La Colline aux coquelicots - Actualité manga
Dossier manga - La Colline aux coquelicots
Lecteurs
14.50/20

Présentation

 
 
Fiche technique
La colline aux coquelicots (コクリコ坂から) est un film du réalisateur Goro Miyazaki, le fils d’Hayao Miyazaki. Le 16 juillet 2011, le studio Ghibli sort le film au Japon, et l’accueil est plutôt bon, tant au niveau presse qu’au niveau du public. En France, le film sort un an plus tard, réjouissant les fans de Ghibli. Évidemment, différentes versions sont désormais disponibles (Blu-Ray, version collector, …).

A noter que ce film est tiré d’un shojo né au tout début des années 1980. Au scénario, Tetsuro Sayama et au dessin, Chizuru Takahashi. Ce shojo a été édité par Kôdansha, puis remis au goût du jour par Kadokawa Shoten après une prépublication dans le magazine Nakayoshi. En France, c’est bien évidemment Delcourt qui se charge de nous livrer le manga en janvier 2012.

L’histoire du film, c’est tout d’abord Hayao Miyazaki qui tombe sur le manga appartenant à ses nièces. Puis son fils, qui est également séduit. Mais l’un et l’autre ne pensent pas pouvoir adapter le manga en film, et puis après quelques expériences du studio, Hayao Miyazaki défend ce projet et décide de le produire. Mais Toshio Suzuki, producteur du studio, décide de confier la mise en scène de ce nouveau film à Goro Miyazaki, qui n’avait pas pu se lancer depuis 2006 et ses Contes de Terremer. Suzuki décide de laisser l’écriture du scénario à Miyazaki père, et le fils va simplement se charger de donner vie aux personnages déjà écrits. Le mythe du studio a mis sa petite touche à l’histoire originale, reculant la période où se place l’histoire. Non plus en 1980 mais en 1963.

C’est la première véritable collaboration entre le père et le fils. Sur les Contes de Terremer, ils ne s’étaient pas adressé la parole durant toute la production.
 
  

Résumé
En 1963, Yokohama. Umi est une lycéenne qui habite dans une immense maison au sommet d’une colline surplombant la mer. En plus de s’occuper des courses, de la cuisine, du ménage et de la lessive pour sa grand-mère qui l’héberge dans sa maison qui accueille aussi des étudiantes ou femmes actives louant une chambre, Umi va en cours. Elle doit donc gérer la maison et ses études dans le même temps. En plus de ça, tous les matins elle hisse deux pavillons au mat dans le jardin, en hommage à son père disparu en mer. Elle lance ce message dans le silence de la baie au petit matin, comme un rituel sacré et nostalgique. Un matin en arrivant en cours, Umi découvre même qu’un article a été écrit sur son habitude matinale dans le journal du lycée. Elle va par hasard plonger au cœur de la rédaction de ce journal, au cœur d’un foyer étudiant qui rassemble des dizaines de clubs, et le cœur de la vie étudiante japonaise des années 60. Dans cette ambiance traditionnelle mais en plein cœur de changement, Umi va rencontrer Shun, un étudiant qui va changer son quotidien.


Réalisateur
Goro Miyazaki est né à Tokyo en 1967. Après avoir obtenu son diplôme de l’école d’Agriculture et des Sciences de la Forêt de l’Université́ de Shinshu, il a été́ consultant en construction et a pris part à plusieurs projets d’architecture paysagère ainsi qu’à la conception de parcs et d’espaces boisés urbains. Fils du célèbre réalisateur Hayao Miyazaki, il ne se convertit que tard au film d'animation et a, pendant longtemps, refusé de suivre les traces de son père.


Il se laisse cependant persuader par le producteur Toshio Suzuki d'entreprendre la conception du Musée Ghibli, à Mitaka, dont il a été́ directeur général de 2001 à juin 2005. En 2004, il a reçu le Prix d’encouragement artistique pour les jeunes artistes du Ministère de l’Éducation japonais dans le secteur de la promotion des arts.

Goro Miyazaki se retrouve ainsi impliqué dans le studio qui lui demande d'écrire le story-board du film d'animation Les Contes de Terremer en 2006 en s'inspirant de l'œuvre de Ursula Le Guin. Convaincu par sa prestation, Suzuki le désigne pour réaliser le film. Malgré son manque d'expérience et les réticences de son père, Goro Miyazaki se lance dans ce projet, déterminé à le mener à bien. Père et fils restent en froid durant la réalisation du film mais lors de sa première projection, Hayao Miyazaki est présent et donne son approbation…

La colline aux coquelicots est son deuxième long métrage, cinq ans plus tard.



