Graphismes
L’attrait principal du manga, c’est le dessin de Kano Miyamoto. Élégant, sortant de l’ordinaire et possédant une grande composante esthétique, son trait est sans doute son plus grand atout. On se retrouve face à un dessin assez original dans le traité, avec beaucoup de traits brouillons qui font un ensemble à la fois soigné et désorganisé. Les personnages sont expressifs grâce à de nombreux mais discrets effets de lumière, d’orientation et de mimiques. On comprend alors bien les sentiments de chacun, même si quelques personnages secondaires apparaissent comme trop fades pour que l’on se souvienne d’eux et les différencie. La plupart du temps, les graphismes se suffisent à eux même et le texte viendrait même presque nous embrouiller avec ses jolies phrases. De plus, on retrouve parfaitement la mélancolie des protagonistes dans le travail de la mangaka, dans une ambiance un peu sombre et décalée, qui n’en est pas moins réaliste pour autant. Sous des dehors sages, les scènes érotiques sont plutôt bien représentées. Le reproche principal, c’est le manque de finesse parfois dans certaines situations, mais surtout le masque assez hermétique des protagonistes, qui empêche parfois de faire passer tout ce qu’il survient entre les deux amoureux. Des décors cependant assez conséquents, des personnages bien différenciés … Le tout reste agréable, malgré le petit défaut cité ci-dessus.

Conclusion
Kano Miyamoto est en passe de devenir une grande auteure en France, grâce à ses nombreux titres parus chez nous. De plus, ses prolifiques sorties au Japon lui confèrent déjà un nom dans l’univers du yaoi. Elle se démarque par un style bien à elle, tout à fait particulier qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Son ton mélancolique, la complexité de ses histoires d’amour, la qualité des émotions qu’elle nous procure font de cette mangaka une référence à acquérir. On compte sur d’autres sorties de ses œuvres, sans aucun doute, et pour notre plus grand plaisir. La seule question que l’on peut se poser, c’est si elle arrivera à se montrer parfois plus légère, plus nuancée dans sa tristesse.
Dossier mis en ligne le 28/09/2012.
Dossier réalisé par NiDNiM
© Miyamoto Kano
De Einah [4353 Pts], le 28 Septembre 2012 à 17h37
J'aime cette auteur, j'aime le côté sombre qui s'y dégage car je trouve que ca peut représenter les tourments de la vie auxquels on peut être hélas un jour confronter. C'est une auteur qui m'a fait remuer les tripes dans lovers and souls T_T
De NiDNiM [912 Pts], le 28 Septembre 2012 à 14h29
CherryLake > Il se trouve que je ne lis pas de scantrad, aucun, jamais. Et que je ne peux donc pas connaitre ce lien entre les deux séries. Je me doute que de nombreuses séries peuvent encore approfondir les liens cités, en créer de nouveaux ... Puisque c'est la patte de l'auteur. Mais je ne peux pas deviner les liens qui sont explicités dans des séries qui ne sont pas sorties en France. Ce dossier se base sur les sorties françaises des oeuvres de l'auteur.
Merci pour vos compliments.
De Azu, le 28 Septembre 2012 à 13h53
Bon dossier !
De CherryLake [215 Pts], le 28 Septembre 2012 à 13h47
Magnifique dossier ! J'aime beaucoup Miyamoto Kano, donc merci.
Mais je voudrais juste dire que Vanilla Star et Touch of Pain sont en réalité plus ou moins liés (contrairement à ce que dit l'auteur de ce dossier), il manque un one shot entre les deux qui est Asanai Otoko, non licencié en France. Dans Asanai Otoko, on suit un collégue de Yagisawa qui a une relation avec Takeshi, c'est Shù. Ce même Shù on le croise un fois dans Vanilla Star et Takeshi parle de lui dès le début. Pour comprendre le petit extra dans Vanilla Star où Takeshi et Yù croisent Shù et son petit ami il faut avoir lu Asanai Otoko.