Yuanshi, il débuta son initiation aux Kunlun, prenant un nouveau nom de disciple taoïste, Taigong-Wang, et atteignit le niveau d'un immortel en à peine trente ans. 
   
Taigong-Wang, héros de notre histoire, a été envoyé sur Terre pour réaliser le plan Hoshin, consistant à enfermer les âmes de Daji et ses sbires dans le Domaine des Dieux. Pour mener à bien sa mission, le maître Yuanshi lui confia la badine divinicide, un baobei capable de générer des lames de vent et des tornades, et Sibuxiang, une monture enchantée à mi-chemin entre un dragonnet et un hippopotame, capable de se mouvoir dans les airs très rapidement. 
   
S'il ne paie pas de mine de prime abord, « maître Taigong » devient vite célèbre pour ses ruses : il arrive souvent à ses fins sans avoir à mener de combat direct, trompant ses adversaires par de fourbes procédés. S'il cherche à se venger de Daji, responsable de la disparition de sa famille, Taigong est avant tout un pacifiste, qui souhaite que les immortels n'interfèrent plus dans les affaires humaines. C'est ainsi qu'il tentera de sauver le roi Zhou en provoquant une confrontation directe avec la démone. Hélas, il en résultera une cuisante défaite qui provoquera de nouveaux sacrifices tragiques. 
  
Réalisant qu'il est à présent trop tard pour sauver la dynastie Yin, Taigong-Wang se rangera aux côtés du duc Ji-Chang en tant que général des armées de Xiqi . Grâce à son charisme, il réunira autour de lui de puissants éléments, tant du côté des immortels que des hommes. Malgré son détachement apparent et ses nombreuses pitreries, c'est une personne avisée et réfléchie qui tente d'anticiper toutes les situations pour minimiser le sang versé. 
    
   
Yang-Jian est l'un des plus puissants et des plus fidèles alliés de Taigong-Wang. Formé par Yuding le Véritable, l'un des douze grands maîtres des Kunlun, il a déjà atteint le niveau d'un maître, mais préfère rester au rang de disciple, pour ne pas avoir à en former à son tour et se concentrer sur son entraînement. 
   
Il dispose de deux baobeis : un trident provoquant des ondes de choc et Xiao-Tianquian, un baobei organique ayant la forme d'un grand chien, qu'il peut faire jaillir de sa manche pour attaquer ses ennemis ou pour l'utiliser comme une monture enchantée. Mais Yang-Jian est surtout réputé pour ses talents de métamorphose : il peut prendre l'apparence de tous les individus qu'il a rencontrés au moins une fois, et ainsi copier leurs pouvoirs. Il a cependant beaucoup de mal à se transformer en un être plus fort que lui. 
   
Puissant, intelligent et plutôt beau gosse, Yang-Jian aurait tout pour être le héros de la série. Mais son caractère un peu prétentieux et son assurance trop prononcée lui empêchent d'avoir assez de recul et d'être une figure aussi fédératrice que Taigong-Wang. Il est cependant présent dans toutes les grandes batailles, et supplée Taigong lorsque ce dernier est absent. Sa perfection cache également un secret plutôt lourd à porter, qu'il n'est pas encore prêt à assumer...
   
   
Fils de Li Jing, un ancien disciple taoïste devenu gardien de la passe de Chentang, Nazha est un « homme-baobei ». Il y a dix ans, Yin Shi, sa mère, resta enceinte pendant trois ans et six mois, avant qu'un immortel ne lui apparaisse en rêve. Ce dernier implanta dans son ventre la « sphère de spiritualité », un baobei qui donna vie à son enfant. Nazha naquit le lendemain, avec le corps d'un enfant de trois ans et possédant déjà trois baobeis : les bracelets cosmiques (deux projectiles surpuissants), les roues de vent et de feu (lui permettant de voler) et le tissu de la confusion céleste (une étoffe provoquant des remous dans l'eau).
    
Quelques années plus tard, Nazha provoqua la colère du troisième fils du Roi-Dragon et dût le tuer. Pour calmer la colère de son père venu réclamer réparation, le jeune garçon décida de se suicider. Mais son cœur, la sphère de la spiritualité, resta intact et il put ressusciter grâce à une fleur de lotus. Nazha n'a ainsi plus rien d'humain, sinon l'affection qu'il porte à sa mère. En revanche, ses rapports sont beaucoup plus conflictuels avec son père, qui ne l'a jamais reconnu comme son fils. 
   
