Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Août 2025
Pour corriger la réécriture du monde faite par Kaito, et pour permettre entre autres à sa précieuse amie Akiho de retrouver celui en qui elle tient plus que tout au monde, Sakura, accompagnée par Shaolan, a atteint la fausse Lune. Mais le plus dur reste à faire: dans ce lieu où le temps est carrément détruit et pas juste arrêté, et alors que la connexion avec leurs camarades risque d'être coupée, les deux adolescents doivent désormais faire face à un dragon, que la jeune fille a pu repérer grâce à la montre à gousset. Qui est exactement cette créature ? Pourquoi est-il là ? Et au bout de l'altercation de nos héros avec celui-ci, pourront-ils le comprendre et rétablir le monde tel qu'il était avant la réécriture ?
C'est au fil d'un dernier volume plus épais que ses prédécesseurs (220 pages environ) que les mangaka du studio CLAMP mettent enfin un terme à la série, celle-ci ayant duré un peu plus longtemps que leurs prévisions initiales. Et dans les faits, même si absolument rien ne surprend dans les dernières informations et dans le déroulement, et bien qu'à l'issue de l'histoire on pourra se dire "tout ça pour ça" (parce que bon, si Kaito avait simplement parlé à Akiho...), le fait est que les jolies valeurs propres à Card Captor Sakura restent bien présentes, comme un vrai petit bonbon: les cartes restantes ou nouvellement créées sont vite mais bien exploitées, elles ont souvent quelque chose à dire sur les liens forts de Sakura avec son entourage, et de manière générale ce sont surtout les relations entre les personnages qui font encore et toujours le sel de l'oeuvre. Ainsi, en plus de Shaolan qui est directement présent auprès de Sakura, les autres proches de notre héroïne sont tous là pour l'épauler à leur échelle: son père, Toya, Eriol, Yukito, Kélo, Tomoyo... sans oublier le cas central d'Akiho qui, en plus de son lien fort avec Sakura, voit sa relation avec Kaito mise e valeur avec suffisamment de bienveillance. Et en prime, les brèves réflexions sur la notion de bonheur sont toujours là: même si le monde réécrit est pleinement chaleureux et bienveillant avec Akiho, peut-elle vraiment y être heureuse sans la présence de l'être le plus cher à son coeur ?
L'épilogue, lui, se veut assez long et soigné, en laissant suffisamment le temps de refermer ce Clear Card Arc sans négliger les liens des principaux acteurs de ce manga: Sakura, Shaolan, Akiho et Kaito qui continueront d'avancer dans leur voie respective et en entretenant précieusement les relations les plus importantes. Une assez jolie manière de conclure cette oeuvre qui, malgré ses différents coups de mou et les petites faiblesse de son fil conducteur, laisse sur une plutôt bonne impression globale, et joue joliment sur notre nostalgie tout en évitant suffisamment le statut de simple suite opportuniste.