Code Geass - Suzaku of the counterattack - Actualité manga
Dossier manga - Code Geass - Suzaku of the counterattack

Redorer le blason de Suzaku par la contre-attaque…


Code Geass : Suzaku of the Counterattack est aussi l’occasion de donner la parole au personnage qui, dans l’anime, est largement mis en retrait par rapport à Lelouch. Il le côtoie, s’oppose à lui avant de devenir son allié, mais reste finalement dans son ombre. Après tout, l’anime en 50 épisodes est fait pour être à la gloire de cet anti-héros dont le charisme a permis la fin mémorable que les fans connaissent. Si Atsurô Yomino ne connaissait que partiellement Suzaku au commencement du projet, l’objectif de sa série était de développer la vision du personnage. C’est chose réussie puisque le héros de l’œuvre présente est décortiqué de manière différente par rapport à l’anime, avec une relecture notable de la psychologie idéaliste du personnage.

Suzaku Kururugi est l’opposition de Lelouch par ses ambitions : le Diable Noir veut changer le monde par sa destruction tandis que Suzaku souhaite apporter la paix d’une manière plus indirecte, en chamboulant Britannia de l’intérieur. Cette vision faisait de Suzaku un personnage naïf qui sera victime de sa passivité dans la série animée, jusqu’à devenir un personnage très sombre dans la deuxième saison. Dans Suzaku of the Counterattack, le traitement du protagoniste est différent. Il n’est plus question de changer la psychologie du personnage mais de le faire évoluer dans sa dimension idéaliste. Il ne sera donc jamais question pour Suzaku de changer de mode opératoire mais de voir plus loin pour créer le monde dont il veut Pour autant, cela ne trahit pas les intentions de base de la saga Code Geass puisque son opposition avec Lelouch demeure présente et intacte jusqu’au bout. Au contraire, le lien entre les deux personnages en est renforcé, même si cela empêche certains moments clefs et intenses de l’histoire originale d’avoir lieu…





Tous ces éléments donnent une force à ce court récit en deux volumes, une force non négligeable qui permet de satisfaire les fans du personnage tandis que l’œuvre prenait, en parallèle, des paris plus risqués comme le changement du Lancelot par une tenue de combat qui donne une toute autre dimension aux actions de Suzaku. En quelque sorte, la mangaka a compris la psychologie du personnage et même si on aurait aimé un traitement plus développé, sur quelques tomes de plus, la vision de l’autrice sonne juste, cette dernière ayant compris l’essence de l’une des principales figures de Code Geass.


Un univers graphique proche de la série d’origine


Le trait d’Atsurô Yomino sur Suzaku of the Counterattack a de quoi marquer le lecteur tant il renvoie au design des personnages des Clamp que nous retrouvons dans la série animée. Dans les proportions des corps et les particularités physiques des figures de l’intrigue, le style de la mangaka est celui qui se rapproche le plus des designs d’origine parmi tous les mangas Code Geass parus à ce jour. Alors, il est aisé pour le lecteur de reconnaître du premier coup d’œil les personnages connus de la série. Reste toutefois que l’autrice a apporté quelques touches de son identité à son style : les yeux sont par exemple plus gros que dans le design originel, et certains traits de facies ou expressions de visages donnent des airs méconnus au casting de la série. Cette impression d’écho à l’anime est d’autant plus palpable que les pages couleurs, en plus d’appuyer les similarités entre les deux styles, développe des tons pastels comme ceux connus dans les esquisses de Clamp qui ont servi dans les différents génériques de fin de la série télévisée.

Le design des personnages de cette version manga est une force incontestable. Mais la balance s’équilibre malheureusement par le manque de présence flagrant d’arrière-plans, si bien que l’intrigue évolue souvent sur fond blanc, dans des cases qui ne bénéficient que peu de détails et d’environnement. C’est d’autant plus dommage que Code Geass évolue dans des cadres précis qui ont leur importance comme les différents complexes militaires de Britannia, ou encore l’académie Ashford sans compter ce Japon fictif dépeint comme un ghetto afin d’appuyer le fossé entre Eleven et britanniens, un point visuel totalement absent de cette courte série.
  
  
  


© Atsuro YOMINO 2007 © SUNRISE/PROJECT GEASS • MBS Character Design © 2006 CLAMP

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