Saint Seiya - The Lost Canvas - Actualité manga
Saint Seiya - The Lost Canvas - Manga

Saint Seiya - The Lost Canvas : Critiques

Saint Seiya - Lost Canvas - Meiō Shinwa

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 01 Septembre 2015

Les spin off sont à la mode depuis quelques années, et ce pour le plus grand plaisir des fans. Et on sait que les fans de Saint Seiya sont nombreux. Et ça tombe bien, The Lost Canvas a tout pour les séduire.

Arrivé en France en juin 2008, ce titre très attendu par certains fut un véritable évènement.
Lost Canvas est en fait une collaboration du père fondateur de Saint Seiya, Masami Kurumada, avec une jeune mangaka bourrée de talent: Shiori Teshirogi. Une femme qui dessine Saint Seiya, ça ne peut pas faire de mal à cette série tellement masculine!
Puisqu’on y est, autant aborder le sujet de suite : son dessin est vraiment très beau, assez simple certes, mais précis et surtout accessible, ce qui contraste avec les dessins controversés de Kurumada lui-même et de Megumu Okada (auteur de Saint Seiya G). Avec ça, plus d’excuses pour ne pas lire Saint Seiya! Pour le scénario, il est difficile de donner la part d’implication de Kurumada dans ce titre…

Tout ça c’est bien beau, mais ça raconte quoi Lost Canvas ? Et bien on reprend les célèbres chevaliers d’Athéna mais cette fois l’histoire se situe deux siècles auparavant, on découvre l’ancienne génération de chevaliers, celle qui est bien sur évoquée dans l’arc « Hadès » de la première série ; tout simplement parce que cette générations de chevaliers va devoir lutter contre Hadès et ses spectres, 200 ans avant les héros que l’on connaît. A partir de là, plusieurs choses viennent à l’esprit : on va enfin pouvoir découvrir de nouveaux chevaliers autres que les cinq bronzes dont on n’a plus grand chose à apprendre, on va découvrir les précédents chevaliers d’or, et surtout apprendre bien des choses sur cette bataille déjà évoquées dont on ne connaît que l’issue sans avoir aucun autre détails. Ceux qui connaissent la première série savent déjà que seulement deux chevaliers ont réchapperont…je n’en dis pas plus !
Et bien à la lecture du premier volume, il faut être honnête, on pourrait être déçu ! Le héros est une nouvelle fois le Chevalier de Pégase, comme si on ne l’avait pas suffisamment déjà vu, et d’ailleurs Tenma, le chevalier en question à l’air d’avoir à peu prés le même caractère que Seiya (mais en beaucoup moins agaçant)…Ca à la limite ça peut passer car on sait que dans la première série, Hadès a un compte à régler avec le porteur de l’armure de Pégase ! Mais pourquoi faut-il que les chevaliers d’or (qui apparaissent déjà tous dans le premier volume pour notre plus grand plaisir) aient la même tête que leurs successeurs dans deux siècles ? Et les quelques spectres qui apparaissent sont également des spectres que l’on connaît déjà… Tout cela fait penser que l’auteur n’a pas sans doute pas osé prendre suffisamment de distance avec la première œuvre (qui serait son manga préféré)…ce qui peut être compréhensible, elle est relativement jeune et inexpérimentée et Kurumada lui demande de dessiner une suite/préquelle de son titre favori !

Bon allez, rassurez vous, ces quelques défauts ne vont pas durer longtemps, très vite, des chevaliers originaux vont faire leur apparitions, les chevaliers d’or vont se montrer sous un autre jour que ceux que l’on connaît déjà…il ne s’agit que d’un premier volume qui comporte certes quelques défauts mais qui vont vite être gommés…il faut laisser une chance à cette série qui le mérite largement ! Car malgré les petits défauts précités, pour le reste c’est du tout bon : le dessin donc, qui est claire, joli, accessible, et qui permet de reconnaître immédiatement les armures que l’on connaît, à ce niveau il faut tirer notre chapeau à l’auteur ; mais il n’y a pas que ça…l’entrée en matière, tout en respectant l’univers de Saint Seiya, se montre créative, et on sent un potentiel scénaristique bien plus grand et plus étoffé que dans l’épisode G par exemple (ce que les volumes suivants vont confirmer !). Le ton s’annonce un poil plus sombre que dans les autres séries, dés le début on voit des innocents tués par les hordes d’Hadès, sans pour autant tomber dans le malsain…
Mais il n’y a pas que ça ; plusieurs autres points font de cette série une grande réussite : Athéna ne sera pas une cruche, mais bel et bien un leader qui mènera ses troupes au combat. On ne sera pas obligé de suivre les mêmes chevaliers que dans la première série: une place importante est accordée à Yato de la Licorne. Enfin, l’auteur finit par prendre un minimum de distance avec l'oeuvre de Kurumada et se permet de créer des personnages avec des armures inédites, ne se contentant plus de récupérer celles introduites dans la première série! Et à ce niveau, nombre de nouveaux personnages s’avèrent très réussis.
La série va prendre de l’ampleur tome après tome jusqu’à un grand final épique qui n’a rien à envier à la première série.

A noter, à la fin de chaque tome, un petit lexique mythologique, revenant sur les divinités ou lieux mythologiques cités dans le tome, proposé par Kurokawa, qui fait décidément du très bon boulot, qui nous propose une excellente édition : traduction impeccable, réaliste, les attaques sont traduites mais le nom original est laissé en dessous pour les puristes qui auraient trouvés quelque chose à redire ; l’encrage est nickel, les couvertures tout autant…bref, on ne pouvait espérer meilleure adaptation !

Terminé en 25 volumes The Lost Canvas aura suffisamment de mérite pour avoir sa propre série dérivée : The lost Canvas Gaiden, en cours à l'heure actuelle. Tout comme son illustre ancêtre, elle disposera également d'une version animée.

The Lost Canvas est une grande réussite !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,16.00,17.00,14.00,15.00,14.00,17.00,17.00,17.00,18.00,17.00,17.00,16.00,16.00,15.00,17.00,15.00,14.00,14.00,17.00,15.00,17.00,16.00,17.00,17.00,15.00

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