Star Ocean The Last Hope
Sorti en 2009, Star Ocean The Last Hope nous propose de partager la mission intergalactique des agents Edge Maverick et Reimi Saionji, amis d'enfance et partenaire sur cette mission intergalactique de découverte de nouvelles planètes, lancés par la base lunaire. En effet, après un troisième conflit mondial, la Terre est devenu invivable, et les humains se sont réfugiés sur le satellite en attendant que la situation s'améliore.Et alors qu'Edge et Maverick parte en exploration, un incident lors du voyage va leur faire débarquer sur une planète au hasard, sauf que celle-ci est loin d'être accueillante, et leur réservera quelques surprises...
Bon, crevons l’abcès tout de suite. Parce que je ne pourrais pas avancer sans avoir d'abord parlé du plus gros problème de ce jeu. Que tout le monde verra à peine le jeu lancé.
Il est moche. Mais alors, VRAIMENT moche. L'un des pires que j'ai jamais vu. Ah la la...
Contrairement au précédent qui a plutôt bien vieilli, ici ce n'est pas DU TOUT la cas. Pour temporiser un peu mon propos, sachez que j'ai joué à la première version sortie, c'est à dire la version XBOX360, c'est à dire la moins belle version. Je vous conseille donc, si vous ne l'avez pas, de vous procurer les versions PS3 ou le portage PS4. Mais vraiment... Mon dieu. Les personnages sont presque cauchemardesques, ils n'ont aucune, je dis bien AUCUNE expression faciale. Et c'est dommage, car certains décors restent assez impressionnant, mais dès que vous arrivez dans les cutscenes... Ces visages reviennent vous hanter, presque au point d'en faire des cauchemars. Le problème ici, c'est qu'ils ont voulu avoir un graphisme assez réaliste, ce qui marche dans certaines cutscenes parce qu'ils y ont mis du budget, mais dès qu'on sort de ces quatre bonnes minutes, on se retrouve dans le palais des horreurs, désolé. Et tout ça à cause de la suspension de l’incrédulité. Le plus gros problème n'est pas ici que les personnages soient mal faits, mais ils manquent surtout de vie. Leurs expressions faciales sont figés, les mouvements ultras saccadés, et le regard est constamment sans vie. Or, ce sont des erreurs fatales dès qu'on a rendu plus réaliste, car on s'attend à un résultat parfait. Soyons honnête, ce n'est pas pour rien qu'on va plutôt chercher à styliser les graphismes quand on fait des jeux de moindre envergure, car il y aura moins d’investissements, et surtout moins de risque de sortir le joueur de son expérience. Et c'est aussi très certainement pour cela que le côté réaliste des graphismes a été vécu, pendant un moment, comme une grande révolution. Que le marketing tournait quasi exclusivement autour de ça. Car ça peut-être bluffant quand c'est réussi, mais si c'est raté, on se retrouve avec des espèces de créatures bizarres comme « The Last Hope ».
Bon, autre gros problème du jeu : les voix anglaises. Le doublage en est presque drôle tellement il est nanardesque. Le pire étant certainement le personnage de Lym, qui est... Déjà pas un très bon personnage mais qui semble avoir perdu toute émotion... « 'kay »... Brr j'en ai des frissons. En fait, c'est à croire que tous quasiment tous les comédiens de doublages se sont faits aspirés leurs âmes. Et... Et en même temps peut-o leur reprocher ça quand on voit les visuels des personnages qu'ils ont doublés ? Difficile de faire du bon boulot dans ce cas.
Alors, après tout ce que j'ai dit, vous devez penser que je n'ai pas aimé ce jeu.
En fait non. Je l'ai trouvé très fun. (Une fois le choc et les rires passés devant les visuels et les voix, bien évidemment).
