« Elle ne sait pas seulement jouer, elle est capable d’émouvoir. »
Il existe bien des moyens pour s’exprimer. La parole bien sûr, mais aussi l’écriture, les mimiques, la posture, le langage du corps, et bien sûr tout ce qui s’apparente à l’art, y compris la musique bien entendu.
Nodame Cantabile prend place de plein pied dans le monde de la musique classique. Entendant par là qu’il ne s’agit pas que d’un simple prétexte afin de raconter une histoire d’amour ou de créer une comédie autour de ce thème. Le thème principal de l’œuvre est pris avec le sérieux nécessaire par l’auteure, d’ailleurs accompagnée dans ses recherches par une de ses amies musiciennes, dénommée Nodame, source d’inspiration pour le personnage du même nom dans la série.
Le choix des œuvres, leur interprétation, les grands compositeurs classiques qui nous sont présentés au fil des volumes de façon discrète mais suffisante…, tout est pensé pour maintenir le flux de l’histoire sans être trop didactique, mais en restant cohérent avec le niveau des personnages dans la série.
« Il tente d’exprimer trop de choses. Son violon ne lui suffira pas pour révéler tout ce qu’il a à dire. »
La musique est un langage. Avec ses règles, sa grammaire, ses subtilités, ses codes, ainsi que ses émotions. Elle n’est pas juste « mélodie », elle est la vie même. Les compositeurs classiques ne sont pas que des techniciens qui produisent un joli son, ils se servent de la musique avant tout pour déclamer une émotion, un regret, une histoire, une joie, une conquête,… à travers leur musique. Leurs œuvres sont aussi intimement liées à l’Histoire avec un grand H, avec leur révolution, leurs courants et contre-courants, leurs rencontres avec d’autres cultures et d’autres nationalités. La musique classique fait passer beaucoup de choses, appartient au patrimoine mondial et nécessite de s’y investir pour réellement la comprendre. Elle est bien sûr appréciée intuitivement à l’oreille sans besoin de savoir tout ce qui entoure chaque morceau, mais c’est uniquement une fois qu’on prend la musique de front qu’on en dégage réellement toute la subtilité et toute la puissance cachée derrière les notes qui s’enchaînent.
L’auteure fait montre de beaucoup de talent pour mettre en scène les phases musicales. Même sans musique, elle nous donne l’impression d’entendre quelque chose, de voir quelque chose au-delà de son graphisme, que ce soit par les réactions du public ou l’implication des personnages. Avec toujours cette même chaleur et cette même intensité qui la caractérise. Parfois, on demande aux élèves d’écouter un morceau de musique classique et de poser des images et des mots sur ce qu’ils entendent. La consécration de cette pratique se traduit bien sûr dans le film Fantasia de Disney, une œuvre que le défunt Walt avait lancé pour que le jeune public s’intéresse à ce pan de la musique, qui fait partie du patrimoine de l’humanité. Dans Nodame Cantabile, on retrouve ce cas de figure, où la mangaka pousse le lecteur à s’intéresser aux morceaux qu’elle cite dans son œuvre, afin qu’il se fasse sa propre idée sur les morceaux joués par ses héros. D’ailleurs, au Japon, plusieurs CD de compilation classique sont sortis sous le label de Nodame Cantabile, afin d’inciter les fans à être pro-actifs.
Bien entendu, il est parfaitement possible d’apprécier le titre sans pour autant apprécier la musique classique. Les interactions avec les personnages, l’ambiance, la bonne humeur et la joie qui se dégage de la série compensent largement tout à-priori sur ce style musical. Néanmoins, c’est tout de même passer à côté du but de l’auteure, du cœur de son œuvre et de ses personnages. La musique possède en effet un côté universel, capable de remonter le moral, de faire pleurer comme une madeleine, de donner la chaire de poule, d’inspirer tout un peuple et le faire s’unir sous une même bannière, et bien d’autres choses encore. Les compositions classiques possèdent ce pouvoir, représentent l’origine de nombres de bandes-originales de longs-métrages, sont régulièrement repris dans la pop-culture ou adapté sous d’autres formes. La musique classique se trouve partout dans notre vie de tous les jours, et un titre comme Nodame Cantabile la rend plus moderne et en même temps intemporel que jamais. Et de manière générale, ce titre nous rappelle à quel point la musique constitue une part humaine déterminante dans la vie de chacun, qui s’adresse à notre âme même. Ce que des mots ne parviennent pas à rendre, la musique en est capable, et c’est là que réside sa véritable magie, qui est merveilleusement retranscrite sous la plume de Tomoko Ninomiya.
