Ailes Grises - Haibane Renmei - Actualité manga
Dossier manga - Ailes Grises - Haibane Renmei
Lecteurs
10/20
« Comme si je traçais une ligne droite à la règle... je tombe du ciel, bercée par la chaleur des rayons du soleil. Mais mon cœur est empli de douleur. Je suis emplie d'une sensation inconnue de bonheur, mais mes bras et mon cœur sont extrêmement froids. Le ciel est terriblement éclatant et bleu. Mais pourquoi mon cœur est-il si malheureux ? »
 
 

Présentation

 
 

L'histoire

 
Dans une ambiance indescriptible, une jeune fille tombe du ciel. Dans cette chute qui semble interminable, en compagnie d'un simple corbeau, elle se demande qui elle est, pourquoi elle se sent si triste, pourquoi elle est si froide.

Tout ne semble être qu'un rêve.

Mais elle se réveille, entourée d'eau, comme enfermée dans une bulle. Bientôt, le cocon qui la recouvrait se déchire, et la voici plongée dans un monde qu'elle ne connaît pas, entourée de plusieurs jeunes filles qui sont là pour l'accueillir.  Elles ont toutes une auréole et une paire d'ailes, telles des anges. Mais leurs ailes sont grises.

La jeune fille ne se souvient de rien, hormis de a chute. Elle est alors nommée Rakka, qui signifie « chute ». Bientôt, elle se voit offrir une auréole, qui a bien du mal à tenir au-dessus de sa tête. Plus tard, ses ailes pousseront, provoquant en elle un insoutenable douleur. Au fil du temps, Rakka s'habitue à cette nouvelle vie, en compagnie de ses nouvelles camarades, dans la ville de Gurii, dont elle découvrira peu à peu tous les recoins. Mais les questions demeurent : que sont les Ailes Grises ? Que font-elles ici ? Quel sort les attend ?

Au fil des 13 épisodes qui la composent, Ailes Grises, de son nom original Haibane Renmei (灰羽連盟, ce qui peut être littéralement traduit par « L'Alliance des ailes grises »), invite le spectateur dans un univers riche de découvertes, aussi mystérieux que poétique, où la douceur et l'amitié côtoient la douleur et le tragique pour un résultat ne laissant pas indifférent.
   
 
  
  
 

La genèse de Haibane Renmei

 
Au début des années 2000, le jeune talent Yoshitoshi Abe, repéré pour son travail sur Serial Experiments Lain et NieA_7, conçoit un dôjinshi (fanzine) expérimental mettant en scène une jeune fille tombant du ciel et atterrissant dans une vieille bâtisse en compagnie de filles ailées. Il n'y a pas d'histoire, juste une succession de planches à l'atmosphère envoûtante. Mais le rendu séduit beaucoup l'entourage d'ABe, notamment le producteur Yasuyuki Ueda, avec lequel il avait déjà travaillé sur Serial Experiments Lain. De fil en aiguille, la décision est prise : ce dôjinshi, « Les Ailes Grises dans la Vieille Maison », deviendra un anime.

Qu'un dôjinshi devienne une série d'animation est un fait rare, le projet est difficile à mettre en place, mais l'équipe, passionnée, y croit.
Yoshitoshi Abe planche alors lui-même sur le script. Aucune histoire préétablie n'était au départ prévue pour son dôjinshi, l'artiste écoute alors son cœur et construit l'histoire autour de ce que lui dicte son subconscient. Quand le plan de la série télévisée a été établi, il n'existait que deux numéros du dôjinshi, correspondant uniquement au premier épisode. A ce moment là, seul le décor de la Vieille Maison existait. C'est petit à petit que tout prend forme, Yoshitoshi Abe laissant ensuite dérouler sur près de 500 pages les idées qui lui passent par la tête, et qui composeront les 13 épisodes de la série. Les décors apparaissent les uns après les autres, formant finalement la ville de Gurii, où évolueront les différents personnages sortis de sa fertile imagination, et qui sera le théâtre d'une histoire énigmatique et mélancolique, se dévoilant petit à petit dans la poésie et l'émotion.

Autour de l'univers créé par l'artiste, tout le monde se prend de passion. Réalisateur, producteur, musiciens, directeur artistique, assistants... tous se donnent à fond pour faire aboutir ce projet qui ne partait de rien.

