Japan Touch 2015 - Actualité manga
Dossier manga - Japan Touch 2015
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14/20

Introduction

  
  
Dans le petit monde des conventions françaises, l'année se termine par deux évènements qui, très souvent, se font face : à l'Ouest le Toulouse Game Show, avec son déferlement d'invités issus de la sphère geek; à l'Est la Japan Touch de Lyon, qui préfère mettre en avant les cultures traditionnelles du Japon et de l'Asie. Si vous êtes fidèles à notre site depuis de nombreuses années, vous devez savoir que c'est vers le second que notre regard se tourne. Ainsi, voilà la sixième édition consécutive que nous vous proposons de revivre, au travers de ce reportage.
   
  

Encore un nouveau départ

Et en six années, bien des choses ont changé pour le festival Japan Touch, qui ainsi migré vers des salles de plus en plus prestigieuses au fil de sa réussite. Mais ces trois dernières années ont été particulièrement marquantes.
  
En 2013, le salon déménageait pour s'installer à Eurexpo Lyon-Chassieu, l'un des parcs d'exposition les plus imposants de la banlieue lyonnaise. Naviguant jusqu'alors entre deux eaux, l'équipe de l'association Asiexpo décida de le réorienter vers la culture traditionnelle, pour attirer un public plus hétéroclite, tout en rassurant les amateurs de geekeries avec la création d'une déclinaison printanière, la Japan Touch Haru. Ainsi, malgré des invités plus prestigieux que fédérateurs, le festival a tout de même rassemblé près de 23 000 visiteurs pour cette quinzième édition.
  
En 2014, Japan Touch appuyait son orientation traditionnelle, en créant un deuxième festival dans le festival : le Salon de l'Asie, qui, comme son nom l'indique, permet de s'intéresser à autre chose qu'au Japon. Un aspect qui peina quelque peu à trouver son public, mais qui n'empêcha pas au festival d'être une réussite : doublant sa surface pour atteindre 22 000m², la seizième édition enregistra un peu plus de  33 000 visiteurs.
  
Et nous voilà en 2015. Sur la forme, rien ne change, si ce n'est l'allocation d'un hall supplémentaire de 8 000m², afin de mieux mettre en avant le Salon de l'Asie. Mais en coulisse, on assiste à une différence majeure : les festivals sont à présent gérés par une entreprise, Asiexpo Events, créée sur les bases de l'association (qui ne gère plus que les activités annexes, comme des cours de langue). C'est à présent officiel : Japan Touch souhaite officiellement rentrer dans la cour des grands, en passant d'un statut amateur à professionnel. Mais pour le visiteur moyen, ces changements seront-ils visibles ?
  
   
       

   
Des circonstances particulières

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, notons que cette édition s'est déroulée dans un contexte un peu inhabituel.
  
En effet, l'attentat à Paris du 13 novembre a compromis bien des festivités en France, que ce soit pour marquer le deuil national ou pour des raisons évidentes de sécurité. Se situant seulement quinze jour après les tragiques évènements, la Japan Touch n'a pas échappé à la règle. 
 
Ainsi, les organisateurs du festival ont rencontré la préfecture du Rhône et le personnel d'Eurexpo pour débattre des conditions de son maintien. Il en résulta une liste de mesures pour renforcer la sécurité générale : renforcement du personnel, contrôle des sacs à l'entrée, et interdiction de déballer les katanas achetés dans l'enceinte du festival. Des restrictions ont également été imposées pour les cosplayers : pas de répliques d'armes (hors armes en mousse) et un besoin de reconnaître les visiteurs, impliquant l'interdiction de masques, casques et maquillages prononcés.
  
Cependant, si les premières mesures ont été plutôt bien acceptées, ce n'est pas le cas de la dernière, qui a suscité un débat sans fin sur les réseaux sociaux. Le personnel d'Asiexpo a ainsi reçu des centaines de demandes de validation de costumes ou de maquillages, photos à l'appui. S'il n'y avait que ça, passe encore... mais c'est sans compter sur l'égocentrisme de certains, qui sont allés jusqu'à appeler au boycott du festival, ou même créer de faux comptes au nom de Japan Touch pour lancer des informations contradictoires. D'ailleurs, nous aurons noté une fois sur place que certains visiteurs, une fois les contrôles de sécurité franchis, sont finalement allés se maquiller ou se changer pour finalement n'en faire qu'à leur tête. 
  
Si l'on comprend tout à fait la frustration de passer plusieurs mois à préparer un costume pour finalement ne pas pouvoir le présenter, les circonstances exceptionnelles méritaient davantage de compréhension et d'union. Notons d'ailleurs que beaucoup d'autres cosplayers ont accepté la situation et se sont adaptés en conséquente, et même certains participants au concours alors qu'ils n'y étaient pas contraints, par solidarité. On retiendra donc surtout ce bel exemple, même si l'art du cosplay a nouvelle fois été terni par de vaines querelles d'égo.
  
