La chasse aux trésors
L'espace de vente... Sans doute la plus grande victime du manque de visiteurs, comme nous l'avons dit précédemment.! A l'instar du Monaco Anime Game Show, survenu un mois et demi plus tôt, le hall "Rhodes" et les ailes de l'"Agora" accueillaient les exposants sans regroupements logiques particuliers. Les éditeurs pouvaient ainsi être voisins de stands de merchandising généraliste, de mode, ou bien de fanzinat sans grande cohérence. Si la majorité d'entre eux aura de quoi repartir assez mécontent, certains auront tout de même réussi à tirer leur épingle du jeu. Rentrons un peu dans le vif du sujet....
Éditeurs
Dans la famille "éditeurs de manga présents en province", je demande le père ! Eh oui, pour qui suivrait un tantinet les conventions hors de la capitale, il n'est pas étonnant d'y croiser la maison d'édition Taïfu Comics, accompagnée comme il se doit de son label Ototo. Au travers d'un stand un peu plus sobre qu'à l'accoutumée et, hélas pour lui, particulièrement excentré, l'éditeur mettait l'accent sur sa plateforme de vente en ligne fraîchement créée, pointmanga.com, ainsi que sur ses classiques à prix réduits.
Mais dans le domaine du yaoi, il faut dire que la concurrence était rude, car quelques dizaines de pas plus loin, sur le stand de Manga Connexion, nous pouvions découvrir pour l'une des premières fois (si ce n'est la première) la collection Boy's Love de l'éditeur IDP ! Desservis uniquement en ligne en temps normal, ces ouvrages se dévoilaient ainsi en "vrai", et ce fut l'occasion de constater une qualité d'édition remarquable au vu de leur prix défiant toute concurrence ! Plus traditionnellement, le stand proposait également les nombreux coffrets DVD de Déclic Collection, qu'il faut maintenant appeler Anime Store.
Revenons sur le manga avec un autre éditeur phare, Kurokawa, qui reviendra sans doute insatisfait du voyage. Isolé dans l'espace "Agora", la maison d'édition paraissait bien discrète, même si elle pouvait s'appuyer sur quelques offres promotionnelles. La présence de Shiori Teshirogi sur le salon était également l'occasion de mettre en avant The Lost Canvas, ainsi que le premier tome de son spin-off Chronicles, disponible en avant-première sur le salon.

Notons enfin la présence du fabricant de figurines Tsume, qui bénéficiait d'un large espace d'exposition pour mettre en avant ses nombreuses créations de haute qualité. L'éditeur présenta en avant-première un nouveau modèle encore à l'état de prototype : Shaka, chevalier d'or de la Vierge (Saint Seiya), en posture méditative et rosaire en main. Cependant, situé lui aussi sur un des pans de l'"Agora", le stand Tsume servait surtout de point de transition pour le plaisir des yeux.
Autres stands
Lorsque l'on pense "Cartoonist", on peut naturellement lui associer une idée de "collector". Et sur ce point, le salon ne nous aura pas fait mentir, en particulier sur une poignée d'exposants qui avaient bien compris ce que le public allait venir y chercher. On pensera tout d'abord au stand de Takamura Store, boutique en ligne proposant celluloïd et crayonnés, qui fut littéralement pris d'assaut dès les premières heures du festival ! Il faut dire qu'outre son choix de produits particulièrement exclusifs et à un prix relativement honorable, le stand servait également de point de chute à Akihiro Kanayama, chara-designer ayant officié sur Le Roi Léo, Ashita no Joe, Gundam, Les Samouraïs de l'Eternel... Ainsi, l'artiste était prompt à signer des dédicaces en dehors du système proposé par le festival, sur des reproductions de crayonnés comme sur des dessins originaux... lorsqu'il n'en exécutait pas en direct, pour le plaisir des yeux !
Une autre boutique aura vraiment suivi l'humeur du festival : il s'agit de Neo Distribution, enseigne Avignonnaise proposant mangas, dvd, jeux vidéo, cd, figurines,.... et qui avait pour l'occasion préparé des articles tout droit sorti des années 80 pour faire fondre le cœur des nostalgiques, avec pêle-mêle du Goldorak, du Musclor, du Dr Slump, du Princesse Saphir,... Hélas, le stand pâtissait lui aussi d'une très mauvaise situation sur le festival : le redoutable espace Agora, sans compter qu'à quelques pas, il devait faire face à une sérieuse concurrence...
Collector, vous avez dit collector ? Sur ce point, un stand était imbattable. Mystérieusement nommé "Le coin du vintage", proposant des figurines d'importation introuvables, des posters officiels, des illustrations sous cadre, mais aussi des albums de BD francophones des années 1980 retraçant les aventures d'Ulysse 31, des artbooks et autres pamphlets... Après enquête, ce stand aux allures de brocante ne cachait non pas une boutique ou une enseigne sur le net, mais était une partie de la collection personnelle du président du Cartoonist lui-même ! Autant dire que certaines pièces étaient dignes de figurer dans un musée... mais elles restaient cependant à des prix forts raisonnables.
Quelques stands ont ainsi participé à l'humeur du salon, mais cela semblait hélas bien maigre face à l'ensemble de l'espace de ventes. Il y avait certes des articles que l'on ne pouvait trouver qu'ici, que l'on aurait jamais vu ailleurs, mais... l'aspect "vide-grenier du nostalgeek" aurait pu (dû ?) être bien plus présent. Car sorti de ces quelques raretés, il faut bien avouer que le reste des stands ne changeait pas de l'ordinaire, avec un merchandising habituel, ses P.O.P. de One Piece à chaque coin de table, ses peluches à la confection plus ou moins douteuses (même si l'on notera que la contrefaçon n'était pas très présente, pour une fois), ses étals auxquels on jette un coup d'œil furtif en ayant déjà perdu l'espoir d'y trouver la perle rare... Après plusieurs conventions successives passées dans le Sud, on ne peut s'empêcher de toujours y retrouver les mêmes têtes. Après tout, cela n'a rien de choquant, cela reste une activité primordiale pour bien d'entre eux, en particulier pour les stands amateurs pour qui ce genre de rendez-vous est un carrefour obligatoire, mais... on aurait pu s'attendre à encore plus d'inattendu, à encore plus de trouvailles, à encore plus de surprises.
En outre, on regrettera également une certaine uniformisation autour des goodies d'une part et des fanzines d'autre part, les autres aspects habituels (mode, jeux vidéo et culture japonaise) étant assez peu représentés. On ne peut décemment pas désigner de fautifs, mais si la timidité s'est ressenti dans les allées, ce n'est peut-être pas seulement la faute de l'organisation, mais aussi de cette lassitude ambiante, surtout pour des visiteurs qui auront eu tout le loisir de dépenser leur argent de poche lors des salons précédents.
Et pour finir, on n'oubliera pas de dénoncer la nourriture sur place et ses tarifs particulièrement prohibitifs, au point qu'on aura délaissé les stands de takoyakis hors de prix pour la buvette officielle de l'Acropolis, voire des restaurants alentours !
© Manga-News / 2013
De ash evil dead, le 18 Mai 2013 à 17h58
j etait exposant sur cartoonist nice ...les chiffres annonces sont faux.....9000 participants ......de source sur (le directeur artistique) la barre des 3000 n a meme pas etait depassé .....je ne parlerai méme pas de l organisation qui etait tres tres amateur bref c est pas top
De Dim12 [4930 Pts], le 04 Mai 2013 à 20h45
Mercii pour le dossier, toujours aussi bien à lire ;)