Made in Asia 3

Dédicaces et conférences

 
    Pour un salon belge, et donc taille plus modeste par rapport à ceux tenus en France, cette troisième édition de Made In Asia a fait très fort en se dotant d’invités prestigieux dans le monde du manga et de l’animation, chacun d’entre eux s’étant bien entendu livré au jeu des dédicaces et de la conférence.

    On ne présente plus Nobuhiro Watsuki, mondialement connu pour son manga Kenshin, le vagabond. Réputé pour faire très peu d’apparition aux festivals ou en dédicaces, il a malgré tout accepté l’invitation des organisateurs du Made in Asia 3, qui se tenait à Bruxelles. Il est ainsi venu en Belgique avec son épouse, Kaworu Kurosaki (co-scénariste sur Embalming, une autre histoire de Frankestein), pour des séances de dédicaces, une conférence et une interview.
Hiroki Kanno était également présent au MIA. Probablement plus connu des fans d’animation, et particulièrement des fans de Fullmetal Alchemist, il est en fait le character design du second animé de FMA, brotherhood. Mais il aura également participé à bien d’autres projets, tels Eureka Seven, Cowboy Bebop, Digimon : The Movie, Nadia, le secret de l’eau bleu, etc. Bref, un grand monsieur également.
      
  
 
    Il y avait deux séances chaque jour (samedi et dimanche), une le matin et une l’après-midi, chacune d’une durée d’une heure. Pas de tirage au sort ou quoique ce soit, il suffisait de faire la file pour avoir la chance d’obtenir une dédicace de Nobuhiro Watsuki ou de Hiroki Kanno.
Des ex-libris exclusifs, numérotés et limités à 85 exemplaires, étaient disponibles à l’achat (5 euros) pour ceux qui le souhaitaient. Chacun était cependant libre d’amener son exemplaire de Kenshin, d’Embalming ou de Buso Renkin, ou son boitier de FullMetal Alchemist pour recevoir la signature. En d’autres termes, aucune obligation d’achat pour repartir avec la signature de son mangaka ou de son animateur préféré.
 


    Mais un cadeau attendait les trois premiers de chaque file, à chaque séance. En effet, ceux-ci repartaient avec un dessin d’un personnage de leur choix, dessinés en direct devant eux ! Des dessins plus qu’exclusifs, donc.
 


    Nobuhiro Watsuki a également donné une conférence publique durant une heure. Celle-ci devait être encadrée par un journaliste professionnel, qui a malheureusement eu un empêchement. Aucun mal de fait cependant, la personne qui l’a remplacé au pied levé s’en est très bien tirée pour animer l’événement.

    Quant à Hiroki Kanno, après une courte séance de questions-réponses, il s’est mit à la dure tâche de dessiner en direct un personnage de FullMetal Alchemist, au choix du public, colorisé et devant l’assemblée !
 


    Mais ce n’est pas tout, car un tirage au sort attendait l’assistance. En effet, un ticket était distribué à ceux qui assistaient aux conférences successives, et le numéro tiré repartait avec le dessin, soit Mustang de FMA (vraiment désolé de ne pas pouvoir vous proposer de photos, l’interview, en privé, de Nobuhiro Watsuki se tenait un peu avant qu’il ne termine et dévoile son dessin).
 
 
 

Activités en tous genres

 
    Si Watsuki et Kanno étaient là pour représenter le manga et l'animation, on pouvait également noter la présence de Ryo Fujimura et de Pinky Doodle Poodle au niveau musical. Ceux-ci donnaient des concerts chaque jour et ne manquaient en tout cas pas d’énergie ! Par contre, pour ce qui est de la qualité de ceux-ci, étant donné mes faibles connaissances dans le domaine, je m'abstiendrai d'émettre un quelconque jugement à ce sujet. Toujours est-il que, si l'ensemble du public n'était pas forcément survolté, certains semblaient beaucoup apprécier ! Tout cela se passait évidemment dans le patio.
 


