Kitaro le repoussant - Actualité manga
Dossier manga - Kitaro le repoussant

Introduction

   
  

Résumé


Les années 1950 ! Le Japon ! Après la terrible défaite subie pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays du soleil levant remet tout à zéro pour s'adapter à ce monde nouveau. C'est l'occasion de mobiliser les plus grands intellectuels de ce temps pour œuvrer vers un développement technologique sans précédent ! Une grande prospérité s'offrent à tous les Japonais !...

...Vraiment ? À y regarder de plus près, certains citoyens du pays du soleil levant vivent à la campagne ou dans de petites villes... Ils vivent à l'ancienne. Ils sont plutôt modestes, voire carrément démunis face à cette société qui les dépasse. Et que dire des modestes de la ville ? Les étudiants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, les petits intellectuels pas reconnus à leur véritable valeur et bourrés de rancunes... Cette accumulation de frustration n'est pas l'idéal, surtout quand, du côté de l'ombre, les esprits ancestraux, parfois malins, s'en mêlent et provoquent le chaos aussi bien chez les humains que chez les yôkaï. Fort heureusement, un petit yôkaï bourré d'énergie occulte et de bonne volonté est prêt à rétablir l'équilibre. Son nom est Kitarô. Si vous avez un problème avec un yôkaï qui abuse de ses dons mystiques pour vous faire du malheur, écrivez-lui et postez votre lettre dans une boîte aux lettres yôkaï. Vous le reconnaitrez facilement : il a l'apparence d'un petit garçon, porte des getas, un petit veston rayé, et les cigales suivent ses pas en chantant.



Fiche technique


Kitarô le repoussant (en Japonais, GeGeGe no Kitarô ゲゲゲの鬼太郎 ) est un manga de Shigeru Mizuki, paru dès 1959 au Japon. Dans le détail, Kitarô est à la base une œuvre de kamishibai, le théâtre de papier japonais, ancêtre du manga. Créé en 1933 par Masami Itô et intitulé Hakaba no Kitarô (Kitarô du cimetière), Mizuki en reprend les rênes en 1954 à la demande de son éditeur. La série devient un manga en 1959, toujours sous le titre Kitarô du cimetière. Kitarô le repoussant est en réalité la deuxième série liée au manga, et a connu de nombreuses rééditions. Celle de base au Japon date de 1961, et comporte 17 volumes, sans compter les divers spin-off. En France, ce sont les éditions Cornélius qui adaptent le manga. Le premier volume est sorti en février 2007. Le onzième et dernier à ce jour est sorti en octobre 2011. Pour cette édition, Cornélius s'est basé sur l'édition de 1961, ainsi que sur une autre de 24 volumes, le tout de manière chronologique et sans inclure « Kitarô du cimetière ». La série est donc incomplète chez nous, mais l'éditeur ne ferme pas la voie à une poursuite de la publication.



L'auteur


Shigeru Mizuki est né à Kohama le 8 mars 1922 et décédé le 30 novembre 2015. En 93 ans de vie, il a connu de nombreux évènements et a dessiné jusqu'au dernier jour. Il se décrit plutôt lent et contemplatif pendant sa jeunesse, ce qui lui vaudra des déboires pour conserver ses emplois. Il est toutefois très vite rattrapé par la dure réalité de la vie en étant enrôlé dans l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Il y a perdra son bras gauche, y contractera la malaria mais se fera ami d'une tribu locale. De retour au Japon, il commence tardivement une carrière de mangaka, qui sera en fin de compte couronnée de succès. Il est surtout connu pour ses mangas d'horreur, mettant en scène des yôkaï. Kitarô le repoussant, publié de 1959 à 1969 dans le Weekly Shônen Magazine de l'éditeur Kodansha, est la série qui l'a rendu célèbre, adaptée en un dessin animé très populaire et dont les personnages modelés en statues de bronze sont les emblèmes du musée Shigeru Mizuki et de la route Shigeru Mizuki à Sakaiminato, la ville où il grandit. De nombreux spin-off de la série existent. En France, nous pouvons lire Micmac aux enfers, une histoire longue et plus mature de Kitarô, redessiné pour la revue de mangas alternatifs Garô à la fin des années 1960. Outre Kitarô, il a écrit et dessiné dès 1961 la trilogie du Kappa (Mon copain le Kappa - Kappa et compagnie - Moi, la mort et le Kappa), des histoires courtes des années 1960 à 1970 compilés en France dans les recueils 3 rue des Mystères. Pour finir avec les yokais, Le dictionnaire des yokais est un recensement des légendes japonaises, écrit et illustré par Mizuki.



