Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.14 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.14 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Août 2025

Les éditions collector ont beau être systématiques sur L'Atelier des Sorciers, celles-ci, en plus d'être quasiment toujours très sympathiques en matière de contenu, savent assez bien se diversifier, et celle de ce 14e opus de la série le prouve une nouvelle fois: en plus de l'habituelle très jolie jaquette alternative réversible, on a effectivement droit cette fois-ci, protégée dans une petite boîte cartonnée, à une peluche articulée de l'adorable ver-pinceau, petite créature emblématique de l'oeuvre. Bien qu'elle ait sans surprise été fabriquée en Chine, celle-ci est de belle facture avec sa taille honorable (245mm de longueur sur 45mm de largeur), son toucher tout doux, et ses articulations qui, en plus d'être camouflées à l'intérieur de la peluche, permettent d'offrir à la flexible petite bête suffisamment de postures variées. Pour 12,20€ de plus que l'édition classique, il y a de quoi être assez satisfait !

Dans le volume précédent, nous laissions nos héros dans une situation particulièrement critique face aux sangsues-rideau continuant d'absorber la force des sorciers. Kustas et Dagda ont beau s'être enfin retrouvés et attendre désormais les soins à la tour-infirmerie, il ne s'agit que d'une petite victoire face à l'immensité de la bataille qui, elle devient toujours plus critique: les sorciers restent en grande difficulté, même si certains d'entre eux ne lâchent rien, à l'image d'Utwin qui a droit à son rapide mais très bon petit focus dans une début de tome qui, en plus d'aussi offrir quelques détails sur l'enfance d'Olugio, met en valeur pas mal de choses: le poids qui peut peser sur les épaules des sorciers de talent, le ressenti de ceux qui sont jugés pas assez performants, le désir d'être utile et de trouver sa place, et tout simplement l'importance d'essayer et réessayer même quand on rate afin de toujours apprendre et progresser.

C'est dans ce contexte qui reste globalement très critique que notre chère Coco a alors une idée aussi ambitieuse qu'audacieuse et captivante, dans la mesure où, plutôt que de bêtement et simplement utiliser la magie pour éliminer, tuer les menaces, elle vise à en faire usage pour sauver tout le monde sans faire de victimes. Dans cette optique, non seulement l'audace et la détermination de notre jeune héroïne reste fascinante et attachante à suivre, mais en plus on sent encore qu'elle a bien trouvé sa place, tant quasiment tout le monde la suit dans sa stratégie en lui faisant confiance, en particulier Trice, Tetia et surtout Agathe qui avec qui elle a décidément bâti des liens précieux.

Mais si l'on dit que "quasiment" tout le monde suit Coco, c'est bien, justement, parce qu'une personne en particulier va s'opposer radicalement et violemment au plan de la jeune fille pour une raison précise: l'utilisation d'un sort interdit, tabou parmi les tabous au sein des strictes lois des sorciers. En nous offrant une bonne dose d'intensité et de tension, Kamome Shirahama en vient alors à questionner, une nouvelle fois, le bien-fondé des règles très sévères des sorciers, avec des réflexions intéressantes sur les lois, sur l'importance de les respecter, mais aussi sur l'essentialité d'oser les transgresser quand elles deviennent un obstacle pour venir en aide aux autres.

Toujours servie, bien sûr, par la virtuosité graphique de l'autrice, la lecture reste alors toujours aussi prenante et riche. Cet arc bourré de tension continue d'accentuer son intérêt, et ce n'est pas le climax des toutes dernières pages qui nous fera dire le contraire, tant celui-ci nous promet un 15e volume encore plus dense !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction