Une affiche singulière
Auteurs et conférences
Si la Japan Touch n'en est pas à son premier mangaka invité, la présence de Yumiko Igarashi à Lyon constitue un véritable événement. Rappelons que l'artiste, à qui l'on doit des titres comme Candy, Georgie ou Mayme Angel, a été accueillie il y a deux ans en tant qu'invitée d'honneur de Japan Expo, salon d'une toute autre ampleur. En 2013, cette célèbre auteure, qui fête ses quarante-cinq ans de carrière, est revenue dans l'actualité avec plusieurs sorties : tout d'abord via son exposition chez Isan Manga qui nous aura proposé trois titres cette année (Roméo et Juliette, Madame Bovary et L'épée de Paros), puis du côté des éditions Pika avec un de ses derniers titres en date : Joséphine Impératrice. Aussi la mangaka est très en vue en cette fin d'année, de par cette visite lyonnaise, mais aussi grâce à une exposition à la galerie parisienne Aoji, dont nous avons d'ailleurs eu la chance de pouvoir apprécier un petit aperçu au sein du festival.
En marge de ses dédicaces et autres interviews, Yumiko Igarashi a participé à une conférence publique, à la forme assez simpliste (pas de diaporama ni de dessin public), mais à l'ambiance particulièrement chaleureuse, portée par un sentiment de nostalgie. Certaines fans ont en effet profité de cette rencontre privilégiée pour déclarer leur amour à la mangaka qui a bercé leur jeunesse. Bref, même si les questions n'étaient pas très pertinentes, la bonne humeur générale permettait d'arrondir les angles.
Le constat est en revanche un peu plus critiquable sur la conférence de Jeon Geuk-Jin et Park Jin-Hwan, auteurs de The Breaker et The Breaker New Waves. Il s'agissait d'une première prestation publique pour les deux artistes venus de Corée, et ils risquent hélas d'en ressortir avec un sentiment assez étrange. La raison ? Un animateur sans aucune connaissance de la série, ignorant même leurs noms au début de la conférence ! S'il s'en était sorti avec plus ou moins de succès avec Igarashi en se basant sur ses souvenirs, le présentateur ne pouvait ici masquer son ignorance, et a ainsi enchaîné les questions dénuées de sens. Heureusement, le public a fini par prendre la main sur la fin de cette demi-heure pour apporter un peu de soutien aux auteurs dans ce moment de flottement !
En marge de ces deux rendez-vous auxquels j'ai eu le loisir de participer, de nombreuses autres rencontres se sont déroulées dans la salle de conférences pour mettre en avant les nombreux autres auteurs, comme Genichiro Takahashi (Sayonara Gangsters, La centrale en chaleur) et Frédéric Boilet (Mariko Parade), qui a également proposé une analyse autour de Jirô Taniguchi. Plusieurs présentations thématiques étaient au programme, de l'étude de l’œuvre de Haruki Murakami à la cérémonie du thé, jusqu'à des thématiques un peu plus matures, comme le saké ou l'art du kinbaku, plus connu sous le nom de bondage ! Ainsi, le festival ne s'est interdit aucun sujet, même si l'accès était réservé aux majeurs pour cette dernière.
Parmi ces conférences, j'ai notamment pu assister à une présentation brève, mais pertinente, des éditions Isan Manga par Karim Talbi, l'un de ses deux cofondateurs, qui est revenu sur les objectifs du label et a présenté un bilan plutôt positif de cette première année d'existence. Cette conférence a eu un certain écho parmi les auditeurs, qui se sont ensuite réunis sur le stand de l'éditeur pour prolonger la discussion.
Scène musicale
De l'autre côté du festival, la scène principale n'a pas désempli, en particulier lors des différents concerts qui ont résonné dans l'ensemble du Hall 4.1. A commencer par les deux prestations du Paris Taiko Ensemble, orchestre de percussions traditionnelles, qui ont rythmé ces deux journées. On gardait également un pied dans le folklorique avec la flûtiste Mio Suzuki, accompagnant ses prestations mélodiques avec des rythmes électro-pop. Son showcase a démarré assez timidement, mais a fini par susciter un certain intérêt pour le public.