Mais Mizuki a aussi tenu dans sa carrière à être témoin de son Histoire. Il a dessiné de nombreux récits de guerre et/ou autobiographiques. En francophonie, nous pouvons lire NonNonBâ, paru pour la première fois au Japon en 1977, contant l'histoire d'une vieille dame qui s'occupait de lui dans son enfance et qui lui a donné le goût des histoires de yokais. Cet album, sorti dans nos contrées en 2006, a été auréolé du prix du meilleur album au festival d'Angoulême 2007. Opération Mort (1973), est un autre de ses récits majeurs, contant son expérience dans le Pacifique, et évoque son engagement antimilitariste. Vie de Mizuki (3 volumes dessinés à partir de 2004) revient plus longuement sur sa vie en général. Enfin, Hitler (1971) est une biographie du chancelier allemand par laquelle il entend expliquer pourquoi la Seconde Guerre mondiale a été aussi atroce jusqu'en Asie, alors que les Japonais étaient généralement mal informés à ce sujet à l'époque de la publication du manga.



Tous ces ouvrages ne sont qu'une infime partie du travail de cet artiste engagé et populaire. Ils sont tous édités par les Éditions Cornélius dans nos contrées, hormis Le dictionnaire des yôkaï, paru chez Pika (en édition deux volumes puis intégrale).


Personnages


Kitarô le repoussant (GeGeGe no Kitarô)



Kitarô connait un début de vie pour le moins glauque. Il naît du cadavre de sa mère, et son père, sérieusement blessé, ne se matérialise que par un œil qui se glisse sur son épaule tout au long de ses aventures. Il possède plusieurs superpouvoirs qui font de lui un yokai très puissant et à même d'affronter d'autres yokais particulièrement néfastes et malfaisants. Son caractère profondément humaniste le fera parcourir la Japon pour protéger les plus faibles, humains comme yokais.


Papa-oeil (Medama Oyaji)



Le papa de Kitarô fait office d'ange-gardien auprès de son fils. Personnage d'expérience et d'une grande sagesse, il n'a néanmoins presque plus le pouvoir d'agir par lui-même depuis qu'il s'est réincarné dans son propre oeil. Il peut lui arriver, toutefois, pour porter secours à son fils, de faire appel à ses amis yokais de son propre chef. D'ordinaire, on le voit souvent tremper dans un bol rempli d'eau chaude.


Ratichon (Nezumi Otoko)



Mi-humain, mi-yôkaï-rat, Ratichon est à la fois l'allié et le pire ennemi de Kitarô. Concrètement, il est son ami et habite presque toujours sous le même toit que lui. Pourtant, dès que l'occasion de faire de l'argent ou de réveiller un yôkaï malfaisant se fait, il n'hésite pas à lui tourner le dos. Mais il retourne aussi vite sa veste quand Kitarô inflige une défaite à l'adversaire.


Simoune (Sunakake Babaa)



Simoune est une yokai-sorcière, vêtue d'un kimono et qui manipule le vent pour aveugler ses ennemis. Elle fait partie du cercle d'ami de Kitarô.


Vieux-poupon (Konaki Jijii)



Vieux-poupon est un yokai qui possède l'apparence d'un petit vieillard. Souvent vu aux côtés de Simoune et lui aussi allié de la première heure de Kitarô, son pouvoir est de manipuler sa masse. En s'accrochant à l'adversaire, il peut l'immobiliser en devenant très lourd.


Coton volant (Ittan Momen)



Coton volant est muet mais se révèle aussi un ami précieux de Kitarô. Concrètement, il sert de tapis volant pour rejoindre rapidement une nouvelle contrée. Il peut aussi s'enrouler autour d'un ennemi et l'immobiliser.


L'emmureur (Nurikabe)



L'emmureur est un yokai qui a pris la forme d'un espèce de gros bloc de ciment, laissant apparaître seulement deux yeux. Il peut protéger Kitarô tel un large mur de pierre.
  
  
  


© Shigeru Mizuki / Mizuki Productions

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS
Alphonse

De Alphonse [421 Pts], le 07 Septembre 2016 à 00h10

Omg, cela donne bien envie. Un titre qui me fait de l'oeil depuis fort longtemps... au combien longtemps...

Raimaru

De Raimaru [1218 Pts], le 31 Août 2016 à 12h26

Hum, je n'ai pas encore lu tous ses one shot malheureusement, on te conseillera surement NonNonBa ou Opération Mort qui sont acclamés. Mais je pense que 3 rue des mystères est une excellente porte d'entrée à son univers horrifique. C'est Kitarô sans Kitarô, les histoires sont toutes excellentes, et c'est plus court ;)

Gesicht

De Gesicht [834 Pts], le 30 Août 2016 à 01h51

Malgré certains cotés séduisants et ma curiosité de longue date; j'hésite encore à me lancer dans cette série.
 
Je pensais commencer par un one-shot pour découvrir l'oeuvre de Shigeru Mizuki avant de me lancer dans une série plus longue, mais je n'arrive pas à me décider sur ce que je dois choisir. Des conseils à me donner? :)

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation