L'histoire
Mes Voisins les Esprits nous plonge aux côtés d'une lycéenne ayant un don surprenant.
Yachiho Takahara, puisque c'est le nom de cette lycéenne, vient tout juste d'emménager avec son chat dans une vieille maison de province, où vivait autrefois un certain Tachibana, et à la réputation plutôt effrayante auprès des locaux: personne n'y reste jamais bien longtemps, car elle serait hantée et des choses bizarres s'y passent souvent.
Mais si l'adolescente a emménagé en ce lieu, c'est pour une raison bien précise: son père, ethnologue de profession, le lui a demandé, car elle pourrait y trouver les "notes sur le royaume des morts", un écrit qui pourrait lui permettre d'en apprendre plus sur la disparition énigmatique de sa mère, volatilisée 5 ans auparavant.
Mais à peine la jeune fille commence-t-elle à s'habituer à son nouveau cadre de vie, entre le lycée et la maison, qu'elle se retrouve déjà confrontée aux fameux événements bizarres de sa nouvelle demeure: de l'eau qui apparaît au sol mystérieusement, des murs qui ont des yeux... des étrangetés derrière lesquelles elle ne tarde pas à découvrir qu'il y a des "esprits" !
Il s'avère que Yachiho a la capacité de voir ces êtres folkloriques censés être bien souvent invisibles aux yeux des humains.
Et dans la foulée, elle fait la connaissance de Moro, un esprit un peu irascible vivant sur place car il est le gardien de la maison, passage obligatoire pour les esprits entre le monde humain et le "monde éternel" où ils sont un jour voués à retourner une fois leur rôle accompli sur Terre...
Les visuels, qualité première de l'oeuvre
Mes Voisins les Esprits est une série qui nous plonge dans une tranche de vie fantastique tout d'abord ravissante sur le plan visuel.
C'est bien simple: pour une toute première oeuvre, Ushio Shirotori impressionne, avec des planches qui ne sont jamais vides.
Les décors sont très présents, clairs et agréables, que ce soit pour la bâtisse ou pour la nature proche.
L'héroïne, quant à elle, se montre aussi jolie qu'expressive, au travers d'un design classique mais dégageant un certain dynamisme en elle.
Et, surtout, les créatures surnaturelles bénéficient de designs généralement originaux et très bien travaillés, il suffit de voir la jaquette pour s'en convaincre. Bien souvent, pour son "bestiaire" surnaturel, la mangaka reprend des caractéristiques typiques du folklore nippon, à l'image du dragon longiligne avec une fine moustache, des divinités de la pluie et de la foudre sur leur petit nuage, des kodamas aux yeux ronds et noirs... Mais à tout ces mononokes, Ushio Shirotori parvient toujours à apporter une petite touche personnelle qui s'avère tout à fait séduisante.
© 2018 Ushio Shirotori / MAG Garden
De CTI, le 15 Octobre 2021 à 23h29
Personnellement, si j'ai plutôt apprécié le fond des récits et la qualité individuelle de chaque dessin, j'ai trouvé que les planches étaient bien trop brouillonnes, nuisant grandement à la fluidité de la narration. Plus d'une fois, il m'a fallu faire une pause pour décortiquer tout ça et finalement le titre m'a plutôt déçu, la lecture étant de plus en plus laborieuse au fil des chapitres.