Gunslinger Girl - Actualité manga
Dossier manga - Gunslinger Girl
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19/20

Le contexte de l'œuvre

 
Avant toute chose, il convient, pour mieux comprendre l'univers installé par Yu Aida, de s'attarder un peu plus sur les enjeux politiques, qui restent ici de première importance, sur le rôle exact de l'Agence, sur le terrorisme et sur certains points importants qui en découlent.
 
Dans l'Italie contemporaine que nous propose ici l'auteur, l'Agence d'Aide Sociale est en réalité, comme déjà dit, une organisation anti-terroriste instaurée par le Ministère de l'Intérieur. De ce fait, l'Agence est directement sous les ordres du gouvernement en place, et se bat pour le protéger, alors même que les plus virulents éléments de l'opposition de droite/extrême droite se font de plus en plus influents, troublant l'ordre public.

Parmi ces mouvements virulents se trouve le Parti pour la République des Cinq, plus communément appelé le "Padania". Ce mouvement, considéré comme le plus droitiste et anti-global d'Europe, réunit les groupes d'extrême-droite prônant la séparation et l'autonomie du nord de l'Italie, riche financièrement, et enchaîne les actes de terrorisme, en s'appuyant notamment sur la mafia et ses différents clans, ou sur des terroristes plus indépendants.

Pour défendre le gouvernement, les membres de l'Agence devront principalement éliminer des acteurs influents dans le milieu du terrorisme, des membres de la mafia, du Padania... Pour se faire, les fillettes sont là, reconditionnées et cybernétisées pour devenir de surhumaines machines à tuer. Mais que faut-il comprendre exactement par ces termes ? En réalité, le fait que les fillettes soient cybernétisées signifie que plusieurs parties de leur corps ont été robotisées pour faire d'elles des cyborgs aux capacités décuplées, et le reconditionnement n'est rien d'autre qu'un lavage de cerveau effectué assez régulièrement pour que les fillettes oublient tout de leur passé, et pour leur insuffler une fidélité sans failles envers leur tuteur.

C'est ici qu'intervient le Fratello. Ce mot, signifiant "frère" en italien, résume assez bien le lien censé unir la fillette et son tuteur. Loin de devoir entretenir une relation purement professionnelle avec les fillettes, les tuteurs, en plus de leur donner les ordres, sont également là pour veiller sur elles à leur manière, chacun étant chargé de veiller à ce qu'elles puissent, malgré la situation, s'épanouir et s'émanciper pour, à côté de ça, rester au top dans leur travail, garder une âme de fillette  pour ne pas éveiller les soupçons. Chaque tuteur a sa propre manière de faire dans ce domaine, et si certains font preuve d'une vraie bienveillance bien que parfois mise à mal, d'autres ne veillent sur elles que pour être sûrs qu'elles conservent leurs capacités de machines à tuer, et d'autres encore ne savent pas quelle distance ils doivent prendre.

C'est donc dans ces conditions que l'Agence lutte contre les ennemis du gouvernement. A plusieurs reprises, des ennemis issus de différentes factions apparaissent, permettant à Yu Aida de rendre son récit encore plus réaliste en faisant intervenir, comme déjà dit, en plus des terroristes de Padania, des clans mafieux, dont la Camorra napolitaine, ou encore des terroristes plus indépendants. Au fil des tomes, le lecteur rencontre donc des terroristes de plusieurs horizons, dont certains revêtent une importance capitale dans le récit. Portrait des principaux d'entre eux, et des évènements capitaux qui leur sont liés:

Mario Bossi apparaît dès le premier tome, puis par la suite dans quelques autres volumes . Cet ancien dirigeant de la mafia napolitaine a quitté la Camorra, écoeuré par le trafic d'enfants que son clan effectuait. Protégé  par Hilscher et Triela (qui, ironie du sort, a justement été victime de trafiquants d'enfants) car il doit comparaître comme témoin au procès contre la Camorra, il doit ensuite déménager régulièrement à travers toute l'Europe pour éviter les représailles de ses anciens compagnons mafieux. Son lien avec Triela reste particulier, sa présence mettant en exergue, pour le lecteur, ce qu'a pu vivre la fillette, du jour où elle a subi les sévices des trafiquants d'enfants jusqu'à son statut de fillette cyborg.

