Erased - Actualité manga
Dossier manga - Erased

Autour du manga : adaptations et dérivés


L’anime : la version aseptisée


La série animée est la première adaptation à avoir été découverte, et prend le pari d’adapter l’ensemble du manga en seulement 12 épisodes. Pour bien faire, les choses ont été arrangées pour que la fin de l’anime arrive à peu près en même temps que la fin du manga au Japon, afin d’éviter tout spoil par rapport au manga et, sans doute, de profiter d’une certaine hype.



A l’instar d’un Sword Art Online ou d’un Silver Spoon, autres réalisations de Tomihiko Itô, la version anime d’Erased fait un choix assez clair : rester la plus accessible possible. De ce fait, l’ensemble tend à aseptiser un peu l’ambiance si particulière du manga d’origine. Le tout apparaît un peu moins sombre, encore plus au vu des choix de couleurs et du character design affiné et moins noir que dans le manga. Pour certains de ces choix, on devient également qu’il y avait un besoin de rendre le style plus facilement « animable », étant donné que Kei Sanbe possède un style très reconnaissable et pas forcément totalement conforme au support anime.

Néanmoins, ce choix de rendre plus accessible le style n’est pas forcément un problème, tout au plus cela donne-t-il l’impression à la série de manquer un petit peu de personnalité. Dans les faits, l’adaptation animée d’Erased n’a globalement pas volé son succès public… du moins, pendant sa première moitié.

Cette première moitié, elle est vraiment très bonne, dans la mesure où l’équipe du film a cherché à exploiter au mieux le support de l’animation pour rendre honneur au maga, le tout en restant très fidèle à ce dernier. Les lecteurs du manga n’auront aucune surprise pendant au moins 6-7 épisodes : en dehors de quelques éléments assez brefs, on est dans quelque chose de très proche de l’original. Mais l’équipe a su apporter une plus-value autour de certains éléments de mise en scène typiques d’une production télévisée, mais également autour des comédiens de doublages qui sont tous convaincants, autour de la double-narration qui est un élément assez emblématique du manga, et autour des musiques qui, si elles ont tendance un peu trop se répéter au bout d’un moment, soulignent très bien certaines scènes fortes. Ainsi, voir les décors s’animer et les personnages prendre vie est plutôt un plaisir, on s’attache facilement à eux. Et, sans forcément offrir des moments de suspense aussi forts que dans le manga à cause de son aspect légèrement aseptisés, sait offrir quelques scènes très fortes. Par exemple, difficile de ne pas ressortir ému par la scène où la petite Kayo mange le tout premier vrai déjeuner « familial » de sa vie.





Mais malheureusement, plus on avance dans la série, plus un doute s’empare du spectateur (ou, du moins, du spectateur connaissant déjà le manga) : pour un anime qui doit adapter tout le manga en seulement 12 épisodes, l’équipe prend étonnamment son temps, et le couperet commence réellement à tomber à partir de l’épisode 8 : comme s’il prenait conscience d’avoir trop traîné précédemment, le scénariste, dans la dernière ligne droite, rushe un peu tout, jusqu’à offrir un ultime face-à-face différent du manga qui aurait pu être bon s’il n’allait pas beaucoup trop vite. Pire, certaines coupures importantes sont faites, à compenser par tout le travail sur la psychologie du tueur, rien que ça, ce qui laisse un très gros vide dans l’intrigue. Par rapport au manga, la finalité de l’anime est pourtant la même, mais ces derniers épisodes sont un semi-échec, dans la mesure où même en ne connaissant pas le manga on sent qu’il manque des choses.

En résulte une adaptation plutôt bonne dans l’ensemble, surtout dans sa première grosse moitié qui offre quelques passages excellents, mais qui connaît un revers de bâton par la suite en témoignant d’un gros problème dans la gestion du rythme, de l’avancée de l’histoire. Avec un ou deux épisodes de plus, Erased aurait peut-être pu être un excellent anime, mais échoue de eu à atteindre cette ambition.


Le film live : la version qui part en vrille


A l'heure où le manga et l'anime s'achevaient au Japon, Erased eut également droit à une adaptation en film live, offrant ainsi encore une autre vision de l'oeuvre.



