Divine Nanami - Actualité manga
Dossier manga - Divine Nanami

Divine Nanami : entre originalité et efficacité


Dès que l’on ouvre le premier tome de Divine Nanami, nous sommes très agréablement surpris, car si l’on reconnaît quelques codes que l’on déjà vu à l’œuvre, on ressent tout de suite une patte, une ambiance tout à fait atypique. En effet, le ton de Divine Nanami, oscillant tantôt entre le drame et l'humour nous fait penser à l'incontournable "Fruits Basket" de Natsuki Takaya, et on peut pointer quelques similitudes qui plairont aux fans de l'histoire des Sôma. Nous avons une jeune fille désœuvrée qui va se retrouver confronter à des êtres fantastiques et voir son quotidien bouleversé par eux. Malgré tout, Divine Nanami a su créer une atmosphère différente et plus lumineuse que celle de Natsuki Takaya, notamment avec son dessin. Avec un aspect légèrement plus cartoon, notamment dans l’utilisation de ses trames, son découpage plus dynamique et son dessin très expressif, nous avons un résultat très agréable. On reconnaît l’inspiration de son mentor, Ryoko Fukuyama, dans le chara design de ses personnages, avec ses personnages aux grands yeux, avec de longs cils et leurs corps longilignes, tout en développant une identité propre avec une palette d’expressions aussi travaillées et raffinées que loufoques quand il faut. De plus, Le dessin ne cesse de s’améliorer au fil des tomes, l’auteure affirmant son style au fil des pages et des chapitres. Idem pour le scénario, qui démarre de manière assez classique mais nous transporte au fur et à mesure dans quelque chose de plus complexe, plus intéressant mais toujours maîtrisé, malgré quelques faiblesses et un peu trop de rapidité vers les derniers tomes. Car oui, après autant de mise en place, c’est un peu décevant de voir un arc se terminer en deux-trois chapitres.





Divine Nanami comporte de nombreux arcs narratifs, et l'un des reproche que l'on pourrait formuler, c'est qu'ils sont assez inconstants. Les plus longs, souvent très bien travaillés, nous emporte assez rapidement à la découverte de cette nouvelle divinité ou communauté, tandis que d'autres, plus courts, sont plus oubliables et un peu moins pertinents. On pensera à l'arc autour du fiancé de la princesse Naïade, Inunaki, qui n'était pas forcément indispensable, ou à l'arc de la sirène Unari qui est très inégal, la partie se concentrant sur Kirihito étant passionnante tandis que celle s'axant plus sur Kurama et Ami étant un peu trop rapide et inconsistante par moments.

Mais revenons aux points forts de la série, qui sont très nombreux. Commençons par parler des changements d'ambiance constants qui rythme parfaitement le récit et qui donne un cachet tout particulier à l’œuvre. L'auteure se sert des êtres fantastiques, de leurs caractéristiques ou bien de l’imaginaire qui les entoure habituellement pour créer des ruptures assez radicales et bienvenues, nous laissant toujours sur le fil entre peur et stress, fou rire et moments d’émotions. C'est d'ailleurs en partie au travers de son dessin qu'elle crée ces grands écarts et nous émerveille.

Au final, Divine Nanami est une œuvre en rappelant de nombreuses autres, usant de ses références avec intelligence, tout en sachant apporter sa touche d’originalité là où il faut pour tirer son épingle du jeu.
  
  
  


Kamisama Hajimemashita © Julietta Suzuki 2008/HAKUSENSHA,Inc

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