Devilman - Actualité manga
Dossier manga - Devilman
Lecteurs
20/20

Les bases



L'histoire


Vivant chez les parents de son amie Miki depuis le déménagement de ses propres géniteurs, Akira Fudô est un lycéen plutôt banal, et que l'on pourrait même qualifier d'un peu trop effacé. Faible, craintif, il ne sait pas se battre et préfère toujours éviter les ennuis, quitte à devoir faire quelques courbettes quand les racailles du coin les embêtent, lui et Miki. Son amie, bien que très proche de lui, se désespère d'ailleurs un peu de cette attitude...

Mais Akira va être amené à changer quand son meilleur ami, Ryô Asuka, réapparaît après un mois d'absence pour lui faire des confidences aussi sombres qu'inquiétantes. Son père, le professeur Asuka, est mort, suicidé, après avoir connu des crises de folie sanglante l'ayant poussé à essayer de tuer jusqu'à son enfant. En lisant son journal intime, Ryô en a découvert les raisons : il faisait de dangereuses recherches sur une menace proche du réveil : celle des Démons, anciens habitants de la Terre, qui faisaient autrefois régner la terreur. Un seul moyen pour empêcher ceux-ci de reprendre le contrôle de la planète et exterminer l'espèce humaine : mêler son corps à celui de l'une de ces créatures diaboliques afin d'assimiler ses pouvoirs, mais pour cela il faut un coeur assez pur pour être capable de résister à la personnalité chaotique du démon fusionné. Et cet être pur, Ryô pense le trouver en Akira...



Le manga au Japon


C'est en 1972 que Devilman arrive au Japon, plus précisément le 11 juin dans les pages du Shônen Magazine de Kôdansha, où elle s'achèvera un an plus tard, le 25 juin 1973.

Dans sa première édition, l'oeuvre est compilée en 5 tomes reliés sortis entre octobre 1972 et septembre 1973.

Considérée comme révolutionnaire et devenue culte dès sa prépublication, la série a définitivement marqué l'Histoire du manga, influençant nombre d'autres auteurs, et pas uniquement dans le milieu du manga. Cette notoriété, jamais remise en cause après toutes les polémiques qu'elle a pu déclencher à sa sortie, a valu à l'oeuvre de nombreuses rééditions, au point d'en faire l'un des mangas les plus réédités dans son pays.

On peut noter sa réédition en intégrale deluxe en janvier 2008, en format bunko (4 tomes) fin 2009, ou dans une nouvelle édition (4 tomes) en 2012.



Les éditions françaises


En France, malgré son statut culte, l'oeuvre demeure beaucoup moins connue, mais a été éditée une première fois par Dynamic Vision (filiale de Dybex dédiée au manga papier) entre août 1999 et septembre 2001 dans une édition en 5 volumes  dans le sens de lecture occidental. Malheureusement, comme les quelques autres titres de Gô Nagai parus chez l'éditeur, la série devient assez rapidement difficile à trouver après sa sortie, suite à la disparition de Dynamic en 2003.

Après ça, c'est le néant pendant 14 ans : malgré de nombreuses demandes, mais à cause de divers problèmes, aucun titre de l'auteur ne nous parvient en langue française, et il faut finalement attendre mai 2015 et l'arrivée aux éditions Black Box d'une collection Gô Nagai. Cette collection est rendue possible par l'association de Black Box à J-POP, éditeur en Italie des titres de Gô Nagai, pour l'exploitation en France d'une collection regroupant une première sélection de 5 titres majeurs : Goldorak one-shot et série, Devilman, La Divine Comédie, et Amon.

Ainsi, les 5 tomes débarquent en même temps en juin 2015, dans une édition radicalement différente de celle de Dynamic. L'éditeur propose un format 14,5 x 21 cm, le sens de lecture japonais, une nouvelle traduction, une absence de jaquette, et des pages couleur assez nombreuses (7-8 pages couleur par tome, sans compter plusieurs pages en bichromie dans les trois derniers volumes), au prix de 10,90€ par volume. De plus, l'éditeur propose une édition enrichie, puisque le tome 3 contient les histoires de Devilman à travers les âges, absentes de l'édition publiée précédemment en France. En conséquence, la pagination est elle aussi différente, et l'on a droit à 5 tomes très épais, allant de 250 à 270 pages selon les volumes.



