Japan Expo Sud 2012

Espace culturel

  
Sorti de l'espace de vente qui rassemblait le noyau dur des visiteurs de la Japan Expo, il était possible de découvrir d'autres aspects de la culture japonaise au travers de nombreuses activités et stands offrants des activités plus rafraichissantes. Pourtant, là encore, si de belles améliorations avaient de quoi surprendre, tout n'était pas forcément réussi, à commencer par des expositions très discrètes.

Expositions

Alors que l'édition de 2011 présentait pour la première fois à ses visiteurs plusieurs expositions originales, notamment autour de Satoshi Kon, on s'étonnera de l'absence d'initiative de cette 4ème vague. La SEFA s'est en effet contenté du strict minimum en présentant une sempiternelle présentation des candidats des Japan Expo Awards, au travers de panneaux informels et différentes vitrines. Mais l'espace servait avant tout pour les visiteurs à un point d'installation et de restauration, les stands de nourriture étant à proximité !



 
Japan Expo prolonge l'action Ganbare Japan entamée en mars 2011 suite au tremblement de Terre qui a frappé le Japon avec les nombreuses conséquences qu'on lui connait. Ainsi fut présentée une version "light" de l'exposition Ganbare Japan de Japan Expo 2011, avec quelques photos de la région de Tohoku et une poignée d'illustrations (inédites ?) réalisées par les artistes du collectif Café Salé, à qui l'on doit l'artbook Magnitude 9.
 
 
  
  
 
Enfin, du côté de l'espace culturel, nous noterons la présence d'une exposition consacrée à la ville de Kyoto, ancienne capitale du Japon dotée d'une grande richesse historique. De nombreuses photographies revenaient sur toute la beauté de la ville ainsi que sur son histoire, détaillée par quelques textes explicatifs.
 
 
 
 
 
Malgré ce parcours touristique, on s'étonnera surtout par l'absence d'un hommage à Shingo Araki, grand nom de l'animation qui nous a quitté il y a quelques mois, et grand oublié du festival. Aucun autre auteur n'a été non plus mis en avant. Mais surtout, par leur positionnement très curieux au sein du festival (l'une près de la restauration, l'autre noyée au milieu des stands), on s'inquiétera de l'utilité et de la pertinence de ces expositions, faisant plus office d'alibi que d'une véritable envie de partage de la culture japonaise.
   
 
      

Un coin de plénitude...

Nous l'avons déjà évoqué, la bonne surprise de cette quatrième édition est indéniablement l'ouverture de la zone culturelle dans un hall indépendant, offrant un véritable espace de repos après le parcours éreintant des stands de vente. Le lieu était en effet propice aux animations les plus calmes, entre espace zen, massages, jeux de plateau et de réflexion et autres ateliers d'Origami. Seul le bruit des chocs des combattants des espaces d'arts martiaux, ou encore les cris parvenant de la maison hantée, pouvaient venir troubler la quiétude des lieux.
 
 
   

 
Au sein de cet espace reposant, j'ai eu l'occasion de découvrir le plus beau stand du salon, sinon de toutes les conventions que j'ai pu faire : un véritable jardin japonais reconstitué, calmant instantanément toutes les ardeurs hystériques des visiteurs. L'espace aurait gagné à être encore un peu plus grand, mais resplendissait déjà par sa simplicité et par ce petit havre de nature dans un univers aussi matérialiste. Une très belle réussite !
 
 
   
  
    
       

Activités

En mettant de côté celles qui étaient installées dans l'espace culturel, l'ensemble des activités était relégué au fond du hall principal, dans un espace étonnamment réduit en comparaison avec celui de la zone des vente. Peu nombreuses, les associations ont néanmoins tenté de proposer un programme assez varié, mais manquant considérablement d'envergure.
 

Animations phares

Comme pour les éditions précédentes, la Japan Expo Sud 2012 se dotait d'une scène dédiée au quiz et autres karaokés, dont la présentation était assurée en continu par plusieurs associations en roulement. La formule reste classique, reprenant des formats de jeux très connus, mais efficaces, et continue d'attirer un public qui sait répondre présent à ce genre d'initiatives, ne serait-ce que pour se poser un peu après ses nombreux achats.
  
 
  

On s'étonnera en revanche de l'espace très réduit consacré aux Jeux Vidéo. Seul l'éditeur Nintendo a fait le déplacement, en partenariat avec l'association Come and Game, pour proposer plusieurs bornes Wii et 3DS sur des jeux plus ou moins récents. Pour le reste, la culture nostalgique a pris une place importante dans cette zone, avec la présence du Retrogaming Show, proposant un avant-gout d'un festival qui se tiendra fin mai sur Marseille. Consoles rétro et télévisions cathodiques étaient de sortie pour un tour d'horizon de l'histoire vidéoludique. Quelques tournois sur des jeux de combats ainsi que des bornes d'arcade étaient à disposition des visiteurs. Enfin, l'association Azur Games assurait quant à elle la représentativité des jeux musicaux, avec de la danse, du taiko et autres jeux de rythmes nippons.
  
 
 
    


Avec la présence de Nobuhiro Okaseko dans une ville vivant au rythme du ballon rond, le festival a également proposé à ses visiteurs de se défouler grâce à un espace foot, composé d'une immense cage de but gonflable. Les séances de tirs au but furent nombreuses !
  
 
  
    
 

Associations coup de cœur

 
Non loin du stand du Joueur du Grenier se trouvait le repère de l'AEUG -Association pour l'Essor de l'Univers Gundam- qui a attiré la curiosité de bien des visiteurs. Vieille de trois ans, cette association non professionnelle mais néanmoins motivée se déplace à une poignée de conventions afin de faire la présentation de la saga Gundam, cultissime au Japon. Au programme, diffusions de films et génériques, possibilité de s'essayer au dernier jeu vidéo en date sur Playstation 3 (Gundam Extrem Versus), ou exposition d'ouvrages et de maquettes. Cependant, le point fort du stand résidait dans la possibilité de monter sa propre maquette (aussi nommées “Gunpla”) parmi celles proposées, à petit prix, le tout en étant épaulé par cette équipe de passionnés qu'est l'AEUG. C'est peut-être l'activité qui a le plus attiré les curieux, si bien que le stand affichait rupture de maquettes pour la journée, le samedi aux alentours de 14 heures. Boudée par le public français, cette riche saga a fait bien des curieux, et ce dès les premières heures de chaque journée. Il faut dire que les activités proposées et le staff toujours accueillant et disponible permettait de passer un moment très convivial en plus de découvrir un des joyaux de l'animation japonaise !


   
 
 
Pour découvrir d'autres joyaux, mais du manga cette fois, il fallait se rendre du côté du stand de Raconte-moi un Manga, ou R-Mum pour les intimes, web-série nous faisant découvrir ou redécouvrir les plus grandes séries du manga dans une version animée très ludique. Disponible depuis trois ans sur internet, la série est maintenant diffusée sur KzPlay, et dévoilait à l'occasion du festival son 19ème épisode, consacré à FullMetal Alchemist ! Tenu par l'équipe de La Bande Animée, le stand de R-Mum proposait de découvrir le travail de l'association et ses nombreuses réalisations. De plus, les visiteurs étaient conviés à participer au nouveau projet de l'association, Anime Games, test en live de jeux vidéos adaptant différents mangas. Grâce à son staff chaleureux, le stand a su rassembler de nombreux visiteurs curieux tout au long des trois journées du festival.