L'autre monde - Actualité manga
Dossier manga - L'autre monde

L’univers

 
 

Science-fiction

  
L’univers de L’Autre Monde contient de nombreux éléments de science-fiction, même si l’intrigue se déroule à l’époque de diffusion de la série. Le premier que l’on peut voir, dès l’épisode un, est la présence de machines de guerres contrôlées par des pilotes, lors de l’enlèvement de Lala-Ru. Ces machines peuvent vaguement faire penser à des mecha, par le fait que ce soit un pilote qui le commande, mais aussi parce que leur forme est assez fantaisiste, comme celle d’un serpent robotique. La forteresse d’Hellywood, sorte de quartier général mobile gargantuesque, où se déroule toute la première moitié de l’histoire, relève bien évidemment de la science-fiction, et montre que les avancées technologiques de ce monde sont à la hauteur de la mégalomanie de Hamdo.
  
Cependant, ces éléments ne sont pas tape-à-l’œil. La forteresse étant souvent représentée dans l’obscurité, il est difficile d’imaginer à quel point la machine est perfectionnée. Elle inspire l’image d’une immense masse de métal dans le désert, lieu de souffrance aussi bien pour les victimes capturées que les enfants soldats qui y vivent, pauvrement et sous la contrainte. De même, les « mecha » et autres engins de guerre, s’ils sont effectivement présents pour montrer qu’Hellywood conquiert le monde avec une force de frappe inégalable, ne pas souvent montrés en action, les réalisateurs ayant préféré s’attarder sur  d’autres thématiques.
    
 

Apocalypse

   
Cet Autre Monde est apocalyptique. Tout est réuni pour nous présenter un monde qui semble à bout de souffle, ravagé par les guerres et le manque de ressources. L’immense soleil qui illumine le crépuscule au-dessus du désert rend le ciel rouge, ce qui renforce cette impression de fin du monde.
    
Pendant toute la première partie de l’intrigue, c’est ce paysage que l’on observe. Pourquoi le désert est-il immense ? Pourquoi l’eau est-t-elle devenue si rare ? Probablement à cause des guerres, guerres dont Hamdo est l’artisan, et qui épuisent la planète de par leur violence et les ressources qu’elles lui prélèvent. Comme évoqué par les réalisateurs dans le bonus du DVD, Lala-Ru est la parabole de la Nature, la Nature à qui l’on demande tant, qui nous donne tant, mais dont les ressources finissent par se tarir, et rien n’empêche qu’on l’a maltraite pourvu qu’elle nous soit utile. Alors on finit par la chérir quand elle est notre dernier espoir, comme lorsque Hamdo offre des banquets majestueux et une chambre luxueuse à Lala-Ru pour lui faire avouer où se trouve son pendentif. Et si la Nature pensait comme un être humain, elle réagirait comme Lala-Ru : elle perdrait foi en l’humanité, aurait le regard vide, et ne daignerait nous offrir la moindre goutte d’eau, sachant par avance qu’on ne ferait rien de bien de la vitalité qu’elle nous rendrait.
  
  
  
  
  

Guerres et dictature

     
L’un des principaux objectifs des réalisateurs est d’illustrer, à travers l’histoire de Shûzo dans cet autre monde, à quel point les guerres ont ravagé l’espèce humaine, et c’est plus précisément la Seconde Guerre mondiale qui les a intéressés.
   
Adolf Hitler, le tristement célèbre dictateur du troisième Reich, avait une moustache et les cheveux tirés sur le côté, ce qui lui donnait une coupe droite. Hamdo en est la représentation : sa moustache et sa coupe au bol sont en quelque sorte une caricature d’Hitler. De même, sa stratégie militaire qu’on peut apercevoir lors d’un épisode, qui consiste à submerger l’ennemi d’attaques avec des tanks avant de le forcer à capituler, n’est pas sans rappeler la technique de guerre d’Hitler : la Blitzkrieg, dont le principe est purement est simplement d’attaquer lourdement et rapidement l’ennemi afin qu’il n’ait aucune chance et qu’il capitule vite. De même, Hamdo enrôle des enfants et énonce régulièrement que sa propre vie est d’une valeur inestimable et qu’elle vaut bien des milliers de sacrifice. On retrouve bien le principe du culte de la personnalité, comme Hitler l’a conçu en créant les jeunesses hitlériennes pour embrigader des enfants dans ses sombres desseins.
  
  

Militarisme

   
En tant que chef de guerre, Hamdo a également instauré une discipline et un règlement incontestablement militaires.  À quelques reprises dans la première moitié de la série, ainsi que sur sa fin, la démonstration nous en est faite, au travers de scènes de batailles et d’annexion.
  
Les soldats sont répartis en divisions et commandés par des généraux (le seul qu’on a pu voir était identifiable par sa tenue rouge, à la différence des simples soldats aux vêtements kakis). Les jeunes soldats sont formés au maniement des armes et à la lutte au corps-à-corps. Durant ces mêmes séances, l’entraineur, qui a un rôle différent du général, leur inculque les règles de survie, de manière parfois brutale. Par exemple, si pendant l’entraînement, un soldat utilise une fourberie pour mettre à terre son partenaire d’entrainement, il encourage ce comportement, car un adversaire ne prévient pas sur un champ de bataille. De même, sa façon de considérer « l’humain » est également militaire : si en dehors des phases d’entrainement, des soldats s’en prennent à un de leur camarade, ils sont très sévèrement punis. Car la victime n’est pas vue comme une personne qui a subi un préjudice, mais un frère soldat avec qui la cohésion doit être assurée et qui doit être opérationnel sur le champ de bataille.
   
Lors des scènes d’enrôlement, d’annexion et de destruction de village, il en est de même. Comme évoqué plus haut, la stratégie d’Hamdo est pleinement inspirée de la réalité, et c’est en cela qu’elle est convaincante et effrayante. Les membres de l’armée d’Hamdo qui n’obéissent pas aux ordres et qui s’enfuient sont, sans surprise, passibles de la mort pour désertion.
  
Ce genre de principe est régulièrement énoncé par les protagonistes tout au long de l’intrigue, les adultes qui dirigent les troupes d’une part, mais également les enfants-soldat comme Nabuca, qui ont assimilé parfaitement cette règlementation rigide.
   
Il en est de même lors des scènes se déroulant dans la forteresse d’Hellywood. Même en l’absence de combat, la discipline reste militaire, avec un rationnement au niveau de la nourriture, l’énoncé de grâces à la gloire d’Hamdo, et la possibilité d’être demandé à tout moment de la journée et de la nuit pour effectuer une mission.
  
Enfin, Hellywood n’est pas simplement considérée comme une forteresse mobile ou une armée, mais aussi comme une nation. Son pire ennemi est Zarrybacht, un village caché qui refuse de se soumettre à l’autorité d’Hellywood et qui envoie régulièrement des assassins pour venir à bout d’Hamdo. Les différents villages et populations s’affrontent comme des pays en guerre, mobilisent des troupes et participent à des expéditions.
   
  

© 1999 AIC / Pioneer LDC

Commentaires

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fragolette

De fragolette [320 Pts], le 28 Juin 2013 à 21h37

Très bonne présentation! J'ai également beaucoup aimé cet anime surtout grâce au scénario et aux personnages très fouillés. J'ai particulièrement été touchée par le destin de Sara. L'une des scènes restera d'ailleurs gravée à tout jamais dans mon esprit je crois! Je pense que l'autre mmonde fait partie de ces séries qu'il faut voir pas uniquement pour se faire plaisir mais pour se poser les bonnes questions sur les dérives de la société qui ont malheureusement trop tendance à se répéter.

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