L'histoire tient plutôt bien la route, la plupart des personnages sont intéressants. L'univers est riche et on est vite pris. La fantasy et la science fiction se marie bien. Pas mal de segments de l'histoire sont très intéressants, j'ai notamment beaucoup aimé la portion où il se rende dans une réalité alternative en se retrouvant sur la Terre en pleine Guerre Froide. La fin est tragique, et va profondément bouleversé notre héros. C'est un passage très fort et poignant qui nous ferait presque oublier les graphismes et créé beaucoup d'empathie pour eux. Parce que le côté « dramaqueen » de Edge nous aura permis de voir Faize le remettre à sa place. Et c'était assez... Jouissif, soyons honnête. En revanche... Le twist de faire de Faize justement le grand ennemi... Pfff... Vous auriez pu éviter ça. C'était prévisible. Même si tous les évènements qui vont amener à cette transformation sont bien amenés, bien traités... Ce n'était pas nécessaire d'utiliser le côté « je suis possédé par un esprit maléfique qui fait ressortir mon côté obscur ». Je pense qu'il aura été plus intéressant d'avoir un autre personnage incarné cela, et se contenter de voir Faize tenté de croire ses discours. Mais bon, ce n'est que mon avis, et ce n'est pas du tout ma frustration de ne plus l'avoir dans l'arc final en personnage jouable qui parle... Pas du tout.
Et je vais être très honnête : j'ai préféré The Last Hope à Till The End of Time. Pour une raison toute simple : le gameplay est bien plus facile à prendre en main dans celui-ci. Ce qui fait qu'on s'amuse plus vite, et qu'on peut commencer à explorer plus rapidement diverses tactiques. Et le fait que les IA soient bien plus autonomes y est pour quelque chose. Vous vous concentrez bien plus sur votre combat, sans forcément passez votre temps dans le menu pour activer des sorts, utiliser des objets, ou bien permuter de persos. Ce n'est pas négligeable. Et alors que dans le précédent opus, je ne jouais que deux, trois personnages tout au plus que j'arrivais à maîtriser, dans celui-ci, je les ai quasiment tous joué, apprécié (sauf Lym mais faites comme si elle n'existait pas s'il vous plaît. ). Bon, vu que nous y sommes, parlons du casting de personnages qui est, pour ma part, meilleur que dans Till the End of Time, même si vous aurez compris qu'il a ses points faibles. Edga, Reimi et Faize, le noyau dur, forme un bon trio de héros. Simple, efficace, et tous très facile à prendre. Ensuite, on va se retrouver avec la gamine insupportable, mais bon... Soit. Mais ensuite arriveront des personnages bien plus intéressants : Bacchus, la voix de la sagesse, Meracle, le grain de folie de l'équipe, Myura ma déesse... Enfin je veux dire le meilleur personnage du jeu, que ce soit en terme de gameplay qu'en terme d'histoire. Ah, euh, il y a aussi euh... Ce truc... L'ange... Sarah, qui est... L'un des personnages les plus WTF de l'histoire ? Je sais pas, je suppose qu'elle était sensée être drôle mais elle a juste l'air d'être... Stupide et vraiment malaisante. Mais vous apprendrez à faire avec car c'est de loin la meilleure soigneuse de l'équipe. Et enfin, Arumat, un compagnon de Faize qui le remplacera dans l'équipe lors de l'arc final. C'est une personnage très cool en combat et qui joue le rôle du personnage « trop dark et torturé ». Bref, un casting assez hétérogène, qui a ses qualités et ses défauts, mais qui vous permettra d'apprécier d'autant plus ce voyage.
Bon, j'avoue par contre que tout le côté de synthétisation d'objets... J'ai encore rien compris... Je suis désolée pour les fans de la série qui adore cet aspect, mais vraiment, je passe à côté à chaque fois. J'ai ai fait quelques uns au pifomètre mais c'est tout. Je ne comprends vraiment pas ce système d'alchimie ou je ne sais quoi...