En commençant le film live, il faut forcément avoir conscience d'une chose : le manga, qui compte 8 tomes (9 avec le spin-off), ne pourra pas être entièrement adapté en seulement 2 heures, et dans cette optique l'équipe du film a fait des choix nets : adapter avant tout les 4 premiers tomes du manga, qui se focalisent sur le désir de Satoru de sauver la petite Kayo Hinazuki. En se focalisant sur les 4 premiers tomes du manga pendant 1h30, cette adaptation prend efficacement son temps pour bien dépeindre toute l'atmosphère de la première partie de l'oeuvre originale, et pour travailler correctement ses personnages. En respectant les sauts dans le temps entre 1988 et 2006, le film permet de retrouver avec attachement un personnage principal volontaire pour sauver ses proches, mais qui, en revenant dans son corps d'enfant, prend aussi conscience de tous les moments heureux qu'il a pu vivre grâce à une mère courageuse, qui l'a élevée seule avec amour et en lui faisant toujours confiance dans ses plans, pour en faire un garçon courageux. Et c'est donc également la mère de Satoru qui s'avère bien respectée dans cette adaptation. De même, en 2006, le staff a su dépeindre avec réussite Airi, cette jeune fille pétillante, qui veut rester positive malgré ses propres problèmes personnels, et qui sera un soutien de très grande importance pour Satoru. Le personnage le plus touchant reste toutefois la petite Kayo elle-même, car on suit avec beaucoup d'attachement sa lente ouverture et reprise d'espoir au contact de Satoru et de sa mère, pour un résultat globalement réussi et plutôt émouvant à quelques reprises. On pense bien sûr à la fameuse scène du tout premier vrai petit déjeuner de la vie de la petite fille, très poignante dans le manga et dans l'anime, et qui s'avère ici plus en retenue et plus brève, mais aussi très forte.

Si le film convainc plutôt facilement pendant les trois quarts de sa durée, c'est néanmoins surtout pour deux éléments : sa réalisation soignée, et son casting de haute volée.
Sur le plan de la réalisation, Yûichirô Hirakawa a eu à coeur d'offrir un long-métrage à l'ambiance immersive, et pour cela il a d'abord souvent soigné sa mise en scène, en pouvant notamment compter sur des éléments déjà présents dans le manga d'origine. Ainsi, certains passages sont bien fichus, comme la première fois où Satoru revient en 1988 (on voit ça directement à travers ses yeux), de nombreux effets de caméra sont présents pour faire profiter du cadre de la ville, les différentes atmosphères d'époque entre 1988 et 2006 se ressentent assez bien... Peut-être que l'ambiance hivernale, avec la neige, aurait pu être plus poussée, tant elle a contribué à l'ambiance du manga.
Le casting, lui, est quasiment impeccable dans chacun de ses choix. Bien connu pour son rôle de Light Yagami dans les films Death Note, Tetsuya Fujiwara campe un Satoru adulte très convaincant dans son côté d'abord désabusé et effacé, puis dans sa lente reprise d'espoir et de convictions au fil du film. Kasumi Arimura et Yuriko Ishida, qui campent respectivement Airi et la mère de Satoru, sont tout aussi convaincantes en sachant bien respecter la personnalité de leur personnage, les rendant facilement attachantes. Quant au professeur Yashiro, il est incarné par un Mitsuhiro Oikawa lui aussi bien impliqué en sachant faire ressortir les facettes du personnage. Mais on ne peut s'empêcher de saluer avant tout la qualité dans la direction des deux jeunes acteurs incarnant Satoru enfant et Kayo. On sait qu'il peut être difficile de bien diriger de très jeunes acteurs, surtout dans une réalisation abordant des thèmes aussi durs, or les deux enfants s'avèrent impeccables, Kayo étant très touchante et adorable, tandis que Satoru est très attachant dans sa volonté de sauver sa camarade de classe.



Néanmoins, malgré le soin accordé au moins à ses trois premiers quarts, à sa réalisation réussie et à son excellent casting, le film est loin, très loin d'être dépourvus de défauts, malheureusement.