Personnages

Umi Komatsuzaki



A 16 ans, Umi est une lycéenne débrouillarde et très bien organisée. Elle s’occupe presque à plein temps du pensionnat dirigé par sa grand-mère. Courses, cuisine, ménage, lessive … La journée, elle est remplacée par la femme de ménage employée par sa grand-mère, mais en dehors de ses cours elle fait tout. Parfaite femme à marier, elle aspire pourtant à d’autres ambitions. Elle se verrait bien médecin, comme son grand-père. En tout cas, la jeune fille a clairement plus de jugeote qu’une future mère au foyer. Rien à voir avec sa petite sœur, bien plus légère et nonchalante. Rapidement, Umi découvre le Quartier Latin et sa richesse. Embarquée malgré elle dans un des clubs, celui du journal du lycée, elle va voir de l’intérieur la souffrance des associations et de la vie étudiante japonaise. C’est grâce à elle et à sa détermination que le Quartier Latin sera sauvé, et son caractère et sa force d’esprit vont la mener à découvrir un secret entourant sa naissance et le passé de Shun. Umi n’a aucune aspiration à séduire ou à plaire aux autres. Elle reste entière, forte et fidèle à ses valeurs.


Shun Kazama



C’est la star du lycée. Il est beau, sportif, téméraire, et surtout il est ancré dans le Quartier Latin et réalise le journal du lycée avec notamment des informations pour les partiels, ou ce genre de choses. C’est aussi un grand rêveur, de ceux qui peuvent disserter pendant des heures sur l’importance de son Quartier Latin. Il le défend avec véhémence, avec force. Mais les actions concrètes, c’est autre chose. Il aura besoin du point de vue très concret et pragmatique d’Umi pour mener la petite révolution étudiante. Cet idéaliste est malgré tout ouvert au changement, et face aux secrets de son passé, il finira par écouter Umi et les révélations qu’elle a à lui faire. Même si ça lui prendra du temps. Il est maladroit, simple, direct et incapable d’hypocrisie.
 
 

© 2011 Chizuru Takahashi · Tetsuro Sayama · GNDHDDT

Commentaires

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Karakuri

De Karakuri [3196 Pts], le 27 Décembre 2013 à 23h05

Ah oui et personnellement j'ai un souvenir mitigé de ce film, Goro Miyazaki n'a pas encore pu prendre à 100% son envol à cause de son père mais c'est sur la bonne voie (c'était déjà mieux que terremer).

Karakuri

De Karakuri [3196 Pts], le 27 Décembre 2013 à 23h04

16/20

J'ai lu le dossier hier, merci à Nidnim car on sent qu'elle s'est impliquée, même si je ressens aussi quelques interprétations sujettes à discussion, mais justement que serait un dossier sans interprétations personnelles !

Tehanu

De Tehanu [205 Pts], le 23 Décembre 2013 à 23h11

11/20

J'ai un peu de mal à la lecture de ce dossier, considérant que je suis en désaccord avec nombre de points et que j'ai du mal à cerner son propos et sa structure.

Je vois notamment un problème de focus dans les paragraphes, qui rendent la lecture confuse, principalement à cause d'interprétations qui ne trouvent pas réellement d'appui dans le film à son seul visionnage. J'ai particulièrement du mal avec la première partie du dossier, qui me laisse particulièrement dubitative dans son raisonnement. À moins que Nidnim, la chroniqueuse, ne soit d'origine japonaise (peut-être, je ne sais pas), je la trouve mal placée pour parler de l'aspect nostalgique du film sur ce ton assez affirmatif, comme si elle avait vécu cette époque ou cette ville, comme si elle avait visité Yokohama, comme si ces changements lui évoquaient réellement quelque chose de concret. Ce dont je doute à nouveau, surtout considérant son âge et le ton qu'elle emploie, et la sensation générale que son texte renvoie. Un ton plus neutre ou interrogatif aurait mieux fait passer cette partie. 

 

Dans cette même partie, je ne comprends pas le raisonnement concernant l'histoire d'amour, et j'avoue qu'il m'apparaît même dérangeant dans la façon dont il présenté. Dès que Shun apprend que lui et Umi sont liés par le sang, il met un terme immédiatement à toute relation possible, en avouant directement à Umi ce qu'il a découvert. J'apprécie d'ailleurs énormément ce passage, qui évite tous les clichés où Shun garderait le secret et tenterait d'éloigner Umi en se montrant désagréable ou odieux avec elle (même si cela commence un peu comme cela), mais au contraire se montre très honnête envers elle rapidement et lui avoue sans détour la raison qui fait qu'ils ne seront jamais ensemble.