  

Pour quel résultat ?

Sur ce week-end du 28 et 29 novembre 2015, la dix-septième édition de Japan Touch (et la deuxième du Salon de l'Asie) ont réuni très exactement 36 112 visiteurs. Le festival continue donc sa progression, mais accuse tout de même d'un gros coup de frein (une progression de seulement 9%), alors qu'il s'était fixé un objectif de 40 000 entrées. Le salon ayant gagné en superficie, nous avons ainsi pu ressentir une impression de dépeuplement hors périodes de rush, bien que ce ne fut pas le cas.
  
  
 
  
  
Cette timidité peut avoir plusieurs explications. Tout d'abord le climat hivernal qui s'est abattu sur Lyon, même s'il s'agit là d'une habitude pour le salon. Ensuite, les circonstances évoquées plus haut : certaines personnes ne devaient pas avoir le cœur à la fête, ou craignaient pour leur sécurité, sans parler des contraintes sécurités qui ont découragé les plus obstinés.
 
Mais Japan Touch souffre aussi d'un autre problème récurrent : l'absence d'une tête d'affiche forte. S'il se targue de compter une cinquantaine d'invités, aucun d'entre eux ne se distingue véritablement en terme d'attractivité. Du côté des mangakas, si Yoko Hanabusa et Harumo Sanazaki sont des artistes au demeurant très sympathiques, leur carrière reste encore assez discrète en France, et elles se sont rendues dans suffisamment de salons ces dernières années pour qu'on puisse encore les mettre en vedette. Et tandis que le Salon de l'Asie mettait en avant la Corée, on s'étonne de ne voir aucun auteur de manhwa. Reste l'artiste chinois Benjamin, aussi aimable que talentueux, mais qui est resté relativement discret sur l'évènement. 
  
Côté coulisses, on attendait aussi beaucoup de la professionnalisation de l'équipe organisatrice. En effet, différents problèmes étaient à déplorer chaque année, du fait d'une certaine désorganisation générale. Hélas, cette nouvelle édition n'a pas dérogé à la règle, bien au contraire : les staffs étaient en sous-effectif, guidés par des informations parfois contradictoires, et il devenait difficile dans ces conditions d'obtenir un renseignement. Faute d'encadrement et de communication, certaines conférences ont été annulées, ou se sont tenues dans des conditions particulières.
  
   
Ainsi, parmi les quelques retours que l'on peut retrouver ici où là sur le web, il ressort une impression générale d'ennui. Le développement de l'aspect merchandising à outrance a quelque peu occulté les activités, pourtant nombreuses, proposées sur le salon. Pour autant, la plupart des visiteurs y ont trouvé leur compte et, comme souvent, assurent le spectacle eux-même par leur cosplay, par les rassemblement de free-huggers ou encore les chenilles improvisées en plein milieu du salon... Cependant, il ne faudrait pas que Japan Touch se repose sur ses acquis : le succès grandissant de sa petite sœur, la Haru, avec des invités bien plus fédérateurs, prouve bien que certains aspects ne sont pas à négliger. 
  
  

© Manga-News 2015

Commentaires

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saqura

De saqura [4239 Pts], le 19 Décembre 2015 à 00h08

14/20

moi j'etait c'est la premier fois

perso j'ai trouver qui avait pas beauoup de chose a faire

mais j'ai eu deux dedicace de hitt le chanteur et de stras dog un manga

j'ai pus vois des cosplays manifique

merci tout les participent qui organice le salon et a manga news pour le dossier

ppour 2016 je prend mon wend- end d'offise

louji

De louji [715 Pts], le 04 Décembre 2015 à 19h16

Merci pour ce dossier !

 

J'y étais et je partage l'avis mitigé. J'ai commencé à y aller en 2013 et l'année 2015 a été la plus décevante à mon goût.

Il y avait moins d'ambiance que les années précédentes (peut-être dû à ce qui s'est passé le 13...) et moins de cosplays qui sortaient du lot (peut-être à cause des restrictions...).

 

Voilà, alors peut-être que la raison de cette baisse de qualité du salon est due aux événements du 13 et, dans ce cas-là, on ne peut pas faire grand chose.

 

J'ai tout de même pu discuter avec des inconnus fans, les vendeurs aux stands étaient cools et j'ai eu une dédicace de VanRah (qui est vraiment trop sympa!) donc j'étais plutôt contente tout de même ^^

 

Encore merci pour le dossier, merci à Manganews pour leur boulot et en espérant que la JT 2016 soit bien! =)

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