Celles et ceux qui connaissent le manga et l'anime remarqueront bien sûr que de nombreux éléments sont quand même occultés : par exemple, l'importance de Kenya qui est ici très secondaire... sans compter tout ce qui est développé après le tome 4, comme le cas d'Aya Nakanishi qui n'est qu’évoqué et ferait presque de la peine (Satoru ne cherchera pas à la sauver dans ce film, elle mourra dans son coin et basta)... Toutefois, tous ces éléments-là ne sont pas très graves dans l'optique d'un film de ce genre : le scénariste a pris soin d'amoindrir leur importance pour éviter de s'égarer. Par exemple, si vous ne connaissez ni le manga ni l'anime, ce ne sont pas ces éléments-là qui vous feront tiquer. En revanche, il y a beaucoup d'autres petits détails qui pourront laisser un peu en plan un spectateur néophyte. On pense à des scènes spécifiques comme celle de l'arbre, dont l'importance n'est pas expliquée, ou à certains thèmes trop vite expédiés : le désir enfantin de Satoru d'être un "héros" est bien là, mais est posé trop succinctement au départ pour vraiment intéresser par la suite, et c'est toute l'évolution du personnage principal qui en pâtit un petit peu. On retient aussi l'idée, inédite, du manga dans le manga, sorte de mise en abyme intéressante, mais qui ne convainc pas, car elle n'est jamais vraiment développée. Il y a ainsi plein de petits (parfois très petits) éléments qui pèchent et peuvent laisser circonspects les spectateurs attentifs. Pas mal de non-dits rendant le scénario mal construit, et de petites incohérences évitables... qui ne sont rien à côté de la dernière demi-heure.

En effet, le dernier quart du film s'engage dans un final inédit, qui est loin d'être inintéressant dans le fond, car il offre une conclusion bien différente et beaucoup plus dramatique, ce qui est clairement audacieux. Mais le chemin pour en arriver là empreinte des voies qui ne convainquent pas du tout. Et là, on entre dans quelques lignes de spoil, jusqu'à la fin de ce paragraphe. Ce qui frappe avant tout dans cette dernière ligne droite, c'est l'aspect invraisemblable de plusieurs situations. Comment expliquer que Satoru monte de lui-même seul dans la voiture du tueur, alors qu'il a déjà deviné qu'il est le meurtrier ? C'est complètement débile. Où sont les explications concernant ce qui arrive à Satoru entre sa chute du pont et son réveil à l'hôpital ? Absolument rien n'est dit, c'est un énorme manque qui rend la scène incompréhensible. Pourquoi n'y a-t-il aucune explication sur Kayo lors du réveil à l'hôpital, et pourquoi personne d'autre n'est au chevet de Satoru à ce moment-là ? Comment Satoru a deviné quelle était la voiture du meurtrier dans les dernières minutes, pour pouvoir ainsi se ramener devant juste au bon moment ? Pourquoi vont-ils sur un toit juste après, sans explications ? Ça aussi c'est débile. Pourquoi les flics qui arrivent sur le toit poireautent-ils bêtement pendant que Satoru parle en étant mal en point ? Et qu'est-ce que c'est que ces motivations du tueur balancées en 10 secondes et assez ridicules pour quelqu'un de sa trempe ? Ce dernier quart du film est une accumulation de facilités et d'incohérences qui ruinent un peu un long métrage qui commençait pourtant bien.



Soigné dans sa réalisation et dans son ambiance, très plaisant dans son casting réussi, le film live d'Erased s'avère convaincant pendant une bonne partie, malgré quelques facilités, avant que n'arrive la dernière demi-heure, qui a le mérite de vouloir offrir une fin inédite, mais qui s'égare complètement dans la voie pour arriver à cette fin. En résulte un film qui a pas mal d'atouts, mais qui sombre complètement dans sa dernière ligne droite mal travaillée.

Concernant la version proposée par Wakanim, on a droit à une qualité d'image excellente et à une piste sonore fluide. Du côté des sous-titres, c'est clair et soigné, malgré quelques changements de sens dans les phrases, et malgré quelques petites erreurs, entre autres Sachiko (la mère de Satoru) qui est renommée Sawako à au moins un moment.


Erased Re : le tome bonus qui est plus que ça


Ultime round d’Erased en manga, Erased Re est donc un volume "bonus" regroupant des chapitres supplémentaires qui approfondissent certains éléments de l'intrigue.

Une précision d'emblée : veillez bien à lire tout la série-mère avant d'attaquer ce spin-off, sans quoi vous vous exposeriez à des spoils et ne pourriez pas profiter pleinement des chapitres qui sont proposés dans Re, étant donné qu'ils font essentiellement écho à la dernière ligne droite de la série, à partir du moment où Satoru se retrouve dans le coma.

