Star Ocean Till the End of Time
Sorti en 2003, Star Ocean Till the End of Time nous invite à suivre Fayt Leingold, en vacances avec ses parents et son amie d'enfance, Sophia Esteed. Mais les vacances vont bien vite tourner au cauchemar quand un armada va s'attaquer à la station balnéaire où ils se reposaient. Fayt réussira à se sauver de la bataille, mais sera séparés de Spohia et de ses parents, et il atterrira sur une planète ne faisant pas partie de la Fédération Pangalactique. Une planète qui n'a pas atteint le niveau de civilisation requis pour en faire partie, en tout cas. Fayt réussira-t-il a trouver un moyen de repartir chez lui, et de retrouver sa famille, ses amis ? Et pourquoi son père était-il la cible de leurs assaillants ?
Commençons par parler des personnages. Sachez que deux personnages seront déblocables uniquement via des quêtes annexes, que je n'ai pas faite, je tenais à ma santé mentale. Donc nous parlerons ici seulement des personnages principaux à l'histoire. Fayt est un héros sympathique, et un bon personnage à contrôler. Et c'est tout, c'est le seul que j'aurais vraiment réussi à maîtriser de bout en bout. Avec Albel, un personnage qui avait un peu les mêmes caractéristiques que Fayt. Pour le reste du casting... Je les ai tout simplement trouvé injouables. Certains étaient trop faibles (Nel qui meurt au bout de deux coup) ou bien beaucoup trop bourrins (Cliff...). Bref, ce jeu, contrairement a beaucoup d'autres, n'aura pas réussi à me faire lâcher le personnage principal, et ça... Ce n'est pas forcément un bon point. Parce qu'en tant que joueur, on s'attache aux personnages secondaires parce qu'on les joue. Pourquoi pensez-vous que je sois devenue aussi fan de Sharon dans Trails of Cold Steel II ? Parce qu'elle faisait des mots d'esprit ? Non, c'est parce qu'on nous a donné la possibilité de la jouer, de tester ses capacités. Et là, on aurait du avoir la même chose. Faute de ça, on a un peu plus de mal à s'attacher à eux, et en sachant que les autres personnages sont assez génériques...leurs défauts ressortent un peu plus. Un exemple : Cliff est le bagarreur et le rigolo de l'équipe, mais il n'en reste pas moins le meilleur allié de Fayt, et il saura montrer plus d'une fois ses talents de leader. Sophia est l'amie d'enfance, amoureuse de lui, et quand elle rejoindra vers la fin, elle deviendra la soigneuse de l'équipe (quelle surprise). Maria est sans doute l'autre personnage le plus intéressant : à la tête des rebelles, elle tente de trouver une raison à ses pouvoirs, à ce qu'elle a subit étant plus jeune. Elle cherche avant tout des réponses, même si celles-ci ne lui plaisent pas.
L'histoire reste, au final, assez classique. Nos héros vont se retrouver au milieu d'une lutte de pouvoir, et ils vont devoir choisir leur camp pour réussir à survivre en milieu hostile. Mais ils n'auront pas à choisir très longtemps, car une troisième viendra tous les mettre d'accord. En revanche, on va parler un peu de la fin du jeu. Une fin qui fit grand bruit, car je l'ai souvent vu tourné et retournée dans les sens sur les forums, avec un avis quasi unanimes qui trouve la fin... Pourrie. Presque assez pour gâcher le jeu pour certains. Et là, je dois bien vous avouer... Que je ne comprends pas trop.
