Shin'Ichi Sakamoto

Takeshi Yamato: un héros attachant

                
Tout comme Kiômaru, Yamato se révèle être un personnage à la personnalité très attachante. Un peu naïf et très maladroit, il est souvent à l'origine de quiproquos hilarants et forme un duo sympathique avec Gôno.
Il est également prêt à défendre ses convictions jusqu'au bout. Ainsi dans le quatrième tome, il renoncera à monter les marches du sanctuaire lors de la dernière étape des éliminatoires pour venir en aide au vieux Jôji, mis à mal par un athlète amateur de football américain. Notre héros ne souhaite pas gagner le titre s'il doit piétiner ses idéaux.
  
De la même manière, lorsqu'il affronte le Masuraou actuel en finale dans le septième tome, il s'emportera lorsque ce dernier souhaitera que le tournoi disparaisse. En effet Yamato défendra les valeurs du tournoi, en affirmant que ceux qui y participent ont de bonnes raisons de le faire.

Enfin, notre héros se révèle à la fois touchant et pathétique dans son complexe concernant la taille de son attribut, mais aussi dans ses relations avec la gent féminine. Son secret, qu'il espérait tant cacher lors de son arrivée en ville, est malencontreusement découvert par Gôno, qui va alors s'empresser de le répéter à qui veut l'entendre. A partir de là, ses espoirs de séduire une fille seront particulièrement mis à mal... Le tournoi du Masuraou s'impose donc comme le seul moyen pour lui de redorer son blason!
                
                

Un mélange de baston et d'humour

                      
Tout au long de son récit, Shin'Ichi Sakamoto va alterner entre des séquences humoristiques et des scènes d'action. Ce savant mélange constitue le corps même de Nés pour cogner, et force est de constater qu'il est la plupart du temps savoureux.
Le premier volume, qui plantait le décor et les personnages, était un peu mollasson niveau action, mais notre auteur change la donne pour les volumes suivants, lorsque le tournoi commence pour de bon. A partir de là, notre héros n'aura de cesse d'affronter des adversaires qui se révèleront plus puissants les uns que les autres. De temps à autre, l'auteur n'évite pas certains moments assez clichés, comme lorsque Yamato devra s'entraîner auprès d'un maître aguerri pour améliorer sa technique... Il n'empêche que globalement, la narration soignée de Sakamoto couplée au soin qu'il apporte à ses personnages rendent le tout très agréable à lire.
           
Enfin, le récit est servi par un humour très efficace. De nombreuses situations cocasses sont disséminées entre les combats, et elles sont bien souvent basées sur le comique de situation. Lorsque la situation s'y prête, notre auteur s'amuse à donner des mimiques faciales particulièrement farfelues à son héros, comme le faisait Fujisawa dans GTO. Notons également la présence des nombreux free talks, grâce auxquels l'auteur et ses assistants nous font part de leurs délires. Ces derniers participent également à la fraîcheur du titre!

En définitive, Nés pour cogner reste une très bonne série qui ravira les amateurs de baston et d'humour. Soe style graphique précis et soigné, le soin qu'accorde l'auteur à ses personnages (principaux comme secondaires) et la narration de qualité promettent un excellent moment de lecture. Plus abouti que Kiômaru, Nés pour cogner est le meilleur choix pour ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers de Shin'Ichi Sakamoto.
                                       
                 
                                               
                              

Dossier réalisé par