En fait... Si ce jeu avait gardé la même direction artistique que le précédent, en étant plus propre, et un peu fouillé, il aurait été quasi parfait, ne nous mentons pas. Car le problème des voix anglaises est résolue dans la version internationale qui nous propose les voix japonaises. En sachant aussi que dans cette version nous n'avons plus les horribles visages des personnages à côtés de leur bulles de conversation, mais une version dessinée qui est beaucoup plus jolie, et qui met un peu de baume au cœur.
Côté musique, elles sont moins marquantes que dans le précédent jeu, mais elles restent très efficaces. Pour tout vous avouer, en écrivant ce dossier, j'ai re-regardé un peu de gameplay sur Youtube pour me remettre dans le bain de ces deux deux jeux, et la différence étaient frappante. Quelques notes suffisaient à me faire revivre des environnements, des situations dans Till the End of Time, alors que dans The Last hope... Rien. Nada. Niet. Comme je le disais : de bonnes musiques, fonctionnelles, mais absolument pas mémorables.
Star Ocean The Last Hope souffre d'un vieillissement précoce. Il a sans doute été conçu a une époque trop incertaine, et se retrouve piégée dans cette capsule temporelle qui rebutera de nombreux joueurs, dont j'ai failli faire parti. Mais essayer de ne pas vous arrêtez à tout ça, car le jeu reste très bon en lui-même. L'histoire est sympa à suivre, elle a plusieurs moments très forts, un bon casting de personnage, et un gameplay bien plus abordable que son prédécesseur, mais en conservant ce côté assez exigeant, notamment sur les combats de boss. Bref, c'est une petite pépite à découvrir.
De Caly [77 Pts], le 28 Novembre 2020 à 20h13
j'ai moi aussi joué à ces 2 jeux (mais pendant leurs sorties respectifs). Je n'ai pas trop adhéré à Till the End of Time. Notamment car le jeu était en anglais et qu'à l'époque, j'avais beaucoup plus de soucis de compréhension qu'aujourd'hui. Je l'avais toutefois fini. Last Hope, j'ai beaucoup apprécié le design des personnages et surtout son gameplay dynamique. Par contre l'histoire... Les dialogues, c'est une horreur sans nom! Le jeu perd ennormément à cause de cela et c'est bien dommage. Malheureusement, aprés une génération PS3 avec des succés en demi teinte (Infinite Undiscovery, Resonance of Fate...), cela a commencé à devenir la décadence pour Tri Ace qui avait de l'ambition mais ni le temps, ni l'argent pour réaliser leurs projets. En découle un Star Ocean 5 anecdotique puis son rachat pour se concentrer sur des jeu mobiles...
De kayukichan [650 Pts], le 28 Novembre 2020 à 16h13
@Jalunard
J'ai découvert ces jeux sur le tard, je ne les ai pas découvert à leur sortie. Je n'ai pas non plus assez de connaissances vidéoludiques pour pouvoir avoir de vrais points de comparaisons, du coup je compare toujours avec les mêmes choses. Tales of Symphonia était sorti en 2004 comme Till the End of Time, et si on est à peu près au même niveau au niveau graphismes, niveau gameplay on est sur quelque chose de beaucoup plus exigeant sur Till the end of Time. Pour The Last Hope, la comparaison fait un peu plus mal : Tales of Vesperia est sorti la même année (aïe pour le choix artistique).
Tout cela pour dire une chose.
J'ai découvert ces jeux avec des yeux d'aujourd'hui, sans avoir la moindre affection, ni la moindre nostalgie pour cette série. Simplement avec un regard neuf. Du coup, le regard est beaucoup BEAUCOUP plus sévère. En rajoutant le fait que le gameplay m'ait laissé un peu en dehors, et bien... On se retrouve avec un dossier aussi dur. Alors surtout, si vous avez adorez ces jeux, prenez mon avis comme il est. Car malgré toutes les critiques que j'en ai faites, j'ai trouvé que c'étaient de bons jeux. Simplement, ils ne me correspondaient pas totalement.
Je te remets ici une partie de ma conclusion, car je ne suis pas sûr que tu l'ai lu vu ce que tu as dis dans ton commentaire ^^
Je n'ai jamais eu la prétention de faire un dossier qui allait revenir sur toute l'histoire de la série. Je l'ai surtout fait pour parler de ces jeux, et de les remettre un peu en avant.
Et bon, je suis un peu contre ce terme de culte ou de classique. Pour ma part, j'ai toujours pensé que c'était à chacun de se les choisir, en fonction de son parcours, au lieu de se dicter ses choix pour devenir un bon gamer ou un bon fan de manga. Ce ne sont plus vraiment des loisirs de niches, et il faut accepter que les gens se disent fans en ayant vu que Naruto, ou en ayant seulement joué à des jeux récents, triple A...
De Voq [735 Pts], le 28 Novembre 2020 à 11h17
Voilà une des très nombreuses séries de JRPG auxquelles je n'ai pas encore joué... et je dois dire que m'attaquer à celui de PS2 me fait un peu peur, maintenant ^^ Ce qui ne m'empêchera pas au moins d'essayer (un jour...). En revanche l'autre donne plutôt envie (sur PS3 !).
« Parce qu'en tant que joueur, on s'attache aux personnages secondaires parce qu'on les joue. » : marrant cette remarque, de mon côté j'aurais d'abord vu ça dans l'autre sens : j'ai envie de jouer un personnage parce que je m'y suis attaché. Après, effectivement, pouvoir jouer un perso renforce l'attachement qu'on a pour lui, mais quand j'ai le choix, j'ai tendance à constituer mes équipes avec ceux que j'apprécie et à élaborer des stratégies à partir de là plutôt que de me soucier d'abord des compétences au combat.
Quant aux personnages cauchemardesques, j'ai connu ça aussi quand j'ai essayé Kingdom Hearts, mais pour d'autres raisons !
---
@Jalunard
Parce qu'il faut connaître la conception et l'historique d'une franchise avant d'en apprécier les jeux ? Personnellement, d'abord je joue à un jeu, et seulement ensuite, s'il m'a suffisamment plu, je vais m'intéresser à son contexte.
Ou alors il faut avoir terminé la quasi-totalité des JRPG sortis ces trente dernières années (de préférence dès leur sortie) avant d'avoir le droit d'en parler ? Pas le droit de donner un avis si on n'est pas expert ? À partir du moment où la personne qui écrit le dossier est honnête sur sa méconnaissance du genre, j'ai du mal à voir où est le problème. En ce qui me concerne, un tel dossier me parle bien davantage qu'un dossier qui exposerait à quel point Star Ocean est une saga culte à laquelle il faut avoir joué (pourquoi pas sous-entendant au passage que ceux pour qui ce n'est pas le cas sont des espèces de sous-joueurs), au moins j'ai une idée non biaisée de ce à quoi m'attendre quand j'y jouerai à mon tour.
Soit dit en passant, côté RPG cultes j'ai « découvert » ces derniers mois Secret Of Mana, Tales Of Symphonia et Kingdom Hearts, je leur ai trouvé un sacré paquet de défauts et si j'en parle je ne serai pas plus tendre parce qu'ils sont considérés comme cultes.
Qu'un jeu soit culte ou pas, je m'en fous, ce qui m'intéresse c'est de savoir si ça peut me plaire là, aujourd'hui, si je mets le disque ou la cartouche dans ma console pour la première fois.
De Jalunard, le 28 Novembre 2020 à 06h03
Cela pourrait surprendre certains en lisant la conclusion, mais Star Ocean est bel et bien une saga culte du genre, qui demeure surtout méconnue auprès des joueurs occasionnels. La preuve : voici un dossier rétrospectif mal contextualisé, naïf dans son analyse et son style, d'autant qu'il fait l'impasse sur la conception tout comme l'historique de la franchise. Avec une méconnaissance certaine du J-RPG, l'auteur semble ignorer l'existence des titres les plus emblématiques de cette saga. Il faut d'abord réviser ses classiques du jeux-vidéo. Pas sérieux s'abstenir !