Monster Musume - Actualité manga
Dossier manga - Monster Musume
Lecteurs
19/20

Les « Monster Girls », un genre à part entière


L'une des premières particularités de Monster Musume, c'est d'avoir grandement participé à la popularisation d'une registre spécifique, comme peut l'être par exemple l'isekai : les « Monster Girls », type d'oeuvre ayant pour particularité de mettre en scène des filles mi-humaines, mi-monstres/animales.

Si ce genre de créatures est loin d'être nouveau (des filles en partie animales, on en croise un paquet depuis longtemps dans divers mangas, animes ou jeux vidéo japonais), Monster Musume est l'un des premiers mangas réellement populaires à en avoir fait son sujet premier de cette manière, dans un cadre de tranche de vie ancré dans notre monde, et en cohabitation plus ou moins délicate avec les humains.
  
 
  
 
Depuis, ce type d'oeuvre a plutôt le vent en poupe. Au Japon, il y en a un certain nombre, à commencer par les autres oeuvres d'Okayado bien sûr, mais pas que. Et forcément, certains auteurs nippons se font aussi un plaisir d'utiliser ce registre particulier pour des mangas adultes où ils laissent aller leur imagination (après tout, comme dit précédemment, n'oublions pas que Monster Musume est-elle même une œuvre née à partir de travaux -18 de l'auteur).
En France, les parutions dans ce registre sont plus timides, surtout en manga où l'on ne peut guère souligner que la tranche de vie bienveillante Freaky Girls parue chez Pika Edition, ou Frankenstein Family à paraître aux éditions Chattochatto à partir de septembre.

Du côté de l'animation en simulcast, le genre est déjà un petit peu plus présent dans nos contrées et même riche de quelques succès. Il y a bien sûr les adaptations animées de Monster Musume, Freaky Girls et Frankenstein Family, toutes disponibles sur Crunchyroll, mais on peut citer aussi, entre autres, A Centaur's Life (aussi chez Crunchyroll), ou Miss Kobayashi's Dragon Maid (chez Crunchyroll et Wakanim).
  
  


Les bases de l'univers


Sans traîner, Okayado pose Dans Monster Musume les principales bases de son petit univers, où les demi-humains existent donc, et où ils sont protégés par une loi d'échanges interespèces qui ne se limite pas qu'à l'accueil de ces êtres dans des familles.

On apprend notamment assez rapidement que tout comme il est interdit aux demi-humains de blesser les humains, il est interdit aux humains de faire le moindre mal aux demi-humains... ce qui passe aussi par l'interdiction d'avoir le moindre rapport sexuel.

Dans une société qui s'adapte petit à petit à elles, les créatures doivent parfois faire avec les limites "techniques" d'un monde qui était jusque-là pensé pour les humains uniquement : difficulté pour trouver des baignoires assez grandes pour des êtres imposants comme les lamias, étroitesse de certains magasins où ils ne pourraient pénétrer sans faire de dégâts... Tout ceci se présente en parallèle à la découverte des créatures vouées à vivre sous le même toit que Kimihito, et au-dleà du premier volume c'est une chose que le mangaka va régulièrement continuer d'exploiter en second plan, par exemple avec la sirène Mero est son impossibilité de se déplacer en marchant sur terre vu qu'elle n'a pas de jambes.
  
  


Quand humour et ecchi font bon ménage


Monster Musume joue en premier lieu la carte du harem et de l'érotisme, mais le fait différemment en exploitant la principale originalité de l'oeuvre : la nature des demoiselles.

Ici, pour diverses raisons (par exemple, la tradition de son espèce pour la centaure Cerea), ces demoiselles pas comme les autres sont toutes vouées à s'attacher très vite au héros, et dès lors qu'elles sont amenées à cohabiter à plusieurs avec lui, les jalousies se créent forcément, et leur comportement est souvent si extrême qu'il va jusqu'à mettre la vie de Kimihito en danger ou à le plonger dans des merveilles d'érotisme décalé.

La qualité de l'aspect coquin est qu'il est complètement exagéré, décomplexé et humoristique. Rien que par la nature des filles, l'oeuvre imaginée par Okayado se déconnecte habilement d'un trop fort réalisme, pour surtout jouer sur le caractère improbable des événements, où Kimihito se fait constamment malmener par le caractère de filles toutes bien différentes. Ainsi, les moments les plus coquins, bourrés de sous-entendus qui vont parfois loin, s'avèrent surtout très drôles, car impossibles à prendre totalement au sérieux.
  
  
  
  
Mieux, le récit, plus d'une fois, joue volontiers sur la parodie en détournant des scènes on ne peut plus classiques du genre harem, le meilleur exemple étant sans doute le passage avec  le bâtonnet glacé de Papi.

Le résultat peut flatter l'oeil, mais se présente surtout comme un bon gros délire assumé.
  
  

© 2012 OKAYADO This edition originally published in Japan in 2012 by TOKUMA SHOTEN PUBLISHING CO., LTD.,Tokyo.

Commentaires

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Korom

De Korom [495 Pts], le 17 Juillet 2019 à 13h24

18/20

Ah! un très beau dossier pour un de mes plaisirs coupables! Je suis un grand fan de seinen mais ce manga est d'une fraîcheur qu'on trouve difficielement! De plus l'animé est de qualité, le message, bien qu'un peu trop appuyé par moment, est sympathique sans être envahissant, et surtout c'est un manga plutôt drôle! 

Merci pour ce joli dossier

Karakuri

De Karakuri [3156 Pts], le 30 Juin 2019 à 14h47

20/20

Sû est la meilleure ---> +1, quelle fraîcheur chez ce personnage, juste après c'est Rachnéra qui m'a ému.

Excellent dossier qui va plus loin que ce à quoi on limite trop souvent monster musume (ecchi + jolies filles-monstres)

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