Les Nuits d'Aksehir - Actualité manga
Dossier manga - Les Nuits d'Aksehir

L’islam au cœur du sujet


Porté très souvent à confusion, l’islam est une religion qui porte beaucoup de mystère, on parle bien sûr d’un avis extérieur pas forcément connaisseur en la matière. Pour certaines personnes, ignorance et méfiance s’entremêlent alors que pour d’autres, l’islam résume un bien être intérieur, un choix de vie ou encore une vraisemblance à d’autres croyances. Il est vrai qu’actuellement il est difficile de faire la part des choses mais c’est avec un point de vue ouvert d’une japonaise que certaines informations, révélations de cette croyance sont faites dans Les Nuits d'Aksehir.
  
  

  
  
Discret dans le premier tome mais au centre de l’attention dans les deux suivants, l’islam est un gros sujet de questionnement aussi bien pour Ayako que pour les autres personnages ne sachant pas réellement ce qu’annonce la religion. Après des premiers renseignements de base enseignés par Hodja et le restaurant Aksehir, Ayako cherche à en savoir plus sur cette pratique. Attisée entre l’envie d’apprendre des autres et la curiosité, c’est seule qu’elle se lance et entre dans une mosquée. Des personnes l’accueillent à bras ouverts sans rejet, dès lors de cette situation, un lien se noue directement entre elle et cette façon d’être. Son but purement neutre, elle se voile et assiste à une célébration. Mais ne tenant pas à s’en arrêter là, Ayako rencontre un homme qui lui explique les principes de la religion musulmane, les piliers, les traditions, les interdictions, etc. Toutes les questions qui trottent dans la tête de la jeune femme sont mises sur le tapis et l’interlocuteur en face d’elle se fait un plaisir d’y répondre. De cet échange se tire une conclusion à demi-sûre pour Ayako : étant perdue, elle souhaite peut-être se convertir si la religion peut l’aider à résoudre ses problèmes. L’interlocuteur se montre juste et lui propose d’abord de réfléchir mûrement et de lire le coran avant une telle action. Des propos sages que seule une personne raisonnée et connaisseuse de sa pratique peut dire.
Les réponse apportées et la clarté des échanges résonnent aussi bien dans les pensées de cette protagoniste que pour les personnes réelles qui lisent l’œuvre. Une qualité à prendre en compte ! 

Ichikawa Raku a tenu à faire un récit des plus neutre possible, d’une part pour éviter des problèmes mais aussi pour informer et cultiver ses lecteurs. Tout en incitant à une certaine conversion, elle garde des distances et met de légères barrières pour n’enfreindre aucun code, ni celui de la liberté, ni celui de la classification du manga. On peut donc lire ceci en toute tranquillité sans être heurté ou poussé à quoi que ce soit. C’est à cet instant qu’on détermine également le professionnalisme et la sensibilité de l’auteure qui tient à partager ses idées, son point de vue sans en faire des masses non plus.
Évidement qu’il a fallu des connaissances aussi bien relationnelles que cérébrales pour écrire et dessiner les paroles et actes des personnages, on ne peut simplement pas écrire sur un thème sans ça. C’est avant tout par des séjours, rencontres avec les habitants mêmes, questionnement sur une croyance ou sur une manière de vivre qu’elle a pu développer les termes religieux cités dans l’œuvre. Ichikawa Raku a affirmé elle-même dans une interview de presse qu’elle possède un coran dès qu’elle en a besoin.
  
  
  
  

© 2014 Raku ICHIKAWA / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN

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