Attention, spoiler d'un jeu qui a plus de 15 ans : on découvre à la fin que le monde dans lequel vive nos héros n'est qu'un jeu vidéo, et ils vont tenter de se battre pour gagner le droit d'exister réellement. Pour ma part, j'ai trouvé la fin assez originale et sympa. C'est loin d'être le meilleur twist que j'ai vu dans un JRPG, certes, mais en soi... Pourquoi pas ? Le plus gros problème que je verras là-dedans, c'est qu l'idée aurait pu être plus longuement exploitée, peut-être amenée plus tôt dans le jeu pour qu'on puisse vraiment l'approfondir. Mais à part ça, j'avoue que ça m'échappe, cette haine de cette fin. Et je pense que si ça m'échappe, c'est que je n'ai pas joué au deux premiers opus. Il y avait apparemment, une sorte de continuité qui aurait gâché par cette fin. Peut-être que c'est le cas, mais pour ma part, je ne jugerais cette fin que sur ce jeu-là, et elle est très acceptable. Pas exceptionnelle, certes, mais très acceptable.
Graphiquement, le jeu est pas mal, très cohérent malgré quelques décors qui sont parfois un peu... Moches quand même. Ou vide. Mais globalement, c'est bien. Par contre, le doublage... Je suis désolé pour cette série qui a hérité de doublage anglais vraiment, mais vraiment pas ouf... On en parlera plus tard pour The Last Hope, mais ici... On va pas se mentir, c'est pas terrible. Le casting, ça passe dans la plupart des cas, mais on a surtout un problème entre le volume des voix et le volumes du fond sonore. Il arrive souvent que la musique de fond enveloppe celmle des personnages, et on ne comprend plus grand chose. Et déjà, même si le casting est plutôt bon, on ne peut pas dire que les acteurs se donnent à fond. On va dire qu'ils font le minimum syndicale pour transmettre de l'émotion.
En revanche, niveau musique, c'est du lourd. Très, très lourd. Les thèmes de Motoi Sakuraba sont particulièrement efficaces, inspirés et surtout variés. L'ambiance musicale est de très bonne facture, et cohérente de bout en bout. C'est un vrai plaisir de jouer avec une telle bande sonore ! Elle fait, et fera sans doute partie de mes préférés pour quelques années encore...
En ce qui concerne le gameplay... il est HYPER complexe. Au point où je ne pense pas avoir jamais vraiment compris comme il fonctionnait vraiment. J’avais compris sur certains personnages, ceux sur qui je me focalisais, mais pour le reste... ce jeu est vraiment contre intuitif je trouve. Il faut gérer énormément de choses à la fois, les MPs, la barre de fury, les combinaisons de coups... Vous passez votre temps dans le menu pour activer les sorts et utiliser des objets... Je n'ai jamais autant utiliser d'objets dans des combats, et je dois dire que ce n'est pas quelque chose que j'ai vraiment apprécié, pour une raison toute simple. Ce jeu est une Action-JRPG, les combats se font en temps réel, dans des sortes d'arènes, à l Tales of. Alors je vous avoue que passez mon temps sur le menu ne m'amuse pas du tout. Et, autre problème... L'IA des autres personnages étaient assez pourris, au point que vous serez très souvent forcés de permuter avec eux pour qu'ils fassent ce que vous voulez. Du style... SOIGNER BON SANG ! Alors en plus d'être en permanence sur le menu, vous permutez constamment de personnages.
Est-ce que ça en fait un mauvais gameplay ? Pour ma part, oui en partie. Mais je sais que ce ressenti m'est totalement personnel, et que d'autres personnes ne seront pas dérangés par ces aspects, et préféreront sans doute cet aspect plus technique.
Au niveau de la difficulté... Ce jeu est dur. Mais alors, vraiment dur. Les boss sont costauds, mais finalement, c'est plutôt sur certains monstres de donjons que vous casserez les dents. Je ne compte plus le nombre de donjons dans lesquels j'ai fait des aller-retour car mes personnages étaient tous au bord de la mort, et que je n'avais plus le moindre objet, au bout de la deux ou troisième salle. Alors peut-être que le fait que je jouais en grande partie au pifomètre en comptant sur la technique « je bourrine ma manette et on verra ce qui se passe » n'a pas joué en ma faveur. Certes.
