Piano Forest - Actualité manga
Dossier manga - Piano Forest
Lecteurs
18/20

Ouverture

 
 
« Hé toi ! Connais-tu la légende du Piano fantôme ?
C'est l'un des sept mystères de notre école !!
Tu sais, la forêt, qu'on voit par la fenêtre de la classe ?
Eh bien figure-toi qu'au beau milieu d'elle, se cache un monstrueux piano. 
Mais attention, c'est pas donné à tout le monde de pouvoir le voir !
Nous, on est des hommes ! On l'a trouvé, on l'a touché, même qu'on a essayé d'en jouer !!
Mais en fait, il est tout cassé ! On a pas réussi à en sortir un seul bruit...
… Par contre, la nuit, quand la lune bleue apparaît, on peut entendre son terrible son !

BLONK !! BLONK !! BLONK !!

Il revient nous hanter tous les soirs !!!
Alors, si toi aussi tu veux être un homme, si tu veux pas être une poule mouillée, tu dois y aller aussi !! » 

  
  
 

Partition


Le manga
A l'origine, Piano no Mori (ピアノの森, sous-titré The Perfect World of Kai) est un seinen manga de Makoto Isshiki, édité par la Kôdansha. Il débuta en 1998 dans le Young Magazine Uppers avant d'être transféré dans le Weekly Morning, magazine autrement plus populaire. La version reliée débute en août 1999 et fut notamment marquée d'une large pause de 2002 à 2005, suite à un problème éditorial qui entraîna une réédition des neufs volumes parus dans un nouveau format avant d'entamer la suite. Titulaire du Grand Prix de la 12ème édition du Japan Arts Media Festival, le manga est toujours en cours et compte vingt-trois volumes depuis mai 2013.
  
  
     
L'auteure
Makoto Isshiki (一色まこと) débuta sa carrière de mangaka en 1984, avec une histoire courte intitulée Kaori, qui lui permit de remporter la 10ème session du concours Tetsuya Chiba et d'être engagée par la Kôdansha. L'année suivante, elle décrocha un nouveau prix à la 23ème représentation du concours Akatsuka, avec une autre nouvelle : Ai shitteru to Ittekure ! . En 1986, elle signa son premier ouvrage relié, le one-shot Hanattare Boogie, suivi en 1987 de sa première série au long cours : Denaoshi to Ide! (six tomes, achevé en 1992).
    

   
La mangaka perça réellement grâce à Hanada Shounen-shi, débuté en 1993, narrant les histoires d'un petit garnement campagnard qui, suite à un accident, se montre capable de communiquer avec des esprits défunts. Cette série en cinq volumes fut récompensé le prix Kôdansha en 1995, et adapté en série animée ainsi qu'en un film live en 2006.
 

   
Bien évidemment, sa série la plus connue reste Piano no Mori, en particulier grâce au film d'animation dont il est question dans le présent dossier.
 
 
 

Représentation

  
Ce film d'animation, que nous connaissons en France sous le titre Piano Forest, apparut dans les salles obscures nippones le 21 juillet 2007. Il retrace globalement les quarante-et-un premiers chapitres du manga, ce qui correspond aux cinq premiers volumes et au tout début du sixième. Il s'agit là de la première époque de l'histoire, les héros étant amenés à prendre de l'âge dans les tomes suivants, au contenu inédit dans nos contrées !

Le film arriva en France par le biais de l'éditeur Kazé et du distributeur Eurozoom, après un premier passage remarqué au festival d'Annecy de 2008 dont il intégra la sélection officielle. Il connut plusieurs avant-premières dans différents salons, dont le festival Anima (Bruxelles, février 2009) où il remporta le prix du meilleur film jeune public. Il sortit finalement en salle le 17 juin 2009 avec un lancement dans trente-trois cinémas français, totalisant plus de 75 000 entrées durant son exploitation francophone.
   
L'aventure se prolongea quelques mois plus tard, en novembre 2009, avec la sortie du film en dvd, en édition simple et en édition collector. Le blu-ray fut quant à lui disponible bien plus tard, en avril 2012.

