Ichigo 100%

Graphismes et adaptation

Ichigo 100% fait partie des œuvres de début de Mizuki Kawashita. Plus précisément, c’est sa première (et seule, à l’heure actuelle) grande série, on imagine donc que ce sont les aventures de Junpei qui ont permis à la mangaka de gagner en expérience. On ne s’y trompe pas puisque les premiers volumes de l’œuvre font montre d’un style purement shônen mais encore hésitant. La finesse du trait a beau être présente, le tout manque de précision et surtout de personnalité. En ne se fiant qu’aux deux premiers opus, on a l’impression d’avoir affaire à un style très quelconque, puis l’auteure, à force d’exercice, aboutit son art. Le coup de crayon de Kawashita conserve jusqu’au bout sa finesse mais viennent ensuite s’ajouter un style, une manière particulière de dessiner les personnages et leurs facies, et même de jouer avec les trames. Au final, passé un certain cap dans la série, l’auteure n’a plus tellement besoin de dévêtir ses demoiselles pour les rendre attirantes, son dessin seul est sa meilleure arme pour amadouer le lecteur et Mizuki Kawashita n’a pas à user du fan-service outre mesure pour divertir.

A côté de ça, l’œuvre est servie par l’édition de bonne facture de la part de Tonkam. Après Video Girl Ai et I’’s de Masakazu Katsura, on commençait à associer l’éditeur aux bonnes comédies romantiques et on ne s’y trompe pas puisque, aisé dans ce registre, l’éditeur pionnier a livré dix-neuf très bonnes copies et s’est même permis quelques folies autour du premier tome parfumé à la fraise ainsi que sa réédition pour célébrer les 15 ans de l’éditeur qui ont permis aux fans les plus pointilleux d’ajouter une pièce à leur collection. Au final, seules quelques coquilles très mineures peuvent être qualifiées de défaut de cette édition qui reste de qualité. On notera que même près de dix ans après la parution du tout premier volume, le papier a bien du mal à jaunir.

Autour du manga et de l’anime

Des petites culottes, un jeu vidéo

S’il n’est pas rare qu’un jeu-vidéo suive la diffusion d’un anime pour profiter de son succès, il est en revanche plus étonnant quand le support vidéoludique précède l’adaptation animée alors qu’il en reprend les caractéristiques techniques. C’est pourtant le cas d’Ichigo 100% : Strawberry Diary (いちご100%ストロベリーダイアリー) sorti en février 2005, certes plusieurs mois après la parution de l’OAV pilote mais deux mois avant que débute la diffusion de la série télévisée. Notons d’ailleurs que, développé par Takara Tomy, le jeu connu son petit succès puisqu’il rejoint la gamme Tomy Best Collection en 2006.

Difficile d’imaginer un jeu d’aventure ou de plateforme à partir d’une comédie romantique. Strawberry Diary fait partie d’un genre bien apprécié au pays du soleil levant mais méconnu dans l’hexagone, le visual novel.  Le soft propose ainsi de tisser des liens avec quatre des demoiselles de la série, Aya, Tsukasa, Satsuki et Yui, le tout pour aboutir à un jour de Saint-Valentin. Typiquement nippon, le jeu s’appuie bien sur la série télévisée et ne tient pas compte des personnages apparaissant plus tard dans le récit (et dans les OAV) puisqu’il se concentre sur peu de protagonistes, un résultat plutôt maigre pour les plus grands amateurs de la comédie de Mizuki Kawashita.

Du côté des goodies

Comme nombre de séries, et encore plus des séries qui mettent en action un grand nombre de personnages féminins, les figurines de collection autour d’Ichigo 100% ont été nombreuses et se sont elles aussi surtout appuyées sur l’adaptation animée. Si peu de personnages furent concernés, essentiellement Aya, Satsuki et Tsukasa, plusieurs gammes ont été élaborées afin qu’il y en ait pour tous les goûts, les créations allant du gashapon à la figurine de collection pure en passant par le chibi. Ce sont ainsi quatre fabricants qui se sont partagé la licence : Omnicle, Banpresto, Yujin et Takara Tomy.