L'inceste frère/soeur - demi-frère/demi-soeur reste un tabou (et tout à fait à raison), quelque soit les époques et les cultures, même si il existe des exceptions, bien entendu, mais cela n'a rien de glorieux ou de vraiment recommandable, et marque surtout une forme d'archaïsme ou de décadence. Ce ne serait en rien une marque de modernité, bien au contraire. Oui, ils s'aiment toujours, même après avoir appris cette nouvelle (ce qui est logique, puisqu'ils ne se sont jamais connus comme frères et soeurs), mais ce n'est en aucun cas à cause des traditions qu'ils décident que leur histoire est impossible, mais à cause d'une règle de base primordiale dans les sociétés humaines. Donc cette phrase du dossier : 

 Dommage que le tabou ne soit pas maintenu jusqu’au bout, pour vraiment faire exploser les anciens mœurs mais … le public visé n’aurait sans doute pas supporté cette ultime provocation. 


M'apparaît plus que déplacé dans le contexte, tant briser l'interdit n'aurait été en aucun cas une victoire, mais une défaite, renvoyant les deux jeunes vers une situation qui n'a rien de moderne, mais vraiment pas du tout.


La deuxième partie semble se contredire aussi dans plusieurs passages sur le rôle de la femme, et je me sens incapable de bien cerner la thèse de la chroniqueuse à nouveau. L'encart des commentaires est peu pratique pour ce genre de conversations, donc je m'abstiendrai de souligner les passages qui m'interpellent, mais je m'interroge tout de même.

Dans la troisième partie, de même, j'ai l'impression de voir beaucoup d'extrapolation de la part de Nidnim, sans base solide pour appuier ses dires.

Et en ça, on voit que Goro décide de se réconcilier avec son père. Il ne rejette plus son passé et l’œuvre de son père, comme il le faisait auparavant pour tenter de le surpasser et de le remplacer.


Source ? Je n'ai jamais entendu parler d'une telle rivalité de la part de Goro Miyazaki par rapport à son père. Les tensions entre eux sont connues et reconnues (notamment à travers un documentaire) mais je n'ai jamais lu ou vu que Goro souhaitait remplacer Hiyao comme figure majeure du studio. Cela me semble une affirmation bien exagérée et sans base aucune. Mais je peux me tromper.


En effet, son père a toujours su détacher des moments inoubliables, des épisodes clés dans chacun de ses films. Ici, il manque cet aspect-là, ce moment unique qui nous aurait fait nous souvenir à jamais du film.


C'est à nouveau un avis très personnel. J'imagine que la chroniqueuse est une fan absolue de Miyazaki père. Pourtant, le film de Goro ne manque pas de passages-clés très fort visuellement à mon sens. Cela fait un moment que je n'ai pas visionné le film, mais de tête, L'introduction sur la musique "Lever du jour, Chanson du petit déjeuner" m'apparaît excellente dans son exécution, son rythme et ses visuels ; Le nettoyage du quartier latin donne une petite touche de féérie également, façon Le Voyage de Chihiro à mon sens ; Et la dernière scène sur le bateau qui retourne au port avec les deux jeunes qui regardent tout deux vers l'avenir avec la chanson "Sayonara No Natsu" me donne à chaque visionnage l'envie de sourire et de pleurer à la fois. 

Je trouve aussi le personnage d'Umi bien plus intéressant dans le film que dans le manga, où dans ce dernier, elle fait un peu cruche basique très romantique, dans un style propre avec le manga de cette époque pour sa défense. Umi dans le film fait bien plus mature et sensible, et se révèle plus attachante à mon sens, dans tous son cheminement vers ses sentiments amoureux pour Shun, de la découverte, jusqu'à la confirmation, puis l'anéantissement, avant que la lumière ne revienne. 

Je ne vois pas non plus le problème avec le focus sur les deux personnages principaux, car il s'agit d'une constante dans les Ghibli de ne pas s'éparpiller et de conserver un focus bien défini sur les héros désignés. 


Je m'arrête là, mais je suis un peu déçue du traitement du film par la chroniqueuse, et j'ai du mal à saisir le message qu'elle a voulu faire passer en fin de compte. 

letty

De letty [623 Pts], le 06 Décembre 2013 à 11h30

16/20

jaime bien se film mais jai une préférence pour les films de Miyazaki un peu plus fantastique et qui "bouge" plus !!

Merci pour le dossier !! <3

 

 

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