Japan Expo 2016 - Première Partie - Actualité manga
Dossier manga - Japan Expo 2016 - Première Partie

En avant la musique !

 
 

Des musiciens en moins grand nombre mais éclectiques

 
Japan Expo est un événement synonyme de rencontres musicales en tous genres, les visiteurs ayant l’occasion de découvrir les prestations de différents interprètes, populaires et moins célèbres, tout le long des quatre jours d’événement. Mais depuis quelques années, on s’était habitué à un rythme de croisière : les musiciens présents étaient particulièrement nombreux et leurs horizons très souvent similaires. On y voyait la volonté de Japan Expo d’explorer différents registres musicaux tout en restant ancré sur des valeurs qui fonctionnent, par exemple les groupes d’idoles qui sont très présents, en général, sur le salon.
 
Mais cette édition 2016 fut l’occasion de faire un peu de neuf sur la scène musicale, et ce de différentes manières. A l’instar des autres sections culturelles, les invités se sont fait bien moins nombreux que d’habitude même si on ne comptait pas moins de dix-huit groupes et interprètes au total. Et comme chaque année, des artistes encore dans l’ombre se sont mélangés à des figures assez connues des adeptes de J-Music. Ainsi, entre découvertes et confirmation des valeurs sures, le programme musical des visiteurs avait de quoi être plutôt complet.

Du côté des têtes d’affiches aux noms célèbres, il était difficile de passer à côté de Psycho Le Cému et de Man With A Mission, le groupe s’étant d’ailleurs représenté en marge de Japan Expo au Divan du Monde le jeudi 7 juillet.

Ci-dessous : Psycho le Cému à gauche, Man With A Mission à droite.
 
  
 
Plus propices à la découverte musicale, d’autres figures ont exploré différents aspects de la musique japonaise. Les Tremplins découverte de la J-Music ont ainsi proposé des noms intéressants : Roa, Zeze-Haha ou encore la mélodieuse voix de Mayuko, des représentants de la scène indé nippone qui avaient de quoi susciter l’intérêt. Le grand vainqueur du concours d’idoles Tokyo Candoll a aussi eu la chance de jouer au Parc des Expositions, les jeunes filles de Yuiga Dokuson succédant alors à Luce Twinkle Wink que nous avons eu la chance de rencontrer l’année dernière.

Photos ci-dessous (de haut en bas): Mayuko (en séance photo et durant son concer) et le groupe Zeze-Haha (en dédicace et en concert).
 
      


Et puisque nous évoquons les idoles, en nombre très réduit cette année, difficile de passer à côté de Cheeky Parade ainsi que Baby Raids Japan qui jouait la carte de l’alchimie entre rock et musique pop. Car la variété entre les genres a incontestablement été un atout majeur de la sélection musicale de cette édition 2016 de Japan Expo…
 
Ci-dessous : Le groupe Yuiga Dokuson en concert et le groupe Cheeky Parade en dédicace.
 
  
   
    

La variété musicale à l’honneur

 
Là où il y avait de quoi être surpris, en dehors du petit nombre d’invités, c’est la très grande variété des artistes proposés. Exit donc une énième édition où les idoles auraient l’avantage sur l’ensemble de la production musicale nippone, place à une très grande sélection d’artistes représentant aussi bien les différentes facettes de la musique pop japonaise que des styles plus traditionnels. En ce sens, la vocation du festival à promouvoir les différents aspects de la culture japonaise est une réussite pour peu qu’on ne se cantonne pas aux registres ou aux artistes que l’on connaissait déjà et que l’on cherche à explorer les différentes prestations.

Outre l’électro-rock dynamique et addictif de Man With A Mission, Misaki Iwasa et le groupe Hayabusa ont revisité l’enka, un genre traditionnel et méconnu qu'ils ont remis au goût du jour. Et puisque nous parlons de tradition, les percussions japonaises ont aussi répondu présent grâce à la troupe Tsunagari Taiko Center qui, répondant régulièrement présent sur le salon, se charge à chaque fois de faire découvrir les tambours japonais au plus grand nombre. Et dans cette optique de variété tout en s’associant à la dimension French Touch très appuyée par cette édition, un ovni de cette monture 2016 de Japan Expo fut Rise of the Northstar, un groupe français de Métal Hardcore baignant dans l’univers du manga, ne serait-ce par ses paroles très référencées ou sa collaboration avec Eric Legrand, comédien et voix bien connue de Vegeta et Seiya.

Ci-dessous : Hayabuse à gauche, Misaki Iwasa à droite.
 
