Japan Expo Sud 2012

Stands

D'année en année, la Japan Expo Sud étonne par l'étalement de son espace de vente, devenant toujours plus imposant. Néanmoins, cette année, l'espacement des différents exposants rendait le parcours plus aisé, même s'il apparut alors plus ardu d'en faire le tour. Voyons donc ce qu'il ne fallait pas manquer dans les allées de cette session 2012 !
 

Manga et Animation

Alors que le salon continue de prendre de l'ampleur, les éditeurs restent frileux quant à une descente en province pour tenir un stand. Nous noterons cette année la disparition remarquée de l'éditeur Kana, ainsi que de Clair de Lune qui avait tenté sa chance en 2011. En revanche, l'éditeur Taifu Comics continue de jouer les fidèles depuis la première édition du festival, en présentant cette année son petit frère, Ototo, présent logiquement sur un stand commun. La venue de la mangaka Takako Shigematsu était bien sur l'occasion de mettre en avant les premiers volumes de Dangereuse Attraction et de l'édition double de Tout Sauf un Ange, ainsi que les anciens titres de l'auteure. Mais Ototo présenta également en avant premières ses autres premières licences : The Hotel Williams Child Bird, Samidare et Adekan. Bien sûr, l'ensemble du catalogue de l'éditeur Taifu Comics (avec notamment ses nombreux yaois) était de la partie, et de nombreux goodies étaient offerts (posters, carnets,...).


  
 
 
Ce n'est que la deuxième participation pour l'éditeur Booken Manga, qui faisait ses premières armes l'an dernier (après Paris Manga). L'évolution de leur stand en est néanmoins remarquable avec une bien plus grande envergure ! Il faut dire qu'en un an, les licences de l'éditeur ont commencé à se multiplier, et l'éditeur présenta notamment Ares et Chaos Chronicles au public marseillais. Une fois encore, de nombreuses offres promotionnelles et cadeaux étaient au rendez-vous !
 
 

 
L'éditeur Amilova inaugurait ici sa première présence à la Japan Expo Sud. Spécialisé dans une offre numérique et proposant de nombreuses BD, Comics et Mangas sur sa plate-forme internet. l'éditeur proposait ici une version papier des titres Amilova, Hémisphères, Run8 ou encore Super Dragon Bros Z avec la présence de nombreux auteurs en dédicace. Sur son stand tenu en collaboration avec la boutique aixoise Rêve de Manga, on trouvait également de nombreux produits dérivés comme des mugs, badges ou tapis de souris. Malheureusement, cela n'a pas suffi à attirer un public peu curieux devant cette production française encore méconnue. Ce coup d'essai assez infructueux ne devrait pas pousser l'éditeur à retenter l'expérience en 2013... Mais, sait-on jamais ?
 
 


Côté animation, le sempiternel stand Manga Distribution répondait présent, pour proposer de nombreux coffrets à bas prix issus du catalogue du distributeur Déclic Collection. L'ensemble des collections Gold et Nostalgie s'affichaient à des tarifs défiant toute concurrence, sans oublier les offres dégressives très alléchantes...
  
 
 
 
La Japan Expo Sud offrait cette année un large panel de stands offrant un riche contenu en manga et en coffrets d'anime. Du côté du neuf, on pouvait notamment compter sur les classiques Discount Manga et Manga Café, tandis que d'autres optaient pour de l'occasion (Rêve de Manga, Asian Quest, Neo Distribution,...). En arrivant très tôt, il était donc possible de tomber sur quelques perles rares, quitte à tenter de négocier avec les vendeurs avec plus ou moins de réussite !
 
 
 
  
 
 

Goodies et Divers

Bien évidemment, la majeure partie des stands du festival était consacrée aux figurines, peluches et autres goodies en tout genre dérivé de célèbres séries, One Piece en tête. On pouvait également constater l'augmentation de figurines Figma ou Nendoroïd... enfin, en espérant naïvement qu'il s'agisse vraiment des officielles ! Avec l'absence d'un véritable éditeur de goodies comme Square Enix Members l'an dernier, la suspicion de contrefaçon sur les nombreux stands était de mise. Il n'y avait que très peu d'exposants pour qui l'on pouvait assurer avec certitude la validité de leurs produits, là où la plupart des autres affichent sans vergogne des articles à la qualité très douteuse. Après une baisse l'an dernier, la contrefaçon est donc repartie en fanfare cette année, tandis que la SEFA ferme les yeux sur ces pratiques en se contentant d'afficher dans un coin qu'elle affirme "dire non à la contrefaçon". Mais ne soyons pas dupes : tant que le public se déplacera en masse pour ces produits sans être regardant sur leur qualité ni sur leur provenance, ce genre de marché a, hélas, encore de beaux jours devant lui...
 