Après sa première rencontre avec Taigong, il retrouve Taiyi le véritable, l'immortel à qui il doit sa naissance, qui le prend sous son aile pour le former aux Kunlun. Nazha devient alors peu à peu une véritable machine de guerre, ne vivant que pour le combat et pour pouvoir se mesurer à des êtres aussi forts que lui, et revient plus armé à chaque nouvelle bataille. Mais il est également à la recherche de son humanité enfouie, et se rapproche peu à peu de ceux qui, comme lui, sont très attachés à leur mère. 
   
   
Fils aîné du grand maréchal Huang Fei-Hu, Tianhua fut rapidement recruté par les monts Kunlun, où il suivit l'entraînement de Daode le pur. Il redescendra sur Terre pour aider son père lors de sa fuite de Zhaoge, rejoignant ainsi l'équipe de Taigong-Wang, et s'illustrera par la suite dans toutes les batailles. 
   
Spécialiste du combat au corps-à-corps, Huang Tianhua utilise comme baobei principal l'épée de Muye, qui s'apparente à un sabre laser. Plus tard dans la série, il en maniera un second ainsi que des versions miniatures, les dards Zuanxin, qu'il utilisera comme arme de jet. Il mène ainsi fougueusement les attaques de front, quitte à prendre parfois des risques inconsidérés. Mais les enjeux de la guerre qui se jouent lui importent peu. N'ayant passé que peu de temps aux monts Kunlun, Tianhua se considère avant tout comme humain, son initiation n'ayant été qu'un moyen de s'améliorer. Tianhua n'a qu'un seul but : montrer sa valeur à son père, et lui prouver qu'il peut le surpasser. Il est également très attaché à sa famille, en particulier à son petit frère Tianxiang. 
   
      

© by FUJISAKI Ryû / Shûeisha - Artbook Putitakityu - 1990-2006
   
     
Figures historiques
    
Trentième souverain de la dynastie Yin, le roi Zhou est un monarque avisé, pouvant se montrer aussi éclairé qu'intraitable, et dont le seul défaut est son penchant pour les jolies femmes. Mais c'est ce défaut qui lui valut de rencontrer Daji, qui lui fit perdre la raison. Etant la personne la plus affectée par son pouvoir d'envoûtement, il n'est alors plus qu'un pantin entre ses mains. 
  
Avant l'arrivée de Daji, le roi Zhou avait plus d'une centaine de concubines, la principale étant Jiang-Fei, la fille du duc de l'Est Jiang Huanchu, avec qui il eut deux fils : Yin-Jiao et Yin-Hong. Tous trois furent mis en prison lors de la trahison de Huanchu. L'impératrice déchue préféra se donner la mort, tandis que les deux princes parvinrent à s'exiler de la capitale grâce à l'aide du maréchal Huang. Libérée de ces gêneurs, Daji put ainsi passer au stade suivant en faisant subir au roi Zhou des transformations physiques...  
   
Plus qu'un souverain ayant perdu la confiance de ses sujets, le roi Zhou deviendra donc une vraie bombe à retardement dans la guerre qui se profile. Existe-t-il encore un moyen de le sauver ? La dynastie Yin disparaîtra-t-elle avec lui ? 
  
  
Fils du gardien de la passe de Jiepai, Huang Fei-Hu est un taoïste inné qui s'est rapidement fait remarquer à Zhaoge pour avoir tenu tête au général Wen Zhong. Grâce à ses talents, il s'est rapidement imposé dans l'armée et est devenu en quelques années le grand maréchal « pacificateur de l'Empire », soit le titre le plus haut de la hiérarchie militaire. Il a également trouvé une épouse et réuni une famille très nombreuse à la capitale avec sa sœur, ses deux frères, ses quatre demi-frères et ses trois fils, son aîné Tianhua étant parti s'entraîner aux monts Kunlun. 
   