Faire un anime à partir d'un simple dôjinshi est un fait rare, car très casse-gueule. L'échec peut être au rendez-vous, le projet partir en vrille en cours de route. L'équipe de Haibane Renmai a su avoir confiance en ce qu'elle faisait, et à force de passion et d'efforts, à pu offrir la série que l'on connaît. Une série dont on ressent bien la particularité au fil d'épisodes reflétant bien cette passion.
    
  
   
   
  

Accueil et produits dérivés

 
Conçue au sein du studio Radix et licenciée par Geneon, la série est diffusée au Japon sur les chaînes Fuji Television et Animax entre le 9 octobre 2002 et le 18 décembre 2002. Fait peu habituel, elle est diffusée en fin de soirée, ce qui est rare pour une série en marge de la production habituelle. Dans tous les cas, la série rencontre un certain succès, acquière rapidement une belle notoriété qui franchit facilement les frontières japonaises, séduisant à travers le monde de nombreux fans d'animation japonaise qui ne se contentent pas des divertissements formatés.

Le succès de la série enclenche celui de la bande son, excellente, qui passe assez rapidement en rupture après sa sortie et reste encore aujourd'hui assez peu évidente à trouver à prix correct.
Pour faire honneur au travail de Yoshitoshi Abe sur la série, un artbook, devenu encore plus difficile à trouver que les CDs, est sorti en décembre 2003.
Enfin, quelques figurines sont sorties, dont deux de Rakka par le fabricant Yamato en 2006.
 
 



Influences

 
Le concept-même de l'univers de Haibane Renmei peut avoir un goût de déjà vu, de nombreux thèmes pouvant rappeler d'autres œuvres.

Parmi les sources sûres, on peut citer la Fin des Temps, le célèbre roman de Haruki Murakami. Yoshitoshi ABe avoue être fan de cette lecture, et pense qu'elle a eu une influence considérable tout ce qui concerne les Haibane. La lecture du roman confirme la proximité de plusieurs sujet. Dans les deux cas, l'artiste met en scène une ville que les gens n'ont pas le droit de quitter, un grand mur marquant les limites de la ville, et de nombreux lieux anodins mais importants comme une bibliothèque ou une horloge.
 
 
 
 
  

Un staff de haute volée

 
Comme Ailes Grises n'aurait rien été sans une équipe soudée, voici le portrait des principaux membres du staff.


Yoshitoshi ABe : histoire originale, design original et script

Yoshitoshi ABe (安倍吉俊), né le 3 août 1971, est un artiste multifacettes.
 

 
Après le lycée, il s'inscrit en fac et enchaîne les petits boulots pour financer ses études. Un jour, ses pas l'amènent à devenir assistant d'un mangaka, ce dernier lui conseillant de s'inscrire dans une école d'art. Ce qu'ABe fait.

Yoshitoshi ABe commence alors à faire quelques mangas. En 1994 sort dans le magazine Afternoon de Kodansha sa première nouvelle, Ame no Furu Basho, récit de 28 pages où un homme désabusé par la vie apprend le suicide de son ancienne petite amie. Commence pour lui une plongée dans ses souvenirs, faisant ressortir ses émotions humaines. Puis en 1997 sort Kaira, une collection d'histoires courtes parues dans la série de recueils Robot, de son ami Range Murata.

Dès 1996, il commence à réaliser un petit site internet où il met ses dôjinshi en ligne. Alors que ce site gagne en popularité, le producteur Yasuyuki Ueda, alors en train de préparer Serial Experiments Lain, tombe dessus et a le coup de foudre, trouvant le style d'ABe parfaitement adapté à Lain. Ueda contacte ABe pour lui proposer de travailler sur Lain. Ce dernier accepte pour payer les nombreuses dettes dues à ses études. C'est ainsi qu'ABe devient le chara designer de Lain. La série est un succès et reste parmi les œuvres cultes de l'animation japonaise. Les critiques vantent les mérites de la patte graphique d'ABe, qui a su saisir l'essence de l'univers complexe de Lain. Un artbook de Lian sort rapidement en deux éditions, l'une contenant une histoire courte de 18 pages faite par ABe.
C'est le vrai début de la renommée pour Yoshitoshi ABe, et le début d'une carrière proche de celle de Yasuyuki Ueda.
(Pour en savoir plus sur Lain, vous pouvez également vous rendre sur le dossier qui lui a été consacré en août 2013)
  
  
 
Quelques années plus tard, ce dernier confie un nouveau travail à ABe : après l'univers sombre de Lain, Ueda souhaite faire quelque chose de plus léger. Découvrant une illustration personnelle d'ABe qui collerait parfaitement à ce qu'il veut faire, il demande à l'artiste de créer tout un univers autour de cette seule et unique illustration. ABe accepte et conçoit ainsi l'univers de NieA_7, dont il gérera en parallèle le scénario, le chara design de l'anime, et l'adaptation en manga (sortie en deux tomes en 2000-2001, ressortie en intégrale en octobre 2012, et malheureusement toujours inédite en France). Une sorte d'artbook de Niea_7, nommé Scrap, voit également le jour en juillet 2001.
 
 
 
Après avoir illustré en 2002 un light novel de Bienvenue dans la NHK, il enchaîne la même année avec un nouveau projet d'anime, que vous connaissez déjà, et qui réunit de nouveau ABe et Ueda : il s'agit d'Ailes Grises/Haibane Renmei, l'objet de ce dossier.

Sa dernière participation en date à un anime concerne la série animée Texhnolyze en 2003 où, à la demande de Yasuyuki Ueda (toujours lui!), ABe s'occupe du character design de cet univers extrêmement sombre.
 
 
 
Depuis Texhnolyze, Yoshitoshi ABe est devenu plus discret dans le monde de l'animation et a surtout continué ses activités d'illustrateur et de mangaka dans des dôjinshi (un milieu dont il est toujours resté proche car il en est issu) et dans le périodique Robot. En 2009, il avait cependant mis un pied dans le projet Despera, reformant pour l'occasion le trio à l'origine de Lain, qu'il formait avec le scénariste Chiaki J. Konaka et le réalisateur Ryûtarô Nakamura. Hélas, le cancer contracté par ce dernier, puis son triste décès en juin 2013, ont mis un terme définitif à l'aventure. ABe a cependant eut le temps de réaliser les illustrations d'un light novel tiré de cette histoire, prépublié dans le mensuel Animage et sérialisé en 2011.
   
   
Côté manga, on lui doit en 2005 la nouvelle d'une cinquantaine de pages Pochiyama at Pharmacy. Pochiyama dirige une pharmacie, bien qu'elle soit socialement maladroite et communique avec des clients seulement en écrivant sur des cartes. Son excentricité exaspère fréquemment son client principal, un lycéen.
   
 
 
Depuis 2009, il planche sur Lucika Lucika (Ryûshika Ryûshika), un manga entièrement en couleur, qui nous invite dans le quotidien d'une fillette débordant d'imagination, s'inventant sans cesse de nouvelles petites aventures. Toujours en cours, ce manga compte à ce jour sept volumes, le dernier étant paru au Japon en septembre 2013. Les éditions Ki-oon nous feront le plaisir d'accueillir ce titre en France à partir d'octobre 2013, ce qui constitue la première publication d'une série de l'auteur dans l'Hexagone (outre sa participation à Robot).
 
    
  
  
Au-delà de son travail dans le manga et l'animation, ABe est réputé et très apprécié pour son travail dans le domaine de l'illustration, grâce à son style à des années-lumière du gros de la production. Évitant toute normalisation, il s'attache à un trait fin, précis, analytique, croquant des personnages vivants et souvent d'apparence austère, dans des décors qui ne sont pas en reste. Très précis dans la colorisation numérique (sur le net, on peut trouver des vidéos de lui en pleine action sur tablette graphique, entre autres), il s'applique toujours à créer des fonds détaillés et très complexes, souvent basés sur des nuances de gris-vert.
Dans le cadre de son travail d'illustrateur, il a sorti quelques artbooks, dont le superbe Gaisokyu en 2007.

Il a également signé les illustrations d'All you need is kill, roman illustré de science-fiction nippon écrit par Hiroshi Sakurazawa, qui devrait connaître une adaptation cinématographique américaine avec Tom Cruise et Emily Blunt. En 2014, ce roman servira également de base à un manga, conjointement réalisé par le dessinateur Takeshi Obata et le scénariste Ryôsuke Takeuchi.
  
  
 
Très proche de ses fans, il tient un blog, contenant un chat lui permettant de discuter très régulièrement avec celles et ceux qui suivent son travail.
Conservant son indépendance au point de toujours exercer dans le milieu amateur, il fut l'un des premiers à s'opposer à la loi pour le développement sain de la jeunesse qui a fait tant de bruit au Japon, mettant en avant les nombreux excès de cette loi trop subjective qui risquerait de tuer de nombreuses œuvres.
Enfin, sachez que la deuxième majuscule de son nom rômaji ABe n'est pas une erreur, l'auteur ayant choisi cette forme en souvenir de ses premiers travaux qu'il signait simplement « AB ».

