Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 15 Avril 2009
Toujours à l’épreuve, car préquelle du titre culte Saint Seiya, Lost Canvas, essaie de prendre un peu le large par rapport à son aîné, mais c’est une chose bien ardu, et de nombreux fans jugent ce titre non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il représente…mais dans les faits, qu’est ce que ça donne ?
Cette série, prend de plus en plus de personnalité, bien évidemment, on fait forcément des liens à la première série, surtout que de nombreux éléments y font référence, mais l’auteur arrive à se faire une place dans le vaste univers de Saint Seiya, sans forcément passer par le plagiat. Et si de volumes en volumes, la série se bonifie, celui ci est un peu en deçà des précédents.
On commence par les adieux d’un valeureux chevalier, mais étant donné que tout ce qui le concernait se déroulait dans le volume précédent, la tension dramatique s’est émoussée depuis deux mois, et le voir disparaître en un seul chapitre, ne produit pas l’effet qu’il aurait du. La faute à un mauvais découpage pour relier les volumes, et c’est vraiment regrettable. D’autant plus que comme le précédent chevalier disparu, l’auteur les fait apparaître pour les faire briller un court moment et déjà les tuer…pourquoi ne pas exploiter un peu plus cette génération de chevaliers ? D’autant plus qu’encore une fois le nouveau à tirer la couverture à lui, Rasgado du Taureau s’éloigne lui aussi de son successeur. Lui aussi est un colosse au grand cœur, mais son charisme n’a rien à voir, ni même sa puissance…ici il est présenté comme un modèle pour la jeune génération, mais aussi comme l’un des guerriers les plus redoutables de son ordre, ce que l’auteur arrive à nous démontrer avec une action remarquablement mise en page. Sans compter que déjà en seulement quelques chapitres, il est déjà plus développé que celui de Kurumada dont on ne sait finalement rien. Dommage que ce volume ne se concentre justement que sur cette action, la combat (palpitant) occupant presque tout le volume.
Mais autre bon point pour l’auteur, elle met en avant un personnage inédit, Kagaho du Bénou, puissant spectre, n’ayant rien à envier aux juges des enfers mais terriblement seul. Au final, l’auteur se paye même le luxe de redéfinir le design du Taureau, afin sans doute de l’éloigner encore un peu plus de son modèle.
Vivement la suite !