Grâce à son fort tempérament, Huang Fei-Hu parvient à résister à l'envoûtement de Daji, mais ne peut se permettre de s'opposer frontalement à cette dernière. Il fonde ainsi de grands espoirs dans la mission de Taigong. Sa présence constituant toujours une gêne, Daji mit en place un plan pour provoquer la mort de son épouse Jiazhi et de sa sœur Guipei. Face à un tel drame, Fei-Hu dut se résoudre à la rébellion, rejoignant avec sa famille la capitale de l'Ouest. Là bas, il sera promu maréchal « fondateur du pays », ayant pour mission de mener la marche vers Zhaoge. 
   
    
Principal représentant du peuple des Zhou, Ji-Chang est le duc des provinces de l'Ouest. Habitant à Xiqi, c'est un seigneur reconnu pour son charisme et sa bonté. Il a pris pour épouses 26 femmes, qui lui ont donné un total de 99 enfants, auxquels il faut ajouter un centième, Lei Zhenzi, qu'il trouva au pied d'un arbre et qu'il adopta. 
    
Lors de la convocation des quatre grands-ducs à Zhaoge, Ji-Chang ne pourra contenir son désarroi face aux excès de Daji. Le maréchal Huang interviendra pour empêcher son exécution, mais Ji-Chang sera tout de même enfermé pendant sept ans à la capitale. Il sera libéré lorsque son fils aîné, Ji Bayikao, se rendra à son tour à la capitale pour s'inquiéter de son sort, ce qui lui vaudra d'être sacrifié. Ji Chang pourra ainsi retourner à Xiqi, mais, profondément meurtri par le décès de son héritier et par un horrible stratagème de Daji, verra sa santé décrépir de jour en jour... Il aura cependant le temps de rallier des personnalités éminentes à cause : l'immortel Taigong-Wang et le grand maréchal Huang.
       
    
Second fils du duc Ji-Chang, Ji-Fa nous est d'abord présenté comme un coureur de jupons, adepte de paris et croulant sous les dettes ! Mais derrière ses mauvais côtés apparents, il s'agit d'un personnage très apprécié à Xiqi et très proche du peuple. Devenant l'héritier principal après le décès de Bayikao, Ji-Fa devra rapidement prendre conscience du rôle qu'il aura à jouer dans la guerre qui se prépare. Il deviendra en effet le roi Wu, second roi de la dynastie émergente du Pays des Zhou. Obtiendra-t-il la maturité nécessaire à tout grand souverain ? 
    
            
    
Principaux antagonistes
    
Principale ennemie de l'histoire, il s'agit en réalité de l'esprit d'une renarde qui prendre la possession du corps d'autrui. La renarde a ainsi connu de nombreuses incarnations au fil du temps, mais seule une personne par siècle dispose d'une enveloppe charnelle en mesure de contenir son esprit. La dernière personne en date est Su Daji, fille d'un seigneur de province, convoitée par le roi Zhou, ce qui provoqua la rencontre entre le monarque et la démone. 
   
Ayant suivi sa formation aux îles Jin-Ao, Daji fut pendant des millénaires la conseillère du Vénérable Tongtian, en compagnie de Zhao Gongming. Puis, il y a deux cents ans, elle décida de prendre son indépendance en emportant avec elle de nombreux monstres-immortels, grâce au pouvoir de son super baobei, le châle d'envoûtement. Elle se mit alors à semer le chaos à plusieurs reprises dans le monde des hommes, en compagnie de ses deux sœurs, Wang Guiren et Hu Ximei. 
  
Devenue la principale concubine du roi Zhou réputée dans tout le royaume pour sa beauté, Daji mène une vie luxueuse en faisant plier le peuple sous de nouvelles taxes, et en ordonnant l'exécution des anciens conseillers du roi. D'ailleurs, elle rivalise d'ingéniosité pour inventer de nouveaux supplices. Mais derrière son sadisme apparent, Daji est une grande manipulatrice dont les actes ont souvent des effets à retardement. Si elle semble avant tout s'amuser en provoquant le déclin de l'Empire, ses agissements ont peut-être une origine bien plus mystérieuse...
    
    
Derrière son apparence amusante, Shen Gongbao est un immortel redoutable qui a plus de cinq mille ans d'existence. Il manie le fouet de la foudre, considéré comme le plus puissant de tous les baobeis, lui permettant d'abattre des éclairs sur ses ennemis. De plus, il chevauche Hedian-Hu, une monture enchantée aux allures félines dont le regard peut porter à mille lieues. Cependant, s'il pourrait faire pencher le conflit en ralliant l'un des camps, Shen Gongbao reste avant tout un observateur externe de la bataille, n'intervenant qu'en de très rares occasions. Il sera cependant le premier adversaire de Taigong Wang lors du lancement du plan Hoshin, afin d'évaluer les pouvoirs du jeune disciple. Si Taigong se fera évidemment battre à plates coutures, il parviendra toutefois à érafler l'invincible immortel, éveillant ainsi sa curiosité. 
   
   
Il y a trois siècles de cela, Wen Zhong était encore d'un simple humain, propulsé général des Yin à l'âge de seize ans et amouraché de celle qui allait devenir la première femme du roi de l'époque. Désespéré, il s'infligea un entraînement particulièrement éprouvant, au point que son corps se changea en celui d'un immortel au fil de ses efforts, un exploit qui n'a jamais été reproduit. Il fut alors repéré par le Vénérable Tongtian qui le prit sous son aile pour le former aux îles Jin-Ao, même si cette présence humaine fut mal accueillie par les dix célestes. Il réussit à manier le fouet de la loi, un super-baobei que personne n'avait encore réussi à maîtriser, et qui lui permet de frapper des ennemis à un kilomètre de distance. Sa puissance lui vaudra le respect de quelques disciples des Jin-Ao, dont son fidèle disciple Zhangkui ainsi que les quatre ermites de l'île-aux-neufs-dragons. 
     
Après sa formation, Wen Zhong retourna à la capitale, qu'il retrouva dévastée à la suite d'une attaque ennemie. Il recueillit l'héritier du trône et décida de devenir le grand protecteur de la dynastie Yin, en tant que général de ses armées et précepteur militaire de chaque futur souverain. Il parvint notamment à chasser Daji de la cour lors de sa précédente incarnation, il y a soixante ans. Mais, depuis, les pouvoirs de la démone se sont étendus, et Wen Zhong se retrouve tiraillé entre plusieurs menaces : Daji, la révolte grondant à l'Ouest ainsi que la rébellion du maréchal Huang, qui était devenu son meilleur ami ces dernières années. Mais la détermination de Wen Zhong n'aura d'égale que sa puissance, et il sera l'un des plus redoutables défenseurs de la cause des Yin, dont il est le véritable père. 
   
  
Figure éminente des îles Jin-Ao, Zhao Gongming fut pendant très longtemps l'un des principaux conseillers du Vénérable Tongtian. Il voulut provoquer un conflit ouvert entre les Jin-Ao et les Kunlun. Face au refus de Tongtian, il décida de mener l'assaut seul, mais se fit repousser sans mal par Yuanshi. Ayant désobéi à son maître, il fut destitué de ses fonctions et isolé dans un coin, où il forma une poignée de disciples. 
  
Zhao Gongming viendra prêter main-forte à Daji dans la bataille face aux immortels des monts Kunlun. Guerrier fantasque et grand amateur de combats dantesques, Zhao Gongming prend un soin tout particulier à mettre en scène ses combats avec grandiloquence. Mais derrière ses allures fanatiques et ridicules, il s'agit d'un combattant redoutable et de l'un des plus sérieux adversaires de Taigong-Wang. Il dispose également d'un super-baobei, les ciseaux des dragons d'or, qu'il confie en temps normal aux trois sœurs Yunxiao, immortelles réputées pour leur puissance... et leur beauté ? 
    
     
Enfin, l'auteur du présent dossier ne pouvait passer à côté de la description du personnage auquel il emprunte le nom depuis maintenant dix ans !
   
Wang Tianjun (dont le nom signifie « roi céleste ») est le leader des dix célestes, conseil gérant les affaires des îles Jin-Ao. Vêtu de noir et avec une allure frêle, pâle et démoniaque, il apparaît comme un être inquiétant, réfléchi et manipulateur. Il est en opposition directe avec Wen Zhong, mais tous deux doivent se prêter main-forte dans la lutte qui s'annonce face aux monts Kunlun. N'étant pas vraiment adepte du combat frontal, Wang Tianjun se tient à distance en gérant la stratégie générale : il envoie ainsi les autres célestes à la bataille comme des pions. Mais il dispose également d'un pouvoir redoutable : l'eau pourpre, une dimension où il peut répandre son sang sous la forme d'un nuage corrosif. Il utilise également des tiques qui drainent l'énergie des immortels. 
   