 

Yasuyuki Ueda : production

Difficile de dissocier Yasuyuki Ueda de Yoshitoshi ABe, ce dernier devant beaucoup au producteur dans sa carrière dans le monde de l'animation.

 
 
Yasuyuki Ueda (上田 耕行 ) a été le producteur de nombreux animes à succès. Hormis ses quatre collaborations avec ABe, on le retrouve en tant que producteur sur Hellsing Ultimate, Shigurui, Nazca, ou encore Nanako. Il a également produit les musiques d'Ergo Proxy et Hellsing, et a travaillé à divers postes sur Shakugan no Shana III, To Love Darkness, Jormungand, ou Ano Natsu de Matteru. Il a aussi travaillé sur l'adaptation vidéoludique de Lain, et sur le jeu WachenRoder, sorti sur SEGA Saturn au Japon.

Yasuyuki Ueda est également connu pour être quelqu'un de très jovial, comme l'attestait sa venue en France en 2010 au salon Lovin' Japan en compagnie de Yoshitoshi ABe.



Tomokazu Tokoro : réalisation

Tomokazu Tokoro (ところ ともかず) est un habitué de la collaboration avec messieurs ABe et Ueda : après avoir été animateur-clé sur Lain et avoir réalisé NieA_7, il était logique de le voir venir aider ses deux compagnons de longue date en réalisant Ailes Grises. De même, il collaborera un peu à Texhnolyze en signant le storyboard de l'épisode 9.
Il s'agit d'ailleurs de ses deux seuls travaux de réalisateur sur des séries entières : s'il a également réalisé les 4 premières OAV de Hellsing Ultimate, il a plus l'habitude d'officier au poste d'animateur-clé, voire à quelques autres postes.
On le retrouve aux crédits de nombreux animes comme Accel World, Arjuna, Space Adventure Cobra the Movie, Sakura Wars 2, Silent Möbius, FMA (storyboard de l'épisode 44), Bubblegum Crisis...
 
 
 
Kô Ôtani et Masami Itô : bande-son et générique

Né le 1er mai 1957, Kô Ôtani est un compositeur japonais dont la renommée va au-delà des musiques d'animes, puisqu'il a également composé pour des films, mais aussi pour quelques jeux vidéo, dont Shadow of the Colossus.
La liste de ses travaux est longue. Côté animes, en plus de Haibane Renmei on peut citer Colorful, Eyeshield 21, Pumpkin Scissors, Gunslinger Girl II : Il Theatrino, L'habitant de l'infini, Daphne in the brilliant blue, Shakugan no Shana, The Soultaker, Zatchbell...
Côté films, il a notamment œuvré sur la saga Gamera.
 


Interprète de l'ending de Haibane Renmei, Masumi Itô possède une voix que vous avez sûrement déjà entendue, primo parce qu'elle se révèle tout à fait unique, profondément envoûtante, secundo parce qu'elle a donné sa voix sur de nombreux génériques d'animes, ainsi la retrouve-t-on aux génériques d'Azumanga Daioh, Chi, Broken Blade, Koi Kaze, Noein, Canaan, Phantom, la Sorcière de l'Ouest, Zettai Shônen, Scrapped Princess, Angel Sancttuary, Chrno Crusade, Pita-Ten...
Pour certaines de ces musiques, elle a chanté en étant accompagnée de l'un des deux groupes dont elle fait partie : Oranges & Lemons et Heart of Air.
Elle est mariée avec le producteur Yoshiyuki Itô, et est également connue sous le pseudonyme Hikaru Nanase.
  
  

Ailes Grises : 2008 © Yoshitoshi Abe · Aureole Secret Factory

Commentaires

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rocketwarrior

De rocketwarrior [2127 Pts], le 30 Novembre 2012 à 18h30

19/20

bon on va remonter la note moyenne quand même de ce dossier même si le 1 ma bien fait rire ^^. très bon dossier pour une oeuvre que j'ai beaucoup aimé de part sa douceur et sa poésie. le cadre, les lieux et tout ce qui constitue l'ambiance est superbe. beaucoup de mystère et de liberté d'interprétation ! un poil déçu par la fin et certaines questions que l'ont se pose comme Rakka restent non résolues...ou que l'ont interprètes librement...

Olyus

De Olyus [876 Pts], le 25 Novembre 2012 à 12h56

Cest quoi cette note ??

Note des lecteurs 1 /20 ??????

Koiwai

De Koiwai [12693 Pts], le 23 Novembre 2012 à 18h52

Ah ben de mon côté, l'idée des Templiers ne m'était jamais venue à l'esprit. Le rapprochement est intéressant.

