Dossier manga - It’s Okay, That’s Love

Un personnage principal victime de maltraitance dans son enfance


En Corée du Sud, les châtiments corporels sont en principe interdits mais sont toutefois autorisés pour des raisons éducatives. Ils sont couramment utilisés dans les établissements scolaires mais également au sein du foyer (les parents y ont souvent recours car cela « renforcerait le caractère de l’enfant »). En ce sens, un grand nombre de dramas ou de clips vidéos représentent des élèves frappés ou giflés par leurs parents ou professeurs ce qui peut paraître choquant en Occident. Aussi, depuis quelques années, les articles et faits divers relatant des comportements abusifs ou des négligences d’adultes envers les enfants sont de plus en plus nombreux au pays du matin calme. Ainsi, la maltraitance y est également une problématique à part entière et traitée dans It’s Okay, That’s Love à travers le personne de Jae-Yeol. Celui-ci a effectivement été maltraité par son beau-père et son frère et cette situation a pris fin de façon tragique ce qui débouche d’ailleurs sur des questionnements tenant en haleine le spectateur tout au long de la série.

Jae Yeol rappelle à plusieurs reprises qu’un enfant évoluant dans la maltraitance est souvent ignoré. Personne ne leur a tendu la main à lui et à sa famille (sa mère étant également frappée par son conjoint) et ses stigmates l’ont mis à l’écart : les gens s’éloignent généralement de ce qui représente pour eux une source de problèmes. C’est d’ailleurs pour cela qu’il prend sous son aile Han Gang-Woo qui vit une situation analogue à la sienne. Chacun d’eux se réfugiera dans l’écriture. Tout comme « le chameau détaché par son maître qui ne peut pas s’enfuir car il se souvient de la nuit où il était attaché », Jae Yeol, alors que son calvaire a pris fin depuis de nombreuses années, ne peut pas s’affranchir de son traumatisme qui subsiste toujours en son sein.
  
  



L’omniprésence de la figure maternelle et les attentes de la société coréenne vis-à-vis de la femme


Dans la vie d’un Homme, la mère a un rôle très important. C’est une relation forte qui s’installe entre les deux êtres et si cette relation est altérée, cela a une répercussion dans la vie de l’enfant jusque dans sa condition d’adulte. Hae Soo a un traumatisme lié à sa mère et à son enfance qui entraîne chez elle l’impossibilité d’avoir une relation avec un homme. Par la suite, alors qu’elle a mûri, elle finit par comprendre celle-ci et culpabilise de l’avoir traitée comme elle l’a fait auparavant. Quant-à lui, Jae Yeol, représente l’amour qu’un enfant peut ressentir pour sa mère et il fera un choix  non sans lourdes conséquences pour la protéger. Mais entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas. Ainsi, le frère de Jae Yeol est un personnage violent et souhaite à tout prix détruire son frère car il a l’impression que leur mère n’a d’yeux que pour lui.

Par ailleurs, les attentes de la société coréenne vis-à-vis des femmes sont exposées dans le drama au travers de Lee Young-jin ou de Hae Soo. Celles-ci poursuivent une carrière qui demande de l’investissement (l’une est professeur de psychiatrie et l’autre psychiatre) et qu’elles font passer en priorité ce qui est difficile dans un pays où les femmes doivent abandonner leur carrière pour fonder une famille. En ce sens, Dong Min divorcera de Young-jin qui ne souhaitait pas tomber enceinte pour devenir professeur.
  
  
  


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