Saint Seiya - The Lost Canvas - Hades Vol.25 : Critiques

Et voilà, nous y sommes, avec ce volume se conclut cette remarquable série qui a su égaler sinon dépasser son modèle. D’ailleurs à deux tomes prés, Lost Canvas est aussi longue que la première série Saint Seiya de Kurumada, non pas que la longévité soit forcément un gage de qualité, mais au moins cela prouve que l’auteur avait des choses à développer…Et elle l’a bien fait !

Commençons par un reproche… En effet il faut reconnaître que cela part plutôt mal : la couverture, qui se veut éminemment symbolique, représentant les trois amis d’enfance, rate le coche. L’auteur nous met en gros plan les mains tendus des personnages ce qui provoque un effet de perspective totalement raté…dommage !

Mais ceci n’est qu’un détail à coté de la conclusion épique qui nous attend !
Ce qui faisait en grande partie la force de cette série c’est qu’elle avait réussi au fil des tomes à s’émanciper de son aînée, mais le final proposé ici rappelle grandement celui de la bataille d’Hades dans la première série ! Cela déplaira a beaucoup…et alors ?!?
Cette conclusion est l’expression même de tout ce qui fait l’esprit de la série ! La force de l’amitié, l’esprit de sacrifice, le dépassement de soi…autant de valeurs clichées que tout les auteurs tentent de distiller dans leurs titres, souvent non pas par volonté propre mais pour satisfaire le public aimant ce genre de clichés cucul, ou pour satisfaire les éditeurs qui savent que cela fait vendre… Mais ce sont ces valeurs qui ont contribuées à la légende de Saint Seiya, ce sont ces valeurs qui en ont fait un titre culte ! Pourquoi ce dérivée de ce titre mythique ne devrait pas adopter et exprimer les mêmes valeurs ? Et bien l’auteur a décidé non seulement de les exprimer mais surtout de les exprimer en reprenant quasiment la même conclusion ! Depuis le début de la série Teshirogi a démontré l’étendue de son talent, de ce fait, il paraît évident qu’il s’agit là d’un choix, courageux même, et pour cela il faut la féliciter !
Car qu’on le veuille ou non, cette conclusion vient faire souffler une dernière fois un vent épique qui saura toucher et émouvoir tous les fans de la saga, ainsi que les autres !
Bien entendu que cela fait très « fan service »…mais après tout le principe du « fan service » n’est-il pas justement de satisfaire les amateurs du genre ? Et bien sur le coup les amateurs seront servis (moi le premier) !

Ils sont tous là pour ce final grandiose, mu par leur volonté, pour défendre la justice et la paix, c’est beau et cela fonctionne !

L’auteur nous réservant une dernière surprise, le sort de tous les héros est désormais connu, et comme pour boucler la boucle, elle nous propose une magnifique illustration représentant les derniers survivants, ceux qui vont fonder de nouvelles bases pour le sanctuaire tels que Kurumada les avait représentés en son temps… Et le mot de la fin nous ramène aux cinq pics, nous présentant un vieux Doko parlant à Mu, disciple de Shion et évoquant la nouvelle génération… ce n’est pas la conclusion, ce n’est que le début, et c’est beau, tout simplement !