Au programme, cinq chapitres revenant sur quatre personnages en particulier.



Le premier chapitre se consacre à Kayo, et a de quoi remuer quelques coeurs sensibles dès les premières pages, en présentant la réaction de la fillette juste après avoir appris que Satoru, celui qui l'a sauvée, a eu un "accident" et est plongé dans le coma. A partir de là, Kei Sanbe nous propose de la suivre pendant quelques dizaines de pages, et nous montre une enfant qui, même en arrivant au collège, était décidée à ne jamais arrêter d'aller voir son ami à l'hôpital. Mais en voyant la jeune fille agir ainsi au risque de sacrifier son adolescence et de ne s'inscrire dans aucun club, Sachiko, la toujours bienveillante mère de Satoru, prend une décision... Le chapitre, poignant, est vraiment bien tourné, car il dégage bien le ressenti de Kayo, puis dans la mesure où il permet aussi de montrer la bonté de certains autres personnages (comme Misato), mais surtout parce qu'il parvient à sublimer le lien que la fillette a bâti avec Satoru bien sûr, mais également avec Sachiko. Ainsi, Kayo, après avoir été sauvée par Sachiko et Satoru, pourrait bien, sans en avoir conscience, simplement par sa présence, sauver à son tour la mère de notre héros...

Les deux chapitres suivants reviennent sur Kenya, le perspicace meilleur ami de Satoru, qui a été l'un de ses plus précieux alliés pour sauver Kayo puis, bien des années plus tard, pour arrêter le meurtrier. Kei Sanbe parcourt plusieurs années de la vie du garçon et, grâce au choix de raconter directement les choses de son point de vue, nous fait bien comprendre que sous son air sûr de lui, Kenya a beaucoup changé au contact avec Satoru. Né dans une famille assez laissée et toujours premier en classe, le petit garçon se sentait supérieur, mais en même temps las et un peu trop seul. Et alors que lui-même prenait conscience de ce que subissait Kayo sans être capable d'agir, Satoru lui a ouvert les yeux et l'a poussé à changer. L'auteur, dans sa narration, va à l'essentiel avec clarté, sait également faire ressortir la situation familiale du jeune garçon, entre une mère discrète, mais qui donne tout pour lui, et un père qui a choisi de lui faire confiance. Sans oublier sa profonde admiration pour la courageuse mère de Satoru, puis, plus tard, la naissance de sa collaboration avec Sawada.

Dans le chapitre suivant, on retrouve Sachiko, la mère de notre héros, pour un approfondissement de son point de vue pendant la période allant du retour de notre héros dans son corps d'enfant jusqu'à l'instant où son désir de sauver Kayo a commencé à se concrétiser. On revit donc les grandes lignes de plusieurs événements de la série-mère, mais vus par l'oeil de Sachiko. On savait déjà cette femme courageuse et profondément attachée à son fils, et cela se confirme dans ce chapitre très touchant, où elle voit son enfant changer, s'affirmer, grâce à sa détermination à sauver sa camarade de classe. Le chapitre répond à quelques questions qui étaient restées en suspens (pourquoi élevait-elle seule Satoru ? Comment a-t-elle fait pour débarquer au bon moment lors de l'altercation de son fils avec la mère de Kayo ?), mais ce qui séduit surtout est bien le travail fait sur cette femme, observatrice privilégiée de son enfant, qu'elle soutient avec une infinie bienveillance. Elle qui, autrefois, s'inquiétait de voir Satoru trop détaché de certaines choses et pas assez impliqué dans ce qu'il entreprenait, a pu le voir changer, et a pu lui apporter son soutien et sa confiance jusqu'à être complètement fière de lui.

Enfin, le dernier chapitre ne pouvait que se consacrer à Airi. Le mangaka choisit de revenir sur elle juste avant sa rencontre de la toute fin avec Satoru sous le pont. On découvre une jeune fille qui, sous ses airs souriants et enthousiastes, connaît, elle aussi, quelques doutes, et on se plaît alors à imaginer que la "rencontre prédestinée" avec Satoru lui permettra de se relancer dans la vie... La toute dernière page, faisant directement écho à la toute fin du tome 8, nous permet de dire que la boucle est bien bouclée.

