Dossier manga - Shaman King - La nouvelle adaptation animée

Le défi du condensé : Résultat réussi ?


L'un des aspects flagrants de ce Shaman King 2021, c'est indéniablement son caractère compilé, le fait que l'équipe ait due aller à l'essentiel pour tenir sur 52 épisodes, et pas un de plus. Le format n'est pas un choix du réalisateur Joji Furuta, qui s'est immédiatement confronté à cette contrainte. A partir de là, il fallait faire les meilleurs choix pour tenir, aller à l'essentiel tout en faisant en sorte que l'histoire de Hiroyuki Takei soit correctement retranscrite, et surtout compréhensible pour un public qui n'aurait pas lu le manga, y compris sa véritable fin. Car entre temps, Shaman King n'est pas un titre qui s'est érigé au rang du classique du genre. Sa popularité du début des années 2000 en fait un manga qui a laissa son emprunte, sans profiter d'une aura quasi légendaire dont certains mangas tels que Naruto peuvent bénéficier. Ainsi, quand la « vraie fin » paraît en même temps que l'édition kanzenban en 2009, c'est à un public d'initié qu'elle est adressée, une récompense pour les fans qui ont continué à soutenir l’œuvre, même lors dans sa chute dans les sondages du Jump et après l'annulation de sa prépublication.


Le constat se fait dès le premier épisode qui condense les intrigues de plusieurs chapitres du manga. Yoh fait d'Amidamaru son fantôme, et l'histoire de Mosuke y est greffée. Un premier exemple parmi tant d'autres, l'idée étant d'être concis dans l'introduction des premiers personnages de manière à aborder le Shaman Fight dès le second cour de la série. Assez décrié au début, l'exercice est peut-être un mal pour un bien, une fois arrivé à certains stades de la série. Certains s'en souviennent sûrement, le long arc du Golem donnait l'impression d'une longue digression dans le manga. La nouvelle adaptation animée compile ce segment en allant à l'essentiel, une décision qui s'est d'ailleurs faite en concertation avec Hiroyuki Takei lui-même.


Ce format compilé, outre ses effets sur le spectateur, a été un véritable challenge pour Joji Furuta et surtout pour Shoji Yonemura, le scénariste. Un défi poussant la motivation de l'auteur qui a connu les premières complications avec le troisième épisode, celui intégrant le personnage de Jun Tao à l'intrigue. Parmi les complexités supplémentaires, il cite l'épisode 48, l'un des derniers dont le challenge était de condenser la traversée des plantations composée de nombreux combats. Un tel exercice, tant dans la scénarisation que dans la réalisation, devait appeler une vraie connaissance du manga, afin de n'omettre aucun élément majeur dans ce procédé de compilation. Fort heureusement, Joji Furuta est quelqu'un qui a lu le manga lors de la prépublication, et qui connaissait d'avance les grandes lignes de l'intrigue.



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