Triela est à nouveau à l'honneur pendant l'arc de Pinocchio, se déroulant des volumes 3 à 5. L'Agence doit y affronter Franca et Franco, deux terroristes de Padania, qui se retrouvent épaulés par Christiano, membre influent de Padania et dirigeant de la branche milanaise, qui leur confiera, en guise d'aide, Pinocchio, son jeune neveu qu'il a lui-même éduqué de sorte à ce qu'il devienne une parfaite machine à tuer. Cet arc reste, à ce jour, l'un des plus travaillés du manga, Yu Aida parvenant à travailler et à rendre charismatiques, sans jamais prendre parti, les deux terroristes que sont Franca et Franco, deux véritables électrons libres agissant avant tout au nom de leurs propres convictions. Mais le personnage le plus intéressant de cet arc reste Pinocchio. Elevé par son oncle pour qu'il devienne un redoutable tueur, sa situation, le fait que son enfance ait été littéralement volée, ce qui ne l'empêche pas de vouer une loyauté sans failles à son oncle, rappelle immédiatement la condition des fillettes de l'Agence. L'ironie du sort sera ici à nouveau de mise lorsque lui et Triela devront s'affronter à mort, pour deux causes différentes, alors que les deux enfants sont, finalement, identiques. L'opposition entre les deux enfants est également intéressante pour mieux cerner la personnalité de Triela: mise en échec une première fois par Pinocchio, découvrant ainsi le goût de la défaite, elle n'aura par la suite d'autre but que d'éliminer le jeune garçon pour rester la meilleure aux yeux de Hilscher. Nous avons donc ici un arc subtil sur bien des points, dans lequel Aida travaille avec pertinence les ennemis et aborde avec subtilité la branche milanaise de Padania et la psychologie de Triela.

L'auteur s'essaiera même, à travers le flashback du tome 4 sur le passé de Triela, à l'abord du terrorisme et du contre-terrorisme à plus grande échelle, cette partie du récit se déroulant à l'étranger, en Hollande. Différentes organisations terroristes et policières nationales et européennes y sont évoquées, dont, par exemple, Europol, preuve que Aida maîtrise le sujet et affiche clairement une volonté de l'aborder avec réalisme.

Enfin, difficile de ne pas évoquer Giacomo Dante, probablement l'un des principaux, si ce n'est le principal méchant de la série. Faisant concrètement son apparition dans les tout derniers tomes parus, ce terroriste vétéran indépendant, très recherché, est à l'origine de l'affaire Croce, qui a coûté la vie, quelques années auparavant, à quasiment toute la famille de José et Jean, dont leur petite soeur, Enrica, et la fiancée de Jean. Des évènements pouvant mieux expliquer le comportement des deux hommes envers Henrietta et Rico. Notons que la volonté de Yu Aida d'étendre son récit sur une plus grande échelle se fait à nouveau sentir ici, l'un des principaux alliés de Giacomo, Ashiq, étant un terroriste originaire du Moyen-Orient.
 
 

  
  

Les relations entre les personnages, moteur essentiel du récit

 
S'il y a un aspect du titre à mettre en avant, il s'agit bien des relations entre les personnages, sans lesquelles Gunslinger Girl serait un manga beaucoup moins intéressant. Ainsi, au fil des volumes, Yu Aida nous invite à découvrir toutes les subtilités et les ambiguités des liens entre les protagonistes, ainsi que leurs évolutions.