L’environnement musical convient parfaitement à une artiste comme Tomoko Ninomiya tant ses dessins, son graphisme et son univers chante aussi à l’unisson, d’une clarté positive et jamais guimauve comme il est difficile d’en trouver. En effet, le graphisme fait partie intégrante de l’impression de bien-être qui se dégage du titre. D’un abord simple mais pas simpliste, épuré mais plein de petits détails par instants, avec ses personnages beaux mais gravures de mode ou bi-shônen/bi-shôjo, l’auteure atteint un équilibre superbe entre luminosité de son propos et émotion ou sérieux dans les moments qui le requièrent. Il ne plaira pas à ceux qui veulent du détaillé ou du réalisme, car il possède un charme bien à lui qui passera ou cassera en termes de sensibilité. Et ce n’est malheureusement pas quelque chose à l’encontre duquel on peut lutter.
Il existe bien des moyens pour s’exprimer. La parole bien sûr, mais aussi l’écriture, les mimiques, la posture, le langage du corps, et bien sûr tout ce qui s’apparente à l’art, y compris la musique bien entendu.
Nodame Cantabile prend place de plein pied dans le monde de la musique classique. Entendant par là qu’il ne s’agit pas que d’un simple prétexte afin de raconter une histoire d’amour ou de créer une comédie autour de ce thème. Le thème principal de l’œuvre est pris avec le sérieux nécessaire par l’auteure, d’ailleurs accompagnée dans ses recherches par une de ses amies musiciennes, dénommée Nodame, source d’inspiration pour le personnage du même nom dans la série.
Le choix des œuvres, leur interprétation, les grands compositeurs classiques qui nous sont présentés au fil des volumes de façon discrète mais suffisante…, tout est pensé pour maintenir le flux de l’histoire sans être trop didactique, mais en restant cohérent avec le niveau des personnages dans la série.

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« Il tente d’exprimer trop de choses. Son violon ne lui suffira pas pour révéler tout ce qu’il a à dire. »
La musique est un langage. Avec ses règles, sa grammaire, ses subtilités, ses codes, ainsi que ses émotions. Elle n’est pas juste « mélodie », elle est la vie même. Les compositeurs classiques ne sont pas que des techniciens qui produisent un joli son, ils se servent de la musique avant tout pour déclamer une émotion, un regret, une histoire, une joie, une conquête,… à travers leur musique. Leurs œuvres sont aussi intimement liées à l’Histoire avec un grand H, avec leur révolution, leurs courants et contre-courants, leurs rencontres avec d’autres cultures et d’autres nationalités. La musique classique fait passer beaucoup de choses, appartient au patrimoine mondial et nécessite de s’y investir pour réellement la comprendre. Elle est bien sûr appréciée intuitivement à l’oreille sans besoin de savoir tout ce qui entoure chaque morceau, mais c’est uniquement une fois qu’on prend la musique de front qu’on en dégage réellement toute la subtilité et toute la puissance cachée derrière les notes qui s’enchaînent.
L’auteure fait montre de beaucoup de talent pour mettre en scène les phases musicales. Même sans musique, elle nous donne l’impression d’entendre quelque chose, de voir quelque chose au-delà de son graphisme, que ce soit par les réactions du public ou l’implication des personnages. Avec toujours cette même chaleur et cette même intensité qui la caractérise. Parfois, on demande aux élèves d’écouter un morceau de musique classique et de poser des images et des mots sur ce qu’ils entendent. La consécration de cette pratique se traduit bien sûr dans le film Fantasia de Disney, une œuvre que le défunt Walt avait lancé pour que le jeune public s’intéresse à ce pan de la musique, qui fait partie du patrimoine de l’humanité. Dans Nodame Cantabile, on retrouve ce cas de figure, où la mangaka pousse le lecteur à s’intéresser aux morceaux qu’elle cite dans son œuvre, afin qu’il se fasse sa propre idée sur les morceaux joués par ses héros. D’ailleurs, au Japon, plusieurs CD de compilation classique sont sortis sous le label de Nodame Cantabile, afin d’inciter les fans à être pro-actifs.