 
    
    

Orchestration

 
Musiciens
Le projet d'adaptation de Piano no Mori en long métrage fut lancé par le célèbre studio Madhouse. Fondé en 1972 par des pionniers de l'animation se regroupant après la faillite de Mushi Pro (le studio d'Osamu Tezuka), avec à sa tête des personnalités comme Masao Maruyama, Rintaro, Osamu Dezaki et Yoshiaki Kawajiri, le studio est à l'origine d'une multitude de séries cultes, de Jeu Set et Match à Death Note, en passant par Ninja Scroll, X, Beck, et bien d'autres.
  
Outre ses fondateurs, le studio a également révélé de grands noms de l'animation, dont le regretté Satoshi Kon (Paranoia Agent, Tokyo Godfathers,...), le prodigieux Mamoru Hosoda dont le talent a éclaté ses dernières années (Summer Wars, Les Enfants loups - Ame & Yuki), sans oublier le réalisateur qui nous intéresse aujourd'hui.
   

Chef d'orchestre
    
Né le 11 mars 1961 dans la préfecture de Yamanashi, Masayuki Kojima (小島 正幸) débute sa carrière dans les années 1980, en travaillant en tant que free-lance pour divers studios d'animation, dont Knack Productions et la Tatsunoko. Il officia même pour quelques séries occidentales, comme MASK et The Real Ghostbusters.



Il rejoint Madhouse au début de la décennie suivante, studio dans lequel il officie encore à l'heure actuelle. Après quelques travaux d'animateur ou de storyboarder (notamment sur Card Captor Sakura), il est à la tête de son premier film d'animation en 1998 : Fire Force DNA Sights 999.9, film dérivé des univers inventés par Leiji Matsumoto.
   
 
 
Fort de cette première direction, Masayuki Kojima se vit confier un nouveau projet dans la foulée, cette fois pour une série de 39 épisodes : Master Keaton, adaptation du manga éponyme de Naoki Urasawa. Le réalisateur et le mangaka se sont par ailleurs retrouvés six ans plus tard pour le cultisme Monster qui, avec ses 74 épisodes, constitue une retranscription à la case près, ou presque, de la version papier. Entre ces deux personnalités, n'oublions pas la présence de Shigeru Fujita, que l'on peut considérer comme le chara-designer attitré de Kojima. En effet, outre Monster, Fujita a travaillé sur les deux longs métrages les plus connus du réalisateur : Piano Forest et Le Chien du Tibet, ce dernier se basant sur des croquis originaux de... Naoki Urasawa. La boucle est bouclée !
 


En marge de ces quelques projets qui lui ont forgé une notoriété internationale, Masayuki Kojima continua de travailler sur de nombreux projets, à différents postes : Sakura Wars, Abenobashi, Captain Harlock, Gunslinger Girl,... ou encore l'adaptation animée de Spirit of the Sun de Kaiji Kawaguchi.
Enfin, notons également la réalisations de quelques dramas, en parallèle avec ses travaux pour Madhouse.

Son dernier projet en date reste Le Chien du Tibet (Tibet Inu Monogatari), coproduit par Madhouse et par la China Film Group Corporation. Basé sur un roman semi-autobiographique de l'écrivain chinois Zang Ao, ce film nous narre l'amitié se liant entre un jeune garçon contraint d'aller vivre au beau milieu de l'Himalaya, et d'un chien colossal au pelage doré. Projeté en avant-première à Annecy en 2011, le film arriva dans nos cinémas bien plus tardivement d'une manière assez confidentielle, et n'est d'ailleurs toujours pas sorti en DVD à l'heure actuelle.
 

  

©2007 Makoto Isshiki / THE PIANO FOREST Film Partners

Commentaires

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Tianjun

De Tianjun [5054 Pts], le 04 Novembre 2013 à 11h04

Merci en tous cas d'avoir brisé ce mutisme ^^"

Tehanu

De Tehanu [205 Pts], le 30 Octobre 2013 à 23h04

18/20

Dossier bien rédigé et intéressant, et aucun commentaire. La communauté du site n'a jmais particulièrement brillé dans son ensemble par sa maturité, mais depuis déjà un bon moment, le phénomène ne fait qu'empirer. 

Les chroniqueurs encore actifs ont bien du mérite de se donner la peine de rédiger de si longs articles à destination d'un public qui néanmoins semble plus intéressé par la sortie d'une figurine hors de prix ou par les classements de vente que par une argumentation détaillée sur le coeur de leur loisir. Triste. 

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