Re:Zero – Re:Life in a different world from zero : Arc 1 - Actualité manga
Dossier manga - Re:Zero – Re:Life in a different world from zero : Arc 1
Lecteurs
20/20

Les spécificités de chaque format


Entre les trois formats light novel, manga et anime, ce qui règne en maître, c'est la fidélité. Concrètement,le manga et la version animée, au moins sur ce premier arc, respectent scrupuleusement le déroulement proposé dans le roman. Mais bien sûr, chacun des trois formats a ses propres atouts.


L'écriture du light novel


Sur le premier volume du light novel, l'écriture de Tappei Nagatsuki est on ne peut plus simple : hormis lors des phases de dialogues et celles de pensées (écrites en italique), on a toujours droit à un récit au passé et narré à la troisième personne, d'un point de vue extérieur.

Le romancier ne se permet aucune petite originalité, comme peut par exemple le faire l'auteur du light novel DanMachi lors de certaines scènes où il raconte les choses à la première personne donc directement du point de vue du personnage (avec des "je", en gros).

Néanmoins, son écriture ne lasse à aucun moment, grâce aux nombreuses réparties de Subaru, au rythme soutenu qui se focalise avant tout sur les avancées et l'action... et donc, à la quasi-absence de réelles phases descriptives. Sur ce dernier point, Nagatsuki se contente généralement de décrire les physiques et les tenues des personnages avec beaucoup de réussite, mais laisse plutôt l'univers global (les bâtiments et paysages, par exemple) au bon vouloir de l'imagination du lecteur. Tout au plus évoque-t-il un peu l'artère commerçante de la ville, les ruelles sombres où agissent les bandits, et le quartier pauvre et mal famé où vivent Felt et le Vieux Rom.


Les illustrations du light novel


Du côté des illustrations, difficile de ne pas succomber au charme des personnages croqués avec finesse et détails par Shinichirô Otsuka, à commencer par la ravissante demi-elfe.

On constate que dans chaque cas, l'illustrateur respecte bien les descriptions faites par Tappei Nagatsuki afin d'offrir à chaque personnage un look réussi. On ressent tout de suite la beauté fascinante de la fille aux cheveux argentés, le statut de femme fatale renversante d'Elsa, le physique aussi menu que vif et agile de Felt, l'élégance du charismatique chevalier Reinhard...

Le seul regret dans tout ça, c'est qu'Otsuka se focalise avant tout sur les illustrations de personnages, et n'offre quasiment rien (voir rien du tout) sur le reste. Par exemple, ne comptez pas avoir des illustrations des décors et des scènes d'action.


L'aspect visuel du manga


Le mangaka Daichi Matsuse fait largement le job pour offrir une patte visuelle qui tient la route.

Expressif et précis, sont coup de crayon est très fonctionnel, en étant limpide et en s'appliquant avant tout sur le design de personnages qu'il parvient très bien à mettre en valeur. Pour ça, il a évidemment pu compter sur les designs originaux imaginés par Shinichirô Otsuka, qu'il respecte très bien tout en épaississant un tout petit peu le trait.

Son utilisation des trames et ses encrages sont très soignés, tout comme ses décors quand c'est nécessaire. On retiendra notamment certaines vues assez détaillées sur la ville, les bâtiments des rues marchandes ou des bas-quartiers... Un point appréciable qui est peut-être sorti de l'imagination du mangaka, étant donné que les descriptions des décors sont quasiment absentes du light novel.

Le principal intérêt du manga par rapport au light novel, c'est évidemment d'offrir un aspect plus visuel, plus immersif sur ce point précis, et dans cette optique on a droit à un bon travail.





La plus-value de l'anime


Dernier format arrivé parmi les trois, l'anime de Re:Zero a évidemment pour premier atout à faire valoir... son animation, mais aussi ses musiques et sa colorisation de l'univers.

Et sur les trois points, la série s'en sort à merveille en offrant un rendu musical impactant et une technique d'animation très fluide et rythmée. On sent facilement qu'un certain budget a été mis pour offrir un rendu dans la moyenne haute (voire très haute), preuve d'un projet se voulant ambitieux. Et puis, ce n'est sans doute pas pour rien que le choix a été fait de proposer un épisode 1 double, chose assez rare visant à bien installer une série. Enfin, la série a également droit à un casting vocal de très bonne facture sur ces premiers épisodes adaptant l'arc 1. Chaque voix colle bien au caractère de chaque personnage.

A partir de tous ces éléments soignés, l'équipe de la série animée n'avait plus qu'à suivre scrupuleusement le déroulement du light novel, pour s'assurer un rythme constant et une absence de longueurs.


Les éditions papier


Côté manga, l'édition d'Ototo est soignée, si l'on excepte une faute de conjugaison en 4ème de couverture du volume 1. La jaquette bénéficie d'un joli vernis sélectif, les quatre premières pages en couleurs sont très appréciables, le papier allie épaisseur et souplesse, l'impression en Italie chez Lego est satisfaisante.

Côté light novel, les éditions Ofelbe ont choisi de publier Re:Zero dans leur collection LN, où figurent déjà les romans DanMachi et DuRaRaRa!! De ce fait, on trouve une édition très proche de la version japonaise. L'éditeur a, bien sûr, conservé toutes les illustrations, y compris celles en couleurs du tout début. Le grand format est très plaisant, et le papier est bien souple et rend le livre très facile à manipuler.

Le point commun des deux formats papier : la traduction qui est assurée dans les deux cas par Yoan Giraud, pour une cohérence totale. Celui-ci livre une prestation bien rythmée et efficace, notamment en trouvant des tonalités vivantes et collant bien aux personnages. La franchise de Subaru, le parler très vif et populaire de Felt, ou encore celui un peu plus soutenu de Satela, se ressentent bien.





Quelques morts et boucles temporelles plus tard...


Sorte d'introduction qui offre une première aventure plus ou moins auto-conclusive (la recherche de l'insigne est bouclée, mais il reste bien d'autres choses qui vont se développer), les débuts de la saga Re:Zero, quel que soit le format, posent très bien les bases, le concept, les premiers personnages, le dynamisme constant, et le ton général qui doit pour l'instant beaucoup à Subaru. Il s'agit d'une entrée en matière prenante, qui augure du meilleur pour la suite, le tout au fil d'une intrigue alliant volontairement la simplicité et le rythme.

Ces premières bases bien posées, il ne reste plus qu'à bien développer tout ça ! Pour savoir si c'est le cas, on vous donne d'ores et déjà rendez-vous pour un futur dossier sur le 2ème arc, qui arrivera peu après la conclusion du manga Une semaine au manoir en France.
  
  
Fiche du light novel
Fiche du manga
Fiche de l'anime
  
  
Mise en ligne le 29/12/2017.
  
  

Dossier réalisé par Koiwai


© Tappei Nagatsuki ILLUSTRATION:SHINICHIROU OTSUKA KADOKAWA COPORATION MEDIA FACTORY

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS
Karakuri

De Karakuri [3196 Pts], le 22 Juin 2018 à 22h22

20/20

Un dossier très complet que j'ai relu avec beaucoup de plaisir après celui sur l'arc 2 qui vient d'être posté. Bravo.

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation