Made in Asia 3

Le village asiatique

 
    La culture asiatique ne se limite bien entendu pas qu’au manga, aux dramas et aux dessins animés. Riche d’une culture millénaire et variée, l’Asie a bien plus à nous offrir, et une partie du salon, le village japonais, était entièrement consacré à des activités plus traditionnelles.
Au centre du village tout d’abord se trouvait un podium, dédié aux taiko, les fameux tambours traditionnels, utilisés lors des festivals et autres manifestations populaires. Une animation sympathique et entraînante, mais aussi très bruyante, surtout dans un espace aussi réduit.
 
  


    Les arts martiaux étaient également bien représentés, avec un tatami dédié, facilement accessible et suffisamment aéré pour pouvoir circuler autour. Au programme, des disciplines variées et moins connues du grand public. On trouvait ainsi des démonstrations de naginata, des sortes de longues lances à la base utilisées par les moines guerriers pour le combat contre les cavaliers, ainsi que des démonstrations de jodo, le combat au bâton.
On trouvait également de l’aikido par exemple, l’art de neutraliser un adversaire sans le blesser, entièrement basé sur la défense, et en plus offensif, le karaté budokai. N’oublions pas évidemment le kendo, la voie du sabre, dérivé de l’art traditionnel du kenjutsu, le combat au sabre en conditions réelles, ainsi que le jujutsu, l’art martial utilisé par les samouraïs lorsqu’ils se retrouvaient désarmés. Dans les arts martiaux qui visent plutôt à une détente du corps et de l’esprit, citons le seul représentant d’un art martial non japonais, le thuy phap, une technique vietnamienne s’apparentant au tai-chi et visant à faire circuler correctement le flux d’énergie vitale à travers le corps.
 
  
 
 
    Le salon étant aussi une vitrine pour amener les gens à s’essayer à ces disciplines et les visiteurs étaient donc cordialement invités à participer aux activités, encadrées par les hauts-gradés. Une invitation qui rencontrait un certain succès, et de nombreuses personnes s’y sont essayées.
 


    Du côté des activités moins physiques, on a bien entendu la traditionnelle initiation au go, jeu rendu plus ou moins populaire par le manga « Hikaru no Go », à côté du stand de shôgi, forme d’échecs japonais, un peu moins connu mais tout aussi emblématique.
 


    Citons également des initiations à la calligraphie, l’art de tracer les kanjis, du sumi E, le dessin monochrome japonais à l’encre, et de l’origami, pour les plus patients. Ceux se sentent la main verte peuvent également discuter bonzais, les arbres nains japonais, et ikebana, l’art de la composition florale aux centres qui leur sont dédiés.
 


    Bref, il y avait à boire et à manger pour ceux qui s’intéressent à l’aspect somme toute primordiale quelque part de leur passion pour l’Asie. On pourra d’ailleurs regretter cependant un manque de variété des pays représentant l’Asie, surtout pour un salon appelé Made In Asia, le Japon n’étant pas la seule nation de cette partie du monde à posséder une culture fascinante. Pourquoi pas des espaces dédiés aussi à la Corée, la Chine ou le Vietnam ? Mais le salon est encore jeune, et gageons qu’il évoluera encore beaucoup dans le futur.
 
 
 

Les jeux vidéo

 
    Avec un bon tiers du salon à son actif, le jeu video occupait cette fois-ci une place prépondérante tout le weekend durant. La tête d'affiche, celle qui était au centre de toutes les attentions, c'était bien entendu la nouvelle console portable de Nintendo : la 3DS, présentée ainsi en exclusivité quelques jours avant sa sortie en magasin. Et ce fut là l'occasion de constater que, si l'effet 3D est bel et bien présent, il risque de ne pas convenir à tout le monde tant il fait travailler les yeux. Mais chacun se fera son propre avis à ce niveau là. Quoi qu'il en soit, la petite nouvelle était fièrement entourée d'une des licences phares de la société japonaise avec la présence des versions noire et blanche de Pokemon. Pokemon qui était d'ailleurs à l'honneur avec les inévitables tournois qui vont avec.
 


    Évidemment, Nintendo n'était pas le seul à faire valoir ses dernières nouveautés. Sur le stand de Sony, c'était le Playstation Move et la compatibilité 3D  (décidément très à la mode) qui étaient mises en avant. En outre, on pouvait aussi s'essayer à Gran Turismo 5 via l'un des nombreux sièges mis à notre disposition pour l'occasion. Mais si la célèbre licence de course automobile était présente, elle n'était pas seule pour autant. Le concurrent, chez Microsoft et sa Xbox360, c'est bien entendu Forza Motorsport 3. Même si, en l’occurrence, ce n'était pas sur leur stand qu'il fallait se rendre pour pouvoir y jouer. Car, ce qui était à l'honneur chez Microsoft, c'était surtout la Kinect. Cette dernière était accompagnée de quelques jeux spécialement développés pour tels que le futur Child of Eden.
 


    Et si les 3 constructeurs majeurs étaient là, il en allait de même pour certains développeurs et éditeurs. Electronics Arts, Ubisoft, Konami, Sega, Square Enix. Autant dire qu'il y avait donc du beau monde ! Mais qu'avaient-ils donc tous à présenter ? En vrac, on aura eu l'occasion de s'essayer à Just Dance 2, aux Sims Medieval, à Mortal Kombat, Yakuza 4, Dissidia 012, Parasite Eve: The third birthday, Final Fantasy IV, Mass Effect 2, Resonance of Fate, Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 2, Dragon Ball Raging Blast 2,... Et il faut également compter avec la PES League bien présente, les affrontements sans pitié sur Street Fighter IV et les tournois de Super Smash Bros. Brawl et de Starcraft 2. Peut-être pas vraiment à sa place, celui-là.  En tout cas, les amateurs de nouveautés auront eu de quoi faire. Et, quand ils étaient un peu perdu, quelques charmantes hôtesses étaient là pour les ramener dans le droit chemin. Quelle gentillesse !
 


    Mais ce fut également le cas de ceux qui ont une préférence pour les oldies et les bornes d'arcades, très présentes cette année. Beaucoup plus que par le passé. Une rangée entière leur était consacrée et, là aussi, le succès fut au rendez-vous. Par contre, les vieilles consoles ne semblaient pas attirer tant que ça les foules. Dommage car il y avait quelques jeux très amusants pour peu que l'on soit plusieurs à s'y essayer.
 
  


Enfin, on notera la présence d'Angry Bird, le jeu qui a fait un carton sur téléphone portable, de VideoJet, constructeur spécialisé dans les consoles pour les plus jeunes, et de certains magazines ou blogs spécialisés. Et puis, n'oublions quand même pas la présence du stand Belgacom. Bien en vue, bien deserté. Sans surprise, après tout.
 
  


    Ce qu'il sera aussi à retenir du quartier Akihabara, c'est la très bonne disposition des lieux. Outre une facilité de circulation nettement plus grande que dans la partie opposée du salon, on pouvait trouver à quelques endroits des coussins où s'asseoir quelques instants le temps de récupérer des forces.  Qui plus est, vu la grande diversité de jeux proposés, il était bien difficile de ne pas y trouver son bonheur à un moment où un autre, d'autant plus que, vu le nombre importants de bornes disponibles, il ne fallait en général pas attendre trop longtemps avant de pouvoir s'essayer à quelque chose en particulier.