 
  
 
   
A côté des produits dérivés de manga, l'autre grand classique reste la vente de sabres, produit phare des conventions depuis quelques temps malgré, là aussi, quelques soucis de sécurité et de règlementation, délaissés par l'organisation du festival. Les sabres restent néanmoins le produit "de base" des exposants proposant des produits japonais traditionnels. Éventails, stores, services à thés,... sans oublier les fameux maneki-neko de Miyakodori, l'une de nos boutiques favorites aux réalisations très sympathiques ! Le Japon "moderne" n'était pas en reste avec la présence de boîtes à bento, de sacs à main très typiques ou de produits de restauration importés. Les visiteurs sudistes purent même découvrir la joie des purikura sur un stand dédié !
 
 
 


La "culture" asiatique était également représentée par deux stands pour le moins bruyants et remarqués, tant pour les musiques diffusées que pour les piaillements des jeunes spectatrices restant devant la diffusion de clip vidéos sur ses stands : en effet, la J-Pop et la K-Pop ont débarqué au travers de stands dédiés, vendant cd, T-shirts, posters et autres produits dérivés. Assurant un certain spectacle, ces exposants créèrent néanmoins quelques bouchons au milieu des allées !
 
 


Enfin, nous noterons la montée en puissance d'une culture geek de plus en plus assumée, s'éloignant définitivement de la subculture japonaise que prône le salon. Loin devant les oreilles de chat, les chapeaux de paille ou les cartons de free-huggers, l'accessoire le plus hype de cette édition 2012 fut... le masque du héros de V for Vendetta, célèbre symbole de rassemblement du mouvement des Anonymous ! Eh oui, même les mouvements révolutionnaires du web peuvent être repris à des fins purement commerciales ! En outre, on pouvait également trouver de nombreux T-shirts arborant des logos geeks ou aux couleurs de Star Wars ou de héros de comics. Le rapport à la culture manga semble alors bien mince...
 
 
 
  
 
 

Créateurs

Alors que l'espace de vente professionnel semble s'être considérablement étendu, on notera l'étrange stabilisation, sinon régression, de l'espace consacré aux amateurs. Extérieurs à la folie des stands de goodies, ces exposants semblaient une nouvelle fois bien moins attractifs, du fait d'une mauvaise mise en avant.

Amateurs et fanzines

Pourtant, quelques tentatives, comme le rallye des fanzines, étaient mises en place pour susciter un peu d'intérêt, mais l'ensemble restait un peu trop discret. Il y avait cependant de belles choses à découvrir sur ces stands, avec la présence d'illustrateurs de talents, proposant leurs propres univers où une relecture de leurs séries favorites. Certaines œuvres séduisaient d'un coup d'œil immédiat, tandis que pour d'autres, il fallait franchir le pas de la timidité pour discuter avec les auteurs. Du côté des succès de l'année, nous noterons la présence (renouvelée) de Dragon Ball Multiverse, série dérivée du célèbre manga de Toriyama et qui a su se constituer une belle communauté de fidèles. Le cinquième opus de ce spin-off non-officiel, ainsi que romans et artbooks, étaient disponibles sur un stand qui a attiré un large public.


 
 
  
  
 

La Mode

La Japan Expo Sud se dotait une nouvelle fois d'un "village jeunes créateurs", où furent exposés robes, corsets, pendentifs et autres accessoires respectant les nombreuses mouvances issues du Japon. On s'étonnera en revanche que le village soit parasité par quelques stands d'illustrateurs, offrant un mélange un peu désordonné. La tendance sweet semble avoir bel et bien supplanté le goth-loli avec des exposants très colorés et mignons, et l'on notera également une ouverture remarquable vers le steampunk.  Ainsi, l'ensemble des stands brillait par sa diversité, mais manquait hélas un peu de visibilité, devant l'encerclement de stands de vente beaucoup plus attractifs pour le visiteur moyen.