Les liens uniques et variés des Fratello

Évidemment, les liens qui marquent le plus sont ceux liant chacune des jeunes tueuses à son tuteur. Nous allons voir que chacun des principaux Fratello ne se comporte pas de la même manière.

Commençons par Henrietta et José. Henrietta est l'exemple même de la "réussite" du reconditionnement: elle voue une loyauté sans failles à son tuteur, une loyauté qui confine très clairement à un amour aveugle. A plusieurs reprises, on sent qu'elle est réellement prête à se sacrifier pour José, qu'elle considère comme ce qu'elle a de plus cher. José, quant à lui, porte une réelle estime à la fillette dont il est responsable, n'hésitant pas à la couvrir de cadeaux, à lui faire prendre des cours de violon, et à la traiter comme une petite soeur. Le lien grand frère/petite soeur, voilà qui pourrait bien résumer la relation entre Henrietta et José. Nous pouvons sans doute trouver une raison dans ce comportement de José dans l'évènement passé dramatique que constitue la mort de sa vraie petite soeur, Enrica. Dès lors, José reporte toute l'affection qu'il n'a pas pu donner à Enrica sur Henrietta. Toutefois, cette affection semble avoir des limites dans le dernier volume paru, lorsque réapparaît Giacomo Dante, l'assassin d'Enrica. A partir de cet instant, le but de José est clair: se venger de Giacomo, et pour cela, il n'hésite pas à faire preuve de plus de froideur qu'auparavant envers Henrietta, qu'il voit avant tout, dans ce contexte, comme l'élément qui lui permettra de se venger. Si bien que l'on a presque l'impression que Henrietta est redevenue ici une simple machine pour José. Affaire à suivre...

Bien qu'ils soient frères, nous pouvons dire de Jean qu'il est quasiment le contraire de José. En plus d'Enrica, il a perdu sa fiancée. Mais, bien loin de reporter son affection sur Rico, le drame n'a fait que le rendre encore plus froid qu'auparavant, et il ne porte aucune considération à la fillette dont il a la charge, qu'il ne voit réellement, d'un bout à l'autre, que comme une machine bonne à accomplir les missions. Jean est très strict envers Rico, à tel point qu'il n'hésite pas à la frapper, et la relation entre les deux personnages est clairement celle d'enseignant/élève. De son côté, Rico, sans doute conditionnée par le lavage de cerveau, aimerait se rapprocher de son tuteur, mais face à la froideur permanente de Jean, elle ne peut que s'exécuter en conservant une pureté et une jovialité de manière quasi-permanente. Véritable jovialité, ou façade pour ne pas se laisser abattre? Face à cela, nous pouvons considérer que, quelque part, Rico est la fillette attirant le plus la pitié.