Je peux vous dire en tout cas que le boss final m'aura presque fait pleurer. Trois jours consécutifs à tenter de le battre, à me faire éclater par son espèce d'attaque final à la noix qui one-shot toute l'équipe, et seule la chance vous permet de survivre... Une torture, qui a bien failli me conduire à ne pas finir le jeu, comme Zestiria. Mais la chance aura fini par me sourire, et sur un coup de chance, j'ai réussi à le vaincre. À ce moment-là, j'ai ressenti un soulagement monstre, j'en tremblais et je peux vous dire que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vécu une telle expérience en jeu vidéo. Au point de me dire que je ne toucherais plus jamais à ce jeu.
Dire que je n'ai pas aimé ce jeu serait mentir. Je l'ai fait de bout en bout, mais... Il y a trop de choses qui le rendent assez rebutant. Ce gameplay assez contre-intuitif, le boss final qui me hantera encore quelques temps... Le problème ici c'est que l'on a affaire a un jeu vidéo. Pour ma part, le gameplay est au centre de tout : or, si vous n'y adhérez pas au bout de plusieurs heures de jeu, c'est qu'il y a un problème. S oit, vous vous y connaissez bien (ce qui n'est pas vraiment mon cas) et vous allez sentir qu'il y a des problèmes inhérents au jeu. Soit... Le gameplay n'est juste pas fait pour vous. Et ça, le jeu n'y peut rien, et vous non plus. C'est plus ou moins ce que j'ai ressenti sur ce jeu. En fait, j'ai eu l sentiment pendant une grande partie du jeu de me battre contre lui. De lutter pour essayer d'en sortir quelque chose. Et au final... c'est une impression assez mitigé qu'il m'en reste.
De Caly [77 Pts], le 28 Novembre 2020 à 20h13
j'ai moi aussi joué à ces 2 jeux (mais pendant leurs sorties respectifs). Je n'ai pas trop adhéré à Till the End of Time. Notamment car le jeu était en anglais et qu'à l'époque, j'avais beaucoup plus de soucis de compréhension qu'aujourd'hui. Je l'avais toutefois fini. Last Hope, j'ai beaucoup apprécié le design des personnages et surtout son gameplay dynamique. Par contre l'histoire... Les dialogues, c'est une horreur sans nom! Le jeu perd ennormément à cause de cela et c'est bien dommage. Malheureusement, aprés une génération PS3 avec des succés en demi teinte (Infinite Undiscovery, Resonance of Fate...), cela a commencé à devenir la décadence pour Tri Ace qui avait de l'ambition mais ni le temps, ni l'argent pour réaliser leurs projets. En découle un Star Ocean 5 anecdotique puis son rachat pour se concentrer sur des jeu mobiles...
De kayukichan [648 Pts], le 28 Novembre 2020 à 16h13
@Jalunard
J'ai découvert ces jeux sur le tard, je ne les ai pas découvert à leur sortie. Je n'ai pas non plus assez de connaissances vidéoludiques pour pouvoir avoir de vrais points de comparaisons, du coup je compare toujours avec les mêmes choses. Tales of Symphonia était sorti en 2004 comme Till the End of Time, et si on est à peu près au même niveau au niveau graphismes, niveau gameplay on est sur quelque chose de beaucoup plus exigeant sur Till the end of Time. Pour The Last Hope, la comparaison fait un peu plus mal : Tales of Vesperia est sorti la même année (aïe pour le choix artistique).
Tout cela pour dire une chose.
J'ai découvert ces jeux avec des yeux d'aujourd'hui, sans avoir la moindre affection, ni la moindre nostalgie pour cette série. Simplement avec un regard neuf. Du coup, le regard est beaucoup BEAUCOUP plus sévère. En rajoutant le fait que le gameplay m'ait laissé un peu en dehors, et bien... On se retrouve avec un dossier aussi dur. Alors surtout, si vous avez adorez ces jeux, prenez mon avis comme il est. Car malgré toutes les critiques que j'en ai faites, j'ai trouvé que c'étaient de bons jeux. Simplement, ils ne me correspondaient pas totalement.
