MIAOU! Le Quotidien de Moustic & Big Boss le Magnifique - Actualité manga
Dossier manga - MIAOU! Le Quotidien de Moustic & Big Boss le Magnifique

Le style de Minori Kakio


Les dessins de Minori Kakio prônent l'efficacité : ils sont aussi simples qu'expressifs.

Entre autre, la mangaka joue à fond la carte du comique par l'expressivité, en offrant à son héros félin des bouilles toujours très expressives voire un brin caricaturales pour mieux faire passer l'humour. La mangaka humanise joliment son petit héros poilu, sans pour autant trahir son statut de chat : c'est en tant que tel qu'il découvre tout, et beaucoup de ses réactions restent typiques de ces chers félins. C'est un équilibre joliment trouvé, y compris pour les autres personnages félins, à commencer par Big Boss et par la mère de Moustic.

On note cependant deux exceptions dans cette expressivité, à savoir les deux principaux personnages parmi les non-félins: Tata Casse-Croûte et le caneton.
Cette chère Lucrèce n'étant pas un chat, mais une cane, celle-ci n'est aucunement humanisée : elle a quasiment toujours la même tête, ne dit que "coin-coin"... et pourtant, on la cerne parfaitement en l'observant. Minori Kakio est parvenue à la dessiner de très belle manière, sa tête de canard pourtant classique est capable de faire naître chez le lecteur autant d'amusement que d'attachement et de tendresse. Ses gestes avec son cou, ses têtes penchées ou ses soudaines crises sont autant d'éléments permettant de faire ressentir ses émotions sans forcément devoir passer par la même variété d'expressions que les chats.
Il en est de même pour le caneton, auquel la mangaka offre des déplacements aussi mimis que rigolos.





Un manga de chat, encore ?


Dire que le « manga de chat » est à la mode ces dernières années est un euphémisme. Depuis le succès de Chi – Une vie de chat, plusieurs éditeurs y sont allés de leur(s) titre félin(s) : Komikku avec Oh My Cats et Yanaka – Histoires de chats, Soleil avec Plum, Choubi Choubi et Carnets de Chats, ou même Tonkam avec le Journal des Chats de Junji Ito. Et si certains trouvent leur originalité comme Yanaka et le Journal des Chats, d'autres se contentent plutôt facilement et de façon opportuniste de surfer sur le phénomène Chi.

Face à tout ça, MIAOU ! Trouve heureusement sa propre personnalité et sa propre voie, comme ce dossier s'est appliqué à le démontrer : palettes de personnages parfois originaux, travail appliqué sur l'évolution de Moustic, découvertes de relations diverses avec à la clé la mise en avant de jolies valeurs... sans oublier l'omniprésence de l'humour qui se renouvelle sans mal. MIAOU ! N'est donc pas ce que l'on pourrait qualifier comme une manga de chats parmi tant d'autres.


L'édition française


L'édition française est de très bonne facture.

Le seul élément où le bât blesse un petit peu, c'est le papier qui apparaît légèrement jauni et transparent par instants. Le reste est excellent : l'impression est de qualité, le bon travail sur le sous-titrage des onomatopées est très appréciable, et la traduction de Fédoua Lamodière sur les deux premiers tomes de chaque série s'avère particulièrement inspirée, sachant notamment très bien faire ressortir les nombreux gags et le côté enfantin de Moustic et l'aspect lourdaud de Big Boss.

On note toutefois quelques changements à partir du tome 3 des deux séries. Changement d'imprimeur tout d'abord, pour un résultat restant de bonne qualité. Mais surtout changement de traductrice, puisque Fédoua Lamodière laisse sa place à une Margot Maillac qui s'avère tout aussi talentueuse, avec un travail très vivant, inventif, enlevé et ponctué de quelques petites trouvailles sympathiques pour le jeune public (comme ce "Eurêchat" dans le tome 3 du Quotidien de Moustic). Du bon boulot !
  
  
  


© 2013 Minori Kakio • SHONENGAHOSHA

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