Au contraire du duo Jean/Rico qui reste le plus en retrait, le Fratello Hilscher/Triela est sans doute le plus développé à ce jour. Au tout début du manga, Triela ne sait pas comment se rapprocher de Hilscher, car elle pense que celui-ci ne tient pas à elle, à tel point qu'elle va jusqu'à faire preuve d'ironie en déclarant, par exemple, que s'il n'est pas content d'elle, il n'aura qu'à la droguer encore un peu plus. Mais en réalité, les sentiments de l'instructeur allemand sont tout autres, mais Hilscher, bien maladroit, ne sait pas trop comment se comporter avec la jeune fille. Preuve de sa maladresse mêlée à ses bonnes intentions, le fait qu'il lui offre chaque année pour Noël un ours en peluche. Toujours le même type de cadeau, donc, mais qui a le mérite d'exister, ce qui ne manque pas de faire comprendre à Triela que son tuteur ne la déteste sans doute pas tant que ça, et qu'il est probablement un peu maladroit. Mieux encore, elle prendra conscience que, de son côté, elle devra aussi faire des efforts pour pouvoir se rapprocher de son maladroit de tuteur. De la maladresse, vraiment? Cela reste difficile à définir, tant nous devinons que ce que peut ressentir Hilscher face à cette enfant peut être difficile à retranscrire face à elle: en effet, un lien particulier existe entre Hilscher et Triela, sans que cette dernière ne soit au courant, puisque, comme nous le découvrons pendant l'arc de Pinocchio, c'est l'allemand lui-même qui a découvert le corps violé et mutilé de la fillette en Hollande, alors qu'il était accompagné de Rachel, sa collègue de travail qui a sauvé Triela sur place en sacrifiant sa propre vie. Dès lors, on a l'impression de pouvoir cerner un peu mieux les intentions de Hilscher, qui a perdu sa collègue en échange de cette fillette. Ainsi, quand on sait qu'il a pu voir les horreurs qu'a subies Triela et qu'il se dit sans doute que Rachel continue de vivre à travers elle, on comprend mieux les maladresses qu'il peut commettre, lui qui tente tant bien que mal de contrôler ses émotions face à sa protégée. Par ailleurs, dans ce contexte, un passage du manga, toujours pendant l'arc de Pinocchio, se révèle particulièrement touchant et illustre bien tout ce qui vient d'être dit, quand Hilscher se retrouve désemparé face à une Triela grièvement blessée qui lui dit avoir rêvé de sa mère... qui, d'après la description de la fillette, s'avère être en réalité Rachel. C'est d'ailleurs à partir de l'arc de Pinocchio que les liens entre Hilscher et Triela commencent à évoluer concrètement: la volonté de la fillette d'être la meilleure aux yeux de son tuteur finit par le toucher et commence à percer sa coquille déjà fragile, celui-ci n'hésitant plus à serrer l'enfant dans ses bras pour la féliciter, mais sans doute avant tout pour évacuer toute l'affection pour elle qu'il gardait précieusement en lui. La suite de la série ne fait que renforcer encore plus le lien entre les deux personnages, notamment après les drames des derniers tomes parus, suite auxquels Triela affiche clairement sa volonté, non plus de mourir pour Hilscher s'il le faut, mais de continuer à vivre le plus longtemps possible pour lui. Quant à Hilscher, il paraît évident qu'il supporte de moins en moins ce qu'il est obligé de faire subir à sa protégée. Très approfondi et travaillé avec une subtilité éblouissante, le Fratello Hilscher/Triela reste donc, à ce jour, le plus intéressant, et probablement celui qui évolue le plus sur la durée.
 
 



Quatrième étude de cas: le Fratello Marco/Angelica. Au début du manga, l'attachement du jeune homme pour la fillette dont il est responsable sonne à plusieurs reprises comme une évidence, comme le prouve le Conte du Royaume des Pâtes, l'histoire préférée d'Ange, que Marco n'hésite pas à lui raconter dès qu'il en a le temps ou que la gamine en a envie. Mais les choses vont prendre une autre tournure à partir du moment où l'état d'Angelica va commencer à sérieusement se dégrader. Au fur et à mesure que les pertes de mémoire de l'enfant vont s'accentuer, que celle-ci va s'affaiblir de plus en plus, Marco va de plus en plus se détourner d'elle, se faire plus distant, prétextant qu'elle n'est qu'un fantôme, et plus une vraie fillette. Mais dans les derniers jours d'Ange, il prendra pleinement conscience de tout ce que l'enfant lui a apporté, à lui et à son entourage, et, comme pour tenter de se pardonner à lui-même cette prise de distance, il fera tout pour rendre la fin de la fillette plus acceptable, et sera le premier à fondre en larmes après ses derniers mots. Une nouvelle fois ironie du sort, le seul souvenir qu'elle aura conservé avant de s'éteindre aura été l'histoire du Prince du Royaume des Pâtes, ce conte que lui racontait si souvent Marco. Ce simple état de fait suffit à faire ressortir tout ce que Marco pouvait représenter pour Angelica, et vice-versa. La fin de ce Fratello est donc, à l'image du manga, subtile et touchante, mettant en exergue la réaction humaine de Marco, souhaitant d'abord échapper à une souffrance dont il comprendra qu'elle est inévitable, puis tentant de se racheter, et se laissant aller aux larmes enfin. Des réactions que quiconque pourrait avoir, et qui constituent la première véritable mise en avant, dans le manga, de ce que peuvent ressentir les tuteurs lorsque leur protégée s'éteint. Et un nouveau coup de maître de Yu Aida.