Bien entendu, il est parfaitement possible d’apprécier le titre sans pour autant apprécier la musique classique. Les interactions avec les personnages, l’ambiance, la bonne humeur et la joie qui se dégage de la série compensent largement tout à-priori sur ce style musical. Néanmoins, c’est tout de même passer à côté du but de l’auteure, du cœur de son œuvre et de ses personnages. La musique possède en effet un côté universel, capable de remonter le moral, de faire pleurer comme une madeleine, de donner la chaire de poule, d’inspirer tout un peuple et le faire s’unir sous une même bannière, et bien d’autres choses encore. Les compositions classiques possèdent ce pouvoir, représentent l’origine de nombres de bandes-originales de longs-métrages, sont régulièrement repris dans la pop-culture ou adapté sous d’autres formes. La musique classique se trouve partout dans notre vie de tous les jours, et un titre comme Nodame Cantabile la rend plus moderne et en même temps intemporel que jamais. Et de manière générale, ce titre nous rappelle à quel point la musique constitue une part humaine déterminante dans la vie de chacun, qui s’adresse à notre âme même. Ce que des mots ne parviennent pas à rendre, la musique en est capable, et c’est là que réside sa véritable magie, qui est merveilleusement retranscrite sous la plume de Tomoko Ninomiya.
L’environnement musical convient parfaitement à une artiste comme Tomoko Ninomiya tant ses dessins, son graphisme et son univers chante aussi à l’unisson, d’une clarté positive et jamais guimauve comme il est difficile d’en trouver. En effet, le graphisme fait partie intégrante de l’impression de bien-être qui se dégage du titre. D’un abord simple mais pas simpliste, épuré mais plein de petits détails par instants, avec ses personnages beaux mais gravures de mode ou bi-shônen/bi-shôjo, l’auteure atteint un équilibre superbe entre luminosité de son propos et émotion ou sérieux dans les moments qui le requièrent. Il ne plaira pas à ceux qui veulent du détaillé ou du réalisme, car il possède un charme bien à lui qui passera ou cassera en termes de sensibilité. Et ce n’est malheureusement pas quelque chose à l’encontre duquel on peut lutter.
NODAME CANTABILE © 2002 Tomoko Ninomiya / Kodansha Ltd.
De Ai-chan, le 19 Juillet 2013 à 15h59
Oui je suiis tout a fait d'accord avec daigo la version animée et agreable a ecouter et les petit bruit de nodame comme "mugya" ou "gyabo" sont amusant dans l'anime
De Fred [4223 Pts], le 16 Juillet 2013 à 16h57
dossier bien fait sur une oeuvre que j'apprécie vraiment et que je me suis vu offerte sans regrets à deux occasions à quand les autres ?
De Tsukinohime [1101 Pts], le 13 Juillet 2013 à 15h47
J'avoue que moi aussi je conseille l'anime pour la richesse que le son apporte à cette oeuvre.
Nodame Cantabile fait partie de ces petis bijoux et il est l'un de mes manga préféré, merci pour ce dossier qui lui rend honneur :)
De Daigo [922 Pts], le 12 Juillet 2013 à 22h57
Une lecture très fluide, merci pour ce dossier!
Je pense que je vais me lancer dans la série, dès que j'aurai rassemblé les fonds. ;)
De Deus [90 Pts], le 12 Juillet 2013 à 22h12
C'est rare, mais pour aprécier ce manga, je conseil la version animée qui est fidèle à 100% au manga papier.
Pourquoi l'anime plutôt que le papier? Simplement pour profiter des oeuvres interprétées tout au long du manga.
De Lasdy [1097 Pts], le 12 Juillet 2013 à 16h24
Merci pour ce super article! Je voulais déjà l'essayer mais ce dossier m'a donné encore plus envie! :3
Dommage que la parution française soit si lente.. :/