 
 
Et si vous avez croisé la route d’un quintet excentriques aux tenues improbables, comptant dans ses rangs un curieux diable rouge, alors vous avez rencontré Psycho Le Cému. A mi-chemin entre le pur rock et le visual-kei, l’invité d’honneur de cette année s’est montré particulièrement original dans son utilisation d’une dimension cosplay dans son image et ses représentations survoltées. Le décalage de la musique populaire japonaise était donc bien représenté, quand bien même les représentations des artistes ne bénéficiaient pas toujours de la qualité technique qu’ils méritaient, un bémol malheureusement trop présent lors des différentes éditions de Japan Expo.
 
  
  
 

Une installation et une organisation mitigées…

 
Car s’il y a bien quelque chose qui ne change pas, c’est l’acoustique des scènes du festival, impactant la qualité sonore des prestations se déroulant dans le grand espace de la scène Karasu. Des basses fortes, éclipsant totalement le micro et par conséquent le chant des interprètes, voilà de quoi entacher les prestations musicales d’autant plus quand le chant y trouve une place majeure. D’autres showcase, en revanches, ont eu lieu dans des espaces au cœur du festival, sur les scènes Kuri et Sakura. Leur accessibilité était peut-être plus simple mais parfois, le brouhaha des stands avoisinant les espaces avait raison de la qualité musicale des prestations, mieux valait alors, pour le public, se situer non loin de la scène, et donc des enceintes…

Comme nous l’avons expliqué en début de dossier, difficile aussi de passer à côté des règlementations strictes de la scène Karasu où se sont par exemple représentés Man With A Mission et Psycho le Cému. Outre un mélange entre visiteurs et journalistes, empêchant votre site de vous proposer cette année quelques extraits filmés des prestations, la prise de photo pure était aussi interdite. Si braver l’interdit était loin d’être impossible, cette ténacité de l’événement à empêcher l’immortalisation de moments conviviaux reste un souci indéniable, un impératif probablement venu des sociétés japonaises mais qui, dans l’hexagone, reste bien curieux.

Ci-dessous : Le groupe Orange Port, en concert sur la scène Saiko et juste avant le défilé de mode des jeunes créateurs nippons.

 
 
Notre bilan musical pour cette dix-septième édition de Japan Expo est donc en demi-teinte. Cette année, l’événement ne nous noyait pas sous un nombre incroyable de musiciens et a même le grand mérite de chercher à varier un maximum les expériences en naviguant entre les genres, mais la qualité des différentes installations ou les localisations de scènes empêchent toujours des concerts optimaux. De bonnes initiatives sur le fond mais sur la forme, Japan Expo peut encore mieux faire...

© Manga-News 2016

Commentaires

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Keima

De Keima, le 25 Juillet 2016 à 17h28

Merci pour ce dossier que je lis en détail chaque année.

Je confirme que les tarifs des billets sont de plus en plus abusés quand on voit que le festival se repose sur ses lauriers.

Sur les stands éditeurs, je suis assez déçu par le fait que les goodies soient de plus en plus souvent réservés pour ceux qui achètent les nouveautés. Quand comme moi, on cherche à compléter les séries en cours depuis quelques années, on se retrouve souvent avec peu de choses. En même temps c'est pas trop grave car il faut dire que les éditeurs ne se foulent pas trop non plus : les mini posters et les dessins façon arty ça va 5mn mais bon... A une époque pas si lointaine, j'ai pu récupérer des stylos, des porte-clés ou même un casque! Un petit effort svp!

ivan isaak

De ivan isaak, le 15 Juillet 2016 à 16h38

Donc ce sera en effet très complet ! Il y a tellement de choses différentes sur une JE que réussir à parler de tout, c'est très compliqué, notamment parce qu'il faut d'abord s'intéresser un peu à tout et savoir de quoi on parle. Ce qui est parfois compliqué. Du coup, réussir à le faire comme vous le faites, c'est costaud et c'est à signaler. Beau boulot, je lirai la suite avec attention ! ;)

shinob

De shinob [127 Pts], le 15 Juillet 2016 à 16h26

Merci ivan isaak. Cette année, j'ai repris la main sur le dossier avec pour but de garder le schéma habituel tout en essayant de faire des choses nouvelles : un peu plus de photos (ça se ressentira surtout dans la seconde partie, notamment pour les expositions), et aussi le lancement de mini-interviews. Pour cette partie je l'ai fait avec des détenteurs de billets Zen et Dominique Véret. La semaine prochaine je donnerai la parole à un fanzine et un stand créateur qui faisait du pixel art.

ivan isaak

De ivan isaak, le 15 Juillet 2016 à 15h49

Dossier très complet, c'est impressionnant ! La petite interview de Dominique Véret est un petit plaisir sympa, parfaitement dans la veine du personnage... ^^

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