Cas à part que celui de Claes, puisque, dès le début du manga, elle est orpheline de son tuteur décédé, et, à ce jour, reste la seule fillette du manga dans ce cas de figure. Yu Aida nous propose donc ici de découvrir un autre cas particulier, à savoir celui d'une fillette qui n'a plus de tuteur. On comprend facilement que Claes était attachée à Labaro, puisque sa mort la marquera au point de la rendre inapte au combat. Et on se rend compte que, malgré le temps qui passe, elle reste incapable d'oublier ce que lui a apporté son tuteur, puisqu'elle passe son temps dans la lecture et le jardinage, deux passe-temps que Labaro lui-même lui avait inculqués. Restant à ce jour très discrète par rapport aux autres fillettes, Claes, quand nous sommes invités à la suivre, fait principalement office de rupture de ton par rapport aux missions des autres cyborgs et aux enjeux politiques qui en découlent. Loin de tout ça, elle apporte un autre cas de figure du lien tuteur/cyborg, une autre vision de l'attachement que les fillettes peuvent avoir pour leur tuteur.

La dernière étude de cas portera sur Alessandro et Petrouchka. Arrivant dans le manga après plusieurs tomes, les deux personnages, formant le premier Fratello de la deuxième génération qui nous est présenté dans le manga, apportent d'emblée, sur tout les points, une rupture par rapport aux Fratello de la première génération. L'âge de Petrouchka, plus avancé que celui des fillettes de la première génération, symbolise l'arrivée à maturité du système des cyborgs: techniquement, les capacités physiques sont accrues, mais d'un autre côté, le reconditionnement semble être plus délicat puisque Petrouchka affiche clairement des émotions moins artificielles et un caractère plus marqué que Henrietta et les autres. Marco, de par le fait qu'il n'appartenait pas autrefois à un quelconque organisme militaire ou policier, contrairement aux tuteurs de la première génération, paraît moins strict dans le lien tuteur/cyborg. De ce fait, on devine rapidement après son apparition que ce nouveau Fratello sera plus franc que les autres, ce qui se confirme sans mal: rapidement, une relation tumultueuse s'installe entre les deux personnages, relation portée par des sentiments moins superficiels, et que, pour le coup, nous pouvons qualifier de véritables sentiments amoureux.


Le choc des générations

Mais l'arrivée de Sandro et Petra marque le début d'un nouveau thème au sein du manga: un inévitable "choc des générations" entre les cyborgs nouvelle génération et les anciens modèles. La relation indirecte, l'opposition entre ces deux générations est intéressante, en ceci qu'elle marque le début du déclin de la première génération, vieillissante, sur la fin.
La première véritable marque de ce déclin arrive justement après la focalisation sur Sandro et Petra, et il s'agit de la mort d'Angelica. S'en suivront d'autres phénomènes de plus en plus inquétants et accentués, à l'image des pertes de mémoire de plus en plus fréquentes de Henrietta.
Ainsi, on devine aisément que ce déclin de la première génération sera l'un des principaux thèmes, voire peut-être le thème final, des volumes à venir.
D'un point de vue relationnel, ce "choc des générations" amenant le déclin de la première génération est également intéressant en ceci qu'il met en avant les différentes réactions des fillettes et des tuteurs: si Triela et Hilscher se retrouvent très affectés par l'annonce de la fin inévitable de la première génération et tentent tant bien que mal de se trouver pour se soutenir mutuellement, d'autres, comme Jean, n'en ont a priori que faire. Quant à José, on s'interroge sur son cas...