Comme quoi, côté liberté d'interprétation, c'est réussi ^^

VpourViennetta

De VpourViennetta [215 Pts], le 23 Novembre 2012 à 17h39

Le cadre est l'atout numéro un de la série. Le choix d'insister dessus semble des plus judicieux. En fait, comme dans Lain, l'histoire a surtout une fonction de fil rouge : apporter de la cohérence à l'ensemble. D'ailleurs, on le déduit naturellement du dossier.

Quant à l'analyse, tout pareil, en nettement moins réfléchi. *se la joue beaucoup moins* T_T

Par exemple, le coup des corbeaux, j'étais royalement passé à côté. Et les Toga, je les avais assimilés à de simples templiers : leur accoutrement, le cadre semi-moyenâgeux de Gurii, leurs rôles d'intermédiaires dans le financement de l'« organisation » et de protecteurs des Haibane (pélerins) m'avaient aiguillé dans cette direction. Le Communicateur pour moi, c'était juste un vieux templier avec un canne. :x

 

Koiwai

De Koiwai [12693 Pts], le 23 Novembre 2012 à 16h26

Dans le dossier, j'ai préféré m'intéresser à la richesse du cadre, en laissant un peu de côté l'histoire pour laisser une plus grande liberté d'interprétation aux lecteurs qui seraient tentés de voir la série :-)

 

Attention, risque de spoil pour qui n'a pas vu la série ! J'ai pris soin de ne pas trop en dévoiler dans le dossier, ici je vais répondre un peu à V, donc passez votre chemin si vous n'avez pas vu la série.

 

J'ai la même analyse que toi, V : un purgatoire caché dans un décor de paradis un peu paumé, hors du temps, un lieu où les suicidés ont tout à loisir de faire rédemption, protégés par cette curieuse Haibane Renmei. Le gris de leurs ailes symbolise leur péché, leur rêve est un souvenir de leur suicide (noyade, se jeter dans le vide, etc...). Le Communicateur me semble être un Haibane dont l'heure de l'envol n'est jamais venue, les Toga doivent sûrement être des Haibane déchus, qui ont raté leur envol. Sans oublier les corbeaux, symboles, de mort, qui sont les seuls à pouvoir franchir les murs de la ville...

Sinon, la fin dénote un peu par rapport au reste, on peu la trouver assez mièvre. De mon côté je me suis totalement pris au jeu de cette fin.

 

Et merci pour la note XD

VpourViennetta

De VpourViennetta [215 Pts], le 23 Novembre 2012 à 15h19

1/20

Bien vu, bien dit.

 

Le début de la série, avec le panorama de Gurii et le développement des personnages secondaires, reste mon meilleur souvenir : du contemplatif bien mené où on se laisse porter avec curiosité (et délice).

Par la suite, j'ai un peu décroché : plutôt que de ne pas avoir eu envie de compléter le puzzle, c'est la série et son déroulement qui ne m'ont pas encouragé à le faire. Pas grave, cette légère rupture n'a rien gâché.

En revanche, l'épilogue, lorsque le récit se focalise sur Reki… que c'est vite expédié et convenu. Dur à encaisser quand on attend une apothéose (j'en suis encore constipé). C'est là mon souvenir le moins convaincant de la série, et malheureusement, c'est celui qui domine.

 

Après avoir lu le dossier, on se prête davantage au jeu des interprétations. Plutôt qu'un paradis perdu, Gurii me fait penser à un purgatoire dans son sens premier — pas l'antichambre ardente et rédemptrice de l'enfer, mais celle du paradis, glacée et salvatrice. *se la joue, grave*

Ça me donnerait presque envie de revoir tout ça, avec un œil nouveau, mais pas tout de suite, je suis encore fâché. :p

 

Et non, pas de note à ce dossier. Ce serait malvenu.

Sinon 1, juste pour rire. :)

legna38

De legna38 [1044 Pts], le 23 Novembre 2012 à 13h14

Merci beaucoup pour ce dossier. Agréable à lire et en plus, j'ai appris des trucs =D .

Il devrait y avoir des séries aussi belles et aussi poétiques que celle-ci plus souvent.

Ce que je trouve incroyable, c'est que cette série a 10 ans et j'ai l'impression qu'elle n'a été faite qu'hier tellement la qualité visuelle est superbe. Alors que certaines séries récentes ou vieilles d'environ moins de 10 ans font un peu fades j'trouve = o .

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