Cette édition retravaillée est parmi les plus récentes, et Gô Nagai est connu pour améliorer régulièrement ses planches au fil des nouvelles éditions de sa série. Ainsi, en plus des chapitres supplémentaires du tome 3, on sait qu'un certain nombre de planche ont été améliorées ou ajoutées par le mangaka. Mais ne possédant l'ancienne édition de Dynamic Vision, impossible pour moi de vous dire précisément lesquelles ! Et j'en profite donc pour vous signaler que ce dossier a pour unique base l'édition de Black Box.

Et globalement, on peut dire que l'édition proposée par Black Box est à la hauteur de nos espérances ! Bien qu'un peu transparent, le papier est de qualité, l'impression est très satisfaisante en dehors de certains passages plus délicats à bien imprimer (les pages noir et blanc du tout premier chapitre, entre autres), les pages couleur sont de toute beauté, le grand format permet d'apprécier pleinement tout le travail de Nagai, et la petite frise qui se dessine sur le dos des tomes est un petit plus sympathique.
La traduction est très claire malgré quelques couacs textuels de temps à autre (notamment la répétition d'une phrase p187 dans le tome 1). Dommage, par contre, qu'en guise de traducteur, ne soit évoqué qu'un imprécis « Crea Corp. ».

On a toutefois pu regretter le fait qu'aucune préface ou bonus n'ait été apporté sur cette version, ce qui est forcément dommage pour un manga ayant un tel statut. Une déception sur laquelle l'éditeur a répondu : il a dû se conformer au modèle de l'édition italienne de J-POP qui ne comportait elle-même aucun supplément éditorial. Interdiction d'enlever ou d'ajouter quoi que ce soit.



Principaux personnages


Pour éviter certains spoils trop importants, cette présentation se limite à quelques grandes figures du manga.


Akira Fudô



Le personnage principal de Devilman est un lycéen banal comme il en existe tant : effacé, faible, plutôt froussard, il préfère généralement éviter les conflits... jusqu'à ce que le destin ne le pousse à fusionner avec le démon Amon afin de devenir Devilman.


Ryô Asuka



Meilleur ami d'Akira, Ryô est un garçon de prime abord assez posé, mais recelant également quelque chose d'inquiétant, dont lui-même n'a pas conscience au début de la série. S'il est celui qui amène Akira à fusionner avec Amon pour devenir Devilman, il est aussi l'un des principaux soutiens du héros de la série. Mais peut-être n'a-t-il lui même pas conscience de ce qu'il est réellement...


Miki Makimura



Amie chère d'Akira, Miki est également la fille des Makimura qui logent désormais notre héros. Belle, spontanée et courageuse, elle est tout le contraire d'Akira, ce qui ne l'empêche aucunement de vouer envers ce dernier des sentiments pas vraiment secrets.


Roku et sa bande



Roku est une petite frappe, leader d'une petite bande composée de plusieurs sales gueules : Jô, Masa, Tetsu, Manjirô... C'est ce petit gang de rue qui prend plaisir à embêter Akira et Miki dès le début de la série. Mais sous leurs airs de mauvais garçon, ces adolescents ont-ils totalement un mauvais fond ?


Zénon



Le Roi des Démons est une effrayante créature à trois tête. Il mène la révolte des Démons contre les humains, attendant le retour de celui qu'il sert : Satan, le Seigneur des Démons...


Sirène



Sirène, la harpie, est l'un des plus importants démons que Devilman est amené à combattre. Sa beauté fulgurante contraste avec sa nature de démon, et sa haine pour Akira fait écho à la passion qu'elle a toujours vouée au démon dont notre héros a pris possession... Cela a sans doute fait d'elle l'une des antagonistes les plus populaires de Devilman.
  
  
  


DEVIL MAN © 1972-1999 Go Nagai

Commentaires

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Jraph

De Jraph [60 Pts], le 05 Février 2016 à 16h03

Dossier très intéressant. Je savais que Nagai avait été au centre de polémiques, mais j'ignorait tout des détails.

Un auteur qui possède plus une grande aura que des titres marquants, je trouve. En tout cas, Devilman est sûrement son oeuvre la plus marquante, malgré quelques passages en deça.

Les délires avec Hitler, entre autres

 

Avis très personnel, Go Nagai s'est trouvé au bon endroit au bon moment. (Mais encore fallait-il répondre présent, on est d'acord.)

 

Spadeas

De Spadeas, le 26 Décembre 2015 à 20h47

20/20

Un bien beau dosseir sur une série culte et sur un bonhomme qui l'est tous autant. On cite souvent Tezuka comme le dieu du mange et Ishinomori comme son roi, mais avec Nagai on à la sainte trinité réunis. Son oeuvre est colossale et je suis bien content qu'on puisse enfin le decouvrir chez nous.

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