S'il semble parfois agir de manière déraisonnée,  Wang Tianjun a toujours un coup d'avance, se plaçant ainsi au même niveau de ruse que Taigong Wang, à la différence que lui ose se salir les mains pour parvenir à ses fins. Son passé est couvert d'un voile de mystère, et il semble se servir du conflit à des fins personnelles comme pour des actions à la portée insoupçonnée. Jusqu'au bout, il restera un personnage insaisissable et fascinant, un psychopathe porté par des blessures ouvertes et un acteur incontournable de la destinée. 
   
    

HOSHIN ENGI © 1996 by Ryu Fujisaki, Tsutomu Ano / SHUEISHA Inc.

Commentaires

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Bertrand 76

De Bertrand 76, le 01 Juillet 2020 à 00h07

L'anime de 1999 est pour moi un chef d'œuvre qui reprend tout ce qu'il y a de bon dans le manga tout en laissant de côté une brutalité excessive et une absence de justice. 

Chiria

De Chiria, le 18 Août 2014 à 16h33

20/20

Très très bon manga avec des personnages attachants et charismatiques...

Tianjun

De Tianjun [5049 Pts], le 12 Août 2014 à 13h12

Merci pour vos commentaires ! ça fait plaisir de ne pas être le seul à se remémorer de tous ces moments mythiques ! ^^

Peg

De Peg, le 07 Août 2014 à 14h45

20/20

Quel plaisir de voir que d'autre fan existent de ce mange qui a mon gout n'a pas eu le succès mérité alors que l'intrigue et les personnes étaient vraiment, avec plusieurs groupe ayant chacun leur objectif et raisons d'agir, du très bon :)

Voir Wen Zhong qui prend le controle des 

dix célestes, voir enfin Gongbao montrer de quoi est capable son Baobei quand il éclait facilement l'entrée du dernier domain céleste, et plein d'autre moment du genre, une série que j'aime relire régulièrement :)

onishiro

De onishiro [377 Pts], le 03 Août 2014 à 20h16

Bravo pour ce dossier, je me suis reconnu dans la présentation ayant découvert cette série un peu par hasard a l'époqueb aussi.

J'ai adoré avec, sous les dessins typé shonen, des thématiques beaucoup plus sombre en ce sens dès la fin du tome 1 reste un des trucs le plus marquant que j'ai pu voir dans un shonen ! 

 

Vraiment un très bon manga malheuresement un peu tomber dans l'oubli avec la masse.

 

Par contre l'anime est as éviter en mon sens

Tianjun

De Tianjun [5049 Pts], le 02 Août 2014 à 19h34

Rêvons, rêvons. Et merci pour ton commentaire, disciple :)

Raimaru

De Raimaru [1244 Pts], le 02 Août 2014 à 19h25

Excellent dossier d'un passioné pour une série qui m'a également beaucoup marqué !

Ce que je retiendrais de Hôshin, c'est que c'est une série de fantasy et qui met beaucoup l'accent sur le charisme de ses personnages. Taigong Wang, Zhao Gongming, Shen Gongbao, Wang Tianjun, je me souviens encore les premières fois où je les ai lus, j'avais beaucoup apprécié leur caractère qui se distingue pas mal des autres productions de l'époque. Zhao Gongming quoi, jusqu'à la dernière seconde, il aura été toujours plus loin de le n'importe quoi. Et le dessin m'a toujours plu.

Je m'amuse aussi à noter que 10 ans avant Urasawa et son spin-off de 20th Century Boys, Fujisaki se moquait des tendances du marché du manga et sa propension à donner naissance à des comédies romantiques aseptisées dans un chapitre hilarant de l'arc Chute de Zhao Gongming. Et en toute honnêté, j'ai trouvé Fujisaki plus drôle et plus pertinent (et pourtant, Urasawa est de très loin mon auteur de manga préféré). Si c'est pas un gage de qualité !

Bref, la réédition en deluxe fait partie de mes grandes envies de sortie manga. Mes tomes vieillissent et tu m'as rappelé les horribles onomatopées francisées qui envahissent les cases jusqu'au tome 12. Dans la lignée d'un Dragon Ball deluxe, ça serait le pied. On peut rêver...

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