    Le patio qui, à l'instar de l'année passée, faisait également office de cinéma lorsqu'aucun invité ou concours de cosplay n'y pointait le bout de son nez. Au programme du samedi : Windy Tales présenté par Gong TV, le film de FullMetal Alchemist, Conqueror of Shamballa, histoire de faire honneur à Hiroki Kanno et proposé par Dybex et, nouveauté, et de taille, la présence de drama ! My Princess, pour les connaisseurs. Voila qui confirme l'essor du genre dans nos contrées. Le dimanche, c'est Marry me, Mary ! que Dramapassion choisit de nous faire voir. Pour Gong TV et Dybex, se sera respectivement Moonlight Mile et Evangelion 2.22. Rappelons d'ailleurs que ce dernier avait été projeté l'année passée durant la nocturne du samedi au Kinepolis qui se trouve juste à côté.



    Ca, c'était pour celles et ceux qui n'avaient pas spécialement envie de faire trop d'efforts. Ceux qui cherchaient quelque chose de plus interactif, par contre, pouvaient se rendre à Shibuya afin d'y trouver tout un tas d'activités diverses et variées. A commencer par tout ce qui touche à la culture japonaise. Mais nous reviendrons davantage là-dessus dans une autre partie du dossier. Pour le moment, concentrons-nous tout d'abord sur le Purikura. Ce n'est pas très physique non plus, c'est vrai. Cela dit, le phénomène est plutôt rare en Europe et il s'agissait tout simplement d'une première en Belgique ! Mais avant tout, qu'est-ce donc que cela ? Il s'agit en fait d'un photomaton ultra-sophistiqué et extrêmement populaire au Japon. En plus d'y retrouver certains accessoires de cosplay, on peut ajouter aux photos effectuées une multitude d'effets, de tampons, de textes, et j'en passe et des meilleures. Quoi qu'il en soit, la machine semblait, en plus d'intriguer les foules, avoir un certain succès comme en témoignent ces quelques images.



    Cela mis à part, on pouvait également s'adonner au dessin avec un atelier spécialement prévu à cet effet et dont les thèmes variaient suivant l'heure et le jour. Création de personnages, neimus, crayonné, encrage, couleurs, décors, ... Il y en avait pour tous les gouts. Et, justement, pour ceux qui sont plus habiles des pieds que des mains, le DDR était une fois encore présent sur le salon. Et, ce, à plusieurs endroits d'ailleurs. De quoi s'adonner à des duels épiques entre amis ou avec le premier venu ! Pour rappel, DDR n'est autre que l'abréviation de Dance Dance Revolution, ce jeu qui consiste à taper du pied en rythme sur les flèches qui apparaissent à l'écran. N'oublions pas non plus  les différents quizz,  le Tournez Cosplay Manège ou encore le Kamehameha contest proposés notamment par Bulle Japon, ou la recherche des 7 boules de cristal, les concours de danse auxquels nous conviait Belgotaku. Notons d'ailleurs que certaines activités se déroulant sur la scène du patio en 2010 étaient, cette fois-ci, reléguées sur des scènes plus petites à même le salon. Bonne idée car l'engouement qu'elles avaient suscité il y a un an était assez mitigé. N'oublions pas non plus tout ce qui concerne les jeux video. Mais, là aussi, nous auront l'occasion d'en reparler plus longuement dans la partie qui leur est consacrée.
 


    Enfin, il serait dommage de ne pas évoquer les différentes expositions présentes ça et là. Si l'on pouvait retrouver des choses relativement classiques telle qu'un temple consacré à Saint Seiya, mettant en avant dans de superbes décors les célèbres Myth Cloths ou encore la présence des Pullips, ces poupées japonaises articulées et customisables à souhait, on pouvait également tomber sur des choses plus originales telles que les peintures d'un artiste anglais, Drty Hans, fortement influencé par la culture manga. C'est la galerie anversoise JudelovesYou qui nous invitait à le découvrir. Et puis, il y avait aussi l'expo photo "Tokyo Evolution", de Fransesco Serafini, cherchant à nous proposer l'évolution telle qu'il la voyait d'une ville qui mêle modernisme et tradition. Mais une exposition de ce type peut en cacher une autre et il ne faudra pas non plus oublier "Made To Meet", d'Emmanuel Crooy qui, lui aussi, nous proposait de découvrir Tokyo à sa manière. Poétique et innovante.