Les enfants loups - Ame & Yuki - Actualité manga
Dossier manga - Les enfants loups - Ame & Yuki
Lecteurs
18.50/20

Présentation

 
 

L'histoire


Dans une université de la banlieue de Tokyo, Hana, 19 ans, suit normalement ses études, jusqu'au jour où elle croise dans l'amphithéâtre où elle a cours un jeune homme qui l'attire tout de suite. Il n'est pas étudiant dans cette université, il n'a pas de manuel. Hana lui propose de partager le sien, et c'est comme ça que tout commence. Le charme opère, ils s'aiment, forment un couple classique et beau. Et rien ne pourra éloigner Hana de celui qu'elle aime, pas même sa véritable nature, qu'il finit par lui révéler : il est un homme-loup, le dernier de son espèce.

Avec son homme-loup, Hana poursuit sa vie de couple idyllique. Ils emménagent ensemble, la jeune femme lui fait découvrir diverses petites joies du quotidien, et bientôt un heureux événement se profile. Hana doit laisser tomber son travail pour se préparer à mettre au monde son premier enfant, avec la crainte qu'il s'agisse d'un enfant-loup, à cacher aux yeux du monde. Mais son compagnon est toujours là pour la rassurer. Tout se passera bien. Quand la petite Yuki vient au monde en hiver, elle a forme humaine. Au printemps de l'année suivante, son petit frère Ame naît à son tour. Ils sont des enfants-loups, mais tout va bien, car Hana a à ses côtés son grand amour.

Pourtant, juste après la naissance d'Ame, il ne rentre pas. Il ne rentrera plus jamais. Alors qu'il est visiblement parti en chasse en laissant parler son instinct animal, il est retrouvé mort par Hana, sous sa forme de loup. Elle est désormais seule dans la grande ville, où les dangers ne cessent d'affluer autour d'Ame et Yuki, ses deux enfants loups, dont la nature ne doit pas être découverte. Pour les élever du mieux qu'elle peut, elle décide alors de partir vivre en pleine campagne, dans une ancienne ferme près d'une forêt luxuriante.

Tout ceci n'est que le début de son histoire, et son véritable rôle de mère ne fait que commencer. Avec les Enfants Loups, préparez-vous à replonger dans l'univers de Mamoru Hosoda, pour un conte universel sur le quotidien, l'éducation et la tolérance, au fil d'un cri d'amour poussé envers toutes les mères.
 
 
 
 
 

Fiche signalétique

 
Les Enfants Loups – Ame & Yuki (Ôkami Kodomo no Ame to Yuki) est un film réalisé en 2012 par Mamoru Hosoda au sein du studio Chizu, qu'il a créé pour l'occasion.

Sorti au Japon le 21 juillet 2012, il connaît une avant-première internationale à Paris le 25 juin, en présence du réalisateur, qui pour l'occasion inaugure également une exposition sur son film à la galerie Arludik. Distribué par Eurozoom et Kazé, il sort réellement dans les salles française le 29 août 2012, et connaît un beau succès public et critique. N'ayant d'abord droit dans toute la France qu'à 49 copies, ce qui est peu, il parvient pourtant à cumuler quasiment 37000 entrées sur sa première semaine d'exploitation en salles, si bien que le nombre de copies augmente les semaines suivantes, offrant alors au film une meilleure visibilité en salles. Début octobre, il atteint les 100000 entrées avec seulement 110 copies, puis les 150000 entrées sont atteintes en dixième semaine.
En novembre 2012, le magazine Télérama annonce avoir sélectionné le film dans le cadre de son Festival Cinéma. Le magazine déclare considérer le film comme l'un des meilleurs de l'année, ce qui lui vaut une nouvelle exploitation en salle dans toute le France entre le 16 et le 22 janvier 2013. A cette occasion, le film atteint les 200000 entrées, ce qui lui vaut de devenir le plus gros succès de Mamoru Hosoda dans notre pays.

Le film est également vainqueur de quelques récompenses, dont le Prix du public et le Miroir d'argent au festival international Films du Sud à Oslo en 2012.

Le film sort en DVD et blu-ray en France le 5 juin 2013, l'éditeur Kazé proposant trois éditions : des éditions simples DVD et blu-ray, ainsi qu'une édition collector combo DVD/blu-ray comprenant le roman, 4 cartes postales et un DVD de bonus.

Enfin, tout comme les deux précédents films de Mamoru Hosoda (la Traversée du Temps et Summer Wars), Les Enfants Loups – Ame & Yuki a eu droit à son adaptation en manga, mais a aussi été décliné en un roman. Nous reviendrons dessus plus tard.
 
