Like a little star - Actualité manga
Dossier manga - Like a little star

Une histoire un peu brève ?


Like a little star est une série courte composée de 8 chapitres publiés à un rythme mensuel, sans interruption. La parution globale de l’œuvre ne s'est donc pas vraiment étalée, la deuxième série de Kaori Hishiya ayant duré bien moins d'un an dans son magazine de prépublication, le Bessatsu Margaret de l'éditeur Shûeisha. Et quand on parle de série courte, il est toujours difficile d'affirmer la nature de la fin. Annulation pour manque de succès ? Volonté de l'auteur de dessiner une histoire plutôt brève ? Sauf aveu même du concerné, chaque cas de figure est sujet à interprétation, sachant qu'un manga est souvent lancé sans que l'artiste ait une idée de la durée de prépublication. Le hasard de la popularité est souvent juge, une sorte de juridiction bien connue et que nous détaillerons pas dans ces lignes (des dossiers, ouvrages et séries l'ayant déjà fait, et de belle manière).

Pourtant, quand on a affaire à une œuvre que l'on juge un peu courte on se questionne facilement sur ce qui a entraîné un tel format. Like a little star peut faire partie de ces récits, et à juste titre puisque le manga de Kaori Hoshiya présente des éléments de précipitation scénaristique dans sa deuxième partie. Le premier tome n'embrasse pas ce rythme, bien au contraire puisque l'autrice prend son petit temps pour développer la situation initiale, composer le petit cercle qui forme le club d'astronomie, et même amorcer la relation amoureuse centrale. Ce déroule rappelle celui de Don't worry, be happy, dont le premier opus narrait la formation du BDE et mettait l'accent sur les premiers émois amoureux d'Anzu. La cadence se fait plus hâtive dans un deuxième volet qui tente d'intégrer un rival amoureux, tout en amorçant déjà une résolution. Ce rival n'a finalement pas le temps de nous inquiétant tant sa destinée est de servir de tremplin vers le final, une conclusion marquée par un Rin qui se rend compte très facilement de ce qu'il ressent pour Mirai. Le point final est alors sur le point d'avoir lieu, mais certains pourront ressentir un manque de péripéties. Selon le lecteur, l'implication dans ce dilemme sentimental pourra alors varier étant donné le rythme proposé. Certains trouverons un manque de péripéties du quotidiens qui aideraient à mettre en exergue quelques sentiments, afin d'opérer une transition plus fluide vers le final. L'amour qu'éprouve Rin pourra même être jugé comme un cheveu tombant sur la soupe en un temps éclair. C'est évidemment un traitement du personnage attendu, mais celui-ci demeure hâtif. Sachant que Kaori Hoshiya proposait un déroulement plus souple et des développements relationnels davantage posés dans Don't wory, be happy, la réflexion d'une fin forcée se fait inévitablement. Ce qui met surtout la puce à l'oreille, c'est que le final est surtout condensé dans les deux derniers chapitres, là où le début du deuxième opus ne laissait pas forcément prévoir une conclusion imminente.


UCHU NO HATE NO MANNAKA NO © 2017 by Kaori Hoshiya / SHUEISHA Inc.

La question des enjeux enfants/parents non résolus pourra aussi constituer un frein pour une partie du lectorat. Car, effectivement, la scission entre Mirai et sa mère ne trouve pas de résolution, et n'est même plus évoquée après l'intervention de la maman dans le premier opus. Mais concernant cet aspect, un potentiel écourtement ne justifierait pas forcément cette écriture. Comme nous l'avons dit dans la première partie analytique du dossier, la mangaka se servait aussi de dilemmes parentaux pour créer du background chez les personnages, justifiés leurs oppositions et amener leurs évolutions. En outre, ces intrigues sérieuses ne constituent pas des pistes que la mangaka veut absolument traiter, mais davantage des levier pour traiter la psychologie de son casting. Le cas de Mirai et de sa mère joue totalement dans cette catégorie : L'abandon ressentie par l'héroïne vient justifier son état d'esprit au tout départ, et la proposition de l'adolescente de déjeuner un jour avec sa mère est avant tout une marque d'un premier pas dans son ouverture aux autres, plus que comme une volonté de traiter davantage la relation ente la fille et la mère. Certes, pousser l’interaction au-delà aurait pu cristalliser un peu plus l'évolution de Mirai, mais nous n'avions pas tellement besoin de plus pour comprendre quel chemin empruntait la protagoniste de la série.

Fin voulue ou fin abrupte... Le mystère demeurera jusqu'à une éventuelle prise de parole de la mangaka. L'une des solution pourrait justifier des choix de rythme, mais ne viendrait pas forcément contredire l'écriture proposée par l'autrice. Le déroulé de son récit a beau être hâtif, celui-ci se tient et set jusqu'au bout la philosophie de l’œuvre. Ce qui nous est retiré sont simplement des instants supplémentaires aux côtés de personnages, et davantage de vraisemblance dans les sentiments de ces derniers et dans la place de rival qu'aurait pu occuper l'un d'entre-eux. Mais qu'en deux volumes, Like a little star reste une série sur laquelle il y a à dire.
  
  

UCHU NO HATE NO MANNAKA NO © 2017 by Kaori Hoshiya / SHUEISHA Inc.

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