Loin de se contenter de petits bonus, Erased Re apporte réellement des choses à la série-mère, en approfondissant efficacement les personnages et en apportant quelques détails supplémentaires. En cela, il s'agit d'un excellent épilogue à l'oeuvre maîtresse de Kei Sanbe.


La série live : la version (presque) totalement fidèle


Disponible sur Netflix et produite par ses soins, la série live (ou drama) d’Erased est le dernier rejeton de la saga, en étant arrivée en décembre 2017.

Des trois adaptations sur écran, la série livre est la plus longue, forte de ses 12 épisodes allant de 25 à 32 minutes, et a pris soin de ne pas répéter les mêmes erreurs que l’anime en surveillant particulièrement son rythme et ses avancées.



Du côté de l’histoire, il n’y a pas forcément grand-chose à dire, dans la mesure ou cette série prend le parti de rester la plus fidèle possible au manga d’origine. C’est simple : tout y est ! L’équipe n’a rien occulté, et a même pris soin d’immiscer certains éléments du spin-off Erased Re. De ce fait, si vous voulez voir la version TV du manga la plus aboutie au niveau du scénario, c’est sur celle-ci qu’il faut se pencher.

En revanche, côté réalisation, la série n’est sans doute pas la version la plus aboutie. Certes, tout est très fonctionnel, et par rapport aux autres adaptations ici l’équipe a bien su jouer sur l’ambiance apportée par les villes (en 2006 et, surtout, en 1988), en offrant même des images assez iconiques (les cheminées d’usine, par exemple) et en proposant un travail honnête sur des à-côté comme la neige qui fait partie intégrante de l’atmosphère du manga. Mais malheureusement, en passant après le film live qui offrait pas mal d’idées de mise en scène, ici la réalisation paraît souvent un peu trop sage, assez académique en ne jouant pas franchement sur les spécificités que peut apporter le media. Les vues sont souvent suffisamment soignées, mais régulièrement trop plan-plan, ce qui n’aide pas toujours à renforcer l’immersion. Le principal problème vient toutefois du casting, que l’on devine assez amateur par rapport à celui du film. Dans les premiers épisodes, on sent vraiment que les acteurs cherchent en peu leur personnage, en ne jouant pas assez ou, au contraire, en surjouant. Par exemple, alors qu’elle est censée posséder quand même un certain charisme, Sachiko paraît d’abord assez fade (cette pose au début en buvant sa bière…). De même, Satoru adulte apparaît un peu monolithique au départ. Mais le pire reste le cas d’Airi, que l’actrice rend insupportable dans les premiers épisodes. Là où Airi est censée être pétillante, optimiste, mais aussi dotée de son petit caractère impulsif, ici on découvre une fille qui semble surtout niaise avec des sourires et des mimiques très forcés. Elle n’est pas naturelle, et rend même certains moments un peu aberrants, comme quand elle se marre alors que Satoru vent de retrouver sa mère morte… On a déjà affaire à une bonne gourde. Heureusement, tous les acteurs, y compris les enfants qui semblent un peu perdus au départ, tendent à trouver leurs marques au fil des épisodes.



En somme, le drama a le mérite d’être très, très fidèle au manga et de bien gérer ses avancés, mais aurait pu être plus abouti côté ambiance, mise en scène, casting… Dans l’ensemble, il s’agit quand même d’une bonne série.

La qualité d’image proposée sur Netflix est bonne, tout comme les sous-titres. On notera juste une petite coquille dans l’un des derniers épisodes, où les années 2011 et 2001 sont confondues dans les sous-titres.


Pour finir


Erased est plus qu’un simple thriller temporel. Son intrigue est certes assez classique du genre, l’identité du meurtrier peut être devinée des kilomètres à l’avance par quiconque est un peu habitué à ce type de récit, mais l’essentiel ne se situe pas là. En exploitant les registres du suspense et du fantastique, Kei Sanbe a su développer tout un univers, porté par des personnages tous développés, par l’évolution de son héros, par des thématiques réussies… Si vous cherchez un thriller maîtrisé d'un bout à l'autre et qui est un peu plus que ça, le manga de Sanbe se place comme une pièce maîtresse, et est sûrement à ce jour l’ouvre phare de ce mangaka, qui reste un très bon faiseur de divertissement.



  
  
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Mise en ligne le 13/01/2018.
  
  

Dossier réalisé par Koiwai


© 2013 Kei Sanbe / KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

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