 
 
 
 

Petite genèse du film


L'idée du film est venue de façon assez simple chez Mamoru Hosoda, puisqu'il l'a puisée en observant la vie autour de lui, Tout comme il l'avait fait pour Summer Wars.
Pour Summer Wars, l'idée lui vient de son mariage juste après avoir fini la Traversée du Temps. Du jour au lendemain des personnes qui n'avaient aucun lien avec lui sont alors devenues sa propre famille, ce qui a provoqué en lui une sensation aussi étrange qu'intéressante. C'est ce qui lui a donné envie de faire un film où la notion de famille serait très importante.
Les Enfants Loups n'est que la suite logique de ce raisonnement, car après le mariage, il y a évidemment les enfants qui arrivent, et les jeunes adultes deviennent alors parents. Ainsi, quand il a vu des couples l'entourant commencer à avoir des enfants, Mamoru Hosoda a trouvé les femmes plus belles que jamais dans leur nouveau rôle de mère, qui leur conférait un sens des responsabilités les rendant rayonnantes. C'est ce qui a provoqué en lui l'envie de faire un film sur les mères et sur l'éducation des enfants.

Le film fut ensuite un projet de longue haleine : si l'idée du film est venue à Mamoru Hosoda en 2009 (donc tout de suite après Summer Wars), il lui a fallu une année complète pour élaborer le scénario avec son staff, puis deux ans pour tout réaliser en compagnie de l'équipe du film. La planning de production s'étala ainsi :
Août 2009 – juin 2010 : développement de l'intrigue
Juillet 2010 – octobre 2010 : écriture du scénario
Septembre 2010 – décembre 2010 : élaboration du character design
septembre 2010 – novembre 2010 : repérages scénaristiques à Ibaraki, Kanagawa, Niigata, Chiba, Fukuyama & Ishikawa
Décembre 2010 – octobre 2011 : création du story-board
Janvier 2011 – septembre 2011 : repérage de lieux à Tokyo et Fukuyama
Février 2011 – mai 2012 : création de l'animation
1er au 5 avril 2012 : enregistrement des dialogues
28 avril 2012 – 9 mai 2012 : post-synchronisation
5 juin 2012 : projection test
25 juin 2012 : avant-première mondiale à Paris
    
 
 
C'est d'ailleurs pour réaliser ce film que Mamoru Hosoda a créé le studio Chizu, avec lequel il compte bien produire tous ses autres films. Ce studio Chizu a pour vocation de ne faire que des films d'animation pour le cinéma, alors que des studios comme Madhouse ou Toei (anciens studios où officiait Mamoru Hosoda) font également des séries télévisées. Ce choix est parti d'un constat : quand un studio fait des films et des séries, il a tendance à faire des films dans la continuité de ses séries, alors que ce sont là deux choses complètement différentes. En fondant Chizu, Hosoda espère pouvoir chercher des choses propres au style cinématographique. Il a d'ailleurs été très agréablement surpris par les nombreux soutiens qu'il a eus lors de la création du studio.
   
   

© 2012 "WOLF CHILDREN" FILM PARTNERS

Commentaires

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winipouh

De winipouh [2147 Pts], le 14 Mai 2014 à 17h22

20/20

Merci pour se dossier j'adore le film et le manga qui est presque mieux l'histoire y est fidele au film le dessin tres subtile de Yû donne un côté plus doux et chaleureux que le design du film.

Tehanu

De Tehanu [205 Pts], le 28 Décembre 2013 à 22h23

@Karakuri :

[Ah et le paragraphe de comparaison à ghibli je l'ai trouvé justement pertinent parce que justement j'entends souvent parler de Hosoda comme du nouveau Miyazaki, pareil pour d'autres réalisateurs (Makoto Shinkai et récemment le réalisateur de lettre à Momo), et que ces comparaisons deviennent soulantes car juste faciles et mercantiles. Donc non tout le monde n'est pas d'accord ^^]


Il apparaît très clairement qu'il n'y a pas de débat sur un rapprochement entre Ghibli et Hosoda. Personne ne débat de cela, et l'auteur du dossier introduit d'entrée qu'il s'agit uniquement d'une phrase publicitaire. Donc oui, il s'agit d'un passage superflu, puisqu'il ne repose sur aucune controverse, juste une phrase de temps en temps dans un en-tête d'article. 


[(le rapprochement au style du conte surtout, super intéressant !)]


Je n'ai pas relevé ce passage dans mon commentaire faute de clarté dû au format, mais ce passage aussi m'apparaît comme "forcé", et je n'adhère pas à la définition du conte de Koiwai dans son article. L'unité de temps et de lieu apparaît très clairement, c'est-à-dire le Japon contemporain. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de dates clairement en évidence qu'il s'agit d'une époque "intemporelle".