Du côté des invités japonais, signalons également la présence du trio Who The Bitch. Ce groupe de rock japonais, qui a déjà proposé de nombreuses dates en France l'année passée, a clôturé le festival avec brio, au point que le public batte le rappel alors que l'heure de fermeture était déjà passée. Un rock sautillant et dynamique qui est allé faire danser les ultimes visiteurs, pourtant épuisés par deux jours de convention.
Mais le groupe qui aura fait la plus forte impression cette année restera incontestablement le Neko Light Orchestra. Ce collectif français, originaire de Toulouse, nous a proposé de nombreuses reprises de thèmes célèbres des jeux vidéo, de l'animation japonaise et autre fictions ancrées dans l'imaginaire commun. Le tout avec une tonalité rock très enthousiasmante, qui a emporté le public le samedi après-midi. Le collectif proposera d'ailleurs une tournée à l'occasion de diverses avant-premières du dernier Hayao Miyazaki, Le Vent se Lève, en interprétant un medley des plus beaux thèmes composés par Joe Hisaishi, chef d'orchestre rattaché aux films du studio Ghibli.
Figures du web
Le succès du Neko Light Orchestra montre que la culture geek reste encore particulièrement ancrée dans les attentes des visiteurs du festival. Et malgré ses nouvelles ambitions, la Japan Touch a voulu offrir une transition en douceur en proposant deux figures du web, même si les plus importantes étaient rassemblées de l'autre côté de la France. C'est ainsi que fut invité Kriss, auteur de l'émission Minute Papillon, qui est resté majoritairement présent sur son stand pour rencontrer ses abonnés, signer des dédicaces et se faire prendre en photo. Le tout dans un costume de Trafalgar Law, personnage de One Piece.
Si elle bénéficie pour l'instant d'une aura bien moindre que la plupart des autres youtubers célèbres, l'équipe des Serial Busters a l'avantage d'être composé de membres locaux, qui se sont forgés une petite réputation dans la région. Ces spécialistes du dézingage de séries ratées ont ainsi proposé différentes animations, dont l'enregistrement d'un épisode en live sur la scène principale, et une variante du célèbre jeu Burger Quiz en salle de conférence. Entre questions poussées, réponses absurdes et bonnes tranches de rigolade, le collectif a fait preuve d'une belle présence sur le festival.
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De ukilo123 [174 Pts], le 10 Décembre 2013 à 13h38
ji suis pas aller mais ca avais l'aire bien !!!
De Minkunette [6811 Pts], le 07 Décembre 2013 à 13h19
Merci pour le dossier, les photos sont super, l'evenement avais l'air tres sympa.
De akiko [5480 Pts], le 06 Décembre 2013 à 22h37
Très bon dossier, merci =)
C'est vrai que les allées etaient vraiment etroites! Par contre j'ai apprécié le parking (on manquait vraiment pas de place!)
Les stands etaient vraiment sympa (j'ai particulierement apprécié Okiwoki, Tegami Den, la librairie (j'ai perdu son nom^^), le stand a l'entrée de figurines ou j'ai fais le plein d'HAKUOUKI ^^....) Les animations etaient top, j'avais l'impression, d'etre dans un anime =)
Vraiment vraiment bien <3
De TheSpy22 [2046 Pts], le 06 Décembre 2013 à 21h48
Très bon dossier, dommage que vous n'ayez pas mis le nom de la boutique qui vendaient plein de figurine en début d'allée.
Par contre le vendeur de Manga connexion n'avait pas l'air très aimable (Je l'ai vu de loin^^)
Sinon j'ai pas trouvé Booken, peut être qu'il n'y était pas le dimanche...
En tout cas très bon dossier et assez bonne Japan Touch.
Je me demande à quoi va ressembler celle de primtemps 2014 !
De Ludwiga [353 Pts], le 06 Décembre 2013 à 20h33
Ouch, dommage pour la conférence de Park Jin-Hwan et Jeon Geuk-Jin, je voulais justement en savoir un peu plus sur leurs projets.
En tous cas, c'est une bonne chose que ce festival ait eu du succès. Il y avait vraiment des auteurs et artistes de tous horizons et des activités très diversifiées !
Merci d'avoir couvert cet évènement et d'avoir partagé avec nous vos impressions !