Je te remets ici une partie de ma conclusion, car je ne suis pas sûr que tu l'ai lu vu ce que tu as dis dans ton commentaire ^^
Je n'ai jamais eu la prétention de faire un dossier qui allait revenir sur toute l'histoire de la série. Je l'ai surtout fait pour parler de ces jeux, et de les remettre un peu en avant.
Et bon, je suis un peu contre ce terme de culte ou de classique. Pour ma part, j'ai toujours pensé que c'était à chacun de se les choisir, en fonction de son parcours, au lieu de se dicter ses choix pour devenir un bon gamer ou un bon fan de manga. Ce ne sont plus vraiment des loisirs de niches, et il faut accepter que les gens se disent fans en ayant vu que Naruto, ou en ayant seulement joué à des jeux récents, triple A...
De Voq [683 Pts], le 28 Novembre 2020 à 11h17
Voilà une des très nombreuses séries de JRPG auxquelles je n'ai pas encore joué... et je dois dire que m'attaquer à celui de PS2 me fait un peu peur, maintenant ^^ Ce qui ne m'empêchera pas au moins d'essayer (un jour...). En revanche l'autre donne plutôt envie (sur PS3 !).
« Parce qu'en tant que joueur, on s'attache aux personnages secondaires parce qu'on les joue. » : marrant cette remarque, de mon côté j'aurais d'abord vu ça dans l'autre sens : j'ai envie de jouer un personnage parce que je m'y suis attaché. Après, effectivement, pouvoir jouer un perso renforce l'attachement qu'on a pour lui, mais quand j'ai le choix, j'ai tendance à constituer mes équipes avec ceux que j'apprécie et à élaborer des stratégies à partir de là plutôt que de me soucier d'abord des compétences au combat.
Quant aux personnages cauchemardesques, j'ai connu ça aussi quand j'ai essayé Kingdom Hearts, mais pour d'autres raisons !
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@Jalunard
Parce qu'il faut connaître la conception et l'historique d'une franchise avant d'en apprécier les jeux ? Personnellement, d'abord je joue à un jeu, et seulement ensuite, s'il m'a suffisamment plu, je vais m'intéresser à son contexte.
Ou alors il faut avoir terminé la quasi-totalité des JRPG sortis ces trente dernières années (de préférence dès leur sortie) avant d'avoir le droit d'en parler ? Pas le droit de donner un avis si on n'est pas expert ? À partir du moment où la personne qui écrit le dossier est honnête sur sa méconnaissance du genre, j'ai du mal à voir où est le problème. En ce qui me concerne, un tel dossier me parle bien davantage qu'un dossier qui exposerait à quel point Star Ocean est une saga culte à laquelle il faut avoir joué (pourquoi pas sous-entendant au passage que ceux pour qui ce n'est pas le cas sont des espèces de sous-joueurs), au moins j'ai une idée non biaisée de ce à quoi m'attendre quand j'y jouerai à mon tour.
Soit dit en passant, côté RPG cultes j'ai « découvert » ces derniers mois Secret Of Mana, Tales Of Symphonia et Kingdom Hearts, je leur ai trouvé un sacré paquet de défauts et si j'en parle je ne serai pas plus tendre parce qu'ils sont considérés comme cultes.
Qu'un jeu soit culte ou pas, je m'en fous, ce qui m'intéresse c'est de savoir si ça peut me plaire là, aujourd'hui, si je mets le disque ou la cartouche dans ma console pour la première fois.
De Jalunard, le 28 Novembre 2020 à 06h03
Cela pourrait surprendre certains en lisant la conclusion, mais Star Ocean est bel et bien une saga culte du genre, qui demeure surtout méconnue auprès des joueurs occasionnels. La preuve : voici un dossier rétrospectif mal contextualisé, naïf dans son analyse et son style, d'autant qu'il fait l'impasse sur la conception tout comme l'historique de la franchise. Avec une méconnaissance certaine du J-RPG, l'auteur semble ignorer l'existence des titres les plus emblématiques de cette saga. Il faut d'abord réviser ses classiques du jeux-vidéo. Pas sérieux s'abstenir !