Les relations entre les fillettes

Enfin, s'il y a peu de choses à dire sur les relations entre les tuteurs, qui restent majoritairement professionnelles, on ne peut omettre celles entre les fillettes.
De ce côté-là, c'est une nouvelle fois Triela qui est la plus en avant. Plus âgée que ses conseurs de première génération, elle prend véritablement à coeur son rôle de grande soeur, les poussant dans le bon sens à plusieurs reprises, les conseillant même sur certains points, comme elle le fait, par exemple, pour Henrietta dans sa relation avec José.
En dehors de cela, on constate que, leurs missions mises à part, les fillettes partagent ensemble bien des moments quotidiens adaptés à leur âge: discussions enfantines, thé pris ensemble... Cet état de fait, qui ne laisse aucunement entrevoir que nous nous trouvons face à des tueuses, qui nous laisse entrevoir des fillettes commes les autres, a quelque chose de touchant, mais surtout, de perturbant quand on se rappelle leur véritable condition...
 
 
    

© YU AIDA / ASCII MEDIA WORKS

Commentaires

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StrawberryFruit

De StrawberryFruit [629 Pts], le 07 Décembre 2013 à 20h29

Au départ je devais relire le résumé de ce manga une bonne dizaines de fois mais ce dossier m'a éclaircie, merci ! ^^

Lixie

De Lixie [417 Pts], le 09 Septembre 2010 à 21h06

Très bon dossier, qui résume dans sa totalité l'univers de Yu Aida.

Une oeuvre sublime et surtout in-dis-pen-sa-ble !

 

Gunslinger Girl, un titre que l'on ne peut oublier une fois que l'on y a goûté... Unique.

Lélette

De Lélette, le 06 Septembre 2010 à 20h28

J'ai envie d'acheter la série complète, maintenant !!!

manga76

De manga76 [326 Pts], le 05 Septembre 2010 à 21h17

17/20

J'aurais pas du lire ce dossier, maintenant j'ai envie d'acheter la série^^ alors que j'ai décider d'arreter de commencer trop de nouvelle série.

 

En tout cas, très bon dossier

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 04 Septembre 2010 à 22h45

Chapeau Kowai, c'est vraiment très complet comme dossier et très bien réalisé ! Il tombe à pic avec la sortie prochaine du 12ème tome et m'aura donné l'envie de me replonger une enième fois dans l'univers de la série ^^.

 

Et j'insiste encore un peu au cas où certains n'auraient pas encore compris: Lisez Gunslinger Girl !

atbdb

De atbdb [46 Pts], le 04 Septembre 2010 à 13h37

20/20

Super dossier pour un super manga ! Gunslinger Girl est un incontournable. Le manga est plutôt difficile à trouver (au moins de mon côté) et plutôt cher, mais il en vaut vraiment la peine. De plus l'anime est sublime également. Pour ceux qui hésitent encore, faut vraiment foncer pour l'avoir. 

Koiwai

De Koiwai [12693 Pts], le 03 Septembre 2010 à 19h09

Merci ! Tout ces commentaires me font très plaisir, Gunslinger Girl étant une série me tenant énormément à coeur :-)

Tianjun, yep, j'ai mis le temps entre le moment où j'ai dit que j'allais faire un dossier sur GG, et le moment où je suis enfin passé à l'acte, ça on peut le dire XD Un retard dû à l'inquiétude de ne pas réussir à aborder tout ce que je souhaitais sur l'un de mes manga préférés ? C'est fort possible ^^"

Mais finalement, je suis assez content de moi :-) Je me suis rarement autant cassé la tête pour trouver comment organiser les différentes parties d'un dossier ^^" tout ceci dans l'optique de pouvoir aborder tout les points que je souhaitais mettre en avant. J'ai finalement trouvé, malgré quelques répétitions dans le texte, en effet :-)

 

Bref, tout ça pour dire: lisez Gunslinger Girl, essayez-le, je ne vous garantis pas que vous accrocherez tous, mais vous découvrirez à coup sûr une série absolument unique !

kimhy

De kimhy [574 Pts], le 03 Septembre 2010 à 17h14

20/20

Magnifique dossier ! J'hésitais à commencer cette série, hé bien je crois que je vais me laisser tenter ! x3 Encore merci pour ce dossier extra :D !

