Une trilogie de passions qui se mélangent, qui s’accoutument et qui se transmettent
Au cœur de la Fashion-Week
Ayako, l'héroïne des Nuits d'Aksehir, c’est avant tout une étudiante. Mais pas une simple étudiante lambda, non, celle-ci est dans une école de mode. C’est comme un rêve d’enfant avec des vêtements partout, une imagination débordante et des tissus à en pleuvoir. Les possibilités sont infinies !
Alors que la fin du trimestre approche, le professeur demande à ses élèves de confectionner une petite collection avec un thème au choix. Hésitante et surtout très courageuse, Ayako se lance : créer une collection portant sur la danse turque. Mais il faudra qu’elle arrive à jouer de ses talents et de sa créativité hors pair pour réussir le challenge. Pour bien compliquer la tâche elle a un rival, Matsuo qui travaille à deux tissus près, sur un thème approchant du sien…
C’est au cœur d’une prestigieuse école que les amis étudient accompagnés d’autres camarades plus ou moins proches. La mode est un tout, ils pensent patrons, ils parlent d’aiguilles à coudre et ils rêvent de défilés. Après tout, pourquoi contredire une passion qui touche un grand ensemble des habitants de la planète. Oui, les habits sont une manière à chacun de pouvoir s’exprimer à leur façon, quels que soient le style, la taille ou le sexe. C’est vraiment une sorte de tremplin social pour certains alors que d’autres personnes ne s’habillent seulement avec « ce qui leur passe par la main ».
Les apprentis couturiers ont tous des styles différents, orientés par leurs goûts personnels ou par des inspirations. En l’occurrence ici, Ayako ne possède pas une imagination débordante et ne sait pas vers quels environs travailler ses modèles. La Turquie va lui apporter le réconfort dont elle a besoin pour ses futures créations. Et quoi de mieux qu’une danseuse à disposition ? La jeune adulte va enfin pouvoir s’éclater, si l’on peut dire, dans un projet de couture. Les petites mains ornées de doigts de fée ne vont plus longtemps tenir en place… Ayako dessine, réfléchit et devient la styliste de Zakuro !

Un bassin qui se déhanche pour de curieux spectateurs
Zakuro, aussi caractérielle qu’excellente danseuse… Une jeune femme qui à travers des mouvements sensuels arrive à faire chavirer et surprendre la foule au restaurant Aksehir. En effet, chaque soir à 20h précisément, la salle s’assombrit et une lumière attire les clients sur la danseuse orientale. Zakuro se défoule, enchaîne ses déhanchés et impressionne. Un spectacle qui attire de nombreuses personnes à dîner au restaurant et qui rajoute une touche intime… En plus de la décoration très chaleureuse et du repas d’ailleurs, avec ce spectacle, les clients sentent une connexion entre eux et le restaurant. Certes c’est un pays qu’ils ne connaissent pas mais l’effet bluffant de la qualité des chorégraphies donne une atmosphère dont on ne veut plus se séparer. Avec ses manières et son regard, Zakuro charme et fait revenir ses clients, un bon gagne pain pour Hodja.
Outre ça, la danse orientale est bien plus qu’une passion pour Zakuro. C’est une façon d’être. Des mouvements plus que parfaits et une technique incroyable, s’inspirant de son amie qui est une professeur de danse, Zakuro à en tête de devenir très connue dans le monde à travers ses prestations. La journée elle s’entraîne et le soir se libère. Une dynamique qu’elle adore mais qu’elle souhaite enrichir avec une vraie carrière. La voilà dans l’idée de rejoindre son amie partie en Turquie pour danser. Un défi fou mais surmontable pour la jeune adulte qui ne rêve que de ça.

Une touche de raffinement qui émoustille le palais
Ce n’est pas qu’un simple pain, c’est un Ekmek, le pain traditionnel turc. Une moussaka, un tavuk sote, une yumurta… Que des plats qui proviennent du pays d’Hodja et qui sauront épater les palais les plus fins. Les clients s’engagent avec des mets qu’ils ne connaissent pas mais n’en sortent pas déçus ! Avec les rudes mains d’Hodja, turc jusqu’au moindre poil, les repas ont des saveurs d’orient, une saveur à en demander toujours plus.
Souvent oubliée, le cuisine orientale est souvent réduite à deux plats : le couscous et le kebab. La réalité est tout autre, il existe une variété incalculable de plats différents qui sont juste inconnus dès la frontière franchise mais qui constituent l’ensemble d’un plan culinaire varié. La cuisine turque, telle qu’elle est représentée dans cette œuvre, a pour but de faire découvrir sa richesse et ses couleurs. Japonais comme Européens, nous sommes impressionnés d’une part par les plats présentés mais aussi par la connaissance toujours plus grande de l’auteure qui nous fait voyager. On pourrait presque croquer les pages !

© 2014 Raku ICHIKAWA / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN