Une animation hétérogène
De prime abord l’animation est fluide pour les mouvements des personnages. Les scènes où Ibara s’élance corps et âme dans la mêlée retranscrivent l’énergie déployée par celle-ci. L’animé présente également des scènes aux mouvements de cameras d’un plan séquence, le geste est loisible mais parfois les corps des personnages sont tronqués et sont quelques peu tordus. De manière générale les scènes de combats rapprochés sont réussies, celles entre Ibara et Shion démontrent la puissance phénoménale dégagée par leurs corps. La scène de poursuite du bombardier furtif en jeep est par ailleurs haletante dans le rythme et ceci grâce à une animation propre et épurée.

Un traitement irrégulier de la narration
Quand l’animé Coppelion nous présente un ton sérieux lié au désastre nucléaire central de l’intrigue et des nombreuses causes de malheurs dont Ibara et ses camarades devront faire face, le changement soudain du ton peut paraitre illogique. Concrètement, les passages d’Aoi sont soient réussis, soient entachent le sérieux de l’animé. On dépeint Aoi comme la jeune seconde, naïve sur les bords, pensant faire un voyage scolaire. Certes elle apporte l’once de slice-of-life et un certain côté moe à l’animé par sa gestuelle et ses interventions. Cependant, lorsqu’elle s’agite dans tous les sens pour éviter les balles des soldats de la Première division ayant une précision comparable à celle de stormtroopers, on peut douter de la réelle utilité de la scène qui ne fait que tomber la pression de la scène précédente, à cela on perd l’efficacité d’un moment fort à cause de ce genre de passages.

Malgré tout ces moments, lorsqu’ils sont bien placés, notamment les interactions entre Aoi et No-sense permettent de renforcer la personnalité de la lycéenne. En revanche elle reste sous-exploitée dans son traitement comme l’explication de ses pouvoirs nettement supérieurs à ses camarades et cela pour une bonne raison, l’animé n’adapte qu’un tiers du manga originel.
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