Mamoru

De Mamoru [554 Pts], le 03 Septembre 2010 à 16h33

19/20

Exellent dossier, très complet je conaissais juste de nom sa donne envie de tester!

ChopperEDC

De ChopperEDC [974 Pts], le 03 Septembre 2010 à 16h06

20/20

Mille mercis pour cet article des plus complets. Je rejoins Tianjun pour l'analyse des éléments "extérieurs" à la série et la mise en exergue du talent de Yu Aida.

Zefiris

De Zefiris [553 Pts], le 03 Septembre 2010 à 15h19

19/20

Un tour assez complet de l'oeuvre de Aida qui a bien mis en avant le caractère unique du manga. Un sujet assez sensible mais qui est traité avec brio et sérieux. Un peu de pub pour ce manga (trop?) méconnu ne fait pas de mal.

Tianjun

De Tianjun [5049 Pts], le 03 Septembre 2010 à 14h32

Excellent dossier Koiwai, comme quoi tu as bien fait de prendre ton temps ! =D

Mention spéciale notamment à la partie "Dérangeant ?", qui analyse très finement les problématiques et questions philosophiques de la série. En réunissant toutes ces informations, je réalise à quel point la série peut être sombre et traiter de sujets graves. Mais le talent de Yu Aida est de ne jamais tomber dans le gore gratuit ou le voyeurisme.

Bien sur je rejoins les autres pour conseilleur cette oeuvre magnifique, en manga comme en dvd d'ailleurs !

mangashojo

De mangashojo [2563 Pts], le 03 Septembre 2010 à 14h16

trés bon dossier , interssant et bien realisé .Je ne connais pas ce manga ca m'a premis de le decouvrir en lisant le dossier .

jojo81

De jojo81 [7209 Pts], le 03 Septembre 2010 à 14h12

20/20

Excellent dossier qui me donne aussi envie de lire les premiers tomes de l'un de mes seinen favoris.

Lisez Gunslinger Girl ! c'est du tout bon.

Hitsuji

De Hitsuji [5888 Pts], le 03 Septembre 2010 à 14h03

19/20

Très bon dossier, très très complet en plus, qui me donne envie de relire toute la série avant la sortie du tome 12 ! =)

NeoHcra

De NeoHcra, le 03 Septembre 2010 à 13h52

19/20

Très bon dossier qui cerne l'ensemble de l'oeuvre malgré quelques répétitions et imprécisions. L'analyse est pertinente et la conclusion coule de source. Il reste quand même un léger arrière goût de publicité là-dedans, non ?

Quoi qu'il en soit, cette oeuvre majeure, sublime mérite qu'on parle d'elle. Merci pour ce dossier.

RogueAerith

De RogueAerith [395 Pts], le 03 Septembre 2010 à 11h49

19/20

Dossier ultra-complet mettant en avant les singularités de ce titre fabuleux. La psychologie très poussée des personnages, l'ambiguïté des relations entre eux, le talent narratif et la mise en place d'un univers hyper-cohérent dans l'Italie contemporaine minée par des rapports de force complexes et un terrain géopolitique anxiogène, tout cela servi par un graphisme de haut vol (les décors italiens restitués, de Venise en passant par les intérieurs toscans, quel bonheur !).

Très bon boulot et n'oubliez surtout pas de suivre les recommandations de Koiwai en fin de dossier : Gunslinger girl est un INDISPENSABLE !

 

 

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