Associer les non-dits et les silences aux contes m'est apparue également à côté de la plaque. Il s'agit d'une technique narrative très répandue au cinéma (je pense tout de suite à "Lost in Translation"), très efficace quand elle est bien maîtrisée et qui ne confère nullement une aura de "contes de fée" à un film par sa seule utilisation.

L'aspect "conte de fée" dans Les Enfants-Loups tient à deux choses principalement : l'histoire d'amour entre Hana et l'homme-loup, et l'aspect surnaturel de cette transformation et les difficultés que cela engendre pour les enfants et leur mère par la suite. S'y ajoute  la réalisation très poétique et onirique de Mamoru Hosoda sur nombre de passages (et ce à quoi la musique participe grandement à créer cette ambiance, ce pourquoi je ne comprends pas comme on peut la considérer comme "passe-partout", désolée d'en rajouter une couche :-) ), notamment dans son introduction, ainsi que la narration de Yuki par intermittence, et une fin plus ou moins heureuse selon le point de vue (plus dans mon cas). Néanmoins, je dirais qu'au contraire, Mamoru Hosoda ne souhaite pas que son film soit considéré comme un conte de fée. Les phrases au début et à la fin du film sont là pour souligner à quel point la situation pouvait sembler extraordinaire, mais que tout cela est bien arrivé, que cette histoire était crédible, que ces personnages étaient des êtres humains et non pas des simples acteurs d'une histoire fictive. C'est pourquoi à chaque fois, il y est associé le rire dans le même temps, dans l'introduction pour marquer l'incrédulité, et dans la conclusion pour y marquer la satisfation et le bonheur d'Hana d'avoir vu ses enfants grandir malgré la difficulté de sa situation de départ.

Il n'y a pas de morales, pas de mises en garde, pas de leçons à tirer, pas de grandes luttes valeureuses et épiques pour arriver au bonheur. Seulement l'histoire et le courage d'une famille pas ordinaire sur 12 années de leur vie commune, avant que chacun commence à marcher sur sa propre voie après nombre de conflits intérieurs. Une véritable authenticité, qui n'a rien à voir avec l'aspect "irréel" du conte de fée "pur".  

Je ne suis pas du tout d'accord non plus avec la description de Koiwai par rapport aux personnages, qui les décrit "un peu comme des coquilles vides, des êtres plutôt lisses, que l'on voit agir sans être plongé dans leurs pensées, sans excès de réalisme". Je trouve même que c'est rabaissant par rapport à la complexité de personnages comme Yuki et son rejet de sa part loup une fois qu'elle commence à chercher à se socialiser à l'école alors que c'est elle qui l'avait le mieux accepté au départ, d'un personnage comme Ame et de son embrassement progressif de sa part animal, ou Hana et toute la force de sa volonté tout en la rendant complètement crédible. 

 

Et je m'arrête là à nouveau et m'excuse à nouveau de me montrer si critique, mais il s'agit réellement d'un film que j'adore et j'ai du mal à ne pas intervenir quand je lis une analyse comme celle-ci qui semble passer un peu à-côté de son sujet. 

Karakuri

De Karakuri [3196 Pts], le 27 Décembre 2013 à 23h03

19/20

Aaaah ce film ! Je ne l'ai vu qu'une seule fois (au cinéma) et magnifique !

Merci beaucoup pour ce dossie, grâce auquel j'ai découvert des choses que je n'avais pas du tout capté en le voyant (le rapprochement au style du conte surtout, super intéressant !).

Du coup contrairement à Tehanu je ne suis pas déçu par ce dossier, d'ailleurs pour rebondir je dirais plutôt qu'il n'est pas exhaustif à 100% dans les exemples mais que ces exemples suffisent pour cerner les idées. Ah et le paragraphe de comparaison à ghibli je l'ai trouvé justement pertinent parce que justement j'entends souvent parler de Hosoda comme du nouveau Miyazaki, pareil pour d'autres réalisateurs (Makoto Shinkai et récemment le réalisateur de lettre à Momo), et que ces comparaisons deviennent soulantes car juste faciles et mercantiles. Donc non tout le monde n'est pas d'accord ^^

 

A part ça donc, merci pour ce dossier qui a été un plaisir à lire !

ukilo123

De ukilo123 [174 Pts], le 16 Décembre 2013 à 13h23

20/20

je suis aller le voir au cinemea  le moi dernier il et trop bien jai adorer le diopos aussi et bien !!!! en + il est compler !!!!!!!!!!!!

Illisana

De Illisana [283 Pts], le 15 Décembre 2013 à 14h09

20/20

Personnelement quand j'ai regarder ce film je pleurais tellement l'histoire est touchante.

Tehanu

De Tehanu [205 Pts], le 14 Décembre 2013 à 20h58

12/20

Un dossier qui semble avoir été un peu rushé sur certains aspects, intéressant dans ses idées mais qui ne les approfondit pas réellement.

 

La comparaison avec Miyazaki/Ghibli n'était pas nécessaire. L'accroche "Le nouveau Miyazaki" n'est qu'une phrase publicitaire/journalistique afin de situer le réalisateur pour le grand public, ce dont l'auteur du dossier est d'ailleurs pleinement conscient et désamorce d'emblée dans son introduction. Ce n'est pourtant pas comme si il s'agissait d'une véritable controverse au sein de la fanbase, à ma connaissance. Dès lors, le paragraphe consacré donne une impression de remplissage un peu inutile, puisque tout le monde est d'accord et qu'il n'y pas de débat. 

 

Je ne suis pas d'accord non plus avec le paragraphe "tolérance", assez bancal. La tolérance, ce n'est pas l'acceptation, c'est juger quelqu'un, se rendre compte qu'il va à l'encontre de nos valeurs sur certains points, mais ne pas le rejetter pour ce seul motif, le laisser vivre sa vie, tout en continuant à désapprouver certains de ses aspects, mais sans méchanceté et sans ostracisme. South Park avait brillament illustré ce propos dans "Le camp de la mort de tolérance".

Les Enfants-Loups, ce n'est pas une histoire de tolérance. C'est une histoire d'amour, classique entre deux êtres, familial et maternel, et une histoire d'acceptation de soi, et de courage. Le fait que les gens du village acceptent Hana, ce n'est pas de la tolérance, c'est de l'acceptation et de l'intégration, progressives, au sein de leur communauté, ni plus ni moins. Dans le cas de Sôhei, ce n'est pas non plus de la tolérance, c'est un amour naissant et un intérêt profond pour Yuki qui le poussent à se taire et à ne pas rejetter la jeune fille. 

 

Dans "Choisir sa voie", je pense qu'il aurait fallu aussi aborder le fait que Hana part à la campagne afin que ses enfants aient le choix entre loup et humain, mais qu'elle espère tout de même au plus profond d'elle-même que ses enfants choissiront la voie de l'être humain. Sa course désespérée dans la pluie à la recherche d'Ame et toute son inquiétude sur la transformation qui s'effectue en lui la terrifient de façon évidente, même si elle finit par l'accepter pleinement à la fin. Bref, oui Hana est une mère admirable, mais c'est une mère comme une autre aussi, qui espère voir ses enfants évoluer dans une certaine voie, qu'elle juge plus "sûre" ou plus "normale" de son point de vue. 

 

Je dirais encore juste un mot sur la musique, et exprime mon profond désaccord avec le terme "passe-partout" utilisé dans le dossier pour la décrire. L'introduction "First Echo", tout en douceur, pose parfaitement les bases du film et son ambiance, en nous enveloppant d'une douce chaleur apaisante. De même que la chanson finale "Mother Song", dont la voix particulière de la chanteuse produit (présente sur de nombreuses compositions tout au long du film) confère une fantastique émotion. 

"Maternity Sky", musique du passage de la vie de famille de Hana et de son époux-canin, porte magnifiquement ce passage sans dialogue, tout en joie, en émotion et en petits riens, jusqu'à la tragédie. 

"Kito Kito - Dance of your nature" qui accompagne la cavalcade dans la neige n'a vraiment rien de passe-partout non plus. Pas plus que "Weave your World" ou "Home After Rain". Bref, la BO possède énormément de personnalité de mon point de vue, et je pense l'avoir commandé sur internet dès que je suis rentrée chez moi après avoir vu le film en salle, tant elle m'a marquée profondément. Ce n'est une preuve de rien du tout, bien sûr, et l'émotion liée à la musique est propre à chacun (j'avoue que le fait que beaucoup de morceaux aient un accompagnement au piano a clairement résonné en moi) mais je trouve exagéré de la considérer comme "passe-partout" néanmoins. 

 

Oui, je sais, je critique beaucoup de façon assez sévère, mais Les Enfants-Loups fait clairement partie de mes films préférés (et je suis bien plus cinéphile qu'amatrice de manga), et je ne peux donc qu'être déçue à la lecture de ce dossier, aux idées intéressantes comme toujours, mais bancales, rushées ou incomplètes pour la plupart dans leur développement et leur écriture. 

legna38

De legna38 [1044 Pts], le 14 Décembre 2013 à 19h32

Merci pour ce dossier !

Tellement cela m'a rappelé certaines scènes du film que j'en ai eu des frissons en le lisant ^//^

À défaut d'avoir le dvd/blu-ray, je vais réécouter la B.O. tiens...

Tsukinohime

De Tsukinohime [1101 Pts], le 13 Décembre 2013 à 18h24

20/20

Superbe dossier très complet :)

Et un film magnifique que j'ai adorer ^^ 

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